background preloader

Historiens et intellectuels

Facebook Twitter

Fernand braudel

Karl Polanyi. L'Institut Polanyi France doit son nom à Karl Polanyi (1886-1964), l'auteur qui nous a laissé l'analyse la plus pénétrante de la transformation des sociétés modernes de « sociétés avec marchés » en « sociétés de marché », et qui a montré comment ce qui circule entre nous ne le fait pas seulement selon le principe du marché ou de la redistribution étatique mais aussi selon celui de la réciprocité, de cet esprit du don et de l'engagement qui est au coeur de la dynamique associationniste. Karl Polanyi est un économiste, influencé par le socialisme et le marxisme, et connu pour son ouvrage La Grande Transformation . Il naît à Vienne en 1886, mais passe sa jeunesse à Budapest. Il grandit au sein d'une famille cultivée de la bourgeoisie austro-hongroise, mais vite confrontée à des difficultés économiques, en raison des déboires de l'entreprise familiale, puis du décès de son père en 1905. A l'issue de la guerre, il retourne à Budapest et reprend son activisme politique. 1. 2. 3. 4.

Notes. L'ILLUSION DE L'ECONOMISME (Polanyi) Par Karl Polanyi Notre génération est confrontée au problème général de l’existence matérielle de l’homme ; toute tentative qui se propose d’offrir une image plus réaliste de ce problème rencontre dès l’origine un obstacle insurmontable : le mode de pensée particulier qui nous vient de l’économie du XIXème siècle, et des conditions de vie qu’elle a créées dans toutes les sociétés industrialisées. Cette mentalité est personnifiée dans l’esprit marchand. Dans ce chapitre, notre propos sera dans un premier temps de repérer les mystifications répandues par l’esprit marchand, pour ensuite exposer certaines des raisons pour lesquelles elles ont à ce point influencé l’opinion publique.

Tout d’abord, nous définirons la nature de cet anachronisme conceptuel, ensuite nous décrirons les transformations institutionnelles qui ont permis son apparition, et enfin nous mesurerons son influence sur l’ensemble de nos attitudes morales et philosophiques. . ♦. Chapitre 2. Karl Polanyi, La subsistance de l'homme - Catallaxia-net. Le débat sur les origines du capitalisme. Pendant l’essentiel du 20e siècle, la question des origines du capitalisme a opposé schématiquement une école marxiste et une école d’inspiration weberienne. Pour la première, ancrée dans l’analyse des luttes sociales, les contradictions propres au mode de production féodal furent déterminantes d’une évolution originale, connue de la seule Europe occidentale, à l’exception peut-être du Japon [Dobb et Sweezy, 1977 ; Brenner, 1976 ; Meiksins-Wood, 2002 ; Bihr, 2006]. Cette opposition traditionnelle a été largement bousculée par l’apparition de l’histoire globale en tant que discipline à la fin du siècle dernier.

Celle-ci a fondamentalement introduit l’idée d’une genèse largement exogène du capitalisme européen. Cette « détermination externe » a pris trois visages au sein de l’histoire globale. Chez Immanuel Wallerstein [1974, 1985], il y a une quasi-identité entre le système-monde moderne qui émerge au 16e siècle et le capitalisme européen. BIHR A. [2006], La Préhistoire du capital.

Histoire globale, mondialisations et capitalism. Entretien avec F. Braudel sur la Méditerranée. Mort et résurrection du capitalisme libéral. « Le capitalisme peut-il survivre ? » La question du devenir du capitalisme formulée par Joseph Schumpeter [1990, p. 10 et p. 88] est aujourd’hui reposée de façon insistante dans un nombre de plus en plus considérable d’ouvrages et d’articles. Ce questionnement sur les limites du capitalisme rappelle celui qui a eu lieu dans tout le monde occidental après la crise de 29 et qui s’est poursuivi jusque dans les années 1940 [1] Comme l’indiquait J. Schumpeter dans Capitalisme, socialisme... [1] . C’est dans ce contexte dramatique que l’œuvre de Karl Polanyi doit être replacée. Une mémoire un peu déformée par les reconstructions postérieures tendrait à faire croire que le débat s’est limité à opposer les vieux libéraux accrochés à leurs anciennes croyances dans les vertus autorégulatrices du marché et les économistes partisans de l’interventionnisme conjoncturel parmi lesquels émerge la figure légendaire du héros, John Maynard Keynes.

La réalité est très différente. On voit par là que F. Claude Lévi-Strauss, la révolution du regard. A l'occasion de la mort de l'ethnologue Claude Levi-Strauss, retour sur l'oeuvre de l'auteur de Tristes Tropiques (1965), antidote aux clichés sur la "guerre des civilisations"… En travaillant sur les mythes et les structures inconscientes des sociétés, Claude Lévi-Strauss invente une approche où universalisme et différence ne sont pas contradictoires. Cette année, Tristes Tropiques aura cinquante ans. Et jamais peut-être sa lecture n'aura paru aussi nécessaire. Le plus célèbre livre de Claude Lévi-Srauss reste en effet l'une des réponses les plus magistrales aux discours en vogue sur le "choc des civilisations", l'irréductible opposition de l'Islam et de l'Occident et autres manifestations d'un rejet de l'Autre qui semblent l'une des marques de l'époque.

Face à ce sombre présent, il est essentiel de replonger dans la pensée d'un anthropologue de 97 ans dont l'oeuvre a révolutionné le regard sur l'altérité culturelle. Le primat de la culture En savoir plus De Claude Lévi-Strauss Philip S. Edito : Pour une archéologie de l'esprit humain. Lévi-Strauss en socialisme. Jacques Rancière, « Voyage au pays des derniers sociologues », Chronique des temps consensuels, Paris, Seuil, 2005, p. 49. Daniel Fabre, « L’ethnologie française à la croisée des engagements », In Jean-Yves Boursier et alii, Résistants et résistance, Paris, L’Harmattan, 1997, p. 319-400.

Ce travail poursuit une recherche sur les liens tissés entre socialisme et sciences sociales nouée à partir du projet collectif d’une histoire documentaire du parti socialiste dont les deux premiers tomes sont parus aux EUD en 2005. Une première formalisation de ces axes de recherche pour la Belle Époque a eu lieu : cf. Vincent Chambarlhac, « L’Encyclopédie socialiste, une forme singulière pour une cause politique ? », Genèses, Décembre 2004. Et « SHS versus socialisme ? Cf. la manière dont il objective ses souvenirs militants : Georges Lefranc, « Comment on devient socialiste. L’ouvrage de Jean-Louis Loubet Del Bayle (Les non-conformistes des années trente. Jean-Michel Péru, Des ouvriers écrivent.