Paris. Uber et UberPop : c'est quoi la différence ? Uber et UberPop sont deux services différents mais tous les deux sont très contestés par les taxis. Le premier, un service de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), a été encadré par la loi. Le second, déclaré illégal par les autorités, a fini par être suspendu par la société américaine vendredi. Explications. • Uber Uber est une compagnie de VTC classique, en concurrence à Paris avec plusieurs autres sociétés (Chauffeur privé, Allocab, SnapCar...). Ce service de chauffeurs professionnels assure la mise en relation avec des passagers. À la suite de protestations des taxis, la loi Thévenoud du 1er octobre 2014 a encadré son fonctionnement: le VTC peut être réservé comme un taxi, mais n'a pas le droit de pratiquer la «maraude» pour trouver des clients, un droit réservé aux taxis.
. • UberPop Bien plus controversé, UberPop propose un service de transport en voiture dont le conducteur est un simple particulier, seulement inscrit auprès d'Uber. Un mois après la fermeture, que sont devenus les chauffeurs UberPop ? Le 3 juillet, des milliers de conducteurs UberPop recevaient un SMS en fin de matinée. Le service de chauffeurs privés entre particuliers était suspendu, le jour même. Un an et demi après sa mise en service en France, et quelques jours après de violentes manifestations de chauffeurs de taxis, le directeur général France, Thibaud Simphal annonçait : « Nous avons décidé de suspendre UberPop en France, dès 20 heures ce vendredi soir [3 juillet]. » Toute une activité disparaissait En quelques heures, la petite icône disparaissait des applications pour smartphone et surtout, de nombreux conducteurs amateurs perdaient leur activité et une partie de leurs revenus.
Taxi avec une bannière « Uber dégage », à Marseille le 25 juin 2015 - AFP PHOTO/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT Des centaines de clients et de conducteurs avaient alors témoigné leur désarroi sur le site Uber et moi, à l’invitation de l’entreprise, soucieuse de son image et de ses parts de marché. Mohamed, 34 ans, chômeur à Paris. Des vies de chauffeurs UberPop dévoilées au tribunal. La loi Thévenoud qui réglemente et organise la concurrence entre les taxis et les services de voiture de transport avec chauffeur (VTC) n’est pas conforme à la Constitution. C’est cette habituelle ligne de défense que les avocats de chauffeurs de la société Uber ont une nouvelle fois plaidée mercredi devant le tribunal correctionnel de Bordeaux.
Cinq conducteurs du service UberPop – du nom de l’application pour smartphones qui met en relation des particuliers pour des transports à titre onéreux – étaient cités à comparaître pour «exercice illégal de l’activité d’exploitant de taxi» et/ou «exécution d’un travail dissimulé». Aucun ne s’est présenté à l’audience. Ce qui a permis à la procureure Marianne Poinot d’ironiser : «Les prévenus brillent par leur absence. Mais c’est vrai qu’ils auraient pu dire des bêtises…» Mais pour la première fois lors d’une audience correctionnelle, la société Uber a essuyé un revers sur sa ligne défense juridique ultra-rodée. Imbroglio juridique. Devenir conducteur avec uberPOP. Complétez vos revenus uberPOP : solution de complément de revenus pour particuliers Vous avez une voiture et du temps libre ? UberPOP vous permet de compléter vos revenus et d'amortir le coût de votre véhicule en toute simplicité. uberPOP est une solution collaborative de transport entre particuliers.En tant que conducteur, vous complétez vos revenus, au volant de votre voiture, quand vous êtes disponible.
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Dans un entretien au Monde, Thibaud Simphal, directeur général d’Uber France, annonce la « suspension » d’UberPop, ce service qui permet à des particuliers de s’improviser chauffeurs de taxi avec leur voiture de tous les jours. Une volte-face. Ignorant les multiples proclamations d’illégalité, la société californienne continuait de déployer son service en attendant que la justice tranche de façon définitive. Uber, dont la principale activité reste les voitures de transport avec chauffeur (VTC), veut faire sauter les verrous qui entravent ce marché naissant. Lire aussi : Manuel Valls se réjouit de la suspension d’UberPop Lire aussi : L’Etat part en guerre contre UberPop. Le Conseil constitutionnel confirme l’illégalité du service Uberpop en France. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jean-Baptiste Jacquin Le Conseil constitutionnel a décidé mardi 22 septembre de confirmer l’illégalité d’Uberpop en France.
Ce service qui mettait en relation des particuliers qui s’improvisaient taxis avait provoqué la colère des chauffeurs de taxi. Cette décision est « évidemment décevante », a réagi Uber, mardi, rappelant que celle-ci n’affectait pas son offre de chauffeurs professionnels via l’application Uber. « Nous allons continuer à travailler avec le gouvernement [français] à la définition d’un cadre réglementaire moderne et pragmatique. » Lancé en février 2014 à Paris par le groupe américain Uber, le service Uberpop était dénoncé, depuis, comme illégal par le gouvernement.
Lire aussi : L’économie collaborative rattrapée par la loi Sérieux revers Les gardiens de la Constitution ont donc rejeté la question d’Uber. L’institution présidée par Jean-Louis Debré a rejeté l’intégralité des arguments soulevés par Uber dans sa bataille juridique. Uber (entreprise) Uber, anciennement UberCab[1], est une entreprise technologique américaine qui développe et exploite des applications mobiles de mise en contact d'utilisateurs avec des conducteurs réalisant des services de transport. L'entreprise est basée dans la ville californienne de San Francisco, aux États-Unis. En 2015, elle est valorisée à 50 milliards de dollars[4] et ses applications sont commercialisées dans plus de 310 villes dans le monde[5]. Elle a été fondée par Garrett Camp, Idir Hedjem et Travis Kalanick. Organisant une activité commerciale régulière de vente de service comme s’il s'agissait d'une activité occasionnelle, la société fait l'objet de nombreuses polémiques, en raison de débats sur ses pratiques, où la libre concurrence qu'elle défend se heurte à des accusations de concurrence déloyale et de travail dissimulé de la part des pouvoirs et des professionnels qui se réclament du respect de la réglementation sociale, fiscale et administrative en vigueur.