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Est-ce bien de l'art ? Pierre-Michel Menger, Le travail créateur. S’accomplir dans l’incertain. 1L’ouvrage de Pierre-Michel Menger, Le travail créateur, propose bien une synthèse de l’œuvre de l’auteur en réunissant des articles et des chapitres publiés sur des supports variés de 1989 à 2009. Cette réédition – accompagnée d’un chapitre de plus de cent vingt pages entièrement nouveau – n’a rien de superflu puisqu’elle donne en un seul tome un aperçu saisissant tant de la cohérence et de la diversité du travail de l’auteur. On passe ainsi d’un texte à l’autre de l’exploration des grands paradigmes des sciences sociales à l’étude statistique des relations d’emploi chez les comédiens, de la lecture des écrits des pères fondateurs de la sociologie à l’examen des pratiques culturelles des français en passant par l’interprétation sociologique de quelques figures consacrées de l’histoire des arts tels Beethoven ou Rodin. 4Pierre-Michel Menger applique ce type d’approche au cas Beethoven.

Il propose une lecture roborative de l’ouvrage de Tia DeNora sur ce compositeur. De l’éducation populaire à la domestication par la « culture », par Franck Lepage. En France, quand on prononce le mot « culture », chacun comprend « art » et plus précisément « art contemporain ». Le mot Culture, avec son singulier et sa majuscule, suscite une religiosité appuyée sur ce nouveau sacré, l’art, essence supérieure incarnée par quelques individus eux-mêmes touchés par une grâce — les « vrais » artistes. La population, elle, est invitée à contempler le mystère. Entamée dès les années 1960 sous l’égide du ministère des affaires culturelles, la réduction de la culture à l’art représente une catastrophe intellectuelle pour tout homme ou toute femme de progrès. Si « culture » ne veut plus dire qu’« art », alors ni l’action syndicale, ni les luttes des minorités, ni le féminisme, ni l’histoire, ni les métiers, ni la paysannerie, ni l’explication économique, etc., ne font plus partie de la culture.

En 1944, un paquebot fait route tous feux éteints vers la France. . « En vain toutes les chaînes auraient été brisées » Pourtant, une impulsion a été donnée. Persée : Portail de revues en sciences humaines et sociales. 1. « L’Acte et l’Idée : Badiou et l’art contemporain » Version modifiée d’un texte paru dans Autour d’Alain Badiou, I. Vodoz et F. Tarby (dir.), Paris, Éditions Germina, 2011, p. 57-79. Elie During (Université de Paris Ouest Nanterre) Mon intention n’est pas de dire quel est l’« effet Badiou » dans l’art contemporain, pour reprendre un tour qu’affectionnent les journalistes.

En vérité, je n’en sais rien. Ou plutôt, je soupçonne que cet effet, sans être tout à fait nul, est encore trop diffus, trop indéterminé pour être soumis au jugement – à l’image, peut-être, de la réception publique de ce fameux petit livre consacré à ce dont « Sarkozy » est le nom. J’ai tenté moi-même, dans les colonnes du magazine art press, et indirectement au détour de tel entretien ou texte de catalogue [1], de faire entendre l’intérêt qu’il pouvait y avoir, pour des gens de l’art (artistes, commissaires ou critiques), de mettre leur nez dans Logiques des mondes, ou plus vraisemblablement dans le Second manifeste.

. « Contemporain » Un Panthéon personnel ? Dominique Chateau : L’art comptant pour un. Paru en 2009 édition française 17 x 24 cm (broché) 112 pages en stock Un essai / manifeste pour requalifier le pouvoir de l'œuvre et l'objectivité des sensations qu'elle procure. L'adhésion à l'art contemporain, non pas en tant que genre, concurrent de l'art classique et de l'art moderne, mais en tant qu'il est art et quand il l'est : voilà l'idée traversière qui anime cet essai composé de fragments plus ou moins brefs. Professeur au Département d'arts plastiques et sciences de l'art, université Paris I Panthéon-Sorbonne, Dominique Chateau (né en 1948) est l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages d'esthétique, de philosophie de l'art et d'études cinématographiques. Écrire sur l'art, expérience de l'altérité - Bribes en ligne.

La mise en question du moi, coextensive de la manifestation d’Autrui dans le visage, nous l’appelons langage. Émannuel Levinas Ouverture Mon rapport à l’art est d’abord poétique. Cela signifie qu’il n’est, foncièrement, ni critique, ni sociologique, ni historique. Cela signifie que les démarches que je mets en œuvre pour comprendre les œuvres de l’art n’utilisent pas, en général, les grilles de lecture habituelles de la critique, de la sociologie ou de l’histoire, mais la méthode empathique de la poésie. Face à une œuvre d’art, je cherche d’abord à savoir ce que ça creuse en moi ; ce que ça bouscule, en termes de savoir(s). Une œuvre ne m’intéresse que dans la mesure où elle me renvoie à une incompréhension, à une ignorance. L’oeuvre, visage de l’autre Si, par la force des choses, de nombreuses œuvres de l’art contemporain se présentent ainsi à mes yeux, c’est d’abord dans mes relations avec l’art du passé que j’ai connu cette forme particulière de l’aphasie : un objet est là.

L'altérité de l'œuvre et la singularité de l'artiste : deux défis pour le visiteur - Maison Populaire - Montreuil. L’artiste, l’œuvre et le visiteur sont les trois protagonistes au centre de cette séance. À travers les questions de la définition d’une œuvre d’art et celle d’un artiste, il s’agira d’aborder la question de la réception de l’œuvre. Comment le regard du visiteur participe-t-il de ces définitions ? L’œuvre est phénomène et expérience. La parcourir, la pratiquer peut renouveler la perception et stimuler de nouvelles possibilités d’interprétation. La structure ouverte de l’oeuvre contemporaine provoque un maillage serré de cheminements critiques qui laisse des pratiques de liberté au spectateur. Docteur en histoire de l´art contemporain, Emmanuelle Chérel, enseigne l’histoire et la théorie des arts à l ‘Ecole supérieure régionale des beaux-arts de Nantes. Je partirai de l’idée d’Hannah Arendt que la société récupère dans son patrimoine des productions d’artistes qui lui sont hostiles.

Dominique Chateau est professeur d’esthétique et de cinéma à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne.