
Il y a 700 ans, la Normandie avait sa « Constitution » Entretien En 1315, un siècle après le retour de la Normandie dans le domaine royal, quels sont les rapports de la province avec la couronne de France ? En 1204, quand la Normandie revient dans le domaine royal, beaucoup de nobles normands ont préféré gagner l'Angleterre. Leurs terres ont été redistribuées à des Français par Philippe-Auguste. De plus, la région a été colonisée par des Français d'Île-de-France et tous les baillis - les préfets - sont également français. Plus tard, Saint-Louis fait une « tournée » en Normandie. Comment émerge l'idée d'une charte aux Normands ? Il n'y a pas de traces de révoltes en Normandie, mais sans doute le roi a-t-il voulu les prévenir. Dans quels domaines organise-t-elle la vie des Normands ? Du temps de la Normandie ducal, les Normands étaient riches et bons payeurs. En quoi cette « Constitution » peut-elle être considérée comme la naissance d'une identité normande ? Sébastien BRÊTEAU.
Moyen-Âge, ce qu'il en reste Le «moyen» dans «Moyen-Âge» fait référence à la période «entre» deux âges, soit entre la fin de l’Empire romain et la Renaissance. Au Moyen-Âge, les mathématiques commençaient à être enseignées avec des chiffres arabes, ce qui en facilitait la compréhension. Ajoutez-y l’établissement systématique des écoles (Charlemagne, an 789), la création des premières universités au XII ième siècle, la diffusion de l’approche logique des phénomènes d’Aristote au XIII ième et vous aurez placé les assises de la révolution scientifique. L’éducation n’est qu’un exemple parmi d’autres : architecture, musique, administration, ingénierie, etc., connaissent tous des développements fondamentaux durant cette ère. Moyen-Age et jeux de rôle : une immersion 5 novembre 2015 Un de ces week-ends pluvieux où il n'y a rien à faire, je me suis laissé entraîner dans un projet de jeu de rôle par un jeune voisin. Lumières du Moyen-Âge Construire l’enseignement d’aujourd’hui à partir des travaux du Moyen Age 16 novembre 2015
L'homme défricheur : les grands défrichements médiévaux [ressource] Si la fin de l’Antiquité et les débuts du Moyen Age sont marqués par une recolonisation importante de la forêt, de grands défrichements commencent à partir du Xe siècle. Les surfaces cultivées augmentent, on crée de nouveaux villages, de nombreuses installations monastiques s’implantent en forêt… Cette grande phase de défrichements dure presque jusqu’à la fin du Moyen Age. Durant le Haut Moyen Age, la forêt est de nouveau très présente en France Les invasions barbares, la chute de l'empire romain au Ve siècle de notre ère et une baisse démographique (peste de Justinien au VIe siècle) entraînent une forte déprise agricole et une reforestation importante d'un milieu très ouvert. Durant tout le Haut Moyen Age (entre le Ve et le Xe siècle), la forêt reprend une place importante dans le pays, même si dans certaines régions le paysage reste très dégagé. Ensuite, une grande vague de défrichements prend place au Moyen Age © Peter Breman / ONF Illustration © Dijon - BM - ms.0173 Illustration " ...
Le bas Moyen Âge - défrichements [ressource] Histoire de l'agriculture - Le bas Moyen Âge Défrichements et extension des cultures A partir de la fin du Xème siècle, l'essartage commence, au beau milieu des bois et des forêts en suivant l'exemple des premiers ermites réfugiés dans les "déserts". En Bourgogne notamment, région pionnière, les défrichements débutent en 950 autour des communautés monastiques de l'ordre de Cluny relayées vers la fin du XIème par de nouveaux ordres religieux comme les Prémontrés et les Cisterciens. Le rétablissement de la règle de Saint-Benoît axée sur le travail manuel, artisanal et agricole et l'institution de frères convers fait s'épanouir à partir des abbayes de Cluny et de Cîteaux, un modèle d'organisation rurale. Cette extension des défrichements par les religieux butte de plus en plus sur le manteau forestier qui, depuis l'établissement de l'aristocratie franque et de droits de chasse exclusifs, en fait une réserve seigneuriale destinée à être une provende à gibier.
