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Lecture

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Appropriation et pratiques de la lecture. 2 Roger Chartier, « Du livre au lire », Pratiques de la lecture, Marseille, Rivages, 1985, p. 87. 3 Roger Chartier, « Le monde comme représentation », in Annales E.S.C. n° 6, 1989, p. 1511. 4 Id., « Communautés de lecteurs », Culture écrite et société.

Appropriation et pratiques de la lecture

L’ordre des livres (XIVe-XVIIIe siècle) (...) 1« Le plus souvent, le seul indice de l’usage du livre est le livre lui-même. De là, les sévères limites imposées à toute histoire de la lecture. De là, aussi, son impérieuse séduction2. » C’est ainsi que Roger Chartier décrit les difficultés et les attraits de son champ de travail sur l’histoire culturelle, qui relie l’histoire du livre, la critique des textes et la sociologie de la culture.

Lorsqu’il caractérise expressément son approche comme une « histoire culturelle du social », il s’attaque au modèle traditionnel d’une « histoire sociale de la culture » qui part du principe que les clivages culturels sont avant tout l’expression des hiérarchisations sociales. 9 Ibid., p. 1510. Lecture extensive vs lecture intensive. Repensant à ma lecture d'hier, de la partie Lire, écrire, interpréter le texte (in Histoire de la lecture dans le monde occidental), je me suis souvenu que l'introduction de l'ouvrage, signée Guglielmo Cavallo et Roger Chartier, remettait en cause cette distinction : lecture extensive / lecture intensive.

Lecture extensive vs lecture intensive

Si je résume : il y aurait eu une lecture extensive dès l'antiquité romaine, puis, intensive, avec le développement de la chrétienté, puis, à nouveau extensive, à partir de la seconde moitié du 18e siècle. Pour caricaturer nous pourrions dire que le lecteur intensif lit et relit la Bible et quelques rares textes religieux, et, le lecteur extensif, tel celui de "la rage de lire", mouvement allemand contemporain de Goethe, se jette lui sur tous les livres avec une curiosité insatiable, comme les romains contemporains d'Ovide. Pour Cavallo et Chartier : "Discutable, la thèse a été discutée. MétaLectures. Les pratiques de la lecture.

Les Pratiques de la lecture rassemble les contributions d'une dizaine de chercheurs, historiens, spécialistes de littérature, sociologues, psychologues, soucieux d'interroger une pratique qui « a longtemps paru ne pas poser de questions » mais reste en fait méconnue : la lecture.

Les pratiques de la lecture

Dirigé par Roger Chartier, ce recueil constitue une contribution majeure à cette histoire. Lire Roger Chartier (« Du livre au lire ») formule ce qui anime ses recherches et semble bien être à l'origine de cet ouvrage : la lecture est une pratique créatrice, inventive qui donne au texte des significations plurielles et mobiles. Elle est l'expression d'un réseau complexe d'interactions et de tensions entre au moins trois pôles : celui de « la mise en texte » incluant toutes les consignes explicites ou implicites inscrites par l'auteur dans un texte pour proposer (imposer ?)

Écrire De l'art d'être lecteur Jean Hebrard (« Comment Valentin Jamerey-Duval apprit-il à lire ? « Tous les livres du monde, excepté un » : L’influence d’un livre (1837), roman de la lecture. Résumé Cet article propose de relire L’influence d’un livre (1837) de Philippe Aubert de Gaspé fils en tant que roman de la lecture qui problématise le rapport à l’écrit de la culture québécoise naissante.

« Tous les livres du monde, excepté un » : L’influence d’un livre (1837), roman de la lecture

Tout le roman est en effet sous-tendu par deux pratiques de lecture concurrentes : la lecture intensive et la lecture extensive. Le protagoniste Charles Amand est le représentant par excellence de la lecture intensive, dévoyée, puisqu’il lit sans cesse Le Petit Albert. M. B***, prototype de l’homme des Lumières, est, quant à lui, l’incarnation de la lecture extensive, puisqu’il possède « tous les livres du monde, excepté un », allusion transparente à son adhésion à la libre-pensée qui n’a que faire de la Bible. Abstract This paper proposes a rereading of L’influence d’un livre (1837) by Philippe Aubert de Gaspé fils as a novel serving to problematize the relation to books in the nascent Québec culture.