Sommes-nous câblés pour argumenter. Par Rémi Sussan le 27/06/12 | 14 commentaires | 2,483 lectures | Impression Cette irrationalité inhérente à l’esprit humain, dont nous avons déjà présenté plusieurs aspects dans nos colonnes, d’où vient-elle ? Si la raison a été réellement développée pour nous permettre de résoudre des problèmes complexes, elle aurait dû se montrer plus efficace. C’est le lièvre que soulève un article du New Scientist (réservé aux abonnés, mais ses sources sont disponibles en ligne).
La réponse la plus évidente est que la raison n’a pas pour but de trouver des solutions. Le raisonnement sert-il d’abord à convaincre ? Fondamentalement, nous explique-t-on, l’homme est un animal social dont l’intelligence a évolué au sein d’un groupe. Afin de l’emporter dans le débat, certains biais propres à notre fonctionnement mental se seraient particulièrement développés. Un autre exemple cité par le New Scientist est la façon dont nous sommes sensibles à la manière dont les arguments sont présentés. Des biais innés ? Qu’est-ce qu’une dette, une dette souveraine? Entre le sanitaire et le social ; un travail ensemble est-il possible ?
Ce récit d’activité est le fruit de l’articulation d’une réflexion tirée d’une pratique éducative auprès de personnes avec une maladie mentale : la schizophrénie. Cette pratique se transforme en expérience par le recul que l’écrit permet, à partir d’un objectif éthique. Cet objectif éthique étant de « Lutter contre l’évolution naturelle de la maladie, et ainsi éviter à ces personnes la mort physique par incurie ou suicide, la mort psychique conséquence des symptômes négatifs, l’errance, les actes antisociaux, la désinsertion, conséquences des actes positifs, et l’exclusion sociale radicale conséquence de leurs difficultés relationnelles » 1 .
Nous traiterons donc de la question du sens de notre action éducative. Cette action s’écrit avec cet objectif éthique à partir d’une démarche pratique telle que M. La personne avec une fragilité psychique Mais de qui parlons-nous ? 1/ Des Regards sur la schizophrénie 2/ Items d’observation pharmacologique comme point de départ. i. Le blog de Jean-François COFFIN.