Bernard de Clairvaux 1115 [ressource] 1115 - Ville-sous-la-Ferté (Aube) Abbaye de Clairvaux, dortoir des convers, Ville-sous-la-Ferté. © Photo Henri Gaud Avant la mi-août 1115 (l’année est sûre, le jour et le mois ne le sont pas ; le 25 juin est le fruit de la tradition de l’ordre cistercien), Bernard et ses moines s’installent dans le val d’Absinthe – cette plante y poussait en abondance – à Clairvaux, en Champagne, non loin de Ville-sous-la-Ferté. Cette combe, longue de 1500 mètres et large de 200, était bien irriguée et entourée de collines boisées. Son orientation d’est en ouest lui valait d’être baignée toute la journée de lumière, d’où le nom de Claire-Vallée, ou Clairvaux, qui lui fut donné. Depuis avril 1112 (ou mai 1113, la chronologie n’est point assurée), Bernard, né en 1190 à Fontaine-lès-Dijon, près de Dijon, dans une famille noble et influente, se trouvait à l’abbaye de Cîteaux, en Bourgogne, où il était arrivé avec une trentaine de compagnons. Pourquoi envoyer Bernard fonder Clairvaux ?
Fondation de la seigneurie d'Ardres [source] Création de la motte castrale d'Ardres [source] Des images de synthèse vous dévoilent le visage de Paris au Moyen-Age « Le Louvre, l’Hôtel de Ville ou Notre-Dame présentaient des visages différents au Moyen Age. Voici des images de synthèse, signées Grez productions, qui permettent de découvrir la ville de Paris telle qu’on ne l’a jamais vue. » Le Palais de la cité Le plus grand bâtiment de l’île de la Cité, le Palais de la cité, accueille aujourd’hui le palais de Justice. Le pont au Change Sous le règne de Charles le Chauve, le Grand-Pont, par opposition au Petit-Pont, franchit le grand bras de la Seine entre l’île de la Cité et la rive droite. Le petit châtelet Les accès aux deux ponts qui reliaient l’île de la Cité aux berges de la Seine, furent protégés dès le IX° siècle par deux châtelets, d’abord en bois, puis en pierre. L’Hôtel Dieu L’Hôtel-Dieu est fondé en 651 et représente de ce fait le plus ancien hôpital de la capitale. La cathédrale Notre-Dame de Paris La Place de Grève
Chronologie et carte de Paris 1150-1300 [ressource] Présentation - Paris de Philippe IV-le-Bel (1285 † 1314), environ 400 hectares ; 200 000 habitants 1183 Début du pavage des rues 1190 Début de la construction du rempart rive droite 1198 Fondation de l’abbaye féminine de Saint-Antoine-des-Champs 1200 Construction de la forteresse du Louvre 1210 Construction du rempart rive gauche 1218 Fondation du couvent des Jacobins (Dominicains) rue Saint-Jacques 1220 Achèvement de la façade de Notre-Dame (sauf les tours) 1230 Fondation du couvent des Cordeliers (Franciscains) rue de l’Ecole de Médecine 1240- 1340 Fondation d’hôpitaux et de nombreux collèges au quartier latin 1241-1248 Construction de la Sainte-Chapelle 1254 Fondation de l’hôpital des Quinze-Vingts 1257 Installation des Chartreux à Vauvert 1297-1308 Philippe le Bel agrandit le Palais (Palais de Justice) Carte Paris en 1300 sur fond de voirie actuelle cliquez ici Voir aussi Liens externes Paris à l'époque de Philippe-Auguste Densité de feux en 1300 Alpage Sources John W.Baldwin, Paris, 1200.
Villes et sociétés urbaines en Occident (XI-XIVe siècle) Auteur : BelisaireVisualisations : 34142Modifié : 13/01/2013 à 16h23 Durant le haut Moyen Âge, les villes ont été plongées dans une certaine léthargie. Les cités antiques se rétractaient à l'intérieur de leurs murailles tandis qu'avait lieu un phénomène de ruralisation marqué. Le XIe siècle est celui du réveil des villes : les anciennes cités antiques s'étendent et voient leur population croître tandis qu'apparaissent de nouveaux centres de peuplement. L'expansion des villes Le renouveau urbain Le renouveau des villes en Occident au XIe siècle a longtemps été mis en relation avec l'essor du grand commerce oriental (recul de la piraterie musulmane, comptoirs italiens du Levant). Ce renouveau urbain se manifeste par l'extension du bâti qui oblige à agrandir les enceintes. L'essor des échanges Deux grands pôles se distinguent en Europe : la Méditerranée et l'espace nordique. Les caractères des villes La ville médiévale se caractérise par des bâtiments remarquables spécifiques.
