
L’accaparement de terres et la concentration foncière menacent-ils l’agriculture et les campagnes françaises Des capitaux russes intéressés par des vignobles réputés, des fonds de pension belges attirés par les grandes cultures céréalières, des investisseurs chinois dans le lait... Une « course aux hectares agricoles » semble avoir démarré. Alors que les terres cultivables risquent de se faire rares, « il va y avoir une concurrence importante sur la production agricole », pronostique Robert Levesque de la Fédération nationale des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural, qui regroupe les 26 Safer qui couvrent le territoire, des structures d’intérêt général en charge de l’aménagement de l’espace rural [1]. « Ces fonds cherchent à maitriser les exploitations qui produisent les biens agricoles. » 50% des terres cultivées aux mains de 10% des exploitants Certaines acquisitions de vignobles ont été très médiatisées, comme le domaine de Gevrey-Chambertin en Bourgogne vendu 8 millions d’euros à un homme d’affaires chinois en août 2012. Du lait contre des emplois : le deal chinois Photo :
Au Canada, la fin de la résignation pour les peuples autochtones, par Philippe Pataud Célérier (Le Monde diplomatique, mai 2014) « Nourrissez ceux qui ont faim ! Mangez les riches ! » Pancarte au poing, une quinzaine de personnes défilent devant l’entrée du Pidgin, un restaurant flambant neuf de Downtown Eastside, « le code postal (1) le plus pauvre du Canada », dit-on ici. « Idle no more ! Le mouvement Idle No More a été lancé fin 2012 par quatre femmes de la Saskatchewan, une province des Prairies (Centre-Ouest). Ces mesures visent à garantir aux investisseurs étrangers l’accès aux terres et aux importantes réserves prouvées de pétrole (les troisièmes du monde) issues des sables bitumineux (3). Jusqu’aux années 1920, elle pouvait être éludée : « Les traités visaient principalement à obtenir des nations autochtones qu’elles abandonnent leurs droits territoriaux. Dès 1990, la crise d’Oka a montré les limites de cette garantie juridique. Disparitions le long de l’autoroute des larmes « Ce n’est pas surprenant, commente Mme Viviane Michel, d’origine innue et présidente de Femmes autochtones du Québec (FAQ).
Bolloré, Crédit agricole, Louis Dreyfus : ces groupes français, champions de l'accaparement de terres Au Brésil, le groupe français Louis Dreyfus, spécialisé dans le négoce des matières premières, a pris possession de près de 400 000 hectares de terres : l’équivalent de la moitié de l’Alsace, la région qui a vu naître l’empire Dreyfus, avec le commerce du blé au 19ème siècle. Ces terres sont destinées aux cultures de canne à sucre et de soja. Outre le Brésil, le discret empire commercial s’est accaparé, via ses filiales Calyx Agro ou LDC Bioenergia [1], des terres en Uruguay, en Argentine ou au Paraguay. Si Robert Louis Dreyfus, décédé en 2009, n’avait gagné quasiment aucun titre avec l’Olympique de Marseille, club dont il était propriétaire, il a fait de son groupe le champion français toute catégorie dans l’accaparement des terres. Course effrénée à l’accaparement de terres L’exemple de Louis Dreyfus n’est pas isolé. Trois fois la surface agricole de la France Le phénomène d’accaparement est difficile à quantifier. L’Afrique, cible d’un néocolonialisme agricole ? Qu’importe !
