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Sciences Sociales

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Internet massivement surveillé. En partenariat avec WikiLeaks, OWNI révèle l'existence d'un nouveau marché des interceptions massives, permettant d'écouter toutes les télécommunications à l'échelle d'une nation. Ses acteurs vendent leurs produits en Europe, aux États-Unis et à des dictatures. WikiLeaks rend public aujourd’hui près de 1 100 documents internes, plaquettes commerciales et modes d’emploi des produits commercialisés par les industriels des systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications. Ces nouvelles fuites montrent un marché de la surveillance de masse représentant désormais cinq milliards de dollars, avec des technologies capables d’espionner la totalité des flux Internet et téléphoniques à l’échelle d’une nation.

Les fleurons de ce marché s’appellent Nokia-Siemens, Qosmos, Nice, Verint, Hacking Team, Bluecoat ou Amesys. Les documents détaillant leurs capacités d’interception, contenant une multitude de détails technologiques, seront progressivement mis en ligne par WikiLeaks. Le fret ferroviaire mal en point : le rêve d’une France propre abandonné. En mai dernier, la SNCF annonçait avoir retrouvé 63 des 150 wagons qu’elle avait égarés un peu partout en France. Il s’agissait de wagons vides de transport de marchandise – de fret –, qui rouillaient aux bords des voies, parfois à la sortie d’une usine, tandis que les rails qui menaient là avaient été retirés.

Sous l’article, un riverain avait laissé un commentaire qui a attiré mon attention : « En mars 2006, sur un salon où j’exposais, j’ai été contacté par deux stagiaires du service fret de la SNCF, qui m’ont fait remplir un questionnaire sur mes besoins de transport. Ayant régulièrement de la marchandise à transporter de l’Isère au Nord, je me suis montré intéressé. » En septembre 2009 deux commerciaux sont venus lui rendre visite, poursuit l’internaute : « [Ils m’ont expliqué] que le fret SNCF ne fonctionnait qu’avec des trains complets : il n’était pas possible de ne faire voyager qu’un wagon.

. « Le plus de marchandise possible par le rail » Et pourtant. Le double discours de l’Etat. Comment virer un salarié sans peine en trois étapes. Non, ce n’est pas difficile de virer quelqu’un dont on veut se séparer : délégué du personnel dans un grand groupe, Hervé raconte comment ses patrons s’y prennent. Des employés pointent à l’usine (IBM/CC) Je suis l’Elu, un simple salarié et représentant du personnel, dans une grande société.

Je ne suis pas un Obélix tombé à la naissance dans la marmite du syndicalisme, je suis devenu élu sur le tard, poussé par les événements. En tant que citoyen et salarié, j’ai suivi avec grand intérêt les dernières négociations entre organisations patronales et syndicales sur la réforme du marché du travail. Making of L’auteur de ce texte, Hervé Berlant (le nom a été changé) a 35 ans, il est représentant du personnel dans une grande entreprise médiatique française. Il a assisté de nombreux collègues lors de leur licenciement, et en a tiré un petit guide du licenciement à l’usage des patrons. Licencier un salarié : rien de plus facile une salariée qui demande un 80% dans le cadre d’un congé parental. Pire que l’absentéisme, le « présentéisme » des salariés malades | Rue89 Eco.

Diminué, vous êtes moins productif et coûtez plus cher à votre entreprise. Surtout, « une machine déjà abîmée finit par craquer »... et battre des records d’absentéisme. Autoportrait au thermomètre (Audrey Cerdan/Rue89) Paul exhibe d’un geste dramatique son doigt enturbanné dans un gros pansement. Le quadragénaire travaille à la plonge dans un hôtel-restaurant pour hommes d’affaires, à Lille. Il est très ennuyé, il ne veut pas s’arrêter de travailler, même si son doigt n’est pas cicatrisé. Ça s’appelle du « présentéisme » : venir travailler même quand on sent que son état de santé nécessiterait de rester chez soi. Sentiment d’être indispensable,peur des représailles,respect d’une échéance,refus de voir son revenu baisser (dans les petites entreprises où il n’y a pas d’accord pour couvrir les trois jours de carence, dans la fonction publique où a été mis en place un jour de carence non rémunéré depuis début 2012).

