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Barbarie

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«Les enfants du chaos» - 3 questions à Alain Bertho. Vous constatez que les mobilisations populaires, aussi bien dans les vieilles démocraties que dans les pays où l’on vote depuis peu, n’ont pas de débouché électoral.

«Les enfants du chaos» - 3 questions à Alain Bertho

Pouvez-vous expliquer ? Nous vivons depuis plus de dix ans une période historique particulière à l’échelle mondiale, que j’ai qualifiée dès 2009 de « Temps des émeutes »[1]. Ce que nous avons appelé au XIXème et XXème siècle la politique, c’est à dire une puissance subjective collective permettant aux mobilisations de s’inscrire dans une stratégie vis-à-vis du pouvoir, n’est plus là. Avec la mondialisation financière, les États, quels que soient les régimes, se sont séparés de leurs peuples et ne rendent plus de comptes qu’aux marchés financiers ou institutions interétatiques. Les Grecs en ont fait la tragique expérience. Mêmes les soulèvements vainqueurs, en Tunisie et en Égypte, n’ont pas été des révolutions au sens traditionnel.

Isabelle Stengers - Gaia, the Urgency to Think (and Feel) Conférence PhilO : Isabelle Stengers. Ecologica : la sortie du capitalisme selon A. Gorz. Isabelle Stengers : « Le capitalisme, synonyme de développement non durable. Pollutions, pesticides, gaz à effet de serre, dérèglement climatique, disparition d’espèces...

Isabelle Stengers : « Le capitalisme, synonyme de développement non durable

Prend-on aujourd’hui la mesure de la situation ? Isabelle Stengers. Si « prendre la mesure » signifie « commencer à se rendre compte », je répondrais oui : il me semble que, en quelques années, il y a une forme de savoir commun, qui ne cesse de devenir plus lourd. L’idée que les générations qui viennent vont devoir affronter des problèmes énormes s’est finalement imposée, alors que, il n’y a pas si longtemps, on dénonçait les « catastrophistes ». Mais si « prendre la mesure » signifie « identifier et tirer les conséquences », la réponse est non. Qu’y a-t-il au bout du chemin ? Un capitalisme « vert » est-il possible ? Vous dénoncez la fable du progrès scientifique. Vous affirmez qu’il est devenu inutile de s’indigner. En quoi l’expérience de la lutte contre les OGM est-elle fondatrice ? Vous soulignez l’intérêt des nouvelles formes de lutte, initiées par des usagers. Socialisme ou barbarie, interview de Samir Amin. Parlons d’abord de la crise des cinq dernières années.

Socialisme ou barbarie, interview de Samir Amin

Ou plutôt des crises : celle des subprimes, celle des crédits, des dettes, de la finance, de l’euro… Qu’en est-il maintenant? Samir Amin : Quand tout a explosé en 2007 avec les crise des subprimes, tout le monde est resté aveugle. Les Européens pensaient : « Cette crise vient des Etats-Unis, nous allons l’absorber rapidement » . Mais si la crise n’était pas venue de là, elle aurait débuté ailleurs. Le naufrage de ce système était écrit, et dès les années 1970. Prenez la crise financière. Quelles ont été les raisons objectives au déclenchement de la crise ?

Samir Amin : Les conditions objectives existaient partout. . « Le capitalisme des oligopoles ou monopoles généralisés » est le nom que vous donnez à ce qui est, selon vous, une nouvelle phase de développement du capitalisme. Samir Amin : La nouveauté est dans le terme « généralisé » . Prenons l’agriculture. Samir Amin : Oui. Samir Amin : Mais non !

Isabelle Stengers : « La gauche a besoin de manière vitale que les gens pensent » Les séries d'été de l'Humanité : Penser un monde nouveau.

Isabelle Stengers : « La gauche a besoin de manière vitale que les gens pensent »

Enseignante à l’université libre de Bruxelles, la philosophe des sciences Isabelle Stengers dénonce la sorcellerie capitaliste et invite à croire dans la force d’un collectif puissant et multiple. Isabelle Stengers a d’abord suivi une formation scientifique. Les travaux de cette physico-chimiste ont porté sur le temps et l’irréversibilité. Avec le physicien belge d’origine russe Ilya Prigogine, prix Nobel de chimie, elle a coécrit, en 1979, la Nouvelle Alliance. Élargissant son champ de compréhension, elle s’intéresse ensuite, en faisant appel aux travaux de Foucault et de Deleuze, à la critique de la science moderne. Dans Au temps des catastrophes, vous dites qu’une autre histoire a commencé. Isabelle Stengers. Vous parlez d’une « Nouvelle-Orléans à l’échelle planétaire »… Conférence PhilO : Isabelle Stengers.