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Identité, extimité & intimité ambiante

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Un blog ex-time. « Blah Blog. « Bricolage relationnel », nouveaux rapports sociaux, et droit à. Marion , c’est un peu une prêtresse des nouveaux rapports sociaux en moins opaque que Bourdieu, en plus synthétique que Foucault. Lu ce matin donc : “On fait du bricolage relationnel. Toujours plus ou moins quelque chose en tête, que ce soit quelqu’un ou les restes d’une vieille histoire qui se traine en longueur, mais au final il n’y a rien de concret. On rapièce , on se fuck-friend, on invente de nouveaux concepts pour avoir nous aussi droit à un peu de tendresse.”

C’est fort. @Moynot et Lizanot En clair, je m’autocite (oui oui ça va les chevilles :p ) : Zygmunt Bauman cherchait à distinguer une « modernité solide » d’une nouvelle « modernité liquide ». On a tellement de choses importantes à gérer en même temps , damn hell, tellement d’ incertitudes sur lesquelles il est bon de surfer, que finalement, l’amour aussi passe en mode réversible. Morceaux choisis : Junko : “J’éponge ce qui provient de l’extérieur, l’absorbe, mais au-dedans, au fond, ça ressemble vaguement au néant. Télé réalité et infra réalité. Des amis qui se réunissent autour d'un repas, des personnes qui refont la déco de leur cuisine, d'autres qui cherchent un nouvel appartement: les émissions de télé réalité rivalisent d'absence d'imagination. Avant, la télé réalité était subversive: le spectateur était voyeur. Maintenant, la téléréalité offre du narcisisme au téléspectateur. C'est lui-même qu'il regarde. La réalité qui est montrée est très banale.

La télé réalité est partout La télé réalité, au départ était un type d'émission bien précis: on enfermait une quinzaine de jeunes gens et de jeunes femmes sous l'œil de caméra et on voyait ce qui allait se passer. Puis, le spectateur s'est aperçu que ces émissions en fait était scénarisées. Mais la télé réalité s'est propagée partout.

La récente émission « Paroles de Français », avec le président de la république, est de la réalité. 'effet télé réalité: effet de réel supposé apporter un supplément de sincérité au discours politique. L'infra télé réalité 1. 2. 3. 4. 5. 6. Chatroulette: Parler avec n'importe qui. Chatroulette: le nom dit bien ce qu'il veut dire. C'est un chat et ça marche comme la roulette russe, c'est-à-dire au hasard. On discute avec webcam avec n'importe qui à travers le monde. Chacun se filme et découvre au hasard son interlocuteur du moment, et s'il veut changer, il appuie sur Next. Le résultat est souvent trash. Les personnes se filment dans toutes les positions ou avec un masque sur la tête. Bref, le jeu (interdit au moins de 16 ans) est mi exhibitionniste mi voyeuriste.

J'ai essayé, comme tout le monde, et j'ai trouvé ça peu intéressant mais déconcertant. Le créateur de Chatroulette est Andrey Ternovskiy, un russe de 17 ans, selon le New York Times. Un petit frisson Un petit frisson de transgression parcourt la personne qui se connecte à ce service. Enfin, ce qui me parait intéressant (et effrayant) dans ce site, c'est que, pour la première fois, on nous propose de "parler avec n'importe qui". Amour liquide Anti Facebook Cela dit, chatroulette n'a rien inventé. Photo: nymag. Chroniques du cobaye. Mondes légendaires. La passion documentaire qui nous a saisi a été bien relevée par Oliver Ertzsheid. Dans une formule adroite, l’homme est un document comme les autres, il met en évidence que sur le réseau, toutes les hiérarchies sont remises en question. Il n’y a pas a proprement parler de différence entre un homme et un robot : tout deux participent également à la mise en commun et aux mélanges des flux d’information.(( La formule permet également de montrer que du point de vue de l’imaginaire, même dans les mondes numériques, les vieilles équivalences entre l’homme et le livre et entre la peau et le papier se retrouvent.))