Une bonne nouvelle ? Des salariés moins productifs Ça rend encore plus malade. Mariage pour tous: lettre ouverte à Christine Boutin. Chère Christine Boutin, Nous ne nous connaissons pas et nous ne nous sommes jamais rencontrées, mais pour une raison que j'ignore, je me retrouve au cœur de votre croisade politique. publicité J'écris cette lettre ouverte, parce que je trouve vos déclarations publiques sur le droit des homosexuels à se marier et à adopter non seulement insultantes sur un plan personnel mais également profondément hypocrites. Je trouve votre position égoïste, puisque votre propre mariage, qui est illégal dans plus de vingt Etats aux Etats‐Unis, bénéficie de la protection, de la reconnaissance et de l'acceptation de l'Etat français, ceux‐la même que vous ne souhaitez pas partager avec les homosexuels. Dans vos interviews vous assimilez l'égalité du mariage avec la destruction des valeurs de la Société et de la civilisation.

Aujourd'hui, vous appelez à un référendum national afin que tous les citoyens français puissent décider des droits civiques d'une minorité. Cordialement, Emmanuelle Schick Garcia. Peut-on encore relancer la croissance en Europe. Dans ce lycée, Noirs et Blancs ne déjeunent pas ensemble. Un parent d’élève a alerté Rue89 : dans un lycée agricole du sud de la France, la candidature de Marine Le Pen à la présidentielle exacerbe le racisme de certains. Des vaches, non loin du lycée (Audrey Cerdan/Rue89) Mi-février, en pleine vague de froid, le lycée paraît sans vie : rectangles en béton silencieux et pelouse gelée. Mais devant le réfectoire, dès 11h45, des dizaines de jeunes s’agglutinent, et il se passe quelque chose : les Noirs mettent leurs sacs près de la vitre ; les Blancs, à un autre endroit.

Beaucoup de lycéens ne souhaitent pas discuter de politique, certains déclinent par un sourire ironique, déplaisant. . « Ils disent que les Noirs sont sales » Claire – tous les prénoms ont été changés, à la demande des élèves ou bien pour les protéger –, 16 ans, nous a donné rendez-vous dans « le temple du shopping » de la ville d’à côté. Claire (Audrey Cerdan/Rue89) Elle se dit de gauche : « En 2007, j’étais en CM2, et j’étais pour Besancenot » (elle tient ça de ses parents). Gardés à vue pour un jet de tomate. « Mon fils et cinq de ses camarades viennent de vivre un cauchemar. Mardi dernier, les lycéens de Fontainebleau en Seine-et-Marne avaient décidé d’organiser une manifestation.

Celle-ci était autorisée et encadrée par la police. Mon fils, âgé de 15 ans y a participé, comme la majorité de ses camarades. La manif’ se déroulait de façon festive quand vers midi, les CRS sont arrivés face au cortège. Mon fils et ses amis, craignant que les choses ne tournent mal, ont quitté la manifestation et sont allés manger dans une pizzeria. Ils se sont ensuite dirigés vers leur lycée et c’est là qu’ils ont été arrêtés les uns après les autres, de façon violente (capuche sur la tête, menottes, propos humiliants de la part des policiers). Une fois arrivés sur les lieux, on nous explique que les faits sont graves, qu’ils étaient recherchés depuis la fin de la manif (ils ont été arrêtés deux heures après la fin de l’escarmouche) et qu’ils ne savaient pas encore ce qui allait se passer.

L’audace ou l’enlisement, par Serge Halimi. L’élection française va-t-elle entraîner un changement de président sans que les débats décisifs de la période ouverte depuis 2007 soient tranchés pour autant ? L’alternance politique constituerait un soulagement pour les Français. Car, au-delà des travers les plus notoires du président sortant — son omniprésence, son exhibitionnisme, sa capacité à dire tout et puis son contraire, la fascination que lui inspirent les riches, à peu près égale à sa disposition à transformer les chômeurs, les immigrés, les musulmans ou les fonctionnaires en boucs émissaires de toutes les colères —, les cinq années écoulées ont marqué un recul de la démocratie politique et de la souveraineté populaire. Après le référendum de mai 2005, les candidats à l’Elysée des deux principaux partis représentés au Parlement ont ignoré l’opposition de la majorité des Français à une construction européenne dont toutes les erreurs de conception se révèlent aujourd’hui.

