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Dystopie

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Macron ou le triomphe de la destructrice pensée néolibérale. Pour imposer la reconnaissance faciale, l’État et les industriels main dans la main. Nous republions la tribune de Félix Tréguer et Martin Drago parue dans Le Monde du 25 octobre 2019.

Pour imposer la reconnaissance faciale, l’État et les industriels main dans la main

L’inévitable débat sur la reconnaissance faciale arrive enfin en France, et le gouvernement esquisse sa réponse. Dans un entretien paru dans Le Monde du 15 octobre, le secrétaire d’Etat au numérique Cédric O, ancien cadre du groupe Safran, a notamment estimé qu’« expérimenter » la reconnaissance faciale était « nécessaire pour que nos industriels progressent ». Mais cette prise de parole au plus haut niveau politique n’est que la partie émergée de l’iceberg. Car depuis des mois, notes et rapports officiels se succèdent pour souligner le défi que constitue l’« acceptabilité sociale » de ces technologies. L’enjeu est d’autant plus pressant que, contrairement à ce que laisse entendre Cédric O, les dispositifs de reconnaissance faciale sont déjà en place sur le territoire français.

Table ronde de l'X sur le Transhumanisme. L'essai du mois, Capitalisme, Sommeil, Rêve, Jonathan Crary, Catherine Portevin. LE NÉOLIBÉRALISME FAIT RESSORTIR CE QU'IL Y A DE PIRE EN NOUS. [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ] Ces trente dernières années de néolibéralisme et de privatisation ont laissé des traces, la pression pour "réussir" est désormais constante et jugée normale.

LE NÉOLIBÉRALISME FAIT RESSORTIR CE QU'IL Y A DE PIRE EN NOUS

Olivier Rey, Nouveau dispositif dans la fabrique du dernier homme, 2012. « Les hommes et les femmes que je vois dans les lieux publics marchent comme des paniers vides.

Olivier Rey, Nouveau dispositif dans la fabrique du dernier homme, 2012

"L'Union est devenue une entreprise de liquidation de l'Europe comme civilisation et comme projet" "Notre régime européen marque l’achèvement, au double sens du terme – accomplissement et terminaison - du cycle démocratique, un achèvement annoncé de Platon à Tocqueville" Entretien avec Christophe Beaudouin, auteur de "La démocratie à l'épreuve de l'intégration européenne", pour le mensuel Nouvelles de France (numéro d'Octobre 2013) Dans votre ouvrage analysant le sort de "la démocratie à l'épreuve de l'intégration européenne" (Editions LDGJ, 556 p.), vous affirmez que nous sommes en train de vivre un changement "discret" de régime.

"L'Union est devenue une entreprise de liquidation de l'Europe comme civilisation et comme projet"

Qu'est-ce-qui vous permet d'affirmer cela ? Oui, tout s’est accéléré depuis vingt ans. Dystopie. La crise racontée par les faits divers 3/3. Observatoire de la confiance - janvier 2013. Les marchés financiers et le politique : l’anthropologie néolibérale contre la Grèce et l’Europe (Claude Calame) « Les marchés, brièvement rassurés, restent inquiets » — à l’annonce d’un prêt de 100 milliards d’euros prévu par l’Eurogroupe pour recapitaliser les banques espagnoles. « Les marchés, inquiets pour l’Espagne, lui font payer le prix fort » — quand, devant les difficultés à accorder le prêt promis, l’intérêt fluctuant pour les obligations à dix ans de la dette souveraine espagnole dépasse 7 %. « Les brèches béantes qui alimentent la défiance des marchés » – dès lors qu’à un premier prêt limité à trente milliards s’ajoutent le retard pris par la mise en place du « Mécanisme européen de stabilité » et les difficultés budgétaires renouvelées connues par le Grèce, le Portugal et l’Italie.

