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Déchéance nationalité

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La déchéance de la nationalité française ou la faillite de l'idéologie révolutionnaire (Par Boris Le Lay) BREIZATAO – NEVEZINTIOU (25/12/2015) “Est Français qui veut, est Breton qui peut”. Cette formule lancée par Olier Mordrel résume tout le fossé qui existe entre la nature de la nation bretonne et celle de la “nation française”. Une rupture qui nous est naturelle mais qui surgit en France à la faveur du débat sur la déchéance de nationalité des terroristes musulmans. Il s’agit là d’un des symptômes de la dissolution en cours de l’idéologie révolutionnaire apparue en 1789 en France. Le concept de “nation française” actuel n’est pas national mais idéologique D’un côté, un simple acte de volonté, conforme à l’esprit contractualiste de Rousseau. La nation telle que conçue par les révolutionnaires français n’a, en réalité, rien de “nationale”.

Or, “nation” vient de la racine “natio” qui dérive du mot “nasci”, “naître” en latin. Le “genos” des Grecs signifiait la communauté biologique d’origine. La France abolie par l’état révolutionnaire Le cycle révolutionnaire français détruit le 7 janvier. Cécile Duflot tente de mobiliser contre la déchéance de nationalité. “Voter contre s'impose. J'appelle toutes les consciences républicaines à se réveiller et à refuser cette pente glissante. Il faut savoir poser des bornes infranchissables”, a déclare la patronne des députés écologistes dans un entretien à Libération.

Par “pente glissante”, l’ancienne ministre évoque, en creux, la tentation de l’extrême droite. “A force de vouloir couper l'herbe sous le pied du FN, on risque d'appliquer son programme”, affirme-t-elle. Et de rappeller sa main tendue à François Hollande, au lendemain des elections regionales. "Persister dans cette voie est une folie" Une proposition qu’elle assume toujours aujourd’hui, meme après le maintien de la déchéance de nationalité dans le projet de revision constitutionnelle.

Et de poursuivre. France : La déchéance de nationalité pour les binationaux nés français plus à l'ordre du jour ? Déchéance de nationalité : « Ce que propose Hollande est déjà dans le code civil ! » Vlan ! Vous l’avez entendu ce lundi : François Hollande souhaite élargir les possibilités de déchéance de la nationalité. Depuis que le Président a fait cette annonce devant le Congrès, on lit partout qu’il faut modifier l’article 25 du code civil. Celui-ci ne prévoit la déchéance que pour les plurinationaux qui ont acquis la nationalité depuis moins de quinze ans. Patrick Weil est directeur de recherche au CNRS et auteur d’un récent ouvrage rédigé avec Nicolas Truong et publié chez Grasset : « Le Sens de la République » (2015).

Lorsque nous l’avons contacté, il était furibond, agacé par les explications des journalistes qui ont suivi les déclarations de François Hollande. Rue89 : Le Président veut que la déchéance concerne aussi ceux qui sont nés français. Patrick Weil : L’article 23-7 du code civil prévoit depuis le 12 novembre 1938 la possibilité de déchoir de la nationalité un Français né français qui possède une autre nationalité. Qu’est-ce que prévoit cet article exactement ? La déchéance de nationalité, inapplicable et non dissuasive pour le juge Trévidic. Pessimiste, parfois cynique, mais réaliste, Marc Trévidic, ancien juge de l'antiterrorisme, a une nouvelle fois porté un regard très sévère sur les choix politiques sur la question du terrorisme. Dans une interview à "La voix du Nord", il a fustigé le projet socialiste de déchoir de leur nationalité française les binationaux convaincus d'actes de terrorisme. D'abord pour des raisons pratiques, qui rendent cette idée "très certainement inapplicable.

" "Comment expulser un individu qui a toujours vécu en France ? Une autre nation a-t-elle à gérer quelqu'un né chez nous ? ". "Quelle sera la réaction de la France si l'autre nation à laquelle un suspect est rattaché refuse de le recevoir ? (...) Notre pays ne doit pas se considérer seul dans une bulle", constate-il. On n'exporte pas un terroriste ! "N'oublions pas, non plus, qu'on ne peut pas expulser un individu vers un pays où sa sécurité est en danger.

" "Sa mise en oeuvre consommerait énormément d'énergie. "On range nos principes au placard"