Le « repli élastique » de 1997 M. Pourquoi veulent-ils casser l’école ?, par Christian Laval. En septembre 2007, à peine élu président de la République, M. Nicolas Sarkozy avait exprimé dans une « Lettre aux éducateurs » son souhait d’une école avec « moins de professeurs ». Et, pour une fois, la promesse a été tenue, avec la suppression de seize mille postes d’enseignant en 2011 et 2012, ce qui devrait conduire à la destruction de quatre-vingt mille postes en cinq ans dans l’enseignement primaire et secondaire. Cette véritable saignée suscite colère et inquiétude chez les enseignants, mais aussi chez les parents d’élèves et, désormais, chez les maires, y compris ceux de l’Union pour un mouvement populaire (UMP). L’annonce de la fermeture de mille cinq cents classes du primaire à la rentrée 2011 a soulevé l’indignation : « Trop c’est trop, on ne peut plus continuer à supprimer des postes dans l’enseignement !

», s’est ainsi exclamé M. Même l’enseignement privé, pourtant moins touché en proportion par ces coupes dans les effectifs, se met à donner de la voix. Le déclin du rêve américain. La promesse qu'un homme de rien puisse nourrir les espoirs de fortune les plus délirants aux Etats-Unis n'est-elle plus qu'une chimère ? Le constat, cruel, a été dressé par les équipes mêmes du président américain. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Claire Gatinois Obsolète le rêve américain ? La promesse qu'un homme de rien puisse, aux Etats-Unis, plus que nulle part ailleurs, nourrir les espoirs de fortune les plus délirants, n'est-il plus qu'une chimère ? Que nous dit cette courbe ? L'ampleur et la distorsion des richesses outre-Atlantique ont déjà été démontrées par les travaux de l'économiste et historien français Thomas Piketty. Le système éducatif américain, autrefois considéré comme le meilleur "égalisateur de société", est partie responsable.

Et ensuite ? Le sujet du rapport économique, remis en pleine année électorale, ne doit rien au hasard. Gatinois@lemonde.fr. La guerre économique de la quantité, nous l’avons déjà perdue. Dans un édito des Echos, Eric Le Boucher recommande une société de l'excellence privée de garde-fou sociaux pour rattraper la Chine dans la « guerre économique ». Las, cette guerre-là est perdue par avance. Octobre 2010, pour Eric Le Boucher, c’est le nouveau juin 1940 : là où certains voient dans la colère populaire l’avancée vers un nouveau mai 1968, le rédacteur en chef d’Enjeux/Les Echos expliquait dans une tribune publiée vendredi 8 sentir la résignation de la France qui avançait vers la débâcle. Une débâcle militaire à l’époque, économique aujourd’hui, où l’Allemagne nazie a été remplacée par la Chine industrieuse qui casse les prix et les travailleurs au nom du produire plus. Dans cette bataille, les recommandations du général Le Boucher sont simples : tomber l’armure des « protections sociales » (oui, le général Le Boucher met des guillemets) pour courir se jeter dans le marathon de la compétitivité, des industries d’excellences et de l’entreprise dérégulée.

The Great Gatsby Curve. Alan Krueger, the chairman of the Council of Economic Advisers — who is not only a colleague of mine at Princeton, but gets a lot of my mail and vice versa — gave a very informative speech on inequality last week that should have received more press than it did. Much of it was stuff that inequality mavens already know, but he had one striking result that was what I suspected but hadn’t seen demonstrated: a clear negative relationship between inequality at a point in time and intergenerational social mobility. Below is what he dubs the Great Gatsby Curve. On the horizontal axis is the Gini coefficient, a measure of inequality. On the vertical axis is the intergenerational elasticity of income — how much a 1 percent rise in your father’s income affects your expected income; the higher this number, the lower is social mobility.

