Réflexions sur les dispositifs algorithmiques et la perception – Implications philosophiques. Pascale Devette, professeure adjointe à l’Université de Montréal.
Dimitri M’bama, doctorant à l’Université de Montréal. Résumé : Nous avançons l’idée qu’Internet constitue une forme de régime de pouvoir et de vérité à la manière de Michel Foucault dans son analyse de l’évolution des sociétés libérales. Le rêve du dernier homme. En février j’ai rêvé que j’allais pour la première fois dans le cabinet d’un psychanalyste.
Je m’asseyais dans le fauteuil, il me regardait gentiment : « Alors ? ». Je ne savais pas quoi dire, il ne m’arrive plus rien. Je finissais par lâcher, acculé par l’abîme silencieux que la question avait ouvert : « Je suis venu vous voir à cause du culturalisme ». Et je m’effondrai en larmes, incapable de continuer. Le devoir de paresse, par Thierry Paquot (Le Monde diplomatique, avril 1999) Au siècle dernier, les révolutionnaires de 1848 militaient pour le droit au travail, pour la reconnaissance de ce temps « bien » particulier qu’un personnage bien particulier aussi, le prolétaire, vendait contre un salaire, à son employeur.
Un patron de gauche, influencé par Charles Fourier (1) et théoricien des « solutions sociales », Jean-Baptiste André Godin, honorait le travail — et les travailleurs — chaque premier dimanche du mois de mai, avant que ne s’institue le 1er mai, à la suite d’une sanglante répression, à Chicago, en 1886. A cette époque, à droite comme à gauche, le travail était vertueux, grâce à lui l’individu tourmenté ou marginalisé rentrait dans le rang, se moralisait et renouait avec le sage principe biblique, qui pourtant résonne encore comme une malédiction : « Tu te nourriras à la sueur de ton front !
Au cours du XIIIe siècle, la paresse est identifiée à l’oisiveté, « mère de tous les vices » comme chacun sait. Youtube. Sens du travail : conceptualisation et processus. Déconstruire le transhumanisme. ANALYSE : Nous publions un texte engagé et radicalement anticapitaliste d’un scientifique, Georges Robreau, également passionné de philosophie.
L’ancien chercheur au laboratoire maritime du Collège de France à Concarneau conçoit l’idéologie transhumaniste comme la façade derrière laquelle néolibéraux et libertariens accaparent les richesses du monde. Titulaire d’un doctorat ès Sciences de l’Université Paul Sabatier de Toulouse, Georges Robreau a été maître de conférences à l’IUT de Quimper jusqu’en 2008, où il enseignait l’étude médicale et appartenait au laboratoire de recherche agroalimentaire.
Il a également effectué ses recherches au sein du laboratoire maritime du Collège de France à Concarneau. Ses centres d’intérêt sont la génétique moléculaire, l’immunologie, la microbiologie et la philosophie. Le rêve de M. Macron : franchir le mur écologique par la numérisation intégrale. Matthieu Amiech est l’un des animateurs des éditions La Lenteur.
Co-auteur de La Liberté dans le coma (La Lenteur, réed. 2019), il participe au collectif Écran total, qui fédère des résistances à l’informatisation du travail et de la vie quotidienne. Matthieu Amiech. Parmi les prises de parole récentes du président de la République, une des plus lourdes de signification a largement échappé aux commentateurs : ses déclarations, en visioconférence, dans le cadre du Forum de Davos [1], le 26 janvier 2021.
Dans cet échange avec le directeur du dit Forum, Klaus Schwab, Emmanuel Macron dit des choses assez banales dans sa bouche et ne fait pas de provocation particulière. Mais l’agencement de son discours, ses sous-entendus et ses accents sont très éclairants sur la position que s’efforce de tenir l’oligarchie occidentale, dans la séquence accélérationniste du Covid-19 que nous traversons depuis un an. La charpente comme éthique du faire avec Arthur Lochmann. Youtube. La technique selon Heidegger. Dette « éternelle » et Covid-19 : « Il paraît que cela fonctionne, même si l’on n’y croit pas » Tribune. « Abêtissez-vous », répondit Pascal à ceux qui ne demandaient qu’à se convertir, mais doutaient un peu.
La croyance en la dette à tout faire procède peut-être de la même exigence. Peut-être faut-il croire que la « covidette » n’est pas un problème, que son financement par la Banque centrale européenne (BCE) n’est pas un problème non plus, et qu’en fait, il n’y a aucun problème, ni maintenant, ni pour les générations futures. Peut-être faut-il que nous nous détendions un peu sur le sujet, que nous fassions preuve « d’esprit dada », voire que nous nous abêtissions. En fait, tout s’explique nous dit-on. La dette éternelle financée par de la monnaie virtuelle, ça existe déjà, et cela ne fait pas mal.