
Offshore Leaks : la base de données ouverte au public Le réseau à l'origine des révélations sur les paradis fiscaux baptisées "Offshore Leaks" a ouvert vendredi 14 juin au soir sa base de données au public, espérant ainsi découvrir de nouveaux scandales. Basé à Washington, le Consortium indépendant des journalistes d'investigation (ICIJ) estime dans un communiqué mis en ligne sur son site que "les meilleures informations pourraient bien venir d'une collaboration ouverte, où les lecteurs peuvent explorer la base de donnée". L'ONG a donc mis au point une application qui permet de trouver les liens entre une filiale offshore d'une grande entreprise et des "bénéficiaires" plus ou moins mystérieux. Comme l'a révélé Le Monde dès avril, BNP Paribas et Crédit Agricole ont aidé à la création de sociétés offshore dans des paradis fiscaux dans les années 1990 et 2000. Une recherche rapide sur la base de données de l'ICIJ à partir du nom "BNP Paribas" conduit à plusieurs entités offshore.
Official company registers Starting Points Company registration around the world www.commercial-register.sg.ch/home/worldwide.html A list of official company registers around the world maintained by the Commercial Register Office of the Canton St. Gallen. Overseas registries www.gov.uk/government/publications/overseas-registries/overseas-registries A list of official company registers by country provided by Companies House. OpenCorporates opencorporates.com If you do not know the country in which a company is registered try OpenCorporates. Company Formation Survey www.offshoreinvestment.com The Survey is an authoritative guide to company formation in over 50 offshore jurisdictions. ICAEW Knowledge guide to company registration www.icaew.com/en/library/subject-gateways/business-management/company-administration/knowledge-guide-international-company-registration This guide is produced by the Institute of Chartered Accountants in England and Wales and is one of their Subject Gateways. Europe Austria Belgium Bulgaria Asia
Offshore Leaks : "Nous publierons une dizaine de noms français significatifs" Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Anne Michel / chat modéré par Anna Villechenon Le Monde publie les révélations d'une vaste enquête sur les paradis fiscaux, menée conjointement par l'International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) et trente-six médias internationaux. Anne Michel, journaliste au Monde, explique dans un chat la méthode et les enjeux de l'"Offshore Leaks". Daniel : Pourquoi la liste des 130 noms français n'est-elle pas rendue publique ? Nous avons sélectionné, dans cette liste, les noms qui font sens, soit parce qu'il s'agit de personnalités en responsabilité, tenues à l'exemplarité, soit parce qu'ils renseignent sur le rapport à l'impôt dans notre société. Francis Guil : D'abord, merci à tous ceux qui ont réalisé cette enquête. Depuis le Maroc, jeudi 4 avril, le chef de l'Etat s'est exprimé sur le cas de Jean-Jacques Augier, que nous avons mentionné dans notre édition parue le même jour. Visiteur : Pourquoi dévoiler seulement maintenant ces informations ?
Evasion fiscale, 1000 milliards d’euros par an perdus en Europe Après la bombe Cahuzac et la menace qui pèse sur les détenteurs de comptes dans les paradis fiscaux – 2,5 millions de fichiers actuellement épluchés par les grands journaux de la planète (OffshoreLeaks) -, les ministres des Finances de l’Union européenne (UE) auraient eu du mal hier à éviter le sujet du moment qui fâche. Malgré de fortes résistances de certains pays membres de l’UE, les Européens ont décidé de s’attaquer au lourd dossier de l’évasion fiscale. Il s’impose de lui-même. C’est le président du Conseil européen Herman Van Rompuy qui a donné le «la» de cette lutte contre l’exil fiscal. La levée du secret bancaire En France, le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, estime «qu’il y a un vent qui souffle dans l’UE pour lever les opacités, les obstacles que peut receler le secret bancaire». Les six grands pays espèrent rallier à leur cause le reste des 27 pays de l’UE. Croisade antifraude Mais que représente l’évasion fiscale dans le monde ? Source : La Dépêche
Offshore Leaks : le vrai visage de l'évasion fiscale LE MONDE | • Mis à jour le | Par Anne Michel C'est l'une des grandes révélations de l'OffshoreLeaks. L'univers opaque des paradis fiscaux n'abrite pas seulement des multinationales, des milliardaires ou des oligarques russes, mais aussi de gros entrepreneurs et des hommes d'affaires, des notables de province et des professions libérales. Ceux-ci ont en commun un goût prononcé pour le secret et, très souvent, une profonde aversion à l'impôt… Le "Rotary Club" aux îles Caïmans ? Parmi les noms français identifiés sur les fichiers du Consortium de journalistes d'investigation (ICIJ) figurent donc des dirigeants de grosses entreprises. L'enquête conduite à partir des fichiers nous a conduits à une société créée en 2003, aux îles Vierges britanniques, Goldenstump Investments Limited, dont la Financière Namsorg, la holding familiale des Grosman, est actionnaire aux côtés de deux autres investisseurs. Contactée, Antoinette Grosman, présidente de la Financière Namsorg, confirme les faits. M.
