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Biopiraterie

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Les semences et les plantes, propriété exclusive de l'agro-industrie ? - Alimentation. Elle a commis plus de 3 400 infractions. Et a été condamnée à payer une amende de 17 130 euros. Le nom de cette dangereuse contrevenante ? Kokopelli. Une association, dont le siège est à Alès (Gard), qui commercialise 1700 variétés de plantes potagères, céréalières, médicinales, condimentaires et ornementales. Toutes les semences de Kokopelli sont libres de droit de propriété et reproductibles. Depuis 1949, pour pouvoir être commercialisées, toutes les espèces ou variétés végétales doivent obligatoirement être inscrites au « catalogue officiel des espèces ou variétés ». Des semences standardisées pour l’industrie Pourquoi les variétés commercialisées par Kokopelli ne sont-elles pas inscrites au catalogue officiel ? Alors que la diversité biologique est fondamentale pour affronter la crise alimentaire, le catalogue officiel se révèle être un facteur de réduction de la biodiversité.

Rude bataille judiciaire La biodiversité sacrifiée sur l’autel de la productivité Extrait de l’arrêt page 14. Des maisons de semences paysannes pour se libérer de l’agrobusiness. C’est un mouvement mondial : du Brésil à la Grèce, en passant par le Périgord, des maisons et des banques coopératives de semences se multiplient. L’objectif : libérer les agriculteurs des droits de propriété imposés par l’industrie semencière, ne dépendre ni des OGM ni des pesticides, et cultiver la biodiversité. Plus de 300 paysans de quinze pays sont venus témoigner en France de leurs expériences collectives en faveur de la souveraineté alimentaire. Ce reportage a initialement été publié sur le site d’infos indépendant Basta! « Il faut nous organiser pour récupérer toutes les semences qui sont dans les banques de gènes et remettre ce trésor entre des mains sures, celles des paysans ». Au milieu d’une centaine de variétés de maïs, en plein cœur de la Dordogne, Bertrand Lassaigne raconte l’histoire de la première maison de semences paysannes en France.

En 1999, une rumeur circule parmi les producteurs de maïs : des semences polluées par des OGM auraient été vendues. Un mouvement mondial. BIOPIRATERIE : ONG et peuples des quatre coins du monde réunis pour lutter contre ces pratiques illégitimes (Article + conférence + Docu) Depuis une semaine, le Collectif pour une alternative à la biopiraterie est à Rio dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable et du Sommet des peuples organisé en parallèle. C’est dans l’enceinte de ce sommet que s’est tenu hier un atelier sur la biopiraterie, en présence notamment de Vandana Shiva et de Benki Ashaninka.

Durant toute une semaine, les membres du Collectif ont pu prendre part à des ateliers organisés dans l’enceinte de la Conférence officielle Rio+20 mais surtout dans celle du Sommet des peuples. Ces moments ont permis au Collectif de rencontrer de nombreuses organisations mobilisées sur des thématiques en lien avec la biopiraterie. La biopiraterie consiste en l’appropriation illégitime de ressources biologiques et des connaissances traditionnelles qui y sont associées. Dans un premier temps, Vandana Shiva et Benki Ashaninka ont pu évoquer les problèmes et enjeux globaux posés par la Biopiraterie. Source : Biopiraterie : le nouveau colonialisme - Pillage. Les brevets déposés sur les végétaux font l’objet d’une compétition acharnée entre multinationales. Conséquences : un paysan mexicain peut être, d’un point de vue légal, condamné à devoir des royalties à une entreprise américaine pour cultiver les haricots de ses ancêtres.

Face à la « colonisation des savoirs », la députée européenne Catherine Grèze (EELV) appelle à la pleine reconnaissance des droits des peuples autochtones. Dans une forêt reculée, des Indiens accueillent, amusés, un touriste de passage qui, les yeux ronds, découvre les plantes et autres baies miraculeuses qui soignent les maux de cette communauté. Puis il repart, quelques échantillons en poche. L’homme n’a rien d’un touriste et, une fois de retour dans son laboratoire, dont les robots peuvent étudier jusqu’à 100 000 échantillons par jour, il décompose la plante.

