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Êtes-vous un scanneur ? Je sais que vous n’allez pas me croire parce que j’écris de longs articles mais celui-ci est vraiment très très long. Prévoyez environ 12 minutes pour le lire. Est-ce que la situation qui suit vous est familière ? Vous travaillez sur une idée depuis quelques heures, quelques jours ou quelques semaines et soudain vous sentez que vous n’avancez plus. Cela va même plus loin, vous sentez que vous ne voulez plus avancer. La tâche à laquelle vous êtes attelé ne vous intéresse plus. Mais alors plus du tout. Car dans votre tête une nouvelle idée, dans un domaine complètement différent, a germé. Ce qui s’ensuit alors est un dialogue intérieur où une certaine angoisse commence à monter. Vous, vous êtes le roi des projets inachevés. En fait, au fond de vous-même, vous vous considérez comme un loser, un raté ou une bonne à rien. Et pourtant. Si le monde savait, il comprendrait qu’il est en train de gaspiller un incroyable talent qui pourrait être tant utile à l’humanité.

Découverte Formatage Scannitude. Métamorphoses de l’évolution. Le récit d’une image | L'Atelier d. Illustration de couverture de la traduction hollandaise de l'ouvrage de Stephen Jay Gould, Ever Since Darwin (Honderd jaar na Darwin, 1979). Dans La Vie est belle, le paléontologue Stephen Jay Gould note que “l’iconographie au service de la persuasion frappe (…) au plus profond de notre être”. Pour introduire à une réflexion d’envergure sur l’histoire de la vie, le savant s’en prend à une illustration: la fameuse “marche du progrès”, dont il reproduit plusieurs parodies. La succession des hominidés en file indienne, “représentation archétypale de l’évolution – son image même, immédiatement saisie et instinctivement comprise par tout le monde”, propose une vision faussée d’un processus complexe. “L’évolution de la vie à la surface de la planète est conforme au modèle du buisson touffu doté d’innombrables branches (…). Elle ne peut pas du tout être représentée par l’échelle d’un progrès inévitable.”

Volumes de la collection Time-Life (en traductions françaises). Peu importent ces nuances. Quand l’humanité a fui, il ne reste plus qu’à fuir l’humain | L' Avatar n’est pas un mauvais film. L’argument est mince, on l’a souligné. Mais comme de nombreux bon films de science-fiction, son génie est dans son imagerie. Ce qui règle immédiatement la question de la 3D, qui n’est qu’un accessoire de plus dans le magasin des effets du film, mais certainement pas l’essentiel.

Je ne comprends pas ceux qui me chantent les louanges d’un relief extraordinaire et inédit. Disons que la 3D est de bonne qualité, et que certaines scènes du film l’exploitent avec à-propos. Mais on n’est pas à la Géode, et comme le dit justement Olivier Beuvelet, la platitude reprend vite le dessus. Pourtant, ce ne sont pas ces scènes qui m’ont le plus frappé.

Pas étonnant qu’on veuille rejoindre ces divinités, fut-ce au prix de la trahison de sa propre espèce. C’est parce que les Na’vi sont si beaux qu’on n’a pas remarqué l’inversion. Or, ce que nous dit désormais la science-fiction, c’est que nous ne souhaitons plus être humains. A lire également: Un an après son élection, Nicolas Sarkozy dans le texte - LeMond. La guerre du poil aura bien lieu. J’avais parlé de cette épineuse question lors du comité de rédaction de Fakir, mais je crois bien que personne ne voyait trop où je voulais en venir. Puis, le poil dans la main qui me tient lieu de canne aidant, j’avais remisé le sujet sur une étagère poussiéreuse de mon cerveau tordu en me disant qu’il y avait forcément plus sérieux comme préoccupation pour couper les cheveux en quatre. Jusqu’à ce midi. Non pas que j’ai trouvé un poil dans ma salade, mais plutôt parce que j’ai entr’aperçu un petit geste loin d’être anodin au détour d’une pub sans intérêt (donc une pub !)

Sur un énième produit de rasage masculin dont j’ai même oublié s’il s’agissait du rasoir ou de la crème. Houla, j’ai une hallu ou le gars vient de se s’en mettre un petit coup sur le torse ? Eh oui, le métrosexuel se rase les pectoraux saillants à l’heure du fromage sur une chaîne familiale, dans le tunnel de pub digestif. Ha, tiens, il y a des tarifs hommes, maintenant ? Ajout de 20:40 Powered by ScribeFire. Au bistrot. L’autre jour, sur Facebook, le réseau social où l’on a que des amis, quelqu’un faisait remarquer qu’en France, les troquets étaient plus ou moins désertés. Bien sûr, il y a désaffection et désaffection. Il y a toujours des bistrots emblématiques plantés sur les voies de migration des touristes qui ne désemplissent pas, mais globalement, avec un petit kawa facilement à 2 € (13 balles, quand même !)

, il y a bien des estaminets qui dépérissent dans notre beau pays, aussi animés qu’un bureau de l’UMP un soir de régionales. Quand j’étais gosse, le troquet était plus ou moins l’épicentre de la vie sociale et conviviale du bled ou du quartier. Le troquet était une affaire d’hommes. Après la disparition du vieux, je désertais les bistrots et ne retournais qu’à l’adolescence dans les bars et les brasseries.

Arrivée en fac à Toulouse, la tradition de l’estaminet a perduré. Paris est la ville des troquets. Powered by ScribeFire.