
Les luttes féministes peuvent-elles se passer des hommes ? Il va falloir se mettre en tête - que je me mette en tête - que le féminisme ne se passera pas des hommes. Je peux bien écrire 500 textes expliquant ce qu'est le viol, tant que le groupe "hommes" ne sera pas bien convaincu qu'il ne faut pas violer, on n'arrivera à rien. Tant qu'il n'y aura pas une prise en compte nette qu'il y a un léger problème dans la construction du masculin, qui entraîne le viol (et rien que de déjà poser cela est une sorte de révolution totale qui me vaut la glorieuse réputation de haïr les hommes, on ne se demande jamais si les hommes haïssent les femmes pour autant leur faire du mal. Enfin on arrive à démontrer qu'un type qui éclate la tête d'une femme contre un radiateur commet un crime passionnel alors bon...). En 15 ans de féminisme, jamais personne n'est venu me dire '"Mais dis donc, au vu des statistiques là, les hommes ne haïraient tout simplement pas les femmes ? Les choses sont simples. Les choses sont simples.
Qu’est ce que le privilège masculin ? Lorsqu'on naît en France en 2013, on est, dans l'immense majorité des cas assigné garçon ou fille et l'on va ensuite vous socialiser en fonction de cette assignation de genre. De cette socialisation, découle ce qu'on appelle le privilège masculin, qui, vous allez le constater, dépasse bien évidemment celui qui en bénéficie. De façon universelle, les familles préfèrent avoir un garçon qu'une fille. On aura plus tendance à avorter d'un fœtus féminin, voire à tuer la nouvelle née dans certains pays. Dés les premières heures de la vie : Dés la naissance, à partir du moment où le genre est assigné, les parents projettent des attentes différentes sur le nouveau-né et commencent à le décrire de façon différente. Une étude de Condry et Condry étudie le comportement d'adultes face à la vidéo d'un jeune enfant, tour à tour habillé de manière féminine et masculine et mis face à un diable à ressort. Jusque dans les livres pour enfants A l'école maternelle Les jeux et activités
La non-mixité : une nécessité politique La ségrégation, c’est-à-dire la séparation imposée, l’accès réservé à certaines places ou certains espaces sociaux, est une des principales formes que prend la domination – que ce soit la domination des riches sur les pauvres, celle des hommes sur les femmes ou celle des blancs sur les non-blancs. Mais ce n’est pas la seule : de nombreux mécanismes de domination perdurent au sein même des espaces sociaux mixtes, malgré la mixité, voire parfois grâce à elle. C’est ce que montre Christine Delphy dans le texte qui suit : la mixité n’est pas en elle-même un bien qu’il faudrait opposer sans discernement à une non-mixité forcément « enfermante » et « étouffante » ; la non-mixité n’est en fait oppressante que lorsqu’elle est subie, au même titre que peut être oppressante une mixité ou une proximité subie. Je voudrais parler ici des différents sens de la mixité, en particulier mais pas exclusivement de la mixité entre les sexes, et de la non-mixité. La non-mixité subie La mixité sans l’égalité
Détruire la virilité Beaucoup d'hommes semblent très occupés à tenter de définir leur place dans le féminisme. C'est pour moi un phénomène assez curieux que de voir des hommes, qui ont déjà une place immense dans la société, venir encore en réclamer une dans le féminisme, perdre du temps à débattre de ce sujet alors qu'il y a d'autres urgences. Discuter de sa place c'est toujours un temps qui ne sera pas passé à discuter des inégalités subies par les femmes. Alors puisque certains cherchent leur place dans le féminisme, que même là il faut se préoccuper d'eux sinon ils passent leur temps à solliciter notre attention pour en réclamer une, attribuons leur en une. Qu'est ce que la virilité ? C'est le genre : les caractéristiques pour devenir un homme dans une société donnée à une époque donnée. Dans son livre, Stoltenberg dit qu'il faut détruire la virilité. On a coutume de dire que seuls les vrais hommes ne violent pas. Vous voulez votre place dans le féminisme ?
