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Euthanasie : « Quand la loi remplace la conscience » Valeurs d'avenir.

Euthanasie : « Quand la loi remplace la conscience »

Chantal Delsol est philosophe, membre de l’Institut. « On demande à l'Etat de dire le Bien pour éviter l'angoisse de décider », déplore-t-elle. La question de la fin de vie interroge et parfois met en cause les principes fondateurs. Le mérite de la loi Leonetti avait été de trouver un juste équilibre entre l’acharnement thérapeutique devenu indéfendable (étant donné les moyens inhumains que nous avons à présent de nous acharner) et l’euthanasie, si peu adaptée à une culture qui accorde une valeur insigne à la vie. Les débats autour de cette question marquent avec acuité les métamorphoses des mentalités dont nous sommes les acteurs et les témoins. Curieusement, on observe ici à la fois une radicalisation de l’individualisme et un effacement de la conscience personnelle. La loi morale élémentaire, antique et universelle, « Tu ne tueras pas », se donne partout des exceptions.

L’Assemblée a voté presque d’une seule voix la loi Leonetti-Claeys parce qu’elle est équilibrée. Un premier cas d'euthanasie d'un mineur en Belgique. C'est un première depuis l'adoption, en 2014, de la loi étendant le droit à l'euthanasie aux mineurs atteints d'une maladie incurable et dont les souffrances sont insupportables.

Un premier cas d'euthanasie d'un mineur en Belgique

Deux ans après l'adoption de la loi l'autorisant, un mineur a été euthanasié à sa demande en Belgique. L'information a été confirmée au quotidien néerlandophone Het Neuwsblad par le président de la Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie, samedi. Aucune précision n'a été donnée sur l'identité ou le dossier de ce mineur, si ce n'est qu'il souffrait d'une maladie en phase terminale. Le médecin qui s'est chargé de cette première euthanasie sur mineur a remis un dossier à la commission de contrôle au cours de la semaine, précise Le Soir. Tout en confirmant l'information, le président de cette commission a souligné que ce cas de figure demeurait exceptionnel et réservé aux cas désespérés. Situation médicale sans issue L'euthanasie est légale depuis 2002 en Belgique pour les personnes majeures. L’affaire Vincent Lambert de retour devant le Conseil d’Etat.

La Cour administrative d’appel de Nancy qui a ordonné en juin à l’hôpital de Reims une reprise de la réflexion sur l’arrêt des traitements de cet homme de 40 ans en état végétatif, a saisi la plus haute juridiction administrative.

L’affaire Vincent Lambert de retour devant le Conseil d’Etat

LE MONDE | • Mis à jour le | Par François Béguin Le Conseil d’Etat va une nouvelle fois devoir se prononcer dans l’affaire Vincent Lambert. La plus haute juridiction administrative française devra dire d’ici quelques semaines quelles suites elle entend donner à la décision prise par la Cour administrative d’appel de Nancy. Le 16 juin, celle-ci avait enjoint au centre hospitalier universitaire de Reims de reprendre la réflexion sur l’arrêt des traitements de cet homme de 40 ans, en état végétatif depuis 2008.

Le neveu de Vincent Lambert écrit à François Hollande. Rien ne bouge, le temps reste suspendu.

Le neveu de Vincent Lambert écrit à François Hollande

Et Vincent Lambert est toujours dans un état végétatif depuis 2008, date à laquelle il a eu un accident de voiture. Le 10 janvier, le neveu de Vincent Lambert a adressé une lettre à François Hollande pour qu’il demande au CHU de Reims de reprendre la procédure d’arrêt des soins. «Rien ne bougera au CHU sans qu’une décision politique courageuse ne soit prise, écrit François Lambert. Par un arrêt du 16 juin 2016, la cour administrative d’appel de Nancy a enjoint le CHU de Reims de répondre aux obligations lui incombant, c’est-à-dire de reprendre et achever la procédure collégiale, en prenant évidemment en compte les souhaits de Vincent.» Le CHU de Reims avait lancé puis stoppé deux procédures d’arrêt des soins, l’une portée par le docteur Eric Kariger en 2013, l’autre par sa successeure, la docteure Daniela Simon, en 2015. A lire aussiVincent Lambert : la justice confirme sa tutelle à son épouse Eric Favereau. Demain l’euthanasie sera t-elle autorisée partout ? - Le Chiffroscope.

Fin de vie : 80% des Français se disent favorables à l'euthanasie - La Parisienne. Huit Français sur dix sont favorables à l'euthanasie dans certaines circonstances, et presque autant se prononcent en faveur du suicide assisté, selon une enquête publiée mardi.

Fin de vie : 80% des Français se disent favorables à l'euthanasie - La Parisienne

Cette étude montre également que la législation actuelle sur ce sujet très délicat reste mal connue. Pour des patients «en fin de vie» affectés par «des douleurs physiques ou psychologiques intolérables», 80% des personnes interrogées se disent «plutôt favorables» ou «tout à fait favorables» à l'euthanasie, c'est-à-dire le fait pour un médecin de provoquer la mort par l'administration d'une substance létale, selon l'enquête de l'institut Ifop pour la Fondation Adréa. 76% se disent favorables à «la possibilité pour un patient de disposer d'une substance létale qu'il s'administrerait lui-même en bénéficiant d'un encadrement médical», et 88% se prononcent pour «l'arrêt des soins avec un soulagement des souffrances du patient par un traitement anesthésiant provoquant une diminution de sa conscience».