Création du Prix Le Temps Retrouvé... "Quête d’une époque, pas si lointaine, où les mots se fêtaient avec exigence et légèreté à Paris", le Prix Le Temps Retrouvé inaugure sa première cérémonie de remise le 14 décembre.
Créé par Tristane Banon, Emmanuelle de Boysson, Alessandra Fra et sous l’impulsion de la Fondation Daniel Lagolnitzer et de l’Association Le Pari(s) littéraire, le prix est doté de 2000 euros. "C’est en hommage à Marcel Proust [...] que le prix a choisi d’être celui du Temps Retrouvé" précisent les organisateurs. La cérémonie de remise se déroule d’ailleurs au Ritz, clin d'œil à l’auteur qui aimait recevoir dans cet hôtel de la place Vendôme: "Il aura vocation à récompenser un roman aux qualités littéraires indiscutables, qui saura entraîner le lecteur sans jamais l’obliger". Six ouvrages sont retenus pour cette première édition : Hugo Lindenberg lauréat du prix Le Temps retrouvé 2020...
La première édition du prix Le Temps retrouvé est attribué à Hugo Lindenberg pour son premier roman Un jour ce sera vide (Christian Bourgeois Éditeur).
En raison du contexte sanitaire, le lauréat a été annoncé le lundi 7 décembre 2020, lors d'une réunion virtuelle sur l'application "Zoom". La cérémonie de remise qui devait se tenir le 14 décembre au Ritz est décalée au printemps 2021. L'histoire se déroule un été en Normandie, où un garçon arpente la plage rencontre un autre enfant de son âge nommé Baptiste. Une amitié se noue rapidement entre les deux mais le narrateur est intimidé par leurs différences. Baptiste mène une vie heureuse dans une belle maison avec des parents parfaits. Attention, le premier roman d’Hugo Lindenberg est un grand roman... C’est l’enfance qui fait un écrivain.
Hugo Lindenberg l’est, dès son premier roman, dont le style frémissant, l’art de la suggestion pour désigner des traumatismes très anciens, le bestiaire allégorique – méduses, mouches, fourmis – et la construction savante impressionnent. Le narrateur n’a pourtant que 10 ans. Mais c’est une vieille âme, au regard émerillonné. Il passe ses vacances d’été sur la côte normande, du côté d’Houlgate, sous les falaises d’argile et de craie des Vaches noires. Il partage la chambre de sa grand-mère adorée, une dame âgée, généreuse et gironde aux cheveux gris saturés de laque Cadonett, qui roule les « r » avec l’accent rocailleux des immigrés juifs polonais.
Pour le garçonnet introverti, qui s’ennuie et ne veut pas être remarqué, le malaise s’accroît avec l’arrivée d’une tante schizophrène et dépressive. LIRE AUSSI > Monica Sabolo en eaux troubles. Pleine lumière pour "Un jour ce sera vide" de Hugo Lindenberg... Sur l'enfance et la fin de l'innocence, Hugo Lindenberg livre un premier roman délicat...
Lundi-Livre Tewfik Hakem s'entretient avec Hugo Lindenberg, journaliste et auteur d'un premier roman, Un jour ce sera vide, qui paraît aux éditions Christian Bourgois.
Un petit garçon de dix ans, le narrateur de l'histoire, passe son été à la plage, en Normandie, avec sa grand-mère et sa tante schizophrène, et il observe les familles à la plage - les vraies familles, comme il dit, se prend de passion pour un autre petit garçon, Baptiste. J'ai travaillé ce roman en partant de motifs, de scènes primitives pour raconter une histoire qui n'est pas mon histoire mais j'ai repensé par exemple à Chris Marker, dans son film, " La Jetée " qui commence par : " Ceci est l'histoire d'un homme marqué par une image d'enfance ", et cette idée que lorsqu'on a vécu des images fortes dans son enfance, on en est un peu prisonnier - qu'en tous cas, elles nous sont une voie d'accès au passé.
Le narrateur est un enfant de dix ans - né dans une famille où les silences sont très présents. Programmation musicale. Un jour ce sera vide, Hugo Lindenberg... POURQUOI LIRE Un jour ce sera vide ?
Le livre : c’est le premier roman du journaliste Hugo Lindenberg, et le premier roman de la rentrée littéraire 2020 que je lis ! Le décor : la Normandie, l’été, dans les années 1980 (?). C’est surtout une plage, et deux maisons de vacances où se concentre l’histoire.Le genre : c’est un court roman (moins de 200 pages) dans laquelle l’histoire est racontée par micro-chapitres, comme des instantanés de vie.Le style : l’écriture est ciselée et poétique, à certains moments elle se fait très cinématographique. La plume m’a beaucoup touché. C’est l’histoire du narrateur, un petit garçon qui passe l’été à la plage avec sa grand-mère et sa tante schizophrène. Un jour ce sera vide, de Hugo Lindenberg...
HUGO LINDENBERG – Un jour ce sera vide...Un rendez-vous à suivre...