Des banques françaises à l'ombre des "palmiers" Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Anne Michel Dans les fichiers "Offshore Leaks" révélés par Le Monde daté du 5 avril, il apparaît que deux banques françaises majeures, BNP Paribas et le Crédit agricole, ont supervisé la création de très nombreuses sociétés offshore pour des clients recherchant la confidentialité et une fiscalité plus faible, dans les îles Vierges britanniques, dans les îles Samoa ou à Singapour, à la fin des années 1990 et tout au long des années 2000. C’est ce que dévoile le Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) qui travaille sur ce dossier depuis plus d’un an et dont les données s’arrêtent au début de l’année 2010. Selon ces documents secrets, BNP Paribas opère par l’intermédiaire de ses filiales à Singapour et à Hongkong, alors que le Crédit agricole s’appuie sur sa filiale suisse, dont le siège est à Genève. Dans les deux cas, les sociétés ont été constituées depuis les filiales asiatiques.
Zgur_ : A LIRE ABSOLUMENT #DenisRobert... Paradis fiscaux : du villageois grec aux aigrefins de Wall Street LE MONDE | • Mis à jour le | Duncan Campbell, Stefan Candea, Nicky Hager, Michael Hudson, Gérard Ryle et Marina Walker Guevara Une mine d'informations sur le système financier offshore telle qu'aucun média n'en a jamais eu entre les mains, étalant au grand jour les opérations financières opaques de personnalités politiques, d'escrocs et de super-riches dans le monde entier. C'est ce que représentent les 2,5 millions de fichiers obtenus par le Consortium de journalistes d'investigation international (ICIJ). Parmi les clients de ces paradis fiscaux identifiés dans les documents figurent aussi des particuliers et des entreprises impliqués dans l'affaire Magnitski, ce scandale de fraude fiscale qui a jeté un froid entre les Etats-Unis et la Russie et s'est traduit par l'interdiction en décembre 2012, pour les Américains, d'adopter des orphelins russes.
"Offshore Leaks" : les détails du projet Le Monde publie, à partir du 4 avril, les révélations mises au jour par l'opération "Offshore Leaks". Menée conjointement par l'International consortium of investigative journalists (ICIJ) et trente-six médias internationaux, cette investigation à l'échelle planétaire a permis d'ouvrir une brèche dans le secret qui caractérise en général les paradis fiscaux. Lire l'édito du Monde : "Le système offshore, cet ennemi patenté de la démocratie" Qu'est-ce que l'ICIJ ? Comment les fichiers ont-il été exploités ? L'ICIJ, consortium international des journalistes d'investigation, est une initiative du Center for public integrity, basé à Washington. Lire : "Comment le consortium américain d'investigation a traité les données" Et notre récit : "Comment 'Le Monde' a enquêté sur le scandale des paradis fiscaux" Que révèlent ces fichiers en France ? Dans l'ensemble des données proposées par l'ICIJ, certaines concernent des banques françaises. Lire : "Des banques françaises à l'ombre des 'palmiers'"
Offshore leaks: des banques françaises, dont BNP Paribas, ont aidé Comme il l'avait fait jeudi en dévoilant que le trésorier de la campagne de François Hollande en 2012, Jean-Jacques Augier, était actionnaire de deux sociétés offshore aux îles Caïmans, le quotidien s'appuie sur des informations du consortium indépendant de journalisme d'investigation ICIJ. Les deux banques "ont supervisé la création de très nombreuses sociétés offshore pour des clients recherchant la confidentialité et une fiscalité plus faible, dans les îles Vierges britanniques, dans les îles Samoa ou à Singapour, à la fin des années 1990 et tout au long des années 2000", indique Le Monde. Il relève toutefois que les informations de l'ICIJ s'arrêtent au début de l'année 2010. Dans le cas de BNP Paribas, le journal souligne avoir pu reconstituer 56 montages de ces sociétés, mises en place "à partir de ses filiales à Jersey et en Asie (Singapour, Hong-Kong et Taïwan), aux îles Vierges britanniques, aux Samoa, aux Seychelles, à Hong-Kong et à Singapour". Belga