Diaporama : Qui est derrière l’accaparement des terres ? Un diaporama sur quelques-uns des investisseurs responsables d’acquisitions massives de terres et ceux qui les soutiennent Chaque jour apporte son lot d’histoires concernant les achats de terres agricoles par des sociétés : Des géants malaisiens de l’huile de palme achètent des terres pour y installer des plantations en Afrique de l’Ouest ; des banquiers de Wall Street acquièrent des élevages de bétail au Brésil ; des hommes d’affaires saoudiens signent des transactions foncières aux Philippines. Les dernières données sur l’accaparement des terres indiquent qu’en moyenne les sociétés étrangères s’emparent de 10 millions d’hectares chaque année depuis 2007. Un nombre restreint de personnes prend ainsi possession d’une proportion toujours plus grande des terres agricoles du monde et des ressources en eau qui vont avec. L’accaparement mondial des terres agricoles n’existe que parce qu’il est voulu. Téléchargez le diaporama en PDF ou la version texte en PDF Jean-Claude Gandur (Suisse)
Vincent Bolloré désigné comme accapareur de terres et censeur d’internet au Palais de justice de Paris Actualisation - Jeudi 14 avril 2016 - La justice a donné tort à Bolloré, relaxant les journalistes poursuivis par la multinationale. Peut-on mener une enquête critique sur les activités du groupe Bolloré en Afrique et en Asie ? La reprise d’articles d’enquêtes sur Internet, comme dans les revues de presse, est-elle possible sans menace juridique ? Telles ont été les deux questions posées jeudi 11 février au sein de la XVIIe chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris. Le motif en était la poursuite engagée par Vincent Bolloré contre un article publié par le site Bastamag. Le palais de justice de Paris, jeudi 11 février 2016 M. L’audience a commencé par une discussion sur le fond de l’article, rédigé par Nadia Djabali et édité par Ivan du Roy et Agnès Rousseaux. La présidente du tribunal, Fabienne Siredey-Garnier, a d’abord invité Nadia Djabali à préciser sa démarche journalistique. La présidente s’est ensuite intéressée aux ramifications du groupe Bolloré.
« Les inondations sont bénéfiques pour la biodiversité et contre la sécheresse » Les inondations récurrentes ne sont pas le seul fait de la nature. L’homme a oublié comment fonctionne un fleuve, qui a besoin de zones inondables pour se réguler. En construisant sur ces zones et en voulant contenir les cours d’eau, l’homme augmente les risques et va au-devant de dégâts énormes. Explications du chercheur Karl Matthias Wantzen. « Le fleuve est composé de deux parties : celle où l’eau coule et celle où l’eau déborde. Karl Matthias Wantzen est professeur d’écologie à l’université François Rabelais de Tours. Reporterre - Pourquoi les crues deviennent-elles si dévastatrices ? Karl Matthias Wantzen - L’homme a toujours cherché à s’implanter sur les bords de rivières. Beaucoup pensent que ce n’est qu’un cours d’eau, mais il est composé de deux parties : celle où l’eau coule et celle où l’eau déborde. Sur ces zones ont été construites des villes, des manufactures. A quoi les zones inondables servent-elles ? Aujourd’hui, on a totalement oublié l’utilité des crues. Photo :
Terres agricoles : pourquoi les Chinois investissent dans l'Indre par Christian Menanteau , Loïc Farge Si le fonds chinois Hongyang investit dans l’Indre, c'est pour des raisons très rationnelles. La première est liée à la disparition des terres arables, au manque d’eau et à la pollution qui frappent la Chine. Ce pays cherche partout dans le monde des terres cultivables. Elle a racheté ou affermé des millions d’hectares en Afrique et en Amérique du Sud. En France, elle trouve avec cette opération inédite des terres de qualité et un savoir-faire technique reconnu. Mais la motivation principale est probablement avant tout d’ordre financier. Cet acheteur a tout sauf le profil d'un spécialiste de l’agriculture. Une première sur du foncier brut Pourquoi ces inquiétudes des agriculteurs ? Si on doit lutter pour le maintien des agriculteurs ce sera d'abord par la réorganisation des filières, les circuits courts, la qualité des productions, et un sérieux coup de frein à l’urbanisation des sols agricoles. Le bloc-notes La note du jour 12/20 à Anne Hidalgo.
Accaparement des terres Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. L’accaparement des terres (land grabbing selon le néologisme introduit en anglais), désigne l'acquisition controversée de grandes étendues de terre agricole auprès des pays en développement, par des entreprises transnationales et gouvernementales. Le terme fait référence principalement aux investissements à grande échelle (et principalement étrangers) à la suite de la hausse des prix alimentaires mondiaux et des inquiétudes sur la sécurité alimentaire. Des ressources en eau sont généralement cruciales, et par conséquent on observe une tendance associée à l'accaparement de l'eau (en). D'abord salué par les investisseurs[1] et quelques pays en développement comme un nouveau chemin vers le développement agricole, ces investissements ont été critiqués par certains gouvernements et organisations de la société civile à cause des effets négatifs sur les communautés locales. Échelle des investissements[modifier | modifier le code]