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Dominique Méda : « Il faut de nouveau réduire le temps de travail »

Dominique Méda : « Il faut de nouveau réduire le temps de travail »
« La Mystique de la croissance » de Dominique Méda Nous sommes prisonniers de la croyance en la croissance. Elle est dans les têtes. Nos indicateurs sont tous pointés vers cet objectif. Notre système économique et social est entièrement organisé autour d’elle. C’est la thèse que défend la sociologue et philosophe « gorzienne » Dominique Méda, professeure à l’université Paris-Dauphine, dans son dernier essai, « La Mystique de la Croissance » (Flammarion, 2013). Rue89. Dans son livre « Le Capital au XXIe siècle » (Seuil, 2013) par exemple, Thomas Piketty écrit qu’il est illusoire de rêver d’un retour à des taux de croissance de 3%... Dominique Méda. Certes, le changement n’est pas complet : de nombreux économistes continuent de penser qu’on peut retrouver de la croissance, notamment en investissant dans la recherche et l’éducation. Le débat « croissance contre décroissance » semble dépassé, car la réalité qui s’impose, une très faible de croissance, semble réconcilier tout le monde.

Vers une société de «jobs à la con» ? Avez vous un «job à la con» ? Si vous avez le temps de lire cet article devant votre ordinateur au boulot, la réponse est probablement oui. Et à en croire la viralité (1) du pamphlet consacré aux «bullshit jobs» (en VO) signé David Graeber, anthropologue à la London School of Economics et une des figures du mouvement Occupy Wall Street, vous n’êtes pas pas le seul. Dans un court essai (2) publié dans le magazine de la gauche radicale britannique Strike ! «Tout un tas d’emplois inutiles» En introduction, David Graeber cite Keynes, qui, en 1930, prédisait que les avancées technologiques permettraient d’ici la fin du XXe siècle de réduire le temps de travail hebdomadaire à 15 heures par semaine. Comment définir un emploi inutile ? Tâches absconses The Economist, journal libéral par définition, n’a pas attendu pour répondre à Graeber à travers une note de blog. Modes de vie anxiogènes, ultracontrôlés et aseptisés Guillaume Gendron Avez vous un «job à la con» ? «Tout un tas d’emplois inutiles»

"La notion de temps de travail n'a plus de sens dans de nombreux métiers", explique Henri Isaac ENTRETIEN Chargé de mission transformation numérique à l’Université Paris Dauphine, où il est aussi maître de conférences, Henri Isaac suit depuis quinze ans l’impact des technologies de l’information sur le management. Nous sommes entrés dans une deuxième phase où la notion de temps de travail n’a plus de sens. De plus en plus, le temps hors travail exerce une influence déterminante sur la productivité des personnes et, donc, sur l’efficacité des organisations. L'Usine Nouvelle - Téléphones mobiles, ordinateurs portables… de plus en plus les salariés travaillent en dehors de leur temps de travail. Henri Isaac - La notion de durée de travail n’a plus beaucoup de sens dans de nombreux métiers, et notamment pour les cadres. Qu’est ce que changent les TIC concrètement ? Prenons deux exemples que connaissent bien les professionnels du monde Internet. Le travail collaboratif est l’autre exemple. Qu’en est-il du travail managérial ? Le travail des managers est cognitif. Oui, c’est un risque.

Surviving the post-employment economy A lawyer. A computer scientist. A military analyst. A teacher. What do these people have in common? They are trained professionals who cannot find full-time jobs. Unemployed graduates are told that their predicament is their own fault. Changing your major will not change a broken economy. People devalued In the United States, nine percent of computer science graduates are unemployed, and 14.7 percent of those who hold degrees in information systems have no job. It is not skills or majors that are being devalued. Academics face particular derision for their choice of profession. It is true that the academic job market has been terrible for decades. Best of bad options Despite the dire employment conditions of higher education, young people continue to enrol in graduate school. "But it is not just about your current earnings," the detractor continues, "It is about the wages you lose while in the programme." We live in the tunnel at the end of the light. Failure of the system