Une vie. Deux légendes. Si nous sommes devenus les archivistes de nos propres vies, c’est parce que nous avons besoin de les légender. Nous avons besoin d’écrire nos vies en plus grand qu’elles ne sont. Héroïques légendes Sur le réseau, ces instants épiques sont déposés sur des sites de partage d’image ou de vidéo. Légendes photographiques Identités. WordPress: J'aime chargement… Le portrait numérique. Au milieu du XIXe siècle, le poète Charles Baudelaire dénonçait en public le narcissisme photographique de ses contemporains – et demandait en privé à sa mère d’aller se faire tirer le portrait. La France du XXIe siècle vit une contradiction semblable. Le discours officiel véhiculé par les représentants du régime conservateur ou par les chaînes de télévision publiques recommande d’éviter les réseaux sociaux, et qualifie volontiers le web de repaire pour «les psychopathes, les violeurs, les racistes et les voleurs». Pendant ce temps, les Français téléchargent chaque mois 130 millions de photos sur Facebook, l’équivalent de dix fois le nombre d’images du département de la photographie de la BNF.

Chacun a lu ou entendu l’histoire du pauvre bougre qui a perdu son travail parce qu’une photo révélait une activité festive, ou dont la candidature n’a pas été retenue en raison de contenus en ligne fâcheux. On ignore le nombre d’emplois trouvés grâce aux réseaux sociaux. Internet et la vie privée, le combat des opaques contre les tran. Les nuages lieux de l’extimité ? | Psy et Geek ;-) Nous avons une sociabilité intime : tous nos actes, même ceux qui nous semblent les plus naturels, comme marcher, manger ou se torcher, sont des actes sociaux.

Ils sont construit collectivement, et ne prennent sens que dans une communauté. Nous pouvons verser l’extimité au titre des “techniques de soi” de Michel Foucault au sens qu’il s’agit bien là de techniques par lesquels nous effectuons “seul ou avec d’autres, des opérations sur [notre] corps, [notre] âme, [nos] pensées” (Foucault M.) Les blogues et les réseaux sociaux sont souvent compris comme des dispositifs où cette extimité se donnerait à voir. Le coté “journal intime” de certains blogues, le babillage sur Twitter et sur Facebook, l’exposition de soi que l’on peu y noter que ce soit au travers d’images ou de textes en seraient quelques exemples. La parole, l’écrit et l’écriture électroniques produisent donc des postures différentes. Cette liberté tient à la matérialité du support et aux qualités de l’encre numérique. Enjeux sociologiques des réseaux sociaux de l’Internet.

RÉSEAUX SOCIAUX : UNE INTIMITÉ AMBIANTE. Selon vous, la réussite ou l'échec social d'une identité numérique peut-elle avoir un impact réel sur la vie de son auteur ? Un blogueur à succès tire-t-il un réel bienfait de son activité de blogging ? Il n’y a qu’une seule réalité. Il n’y a qu’un seul monde. Cela signifie que ce que l’on fait en ligne a des répercussions sur la vie hors ligne. Bloguer peut être un réel bienfait. Un autre axe de compréhension est donné par ce que Philippe Lejeune a appelé le pacte autobiographique. Les médias parlent souvent de la réputation numérique en avançant l'idée que le partage d'une part de sa vie privée est un danger. La technique est toujours à mon sens une production sociale. Nous nous étonnons aujourd’hui du rapport à l’image des plus jeunes alors que nous les avons massivement photographiés, la plupart du temps sans prendre le temps et la peine de leur demander l’autorisation.

Lorsque l’on y regarde de près, ce sont très rarement des éléments intimes qui sont partagés. « Les transparents » L’intime n’est pas réellement naturel mais plutôt culturel … souvent culturel religieux d’ailleurs ou sociétal, puis le culturel avec l’âge devient pratiquement du naturel : l’adulte sauf quelques exceptions, s’enferme naturellement dans l’intime du fait de son expérience ! Ainsi l’adolescent ne se pose pas réellement le problème de l’intime et il est assez volontiers exhibitionniste ou extimiste ; tous les adultes, ayant été des adolescents ont été de la sorte : nous voulions nous différencier, non pas entre nous, entre adolescents, encore qu’il puisse y avoir des « genres » différents, mais plus généralement du monde des adultes !

En fait, il faut s’interroger, mais il n’y pas de quoi se traumatiser de ce qui se passe ! Nous devrions plus réfléchir à la « valeur d’usage », celle définie par Xénophon V et IV ème siècle avant notre ère ; non seulement nous n’inventons rien mais nous oublions tout… voire nous détournons tout !