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Paris / France

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Les grands ensembles, stars du Pavillon français de la Biennale de Venise (diaporama) Point de départ : un territoire baptisé dorsale est. Celui-ci regroupe de cités de Seine-Saint-Denis (93) et Seine-et Marne (77) comme Aulnay-sous-Bois, Sevran, Clichy-sous-Bois, Montfermeil, Chelles et Champs-sur-Marne. De cette configuration, l’architecte urbaniste Yves Lion a lancé l’idée de travailler autour des «Grands-Ensembles» dans lesquels se retrouvent de nombreux immeubles mais aussi des zones pavillonnaires. Quel avenir pour ces constructions ? Comment peuvent-elles muter ? Quels rôles ont-elles à jouer pour transformer et rénover une ville ?

Autant d’interrogations qui seront au centre du projet français. «Largement en cours de réparation, les grands ensembles pourraient être à l’origine d’une transformation radicale de ce territoire si peu considéré, lui permettant ainsi d’assurer un rôle majeur dans la constitution du Grand Paris», explique le commissaire du pavillon Yves Lion. Paris Rive Gauche. L’espace des infrastructures entre réinvention et refoulement « eutopics. « Cette ville, pensais-je, est si horrible que sa seule existence et permanence, même au cœur d’un désert inconnu, contamine le présent et l’avenir […]. Aussi longtemps qu’elle subsistera, personne au monde ne sera courageux ou heureux. » Jorge Luis Borges, « L’Immortel », L’Aleph, Paris, Gallimard, 2004. Dans le Paris des derniers vingt ans, la zone d’aménagement concerté Seine (ensuite Paris) Rive Gauche (PRG) représente l’opération la plus importante de reconversion d’une vaste aire en marge – malgré sa position stratégique – dans une partie centrale de ville.

À côté des virtualités de développement d’un site fluvial parmi les plus beaux de Paris, la présence d’éléments remarquables d’archéologie industrielle et d’infrastructures a constitué l’enjeu de cette reconversion. Dans leur constitution, ces lieux ont été marqués par une identité problématique, héritage d’une urbanisation tardive[1]. Bibliothèque nationale de France en construction, à gauche les Grands moulins.

Histoire d’un quartier : la Grande Borne, construction d’une utopie. Découverte de l’Essonne. Il est des histoires fabuleuses que l’on ne soupçonne pas. Ces villes ultrabétonnées qui caractérisent en partie le nord du département ont aussi leur histoire, aussi récentes soient-elles. Photo : sculpture du Serpent de mer à Grigny. (Nioux/WK/CC) La Grande Borne ou la « cité des enfants » Le quartier de la Grande Borne à Grigny est un triangle de quatre-vingt-dix hectares, situé entre l’autoroute A 6, la D 446 et l’avenue Emile-Aillaud. Tout a été conçu pour que les habitants de la Grande Borne puissent vivre à l’intérieur de leur quartier du matin au soir, sans éprouver la nécessité d’en sortir.

Une volonté esthétique : l’art dans les murs de la Grande Borne Le projet d’Emile Aillaud trouve sa cohérence dans son esthétisme. La Peupleraie, l’Oiseau, le Miroir, la Treille, le Méridien, le Solstice, la Demi-Lune, le Ménisque, la Serpente, l’Astrolabe, le Dédale, le Minotaure, l’Ellipse, les Petits Pas sont autant de noms qui poétisent la vie du quartier. Paris 15è. A Boucicaut, l’immobilier est bien soigné. Marne-la-Vallée, une vraie ville. Quarante ans après leur création, les villes nouvelles franciliennes sont-elles devenues de vraies villes, comme le souhaitait leur concepteur, Paul Delouvrier (SDAURP 1965) ? En d’autres termes, constituent-elles de véritables lieux de vie où l’on peut mener à la fois un parcours résidentiel (décohabiter, s’installer en couple, se loger en famille ou vieillir) et l’essentiel de ses activités (travail, achats, sociabilités ou loisirs) ?