Moyen Âge Période de l'histoire de l’Occident, située entre l'Antiquité et les Temps modernes (ve-xve siècles). Le Moyen Âge occidental est traditionnellement situé entre la chute du dernier empereur romain d'Occident (476) et la découverte de l'Amérique (1492), même si ces deux dates sont arbitraires et restent discutables. La civilisation médiévale se définit par quatre caractéristiques majeures : le morcellement de l'autorité politique et le recul de la notion d'État ; une économie à dominante agricole ; une société cloisonnée entre une noblesse militaire, qui possède la terre, et une classe paysanne asservie ; enfin, un système de pensée fondé sur la foi religieuse et défini par l'Église chrétienne. 1. L'expression « moyen âge » date du xviie siècle : ce serait Christophe Kellner (Cellarius), professeur d'histoire à l'université de Halle, qui l'aurait employée pour la première fois, en 1688 (Historia medii aevi). 2. 2.1. Introduction Le Moyen Âge perce déjà dans le monde antique du iiie siècle.
Le Louvre médiéval [ressource] [image] Philippe Auguste et la fondation du Louvre L’histoire du Louvre commence vers 1190 avec la décision prise par Philippe Auguste d’ériger une enceinte fortifiée pour protéger Paris. Il s’agit d’un geste d’urbanisme et d’une manifestation d’autorité du souverain au moment où il s’apprête à quitter le pays pour aller guerroyer en croisade. La modernisation de Charles V Le roi Charles V (règne 1364-1380) entérine l’évolution du Louvre de la forteresse à la résidence en décidant de la construction d’une nouvelle enceinte trois cent mètres à l’ouest du Louvre et en commandant à son architecte Raymond du Temple la transformation de la forteresse en une résidence au goût du jour.
La bataille de Bouvines [ressource] dimanche 27 juillet 1214 Bataille de Bouvines Manuscrit Les Grandes Chroniques de France, 1471, enluminure de Robert Testart© Bibliothèque nationale de France Au début de l’année 1214, Philippe Auguste est en mauvaise posture. Jean sans Terre, roi d’Angleterre et duc d’Aquitaine, Othon de Brunswick, roi de Germanie et empereur, Ferrand de Portugal, comte de Flandre, et même un ancien fidèle du roi de France, Renaud de Dammartin, se sont mis d’accord pour l’attaquer. Pendant que Jean sans Terre débarquera sur la façade atlantique pour reconquérir le comté de Poitou et les autres fiefs dont Philippe Auguste s’est emparé, les trois autres menaceront le Capétien par le nord. Depuis le début de son règne, Philippe Auguste a connu autant de déboires que de succès. Richard était un adversaire redoutable. La guerre commence en février 1214. Au nord, Philippe Auguste s’est porté au-devant de l’ennemi, mais il a affaire à plus forte partie. La bataille de Bouvines revêt une importance objective.
la bataille de Bouvines d’après Roger de Wendover (1214) [document] « En ce même temps, l’armée du roi d’Angleterre, qui guerroyait en Flandre, se livrait à des dévastations avec tant de succès, qu’après avoir ravagé plusieurs provinces, elle pénétra sur le territoire du Ponthieu et le désola avec une fureur impitoyable. Ceux qui faisaient partie de cette expédition étaient de vaillants hommes, fort experts dans la guerre, tels que Guillaume, comte de Hollande, Renaud, jadis comte de Boulogne, Ferrand, comte de Flandre, Hugues de Boves, bon chevalier, mais cruel et superbe, qui sévissait contre ce pays avec tant de rage, qu’il n’épargnait ni la faiblesse des femmes, ni l’innocence des petits enfants. Le roi Jean avait établi pour maréchal de cette armée Guillaume, comte de Salisbury, pour combattre avec les chevaliers anglais et pour payer aux autres une solde prise sur le fisc. On lui dit que ses adversaires s’étaient avancés à main armée jusqu’au pont de Bouvines, en Ponthieu. Éd.