« Je serais tellement plus utile au chômage » Notre société marche sur la tête. Un seul objectif : le plein emploi. Sans se demander si les activités créées sont utiles à la société, ou si elles sont nuisibles. Être rentable et « booster la Sainte Croissance » est devenu plus important que de donner du sens au travail. « A chaque fois que je pensais à quelque chose d’utile à la société, c’était impossible de pouvoir en vivre », explique Jérôme Choain. Témoignage de cet ingénieur qui a décidé de vivre et travailler autrement. Je suis exaspéré. Je n’entends parler que d’emploi. J’ai 45 ans, je suis né en 68, année de certains rêves. Reconnaissance sociale On a besoin d’argent pour vivre, soit. Restons-en donc aux faits. Notre société nous éduque à lui nuire Je suis ingénieur. Il y a deux ans ma femme et moi avons pris une décision un peu folle : tout larguer pour aller s’installer au bord de la mer. Cela n’empêche que je me suis posé beaucoup de questions à cette époque sur ce que j’allais faire de ma vie. Émancipation Jérôme Choain

"Attention Danger travail" Pierre Carles (2003) - Documentaire complet - projetgentilsvirus "Attention danger travail est un film documentaire de Pierre Carles, Christophe Coello et Stéphane Goxe qui se propose de donner la parole à certains RMIstes qui, notamment, tiennent une posture pour le moins non conventionnelle lors de leurs entretiens à l'ANPE en affirmant refuser de chercher un travail. Il est sorti au cinéma en France le 8 octobre 2003. Ce film développe les points de vue exprimés par les gens qui refusent « des boulots de merde payés des miettes », points de vue éminemment minoritaires dans les médias puisque contrant le discours dominant sur la valeur travail, relayé par les conseillers pour l'emploi. Pour se procurer la vidéo :

Le documentaire qui déplait à la direction de Pôle emploi Capture d'écran du film de Nora Phillippe sur Pôle emploi Le documentaire de Nora Philippe sur Pôle emploi, diffusé dimanche 24 novembre à 20h30 sur LCP, fait mal. Pendant dix-huit mois, la réalisatrice a observé, puis posé sa caméra dans l'agence d'une commune tranquille de Seine-Saint-Denis, Livry-Gargan. Après une telle plongée, on aurait pu s'attendre à ce que le film – intitulé "Pôle emploi, ne quittez pas" – renvoie une image moins mauvaise que d'habitude de l'institution, déjà largement critiquée. Mais les images ne sont pas tendres. Elles montrent l'incroyable violence dont fait preuve Pôle emploi envers ses conseillers. Il fait tellement mal, que la direction de Pôle emploi a décidé d'empêcher la réalisatrice de le montrer aux conseillers de l'agence. "Nous avons dit avec ma production que c'était inacceptable, mais la direction régionale n'a rien voulu entendre. Qu'est ce qui explique ce soudain retournement ? >> Lire aussi : "Dans la galère quotidienne d'un agent Pôle emploi"

Ces nouveaux métiers qui vont recruter dans les 10 ans qui viennent Technologies numériques, écologie, vieillissement de la population vont révolutionner le marché du travail. Cela vous dirait de devenir «rudologue» ? Non ? Eh bien, vous avez tort. Car ce métier devrait bientôt être l’un des plus porteurs du marché. Autre secteur porteur dans le domaine l'environnement : l’énergie. La révolution numérique promet, bien sûr, pléthore de créations d'emplois, avec son lot de nouveaux métiers. Ces métiers qui vont éclore d'ici 2025 : Econome de flux Ces ingénieurs réguleront la consommation d’électricité des entreprises, des foyers et des collectivités locales, afin de la rendre la plus économique possible. Nombre de postes en 2013 : 900 Nombre de postes en 2025 : 40.000 Extracteur de données A la fois statisticiens et concepteurs de bases de données, ces informaticiens de haut vol iront chercher, grâce à des algorithmes, les informations utiles aux entreprises. Nombre de postes en 2013 : 100 Nombre de postes en 2025 : 15.000 Rudologue Nombre de postes en 2025 : 5 000