Les marchés financiers et le politique : l’anthropologie néolibérale contre la Grèce et l’Europe (Claude Calame)

Et finalement, « seuls les marchés financiers se sont félicités du nouveau plan d’austérité espagnol », annoncé par le gouvernement ultra conservateur dirigé par Mariano Rajoy . Ceci pour juin et juillet 2012. 1. La focalisation sur dettes et déficits publics. LE DEVENIR GREC DE L’EUROPE NÉOLIBÉRALE - Revue Lignes n°39. La crise qui sévit en Europe, qu’on appelle communément « crise de la dette », est l’occasion d’instaurer un nouveau modèle – ultralibéral – de société, où le marché dictera sa loi dans tous les domaines de la société.

LE DEVENIR GREC DE L’EUROPE NÉOLIBÉRALE - Revue Lignes n°39

La Grèce en est devenue le laboratoire (Numéro en partenariat avec la revue grecque αληthεια) « Jusqu'à quand ? » (Frédéric Lordon) Face à cette réalité, Frédéric Lordon nous livre ses trois thèses qui apparaissent fondamentales.

« Jusqu'à quand ? » (Frédéric Lordon)

Tout d'abord, il démontre que la concurrence, alliée à la cupidité, est la force par excellence de l'aveuglement du risque et de l'emballement collectif. Les acteurs des marchés financiers recherchent le profit à tout prix quel que soit le niveau de risque. Pour ne pas se faire distancer et atteindre le même niveau de rentabilité que la concurrence, les institutions financières prennent les mêmes risques les concurrents ayant atteint la meilleure rentabilité. En réalité, la concurrence tend à produire de l'homogénéité au détriment de la diversité. Marchandisation. Ruwen Ogien pour La « marchandisation du corps humain. Il serait absurde de nier l’importance, dans notre société, de l’idée que les produits et les éléments du corps humain ne sont pas des « marchandises », des choses qu’on peut vendre ou acheter.

Ruwen Ogien pour La « marchandisation du corps humain

C’est cette idée que le principe de non commercialisation du corps humain est censé exprimer. Une bonne partie des lois bioéthiques reposent sur ce principe. D’après elles, les éléments et produits du corps humain (reins, lobe de foie, sang, sperme, ovocytes, moelle osseuse, etc.) peuvent être donnés à certaines conditions, mais ne peuvent pas faire l’objet d’une transaction à caractère commercial [1]. Note de lecture Au bazar du vivant : biologie, médecine, bioéthique sous la coupe libérale Jacques Testart, Christian Godin. Ce livre reprend une discussion sur la médecine et la biologie a eu lieu lors d’un débat sur "Des hommes probables", en novembre 1999, à Lille.

Note de lecture Au bazar du vivant : biologie, médecine, bioéthique sous la coupe libérale Jacques Testart, Christian Godin

La préface annonce l’enjeu d’emblée : des solutions imaginaires créent des phénomènes monstrueux. On apprend plus tard que Jacques Testart a d’abord été chercheur en biotechnologie animale, avant de s’orienter vers la médecine suite à une prise de conscience de l’absurdité de son travail. Jacques Testart est connu pour ses travaux sur le bébé-éprouvette et la procréation médicalement assistée. La novlangue Européenne ou la subversion du sens comme outil stratégique. Par Michel Ruch.

La novlangue Européenne ou la subversion du sens comme outil stratégique

Dans son célèbre essai-roman d’anticipation « 1984 », l’écrivain britannique George ORWELL décrivait en 1949 une société totalitaire future inspirée du modèle soviétique. Dans cette société règnent une police de la pensée et une nouvelle langue, la novlangue, au vocabulaire ultra restreint, et caractérisée par l’inversion du sens des mots : par exemple, « l’esclavage, c’est la liberté » ou « la guerre, c’est la paix ». La langue officielle de l’URSS, véritable langue parallèle à la langue courante russe (dupliquée dans les Etats satellites polonais, tchèque, bulgare, etc) n’était pas la novlangue, mais s’en approchait par une torsion constante du sens initial des mots, eux-mêmes articulés dans un discours stéréotypé qu’on appela la langue de bois.

