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Sociologie

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« Pourquoi est-ce que les gens ne se mobilisent pas ? » Entretien avec le (...) Franck Poupeau a publié récemment Les mésaventures de la critique aux éditions Raisons d’agir, dont il s’occupe depuis le milieu des années 2000.

« Pourquoi est-ce que les gens ne se mobilisent pas ? » Entretien avec le (...)

Ce livre porte un regard sans complaisance sur les écueils d’une militance anticapitaliste qu’il considère actuellement peu en prise, trop souvent, avec le monde social et peu à même, en conséquence, de le transformer. Proche de Bourdieu dans les années 1990 alors qu’il était encore en thèse de sociologie, Franck Poupeau exprime par ailleurs un intérêt pour les luttes syndicales dans une perspective anticapitaliste et une critique des logiques de délégation politique qui ne pouvaient qu’intéresser AutreFutur. Cet entretien fait le point sur ses préoccupations, dont une caractéristique est de ne pas hésiter à trancher avec l’air du temps. Franck Poupeau : C’est une discussion très compliquée. Cette tension entre science et engagement ne peut pas vraiment être supprimée.

Le contexte actuel rend la tension encore plus difficile à supporter. Le do-it-yourself me fait chier. Texte repris ici pour publication dans Offensive n°38.

Le do-it-yourself me fait chier

Devant quelques réactions hostiles suscitées par ce texte, je cède à la pression et modifie le titre... L'essentiel étant d'être lue, et bien lue, si ce titre ne permet pas à mes lecteurs et lectrices de considérer un tranquillement toutes les nuances du texte, et de s'engager dans une lecture sans prévention, c'est que c'est un mauvais titre (ou un titre qui a d'autres qualités que celles dont j'ai besoin aujourd'hui. A l'origine, il y a l'envie d'étendre son champ d'action individuel, de ne plus dépendre de macro-systèmes pour accéder à des biens ou à des services, de produire au plus près des besoins, de se déprendre de la Technique et du capitalisme.

Ou ce sont tout simplement des stratégies de survie immédiate : l’essor des magasins de bricolage depuis plusieurs décennies est une réponse à la crise, au chômage de masse et aux salaires qui restent au ras des pâquerettes sous sa menace. A bas les restaurants. Abolish Restaurants a été publié en 2006 sur le site américain prole.info.

A bas les restaurants

Déjà traduit dans une dizaine de langues, nous avons voulu diffuser ce texte en version française. Pour toutes remarques, suggestions et sollicitations, ou bien si vous souhaitez diffuser ce bouquin (imprimé à plusieurs milliers d’exemplaires), un petit mail à vinaigre... Ce pamphlet est également disponible sur internetdown.org. ...pour être laissée à des rigolos. Moi : Tagazok, gars. .

...pour être laissée à des rigolos

Moi : Ah, ben, ça tombe bien, je me suis justement retiré dans un fjord perdu de la Norvège pour réfléchir au sens des propositions humoristiques. Lui : ... Moi : Bon, d'accord, je suis juste occupé à ré-exploser Ganondorf. C'est quoi le problème ? Lui : J'ai discuté avec mes potes, et ils sont pas convaincus par ton truc.

Tu vois, il y a une référence à l'homosexualité. Lui : D'accord, on retrouve bien le décalage non ? Lui : Tu es sûr que c'est un bon exemple ? Lui : Et le fait qu'on ne "le pense pas", ça ne peut pas être un élément qui modifie le sens de la proposition alors ? Égalité e(s)t différence. Les mots égalité et différence ont en commun le fait qu’ils caractérisent une relation entre deux termes. L’égalité est une relation qui peut exister sur différents plans : l’égalité juridico-politique (jouir des mêmes droits) l’égalité socio-économique (jouir des mêmes conditions d’existence) l’égalité des capacités (avoir objectivement les mêmes compétences dans un domaine particulier) l’égalité subjective (se sentir l’égal d’un ou plusieurs « autres » ).

Quant à la différence, c’est le fait de différer, c’est-à-dire de se distinguer d’un autre, qui suppose d’abord la capacité à diverger en pensée (avoir des idées et des envies différentes de celles d’autrui), ensuite la force et la possibilité de diverger en actes (exprimer, assumer, « vivre sa différence »). L’égalité des droits. La photographie, monument de l’expérience privée. Ecrit à partir de trois notes revues et augmentées, cet article est la version rédigée de ma contribution au séminaire “Fotografia e experiência: os desafios da imagem na contemporaneidade“ (Rio de Janeiro, 14-16/08/2012), à paraître en traduction portugaise.

La photographie, monument de l’expérience privée

Rome, Fontaine de Trévie, 2010 (photo AG). Savons-nous interpréter les usages privés de la photographie? Dans L’Impossible voyage, le tourisme et ses images (1997), Marc Augé, à l’occasion d’une visite à Disneyland Paris, constate qu’«on ne visite pas Disneyland sans au moins un appareil photo». Il remarque ensuite que «chacun de ceux qui filmaient ou photographiaient était lui-même filmé ou photographié filmant ou photographiant». Pourtant, ces observations ne débouchent sur aucune analyse des fonctions de la photographie en société.

Réflexivité de l’attention En prenant l’avion pour Rio de Janeiro, où j’étais invité à un séminaire, j’ai été confronté à un phénomène de contagion photographique apparemment semblable. Rien de grave.