As he shows, America is both especially unequal and has especially low mobility. Very illuminating — and disturbing. Dollar et euro, la dictature de l’absurde aura une fin, par Pierre Sarton du Jonchay. Billet invité. Une importante synthèse qui nous conduit du « théorème de l’intérêt » de Bernard Schmitt au bancor, en passant par l’euro et la Chine. Bernard Schmitt (BS) économiste du Research Laboratory of Monetary Economics (RME Lab), en Suisse a publié en juin 2009 un « théorème de l’intérêt » (on pourra lire ici l’étude complète) qu’il a discuté avec la Banque Mondiale et le FMI.

Ce théorème pose l’anomalie systémique de la double charge d’intérêt que subissent les économies nationales étrangères aux monnaies de réserve internationales. Les règlements financiers du commerce international effectués pour l’essentiel en dollar et euro rapportent aux États-Unis et à l’Europe les frais de gestion de la masse monétaire mondiale. En plus du prix de la liquidité internationale, les pays émergents doivent subir le prix de la dévaluation du dollar et de l’euro facturés sur des excédents commerciaux automatiquement financés par un crédit international qu’ils ne contrôlent pas.

Une page se tourne au Royaume-Uni, par Serge Halimi (Le Monde di. C’est une affiche de campagne inattendue. Le premier ministre travailliste Gordon Brown y proclame, jovial : « J’ai accru l’écart entre les riches et les pauvres. Laissez-moi continuer. » La citation est apocryphe, pas le fait évoqué. A la fin des années Thatcher-Major, les 1 % de Britanniques les plus riches détenaient 17 % du revenu national ; depuis que MM. Anthony Blair et Brown ont pris le relais, cette part a atteint 21 %. Le placard ironique conclut : « Votez conservateur. » Pour un peu, on imaginerait donc une bataille électorale à fronts renversés, avec des travaillistes en avocats des golden boys de la City pendant que leurs adversaires se soucieraient surtout des milieux populaires.

Des sujets longtemps bannis resurgissent ainsi dans le discours politique : classes sociales, intervention de l’Etat, syndicats (1). Ces derniers avaient également tout misé sur la déréglementation, fait de Londres l’alcôve des turpitudes financières. L'Irlande un cas d'école. La dette publique est devenue l’arme de dissuasion massive pour imposer aux peuples européens des politiques néolibérales de compression des salaires, des retraites, des prestations sociales, de baisse de l’emploi public, de privatisation des services publics et de hausse de l’impôt le plus injuste, la TVA… Les gouvernements, les dirigeants européens, le FMI assènent, à longueur de temps, que si les déficits publics et la dette publique (cumul des déficits annuels) augmentent, c’est à cause des dépenses publiques et sociales qui augmentent trop vite.

On ne peut pas dépenser plus que ce que l’on gagne répètent-ils à l’envi. Tout cela est pourtant totalement faux. L’Irlande est, en ce domaine, un cas d’école. En 2006, les finances publiques irlandaises étaient excédentaires de 2,9 % du PIB. En 2007, le déficit public était égal à zéro. En 2008, le déficit s’élevait à 7,3 % du PIB, en 2009 à 14,4 % et comme la crise bancaire s’est accélérée en Irlande, le déficit atteint 32 % du PIB en 2010. Niche Copé: le bouclier fiscal puissance 10. En Europe aussi, les faits sont têtus. Frédéric Lordon : leur dette, notre démocratie - transcription : J'ai dû louper un épisode... Ils Ne Veulent Pas En Démordre. Supprimer la dette européenne, réelle possibilité ou fausse bonne idée? (1/2) : un précédent historique, le cas argentin. Supprimer la dette européenne, réelle possibilité ou fausse bonne idée? (2/2) : la légitimité de l’endettement public en question.

Conjoncture : Fraude aux allocations : 90% des indus récupérés. Viande halal : le boucher des stars défend l'égorgement | Les dessous de l'assiette. Le Pen intoxique la viande halal. Repères : Le coût réel de la main-d'oeuvre en Europe.

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Sources d'Info. Religions / Laïcité / "Communautarisme" Ecologie. Economie. Positions de Droite. Justice, Criminologie. Culture & Education. Femmes. Démocratie. Santé. Projet de Société. Colonies. Flux Migratoires. Energie & Ressources. Identité Nationale. Inégalités. Ces 100 milliards que l’on peut récupérer sur le capital.