Géopolitique du crime organisé. J-F Gayraud J-F Fiorina. Que représentent les mafias au sein du crime organisé ? Les mafias ne constituent qu’un tout petit segment des questions criminelles contemporaines. Les mafias représentent un nombre limité d’organisations criminelles de niveau supérieur, qui forment "l’aristocratie" du crime et qui ont la particularité d’avoir une sociologie de sociétés secrètes.

Le crime organisé dans sa globalité a dans notre monde moderne une importance nouvelle. PROPAGANDE, par Michel Leis. Billet invité. Les scandales en politique n’ont rien d’une nouveauté, Jérôme Cahuzac a le profil du Rastignac, prêt à tout pour se faire une place au soleil, entre business et pouvoir. Comme souvent dans cette situation, l’adhésion à un parti relève de l’opportunisme et non de l’engagement, il aurait pu adhérer à n’importe quelle formation de l’éventail politique, pourvu que les perspectives de carrière soient bonnes. En ce sens, la composante cynique du personnage semble prendre le dessus et pourrait expliquer à elle seule cette spirale du mensonge, ce déni de réalité relevé par nombre de journaux et de commentateurs politiques.

La fonction exercée par le personnage avant sa chute pose pourtant d’autres questions. Entretien avec Mark Featherstone. Mark Featherstone s’entretient par écrit avec Hélène Clemente : 1 – Mark, nous connaissons ton travail à travers un corpus d’articles de recherche parus sur des revues en ligne telles que CTheory ou Fast Capitalism.

Peux-tu d’abord nous rappeler le cadre général et l’origine de ton engagement critique, en tant que chercheur enseignant du département de Sociologie et de Criminologie de l’Université de Keele, en Angleterre ? Je suis né à Hull, une ville située dans le Nord de l’Angleterre, au début des années 70. Cette ville était à l’époque frappée de plein fouet par la crise systémique de notre économie, une crise de l’accumulation, lorsque les bénéfices des entreprises étaient partiellement menacés par les revendications de puissants syndicats anglais qui exigeaient des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail. 3 – Comment transposes-tu le concept de recherche d’« Utopia as Method » dans le quotidien de ton enseignement ?

"Rompre avec la cupidité sans bornes" L'économie, cette "science" qui défaisait l'Histoire. Et la palette est large... Le discours libéral dispose aujourd'hui d'un répertoire extrêmement touffu de mots disgracieux capables de rendre détestable le passé : nationaliste, souverainiste, conservateur, réactionnaire, vieillot, poussiéreux, rétrograde... associés naturellement à l'imaginaire d'une France collaboratrice et intolérante.

C'est alors que se produit cette confusion entre libéralisme de mœurs et libéralisme économique, qui, quoi que l'on pense de leur dissociation possible ou de leur cohérence originelle, partagent au moins la même sémantique : une vision très positive de l'élargissement des droits et de la liberté des individus. Mais enfin, si la « liberté sociétale » autorise l'élargissement des droits sans empiéter sur ceux de son voisin, en économie, au contraire, ce même terme de liberté n'est absolument pas au service de l'individu-citoyen : il sert le détenteur de capital, ce qui est différent. Numérique : le retour de bâton. L’inexorable essor du numérique dans nos sociétés fait désormais l’objet d’une légitime et croissante inquiétude sur la menace qu’il fait peser sur les emplois des classes moyennes. Ajoutez à cela l’arrivée d’une société de surveillance par les gouvernements et les géants du web, les vols de données personnelles, les atteintes à la vie privée, et vous obtenez un cocktail détonant pour laisser libre cours à un contrecoup majeur sur le numérique et Internet.

La « Une » cette semaine du Journal du Dimanche, judicieusement publiée à quelques jours du voyage de François Hollande dans la Silicon Valley, symbolise ce mouvement classique de réaction au futur qui vient. Mais le problème est bien plus vaste que le seul Google. . « Les lois de Moore* continuent de fonctionner à plein, explique le capital-risqueur américain Joe Schoendorf. La technologie est entrée dans la seconde moitié de l’échiquier avec 5 milliards de transistors sur une puce.