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Réflexions

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ORME 2014 : Quelle plus-value pédagogique pour l’École numérique ? Les Rencontres de l’Orme mardi 27 et mercredi 28 mais 2014 ont rassemblé un grand nombre d’intervenants et acteurs éducatifs, pédagogiques, culturels, institutionnels et industriels autour d’une grande thématique : « Ecole numérique : une école augmentée ? » Pour lancer le sujet, expliquer cette thématique qui peut apparaître sibylline au premier abord et proposer quelques pistes de réflexion, Jacques Papadopoulos, directeur du CANOPÉ–CRDP d’Aix-Marseille a réuni autour de lui plusieurs chercheurs, pédagogues ou acteurs du Ministère de l’Education Nationale, autour d’une table ronde inaugurale des plus intéressantes. École numérique : une école augmentée ? Mais pourquoi une telle thématique ? Avec cette question première, des dizaines d’autres questions sont sous-jacentes. En effet, qu’en est-il réellement du numérique à l’école ? Quelles préconisations pour lever les obstacles au développement du numérique à l’École ?

Le sujet et la réflexion restent bien sûr ouverts… Alexandra Mazzilli. Nouveau métier. 6inShare Jean-Paul Moiraud, professeur de gestion à Lyon Pouvez-vous tout d'abord vous présenter ? Jean-Paul Moiraud : Je suis professeur de gestion à Lyon en section design de mode (BTS, DMA et DSAA). Depuis de nombreuses années j'intègre et j'analyse le numérique dans mes enseignements.

S'il fallait qualifier mon travail je choisirais sans hésiter le terme de praticien réflexif. Quels impacts auront concrètement les nouvelles technologies sur l'espace et le temps à l'école ? J. Il est dilué aussi parce que l’on s’aperçoit du décalage qui existe entre les usages numérisés souhaités (individuels ou institutionnels) et le cadrage institutionnel du temps. Les lieux de travail des enseignants (everywhere) Le numérique transforme le rapport au savoir par la combinaison de divers espaces. Bien évidement ces idées sont expérimentées, à l’heure actuelle des classes de 6eme peuvent profiter d’une aide en ligne en dehors des cours et en dehors de leur emploi du temps. J. J. J. J. J. J. Environnements numériques-construction identitaire. Le numérique à l'école. France-culture. C’est couru d’avance. De la loi de refondation de l’école en discussion depuis hier soir à l’Assemblée nationale, on risque fort de ne retenir que l’écume : à savoir le débat sur les rythmes scolaires.Il y a pourtant tant d’autres choses à dire sur ce texte, prévu pour être adopté par le Parlement, au plus tard début juillet.

Le numérique par exemple. Vincent Peillon en a fait un des piliers de sa refondation, plaidant pour une « stratégie numérique globale », afin, -c’est le ministre qui parle- de « faire entrer l’école dans le XXIe siècle ». En quoi consiste cette stratégie ? Bernard Stiegler, Pierre Moeglin et Marianne Baby J-C F © Radio France L’objectif est ambitieux : il s’agit de rendre l’institution plus efficace en réduisant les inégalités, via notamment la mise en place d’un service public de l’enseignement numérique. Toutes ces intentions semblent frappées au coin du bon sens. . « Quel sens donner au numérique à l’école ? Et le contrepoint de Julie Gacon: Suivez-nous aussi sur :

Le but n'est pas d'apprendre. Conception et fantasme : les ruses du diable. Penser le numérique en éducation, c’est toujours se projeter dans l’avenir, concevoir sur la base de ce qu’on connaît, de ce qu’on attend et de ce qu’on espère, un projet ou un modèle éducatif. C’est là que l’imaginaire et, plus souvent, le fantasme interviennent. Car, dans cette démarche prospective, pour penser les modèles du futur, il faut disposer d’un outillage conceptuel et lexical adéquat. Or, le champ du numérique éducatif (technologies, ressources, modes d’apprentissage) a été très tôt investi par un lexique anglo-américain, venant des pays pionniers en la matière.

Le lexique français des TICE révèle à la fois une imprécision des concepts utilisés, un attachement à préserver les notions éprouvées de l’éducation traditionnelle (cartable, ardoise, tablettes, tableau, multimédia, informatique, manuel numérique) et souvent une incapacité à traduire et transposer les concepts anglo-saxons, appuyés sur des pratiques pédagogiques étrangères aux nôtres. Et si c’était des TICE…

Petit conte d’avant Noël. Quand le stylo à bille est apparu, la fin du porte-plume a soulevé des tempêtes : les élèves ne savaient plus écrire, les stylos bavaient, les cahiers des meilleurs étaient salis par les bavures et par les larmes des nostalgiques du passé. Quand la télévision est apparue, elle était présentée comme le pire des dangers pour les enfants : perte de l’attention, fatigue, recommandations aux parents. Les élèves la regardaient déjà trop au lieu d’apprendre leurs leçons. Quand elle a été introduite à l’école, sous la forme de « télévision scolaire », elle ne l’a été que sous forme de documentaires spécialement conçus, avec des fiches pédagogiques, en décalage avec la réalité des usages.

Quand l’ordinateur est apparu, la priorité a été donnée aux cours, cours d’informatique juxtaposés aux autres cours, sur des machines encore incertaines, faites pour l’école et qui n’existaient nulle part ailleurs. Il fallait donc un plan d’urgence pour faire entrer l’école dans l’ère du numérique. Internet fait place nette dans la pédagogie. Le Monde.fr | | Par Emmanuel Jaffelin, agrégé de philosophie au lycée Lakanal (Sceaux), auteur d'un Petit éloge de la gentillesse (2011, Editions François Bourin) Difficile d'enseigner par les temps qui courent. Il faut dire que le temps court à la vitesse de l'électron. L'enseignant (Loys Bonod, Lycée Chaptal à Paris) qui a piégé ses élèves en fabriquant de faux corrigés afin d'établir de manière magistrale et éclatante qu'ils ne savent pas travailler sans internet a moins prouvé la tricherie des élèves que mis en évidence la date de péremption des exercices demandés.

Flash back. Lorsque j'étais en classes préparatoires (1981-1984) dans le lycée où j'enseigne aujourd'hui, il me fallait des jours pour réunir les informations utiles à la composition du devoir demandé, dissertation ou explication de texte. La galaxie Gutemberg n'est plus. Je constate que la plupart de mes élèves passent par internet pour chercher des pistes de réflexions et des éléments d'information.