Nathalie Brevet se penche sur cette question dans un ouvrage passionnant, consacré à la ville nouvelle de Marne-la-Vallée, où elle a vécu pendant sept ans et réalisé son travail de thèse. L’originalité du propos provient moins de l’objectif poursuivi – l’évaluation d’une politique d’aménagement – que de l’entrée retenue. Les modes de vie, clé de lecture des dynamiques métropolitaines L’ouvrage apporte trois éclairages inédits. L’émergence d’un bassin de vie Les pratiques quotidiennes confirment, pour l’essentiel, cet ancrage dans la ville nouvelle. Les oubliés du Grand Paris : Villiers-le-Bel. À 12 kilomètres de Paris mais à quelques encablures de Sarcelles ou de Garges qui accueilleront le tramway T5 avant la fin de l’année, nous sommes partis à la rencontre des habitants de Villiers-le-Bel, ceux qui pensent être les vrais oubliés du Grand Paris.

La banlieue à la campagne Derrière ses apparences de mixité urbaine et de nature intégrée à la ville, l’histoire récente de Villiers-le-Bel est plus proche du surréalisme que d’une peinture de Claude Monet. Connue pour ses émeutes de 2007 suite à l’accident de circulation qui a impliqué une voiture de police et des jeunes d’une cité, la commune du Val d’Oise a concentré l’attention d’une capitale médiatique et politique qui semble bien loin.

Contrairement aux quartiers sensibles de Seine-Saint-Denis, ici, la fracture sociale est également géographique. Nous ne sommes plus vraiment dans l’agglomération parisienne puisqu’au delà des limites communales s’étend les plaines agricoles du Pays de France. Webdoc - les Communes de Paris. Réglementation : ce qui change au 1er mars 2012 - Urbanisme et aménagement. Fiscalité des communes. C’est la guerre ! D’un côté, à grands coups d’emprunts toxiques, les grandes banques se livrent à des tirs d’artillerie sur les mairies, communautés de communes, conseils généraux et régionaux, syndicats intercommunaux à qui elles ont prêté de l’argent sans annoncer clairement les variations extravagantes des taux d’intérêt. En face, dans les tranchées, sous la direction de l’association Un autre monde est possible, une troupe d’experts financiers et d’avocats prépare la contre-offensive.

Depuis un an, cette association installée dans l’Essonne fourbit ses armes et passe à l’attaque quand ses compétences sont requises. Un ex-conseiller financier, autrefois concepteur de produits bancaires et aujourd’hui farouche militant de la nationalisation des banques, fait office de chef d’état-major. Depuis quatorze ans, et avec succès, Laurent Rispoli vérifie et démonte les contrats et les engagements abusifs avec lesquels les établissements de crédit ferrent leurs créanciers.

Etude du projet urbain + Acteurs. 1Les grands projets urbains sont « des opérations de régénération urbaine visant à requalifier des « morceaux » de ville situés souvent dans le centre des agglomérations, […] et à doter la ville d’équipements de prestige lui permettant de se positionner favorablement dans la compétition interurbaine » (Pinson, 2006, p. 620). On peut mentionner les exemples suivants : Lyon Confluence et l’Ile de Nantes en France, Porto Marghera à Venise et Torino Internazionale en Italie, le Quartier International et le Quartier des Spectacles de Montréal en Amérique du Nord.

Dans le contexte européen ces projets possèdent, selon G. Pinson, des structures de gouvernance pluralistes, composées « d’élites urbaines » ayant un pouvoir décisionnel important sur les projets, de nature à entraîner un phénomène de « polarisation sociospatiale », au détriment des « groupes sociaux les plus fragiles » (Pinson, 2009, p. 406). Cette affirmation se vérifie-t-elle dans le projet de Lyon Confluence en France ? 8S.