A saisir ! Esclaves européens en solde Face à ces contournements, les organismes de contrôle tricolores sont priés de se mobiliser sans moyens. « Sarkozy nous a saignés, nous sommes à peine 1 200, râle un inspecteur du travail. De plus, notre organisation est territorialisée : comment tracer des dossiers transfrontaliers quand on ne peut intervenir au-delà de sa région ? » Pour l’efficace et entêté Renaud Dorchies, de l’Urssaf, « ces affaires peuvent décourager car nous nous heurtons à la résistance de certains pays, dont les administrations ne collaborent pas du tout ». Et de prévenir que, « faute de contre-feux efficaces, ces pratiques vont tourner au drame économique ». « A systématiquement privilégier le moins-disant, les cadors de la construction ont introduit le ver de la concurrence déloyale dans le fruit. Membre de la très libérale Fédération française des travaux publics jusqu’en juin 2012, Jean-Yves Martin aurait-il tourné casaque ? Qui fait le cheval, qui fait le bœuf ? Et de lâcher : A l’Europe, rien d’impossible.

8 milliards d'euros pour un spot de publicité de l'Union européenne Burka,Si le FN plane, comme vous dites, derrière ceux qui veulent sortir de cette usine à gaz, c’est qu’il est là pour ça, pour « salir et déconsidérer » ceux qui veulent sortir de l’UE. Faut pas se laisser impressionner. Il n’y a que 5 organisations pour l’instant, qui sont favorables à la sortie de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN : * l’ UPR de François Asselineau* le PRCF* le M’PEP* Les Clubs « Penser la France »* Le Front syndical de classe. Toutes blacklistées par les médias, Asselineau, avec 3000 adhérents,( autant que Besancenot ou Mme Boutin), n’a toujours pas obtenu sa page Wikipédia... Les médias laissent dire au FN ou à Dupont Aignan des énormités sur la sortie de l’euro, soit parce que les journalistes sont incompétents en matière européenne, soit parce qu’ils ont des consignes pour laisser dire. ****** Profession de foi de Marine le Pen aux Présidentielles : « Retrouver la souveraineté par la remise à plat des Traités. » et pas un mot sur l’euro.

En Allemagne, des enchères pour être moins payé Jusqu'où un chômeur allemand est-il prêt à aller pour trouver un travail ? Pour les fondateurs du site Internet d'enchères inversées Jobdumping.de, la réponse est rapide : jusqu'à moins de 5 euros de l'heure pour faire le ménage chez un particulier. Le portail, lancé en novembre, applique au travail et aux salaires ce qui a fait la fortune de certains sites, les enchères, mais à l'envers. Le principe est simple, un employeur propose le poste à pourvoir en fixant un salaire maximum pour la mission. Selon lui, Jobdumping est quasiment une oeuvre de salut public. Engluée. Mais les fondateurs de Jobdumping se défendent de pratiquer un «capitalisme de vautours» : le site permettrait de rechercher des salariés qui disposent de qualifications ou de diplômes professionnels particuliers, en les valorisant. Pour l'instant, le site n'existe qu'en Allemagne, même si ses fondateurs songent à l'exporter. Jobs à 1 euro. GREMILLET Muriel

