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Confinement : défi les artistes et l'enfermement

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Abraham Poincheval. Lors de ses performances en solitaire, Abraham Poincheval repousse ses limites physiques et mentales. La vie en autarcie, l’enfermement, l’immobilité ou la perte progressive des sens sont pour lui des moyens d’exploration du monde et de la nature humaine. À l’instar de la bouteille géante à l’intérieur de laquelle Abraham Poincheval a effectué une remontée du Rhône, des sculptures habitables dans lesquelles, ou sur lesquelles, il a vécu plusieurs jours, seront disséminées dans les espaces du Palais de Tokyo. À l’occasion de son exposition personnelle au Palais de Tokyo, Abraham Poincheval réalise deux performances inédites : Pierre et Œuf.

Pierre, du 22 février au 1er mars 2017 « L’impression que l’on a de notre vitesse n’est liée qu’à nous, à notre propre point de vue. » Pierre est une expédition au coeur du monde minéral. Abraham Poincheval, artiste vraiment très perché. L'artiste de 44 ans est installé depuis plus de trois jours sur une plateforme haute de douze mètres, à Rennes, comme les moines stylites d'autrefois.

Abraham Poincheval, artiste vraiment très perché

De là haut, il nous a livré ses impressions. Abraham Poincheval plane à douze mètres de haut. Littéralement. Depuis dimanche 14 février 2016, 15 h, il vit sur une plateforme sans toit de 90 centimètres sur 1 mètre 60, plantée en haut d'un mât dans le centre-ville de Rennes. Il y restera huit jours, jusqu'au dimanche 21 février. Quand on lui demande ce qu'il surveille, depuis là-haut, Abraham Poincheval rectifie : « Je ne surveille pas, je veille, plutôt. Créations à ciel ouvert Peut-être parce qu'Abraham Poincheval est habitué aux performances extrêmes : chez lui, la création se fait souvent à ciel ouvert. A l'inverse, les espaces ultra-confinés l'inspirent aussi. La performance de Chris Burden.

Âgé de 25 ans et encore étudiant, le jeune Chris Burden (1946-2015) réalisa sa première performance dans le cadre de sa thèse de Master of Fine Arts à l’université de Californie à Irvine, où il était inscrit depuis 1969.

La performance de Chris Burden

Elle débuta le 26 avril 1971, tandis qu’il décidait, pendant cinq jours consécutifs et sans interruption, de se cadenasser dans un casier de vestiaire de l’université. Il choisit le numéro 5, celui du milieu dans un ensemble de trois casiers identiques disposés sur trois étages : dans celui du dessus, il plaça une bonbonne d’eau de 19 litres (5 gallons) reliée à son habitacle provisoire par un tuyau lui permettant de s’hydrater; un autre tuyau reliait cet habitacle à une bonbonne identique à la première mais vide, située dans le casier en dessous de lui, pour qu’il puisse uriner. Chaque casier mesurait 60 x 60 x 90 cm. Des débats furent tenus pour savoir si le casier devait être ouvert par la force.

Article À LIRE POUR QCM - Les artistes et l’enfermement volontaire. Quand il s’agit d’art lié à l’enfermement, on a tendance à penser aux artistes qui ont créé durant une réclusion contrainte : prison, détention, etc.

Article À LIRE POUR QCM - Les artistes et l’enfermement volontaire

On ne songe donc pas immédiatement à ceux qui ont fait de l’enfermement un choix, et un aspect de leur travail. En ce moment en France, on parle beaucoup d’Abraham Poincheval qui vient juste de passer une semaine reclus dans une pierre de 12 tonnes, installée dans une salle du palais de Tokyo. Mais pourquoi les artistes s’enferment-ils ? Mettre son corps à l’épreuve En s’entravant volontairement, les artistes utilisent d’abord leur corps comme objet et lieu de création. VIDEO - Abraham Poincheval - performance Oeufs. ChallengeCoronamaison : imaginer leur espace de confinement idéal. Et si on mettait à profit le confinement pour développer sa créativité ?

ChallengeCoronamaison : imaginer leur espace de confinement idéal

Car il n’y a pas que Netflix et Animal Crossing dans la vie, des illustrateurs amateurs et professionnels se sont lancé un défi créatif assez génial dont on vous fait part ci-dessous. Dimanche dernier, les dessinatrices Sandrine Deloffre et Pénélope Bagieu, créatrice de la célèbre BD “Les Culottées”, ont lancé un drôle de challenge sur Twitter. Le défi #Coronamaison consiste à dessiner son endroit de quarantaine idéal, à partir d’un template créé par Timothy Hannem. Le dessin original représente donc une grande pièce vide afin de laisser place à l’imaginaire : c’est donc le moment de faire vos preuves en tant que décorateur d’intérieur ! Et les créatifs de Twitter s’en donnent à cœur joie pour illustrer leur propre espace-détente : de l’appartement hyper-réaliste aux créations plus fantaisistes avec piscine, jardin ou aquarium, ces “coronamaisons” reflètent la personnalité de leurs créateurs.

Voir aussi. ChallengeCoronamaison : imaginer leur espace de confinement idéal. Dessin de base défi Coronamaison. Sujet Arts Plastiques: Challenge Coromaison.