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Estampes Japonaise au cours des siècles

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L’arbre d’Ôji. « De nuit, sous un ciel étoilé, la veille du Nouvel An, des renards phosphorescents, accompagnés de mystérieuse flammeroles, se rassemblent sous un grand arbre à Ôji, au nord d’Edo, près du sanctuaire shintô d’Inari, la divinité du riz. » Hiroshige - Les « Cent vues d’Edo » « Les feux des renards à la veille du Nouvel An sous l’arbre d’Ôji » 118e planche de la série (119 planches, 1856-1859), vers 1857, 9e mois de l’année du serpent. ___ Jocelyn Bouquillard, conservateur au département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France, Exposition « L’estampe japonaise, images du monde flottant ».

L'estampe japonaise. Génie protéiforme, créateur audacieux, Katsushika Hokusai (1760-1849) incarne la spiritualité et l’âme japonaises. « Fou de dessin » (gakyôjin) tel qu’il aime à s’appeler lui-même, doué d’une curiosité artistique insatiable et d’un élan créateur durable et fécond tout au long d’une carrière prolifique, longue de soixante-dix années, servi par une extraordinaire capacité de travail, il laisse une production monumentale, comprenant des milliers d’œuvres remarquables tant par leur qualité esthétique que par leur variété stylistique : peintures, dessins, gravures, livres illustrés, manuels didactiques. Cent vingt noms d’artiste Sur les cent vingt noms d’artiste et pseudonymes utilisés par Hokusai, on peut en retenir six principaux qui ponctuent les périodes stylistiques les plus importantes de son œuvre et correspondent aux six grandes phases de sa carrière :• de 1779 à 1794, Katsukawa Shunrô (« Splendeur du Printemps »). Les « Trente-six vues du mont Fuji » Feuilleter la « Manga »

Histoire brève de l'estampe japonaise par ARTMEMO. I Technique de l'estampe japonaise L'estampe japonaise est toujours réalisée à partir de blocs de bois gravés. La technique de l'estampe japonaise s'appelle donc " gravure sur bois " ou " xylographie ". Un processus en 4 étapes La réalisation d'une estampe japonaise nécessite l'union de 4 talents : Celui du dessinateur : au temps de l'estampe traditionnelle, il trace un dessin au trait noir sur papier blanc et donne seulement des indications de couleur à l'imprimeur.

Au 20ème siècle, il peint une aquarelle. Puis il la donne au graveur et à l'imprimeur. Mais c'est le nom du dessinateur que l'histoire de l'art retient (ex : Utamaro, Hokusai, Hiroshige...). Celui du graveur : il grave, sculpte plutôt, les blocs de bois, un bois par couleur et un supplémentaire pour le trait de contour. Celui de l'imprimeur : il applique les couleurs sur les blocs et applique le papier successivement sur chaque bloc.

Celui de l'éditeur : il est le "chef d'orchestre". Il a fait du marketing avant l'heure car : Hokusai Katsushika. Peintre, dessinateur et graveur japonais (Edo [auj. Tokyo] 1760-Edo [auj. Tokyo] 1849). Hokusai est né à Edo, dans un quartier de salines et de jardins maraîchers. En contact, dès sa jeunesse, avec un monde presque campagnard, il gardera toute sa vie des goûts modestes, un amour des petites gens et de la simplicité de leurs mœurs. Après avoir exercé plusieurs métiers, il entre à dix-huit ans dans l'atelier de Katsukawa Shunsho, un des maîtres les plus réputés de son époque ; il y réalise des estampes élégantes et raffinées sur les sujets courants de l'ukiyo-e. En 1794, un désaccord avec un collègue l'oblige à quitter l'atelier. Sa grande curiosité le pousse alors à étudier, seul, les techniques traditionnelles des écoles Kano et Tosa, le style de Sotatsu et de Korin, l'esthétique chinoise et les principes de la peinture occidentale Ses premiers succès sont assez tardifs (fin du xviiie s.

L'estampe japonaise. Issu d’une famille de samouraïs, Andô Hiroshige (1797-1858) reçoit de son père la charge d’officier de la brigade des pompiers à la cour du shôgun, mais il perd ses deux parents dès 1809. Suivant ses aptitudes, il s’oriente très jeune vers le dessin, entre à l’âge de quatorze ans dans l’atelier de Toyohiro Utagawa (1773-1828), et joint dès 1812 le caractère hiro (du nom du maître) à son nom d’artiste. Durant ses années de formation (vers 1811-1830), il s’intéresse surtout à l’estampe de personnages, dans la tradition de ses aînés ; il produit des portraits de courtisanes, d’acteurs et de guerriers, des illustrations de livres, ainsi que des surimono pour des clubs de poésie.

À partir des années 1830, il se tourne vers le paysage. La popularité croissante de Hiroshige et les nombreuses commandes d’éditeurs qu’il doit honorer entraînent une surproduction à la fin de sa carrière et son art accuse parfois une baisse de qualité. Une approche poétique de la nature.