CORÉE DU SUD • Une génération qui renonce au travail En mars dernier, Kim Su-hyon, 23 ans, a mis fin à sa recherche d’emploi. Elle venait pourtant à peine de sortir de l’université et de diffuser une dizaine d’exemplaires de son curriculum vitae. Elle n’avait plus envie de jouer le jeu. Par ailleurs, elle n’avait pas d’autre projet. A présent, elle passe ses journées enfermée dans sa chambre. Auparavant, comme pour tout le monde, son objectif numéro un était l’emploi. L'ascension sociale, "un conte de fée" De plus en plus de jeunes Sud-Coréens refusent de fournir l’effort demandé pour gagner une autonomie financière et passer à une nouvelle étape de leur vie. Leur avenir s’annonce très différent du parcours qu’ont connu leurs parents à une époque où les emplois abondaient grâce à une industrialisation rapide et où ils avaient la possibilité d’intégrer la classe moyenne. Kang Song-hun, 25 ans, est entré en 2007 dans le département informatique d’une université de province dans le but d’intégrer une entreprise japonaise. Solidarité

Accord emploi (I) : Le marché du travail français passe la troisième vitesse Après une négociation entamée le 4 octobre dernier, le patronat et trois des cinq syndicats de salariés (CFDT, CGC et CFTC) ont réussi à trouver un accord sur la réforme du marché du travail vendredi soir. Un projet de loi devrait être présenté en Conseil des ministres début mars, puis examiné au Parlement pour une promulgation espérée fin mai. Cet accord vise à développer la flexibilité nécessaire à l’activité économique tout en répartissant plus justement les risques qui lui sont associés et en ouvrant de nouveaux droits aux salariés – notamment les plus fragiles. C’est la concession faite par le MEDEF, acceptant le principe d’une taxation des contrats courts, qui a permis de débloquer la situation. La France avance vers la flexisécurité Jean-Christophe Sciberras, président de l’Association nationale des DRH (ANDRH), ne cache pas sa satisfaction: “On est quand même dans un pays où on a du mal à faire bouger les choses par le dialogue social, surtout en période de crise économique.

Travail manuel: la dimension oubliée qui peut nous mener à l'équilibre BIEN-ETRE - Le taylorisme du début du vingtième siècle nous semble bien loin. Mais en y regardant d'un peu plus près, on peut dire que notre société connaît une nouvelle forme d'aliénation: celle de la dépendance aux nouvelles technologies. Les tâches qu'on nommait abrutissantes autrefois ne sont plus seulement manuelles mais aussi intellectuelles. Ecrire des dizaines de mail par jour, remplir des dossiers, n'avoir d'interactions que via les touches du clavier de son ordinateur. Ne plus prendre le temps pour des activités qui peuvent donner du sens à la vie. Lire aussi:» BLOG. "L"une des principales sources du mal-être contemporain au travail tient sans doute à un excès d'abstraction", constate Matthew Crawford (1) dans un dialogue avec Pascal Chabot publié dans le numéro d'octobre de Philosophie Magazine. Matthew Crawford Aucun sens car nous sommes plongés dans un monde virtuel. "Nous passons de plus en plus de temps derrière les écrans. Dévalorisation du travail manuel

Il est peut-être temps de renoncer à mon CDI-coquille vide Comme une partie de la génération Y à laquelle j’appartiens, je suis l’angoisse du chef d’entreprise : je n’ai jamais aimé les responsabilités et l’idée de challenge m’a toujours laissée indifférente. D’ailleurs, je n’ai jamais compris à qui s’adressaient les annonces destinées à ces amateurs de défis. Pourtant, la foule d’offres d’emplois qui leur est adressée laisse à penser qu’ils sont légion – au moins dans les fantasmes des recruteurs. Making of Après des études de pub, « réticente à l’idée de servir de serpillière pour obtenir un stage dans la publicité et finir de m’y faire essorer », Odile (ce n’est pas son vrai prénom) a revu ses ambitions à la baisse et s’est tournée vers le métier d’attachée de presse. Nous voulions qu’elle participe à notre rubrique « Travail au corps » mais elle a préféré témoigner avec ses mots d’un malaise plus profond. Peut-être sont-ils moins nombreux que je ne le pense. La maturité ou l’âge du retrait émotionnel Suis-je inadaptée ?

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