Et, enfin, il dépose le brevet. . « Colonisation des savoirs » Nous devons enrayer ce phénomène que Vandana Shiva [1] appelle « colonisation des savoirs ». Vandana Shiva : « Le libre-échange, c’est la dictature des entreprises » - Souveraineté populaire. Basta ! : Les combats que vous menez sont liés à la souveraineté – alimentaire, sur les terres, l’eau, les semences.

Qu’est-ce que la souveraineté ? En quoi est-ce un enjeu majeur du 21e siècle ? Vandana Shiva : La redéfinition de la notion de « souveraineté » sera le grand défi de l’ère post-globalisation. La mondialisation était fondée sur l’ancienne notion de souveraineté, celle des États-nations héritée de la souveraineté des monarques et des rois. La nouvelle notion de souveraineté est le fondement de la résistance à la mondialisation. Pour garantir cette souveraineté, faut-il fermer davantage les frontières ? Aucune frontière n’est jamais totalement fermée. Nous ne disons pas « non au commerce », mais « non au commerce dérégulé ». Le protectionnisme peut-il être une solution face à cette exploitation du vivant, en empêchant les multinationales d’avoir accès à ces ressources qu’elles exploitent ? La protection de nos paysans est un « protectionnisme vital ». Vidéo : Nadia Djabali. Il faut mettre fin à la biopiraterie. Alors que 90 % des ressources naturelles sont situées dans les pays du Sud, 97 % des brevets sur ces ressources sont détenus par des compagnies pharmaceutiques, agroalimentaires ou cosmétiques des pays du Nord.

Comment mieux protéger la biodiversité et les populations locales qui en tirent leur subsistance, comment mieux partager les richesses produites par ces trésors naturels et les savoirs ancestraux qui les ont mis à jour ? Comment mettre fin à cette pratique que l’on nomme «biopiraterie» ? Un des cas emblématiques de la «biopiraterie» concerne le neem (margousier indien), surnommé «l’arbre miracle» en Inde où il est utilisé depuis plus de deux mille ans pour ses nombreuses propriétés médicinales, qui ont fait l’objet, en 1990, de 64 brevets par des firmes privées, notamment le géant de l’agrochimie W.R.

Grace. Dans le domaine alimentaire, l’histoire du «haricot jaune» a lui aussi marqué les esprits. La France est également un Etat dit utilisateur de premier plan. COLLECTIF POUR UNE ALTERNATIVE A LA BIOPIRATERIE. La Biopiraterie est un déni du travail millénaire de millions de personnes et de cerveaux travaillant pour le bien de l’humanité. Vandana Shiva, lauréate du prix Nobel alternatif. La biopiraterie, c’est la privatisation du vivant et des savoirs traditionnels sur la biodiversité, notamment par le biais de brevets. Elle désigne l'appropriation illégitime des connaissances traditionnelles des peuples autochtones sur l'usage des ressources génétiques, sans leur consentement et sans partage des bénéfices liés à la valorisation des ressources.

L'exploitation croissante des ressources naturelles par les marchés de l'alimentation, de la santé et du bien-être fait peser une menace sans précédent sur la diversité culturelle et biologique. Alors que dans les zones de grande diversité, les populations autochtones ont contribué à développer et à préserver des savoirs uniques sur les écosystèmes, les conditions d'exploitation des ressources biologiques y sont encore insuffisamment régulées. L' encadrement de la biopiraterie au crible des eurodéputés.

Le Parlement européen débute cette semaine l'examen du projet de règlement sur l'accès aux ressources génétiques et le partage des avantages découlant de leur utilisation, afin d'achever la transcription du Protocole de Nagoya en droit européen. L'Union européenne doit transcrire le protocole de Nagoya dans le droit de l'Union, préalable à sa ratification par ses Etats-membres. Acte législatif obligatoire et directement applicable au droit national, il s'imposera aux particuliers, aux personnes morales et aux Etats-membres. Si chaque Etat reste souverain sur ses propres ressources génétiques, le règlement porte sur le partage des avantages générés par ces ressources. C'est la première fois qu'un règlement européen sur la biodiversité est adopté par le Parlement depuis la directive Habitat, en 1992.

Issu de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique, le Protocole de Nagoya a été adopté au Japon en 2010. Mettre fin à un vide juridique Une première juridique. Accueil | [Collectif Biopiraterie]