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Le droit à la ville en Inde, un monopole des classes moyennes au détriment des minorités. Lieux par excellence de la domination britannique durant la période coloniale, les villes indiennes ont un temps été perçues comme l’emblème d’une modernité occidentale à émuler, avant que Gandhi ne renverse les tendances et fasse du petit village rural l’idéal de société à suivre pour la jeune République indienne de 1947. Depuis, et jusqu’à récemment [1], la croissance urbaine n’a pas vraiment été considérée comme un processus positif. Toutefois, malgré la frilosité des politiques publiques à promouvoir l’urbanisation, les villes ont attiré une population croissante depuis l’indépendance. La population urbaine représente désormais 31 % de la population indienne, soit 377 millions d’habitants [2], et devrait atteindre 54 % soit 875 millions en 2050, avec tous les défis que cela implique. Ainsi, « dans les légendes et dans les faits, l’Inde pourrait bien encore être une terre de villages, mais aucun Indien aujourd’hui ne peut éviter les villes » (Khilnani 1997, p. 109).

Bibliographie. Construction médiatique des banlieues - Tissot. Alors qu’elle peine aujourd’hui à s’imposer dans la campagne présidentielle, la « banlieue » était un enjeu central de celle de 2007. Une analyse des articles de quatre grands quotidiens nationaux montre combien les médias ont contribué à en construire une image particulière qui fait écho au thème sécuritaire. Alors que les élections françaises sont aujourd’hui au centre de l’agenda journalistique, cet article se penche sur la manière dont l’image des « banlieues » a été forgée médiatiquement lors de la campagne du scrutin présidentiel de 2007. Pour cela, un corpus d’articles issus de quatre titres de la presse nationale a été construit [1]. La lecture de ces articles révèle que, dans 62 % des cas, les espaces résidentiels évoqués sont les « banlieues », les « quartiers sensibles » et autres « cités HLM », ce taux variant de moins de 50 % dans Le Monde et Libération à 80 % dans L’Humanité.

Les territoires de l’émeute ? Des projecteurs braqués sur les « cités » au moment crucial. Ivan Illitch. Hôtel du Nord. La construction d’un patrimoine commun dans les quartiers nord de Marseille. À l’origine de cet article, il y a le besoin impérieux de témoigner d’une expérience à la fois collective et personnelle dans le sens où j’ai suivi régulièrement et avec curiosité une aventure, dite patrimoniale, menée dans les quartiers nord à Marseille depuis une quinzaine d’années. Son déploiement implacable et obstiné dans sa diversité et son intensité a défié mes doutes, mes réserves et les a en partie apprivoisés (Jolé 2006).

La dernière mouture, et peut-être l’aboutissement qui lui donne son sens plein, « Hôtel du Nord », n’a fait que fortifier mon désir de décrire ce mouvement collectif à ramifications multiples parce que c’est là que j’ai compris comment tout cela se tenait. Je prenais conscience que les quartiers nord de Marseille étaient un véritable laboratoire social et que chacun des termes de « la démarche du patrimoine intégré » dans laquelle s’inscrit cet ensemble prenait un sens singulier et perdait de son caractère labellisé. Hôtel du Nord, mais qu’est-ce que c’est ? David Harvey: 'The financial crisis is an urban crisis' David Harvey : le retour du marxisme. Il y a un paradoxe David Harvey, qui nous renseigne à la fois sur l'œuvre de Harvey, et sur la situation de la critique théorique et politique contemporaine[1]. David Harvey est à l'heure actuelle l'un des théoriciens critiques – il est géographe à l'origine – les plus connus.

Ses ouvrages sont traduits en de multiples langues, ses théories sont discutées aux quatre coins du monde, outre la géographie, l'influence de ses travaux s'est fait ressentir dans de nombreuses disciplines, comme la sociologie urbaine, l'histoire sociale, ou encore l'économie politique. Pourtant, Harvey appartient à un courant aujourd'hui minoritaire dans les pensées critiques contemporaines, à savoir le marxisme. Après son premier ouvrage consacré à l'épistémologie de la géographie (Explanation in Geography, 1969), dans lequel il défend une perspective « positiviste », Harvey n'a cessé d'affirmer sa volonté de poursuivre en l'actualisant la « critique de l'économie politique » de Marx.

Razmig Keucheyan.