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Culture de l'info, du livre au numérique

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Le papier contre l’électronique (1/4) : Nouveau support, nouvelle culture. Lit-on de la même manière sur un support de papier et sur un support électronique ? Le débat commence à être ancien : on pourrait le faire remonter aux critiques de Socrate à l’encontre de l’écriture à une époque où la transmission du savoir se faisait uniquement de manière orale. Elle se pose également en terme de conflit depuis la naissance de l’hypertexte, comme l’évoquait Christian Vandendorpe dans Du Papyrus à l’hypertexte. Un peu comme si deux mondes s’affrontaient : les anciens et les modernes.

Ceux pour qui le papier est un support indépassable et ceux pour qui le changement, la bascule de nos connaissances vers l’électronique, à terme, est inévitable. Pas sûr que ce dossier parvienne à réconcilier les tenants de chacune des positions, qui, malgré de nombreuses nuances, semblent profondément séparer les raisonnements. . « Est-ce que Google nous rend stupide ? » Nos références culturelles changent Image : Le futur du livre, par Kyle Bean. Le web : un nouveau rapport à la culture. Le papier contre l’électronique (2/4) : Lequel nous rend plus intelligent.

Suite de notre dossier sur ce qui oppose le papier à l’électronique. Après avoir constaté combien la question déclenchait de débats passionnés entre ceux qui viennent de la culture du livre et ceux qui vivent avec la culture du web, il est temps de nous mettre à comprendre l’impact des différences de support. Et notamment de nous demander vraiment si l’un des deux supports est capable de nous rendre plus intelligents.

Le calme est bon pour l’esprit La psychologue et neurologue Maryanne Wolf est la directrice du Centre de recherche pour la lecture et le langage de la Tufts University. Caleb Crain, dans le long dossier consacré au « Crépuscule des livres » qu’il livre au NewYorker signale une très intéressante étude pour mesurer la différence entre une lecture attentive et silencieuse et une lecture troublée par un commentaire audio. Reste que ces exemples ne permettent pas de différencier l’impact du support sur la lecture. L’idiotie de nos sociétés n’est pas la faute de la technologie.

Le papier contre l’électronique (3/4) : Vers de nouvelles manières de lire. Comme le résume bien le philosophe Larry Sanger – en réponse à l’inquiétude de Nicolas Carr se plaignant d’être devenu incapable de lire des documents longs à force de parcourir des formes courtes sur le web -, si nous ne sommes plus capables de lire des livres, ce n’est pas à cause d’un déterminisme technologique, mais uniquement à cause d’un manque de volonté personnelle. La question est alors de savoir : le média a-t-il un impact sur notre capacité de concentration ?

Quel est l’impact du média sur notre capacité de concentration ? Pour l’écrivain Jeremy Hatch, qui pour seul bagage avance avoir lu les Confessions de Thomas De Quincey ou les mémoires de Tolstoy sur son PDA : « Notre capacité à nous concentrer sur un long texte ne dépend pas du média qui le délivre, mais de notre discipline personnelle et de l’objectif que nous avons quand nous lisons. . « L’expérience de Jeremy est plutôt proche de la mienne », poursuit Kevin Kelly : C’est le réseau qui nous distrait ! Hubert Guillaud. Le papier contre l’électronique (4/4) : Qu’est-ce que lire. Dans cette bataille d’arguments sur les vertus de la lecture selon les supports, un excellent papier du New York Times essaye dépassionner le débat en se référant aux derniers travaux des chercheurs sur le sujet. Pour son auteur, Motoko Rich, tout l’enjeu consiste au fond à redéfinir ce que signifie lire à l’ère du numérique. Quels sont les effets de la lecture en ligne sur nos capacités de lecture ?

A l’heure où les résultats aux tests de lectures des plus jeunes dégringolent, beaucoup enfants passent désormais plus de temps à lire en ligne qu’à lire sur papier. La tendance serait de lier l’un à l’autre, mais peut-on au contraire y trouver l’amorce d’une réponse ? On sait que, selon certaines statistiques fédérales américaines que cite l’auteur de l’article du New York Times, les jeunes qui lisent pour s’amuser, sur leur temps libre, ont un meilleur score à leurs tests de lecture que ceux qui ne lisent que dans le cadre scolaire. Est-ce que l’internet a ce même effet ? Hubert Guillaud. La culture de l'information, du livre au numérique. Brigitte Juanals, maître de conférences et chercheur en sciences de l’information à l’université de Lille III, développe dans cet ouvrage la notion de culture de l’information et ceci pour notre plus grand intérêt. En effet, à l’heure où les réseaux de l’information s’accroissent, où des outils de recherche sont mis en place de manière plus ou moins efficace, peut-on dire pour autant que l’on maîtrise l’information ?

Ce point, la maîtrise de l’information, est essentiel à appréhender, car il concerne les utilisateurs de l’information que nous sommes et que sont nos usagers. L’accès à l’information Afin d’éclairer ce que représente la culture de l’information, l’auteur étudie plus particulièrement les encyclopédies et les moteurs de recherche en ligne, vus comme « une illustration des trois étapes de tout dispositif d’accès à l’information : rassembler des données, les organiser et les classer, définir des modes d’accès ». Du lecteur spectateur au lecteur acteur B.