Hommes et féminisme [le texte évoque uniquement le couple hétéro ; c'est un partie pris qui ne veut absolument pas laisser entendre que le couple est par essence hétérosexuel). Je voudrais donc ré-aborder ici la relation des hommes au féminisme et de ce qu'ils peuvent faire pour collaborer à l'avancée des droits. Le sexisme ne fonctionne pas de la même façon que les deux autres grands systèmes inégalitaires que sont le racisme et le capitalisme ; ces deux derniers fonctionnement sur la subordination des uns aux autres. Dans le racisme, le ou les groupes racialisés sont subordonnés au groupe qui racialise. Dans ses premières phases, le féminisme a lutté contre des inégalités de faits légales comme le droit de vote par exemple pour ensuite s'intéresser aux rôles sociaux des uns et des autres. Les hommes qui sont féministes ou souhaiteraient s'y engager ont donc une tâche lourde ; décortiquer le genre masculin. Essayons donc d'aborder quelques points utiles : - Ne plus tolérer le sexisme autour de soi.
Lâcher prise Nous réagissons avec fureur à l'application initiée par le Ministère des droits des femmes, nous nous énervons en lisant " "il faut sourire un peu, être avenante, mais pas trop, pour ne pas envoyer le signal qu'on peut être une proie facile". Je réagis avec colère en admettant que j'ai intégré une partie de ces règles, en admettant que si je ne m'y conforme pas, je serais en effet une cible. J'ai cru naïvement au début de ma vie professionnelle, qu'on pouvait se comportement exactement pareil qu'on soit un homme ou une femme. J'ai cru qu'on pouvait rire aux blagues de cul. Je ne souris jamais aux hommes inconnus dans l'espace public ; du moins pas de sourire franc, joyeux. J'en ai parlé à une femme qui m'a dit, d'un air d'évidence "ah mais tu lui as souri". Le hashtag #safedanslarue s'il a permis de montrer les peurs des femmes a aussi permis selon moi de montrer le contrôle exercé sur le corps de femmes. Il n'est jamais possible de lâcher prise en fait.
Hommes et féminisme J'étais en train d'écouter une émission sur le "féminisme au masculin" et d'un coup cela m'a profondément gonflée. Les hommes sont une classe dominante. Qu'ils le veuillent ou non. Ils en font partie qu'ils le souhaitent ou pas. Si vous êtes embauché au même poste qu'une femme à compétences et diplômes égaux, vous serez probablement mieux payé. C'est la même chose pour le racisme. Revenons donc à nos hommes féministes. Non les hommes féministes préfèrent "défendre les droits des femmes". J'ai toujours été frappée par le fait que le bouquin qui fait référence sur le féminisme est un livre de Bourdieu, La domination masculine. C'est à dire que Bourdieu place sur le même place la classe "hommes" et la classe "femmes" en niant les rapports de pouvoir qui existent entre eux . Quand Delphy écrit ceci Nos amis et nous, elle montre tout à fait que "Où est alors la différence entre ces « amis » et nos ennemis déclarés, ceux qui nous traînent dans la boue et nous couvrent de ridicule ?
Pourquoi les femmes sont davantage compétentes pour parler du sexisme On pose très souvent la question suivante aux féministes ; "est-ce que le combat féministe doit seulement être porté par les femmes" avec en corollaire "pourquoi vous insurgez-vous sur les plateaux télés de la présence plus forte d'homme, au fond un homme est tout aussi apte à parler de sexisme qu'une femme". Avant de commencer à étudier ces deux points, définissons ce qu'est le sexisme. Le sexisme est un système social qui divise l'humanité en deux catégories de genre, à qui sont assignées des stéréotypes. De là en découlent la discrimination des femmes, des violences de genre envers les femmes, et la dépréciation systématique et systémique du féminin. Le sexisme valorise ce qui est considéré comme masculin et dévalorise ce qui est considéré comme féminin ; il évolue donc dans le temps et l'espace (les activités considérées comme masculines et féminines ne sont pas les mêmes selon les époques et les lieux). Nous vivons dans une monde où le genre est la première chose qui importe.
Hommes et féminisme • Une heure de peine light pornfreeculture : Feminist men, THIS is what...