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Lobby

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Pour un lobbying transparent et démocratique. Ces élus qui se font subventionner par les firmes pharmaceutiques ... Les rebondissements du scandale du Mediator n'ont pas fini d'éclabousser ceux qui effectuaient tranquillement jusqu'ici leur petit business sans rien demander à personne. Les révélations du Figaro sur les liens entre Servier et un expert ayant relu le rapport d'enquête du Sénat ne sont que la scandaleuse partie émergée de l'iceberg. Comme dans tout scandale, lorsque l'on veut creuser une information, on apprend beaucoup en regardant celui qui fait le plus de bruit. En l'occurence, le premier à s'être exprimé sur le sujet est Gérard Bapt, député PS : Dans Ouest-France nous pouvions lire : Pour le député PS Gérard Bapt, président de la commission d'enquête parlementaire sur le Mediator, ces nouvelles révélations « viennent confirmer ce que l'on sait déjà : les impressionnantes ramifications de Servier au sein du monde politique.

Mais là, je tombe de haut ». Chiche ! C'est ce qu'a demandé Gérard Larcher en saisissant le Secrétaire Général du Sénat sur le rapport Mediator. Ni vu ni connu. Des parlementaires financés par l'industrie pharmaceutique travaillent sur les conflits d'intérêt. La plupart des parlementaires impliqués dans les missions post-Mediator et travaillant notamment sur les problématiques de conflits d'intérêts appartiennent à un club directement financé par le laboratoire pharmaceutique GlaxoSmithKline : le Club Hippocrate. Inutile de présenter le Mediator. Cet antidiabétique de Servier aurait fait entre 500 et 2000 morts. Il faut vraiment sortir de l’Amazonie pour ne pas en avoir entendu parler. Suite à ce scandale, 3 missions parlementaires ou d'enquête ont été constituées avec pour objectif à terme de formuler des propositions d’amélioration du système d’évaluation des médicaments.

Parmi les chantiers : s’attaquer aux conflits d’intérêts. Vaste programme ! Gérard Bapt est le président de la mission d’information sur le Mediator à l’Assemblée Nationale. Or, sur chaque compte-rendu de réunion figure la liste des mécènes de ce club de réflexion, aussi dénommés les « Partenaires Hippocrate » : la Générale de Santé, Malakoff Médéric et... Peut-être pas. Vous reprendrez bien un peu de déontologie Monsieur le Député. Petit à petit la France avance vers un meilleur encadrement des pratiques de lobbying. Le rapport 2012, présenté le 22 février dernier au Président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, par le déontologie de la chambre des députés en est une illustration. Même si l'avancée est encore timide. Le déontologue de l'Assemblée nationale (un poste créé en avril 2011), Jean Gicquel, a remis le 22 février dernier son rapport annuel au Président de la chambre des députés, Bernard Accoyer. Et le gardien de la vertu républicaine s'en prend notamment, dans la trentaine de pages que compte son rapport, au fonctionnement des clubs parlementaires.

Ces structures généralement informelles (pas de statuts déposés en Préfecture, ni d'élections en leur sein) sont gérées par des sociétés de conseil en communication et financées par des groupes privés. Il y a un an l'un de ces clubs avait créé la polémique. Le poids des lobbies. Qui sont les lobbyistes les plus actifs à l'Assemblée ?

UN coin de voile se lève sur les lobbyistes de l'Assemblée nationale. Ce jeudi 17 mars, les ONG Transparence International France et Regards Citoyens révèlent quels sont les organismes les plus consultés par nos députés. Certes, leur enquête, qui a passé au crible 1.250 rapports parlementaires sur trois ans, porte sur la partie la plus visible du lobbying. Elle n'en reste pas moins très utile dans un domaine où règne l'opacité. D'ailleurs, le premier constat, c'est que les députés ne dévoilent l'identité des personnalités auditionnées que dans 38% des rapports. Un large échantillon qui a permis d'identifier pas moins de 4.500 organismes. C'est le secteur public (administrations et établissements publics) qui est en tête, avec 47% des auditions.

"L'enquête montre que l'influence s'exerce beaucoup plus en amont, au niveau des administrations", explique Myriam Savy, chargé d'études à Transparence France. « Profession corrupteur », le livre choc de Roger Lenglet. Roger Lenglet signe en septembre 2007 un ouvrage aussi sidérant qu’excellent. « Profession corrupteur » décrypte dans le détail, au moyen d’interviews sous couvert d’anonymat et d’une enquête minutieuse, les méthodes concrètes du milieu discret des corrupteurs professionnels. Ce livre ouvre des clés inédites de compréhension de la corruption en France et en Europe, en 2007. Sa publication n’a pourtant quasiment pas été relatée dans les medias traditionnels (à part une interview succinte sur france info).

Il est pourtant inédit. Le livre ne tourne pas autour du pot : il s’agit d’interviewer des professionnels de la corruption, et de leur permettre de se livrer sous couvert d’anonymat sur les pratiques quotidiennes de cette profession. Qui sont ces corrupteurs de profession ? Comment opèrent-ils ? Ces corrupteurs peuvent également intervenir pour affaiblir un concurrent dans le cadre de procédures de marchés publics. Quelle est l’extension du système ?

Que faire ?