Sociétés offshore: le Panama n'est plus à la mode. Mais pourquoi ? Dans cette liste, on retrouve des noms aussi connus que George Forrest, le riche investisseur belge au Congo et Jean-Marie Emsens, de la famille du groupe Eternit. Aucune de ces sociétés n'a toutefois été enregistrée après 2010 et pour cause, depuis trois ans, le Panama est sur la liste noire des paradis fiscaux. Sabrina Scarna, avocate fiscaliste, explique: "On voit que des capitaux se déplacent vers des pays qui ne sont pas encore nocifs mais qui offrent la confidentialité. Il y a toujours des phénomènes de mode, quant aux structures choisies et quant aux pays dans lesquels on loge ces structures. Car tant qu'un pays n'est pas sur liste noire, c'est au fisc, de prouver qu'il y a eu abus et volonté d'éluder l'impôt. Quant à ceux qui disposaient d'argent sale au Luxembourg ou en Suisse et l'ont maintenant fait glisser vers l'Asie, ils auront de plus en plus de difficultés à utiliser cet argent, l'étau des réglementations internationales se resserrant progressivement. Odile Leherte
Offshore leaks: l'Etat doit passer à l'action selon Ecolo, c'est urgent dit le PS "A l'heure où les Belges se serrent la ceinture à cause des politiques d'austérité, ces nouvelles révélations doivent pousser le gouvernement fédéral à aller chercher l'argent là où il est à savoir dans les revenus des capitaux et non dans la poche des citoyens", ont affirmé la coprésidente des Verts francophones Emily Hoyos, et les députés fédéraux Muriel Gerkens et Georges Gilkinet dans un communiqué. Selon eux, l'ampleur des révélations "illustre à nouveau la faiblesse des Etats, dont la Belgique, et de l'Europe en matière de lutte contre la fraude fiscale". Ecolo demande ainsi que les moyens logistiques et humains du SPF Finances, "premier organisme public chargé de la lutte contre la fraude", soient renforcés pour lui permettre d'accomplir effectivement ses missions. PS: le côté retors de la finance Dans un communiqué diffusé jeudi soir le PS, salue l'enquête de consortium international des journalistes d'investigation qui révèle "le côté retors du monde de la finance". Belga
Transactions vers des paradis fiscaux dévoilées: une centaine de Belges cités C'est une fuite informatique qui va secouer le monde de la finance: 2,5 millions de fichiers qui proviennent de sociétés offshore situées dans des lieux biens connus de l'évasion fiscale. Toutes ces données ont été analysées par 86 journalistes à travers le monde. Résultat : des millions de transactions vers des paradis fiscaux sont dévoilées. Des centaines de noms belges se retrouvent dans cette liste. Nos confrères du Soir ne divulguent que les initiales de quelques uns d'entre eux. La planète entière est concernée... Sont concernés: des entreprises mais aussi des particuliers dans 170 pays différents qui ont tenté de cacher leur argent en toute discrétion. On sait que la fuite a eu lieu fin 2011. Alain Lallemand, journaliste au Soir, explique: "La première fuite, elle est arrivée il y a un peu plus d'un an et demi sous forme d'un disque dur, une sorte de mode d'emploi, dans les mains d'un journaliste australien, qui est membre, directeur d'un réseau international de journalistes".
PARADIS FISCAUX • Offshore leaks : un gros pétard mouillé ? Ce que nous a révélé jusqu'ici l'Offshore leaks, c'est du vent, écrit Bilan. Le magazine économique suisse s'interroge : qui est derrière cette liste et à qui profite cette opération ? "Offshore Leaks". Mais concrètement, seule la taille de l’opération était au centre des premiers articles : le nombre de documents concernant des sociétés offshore (2,5 millions !) Un seul nom en France, un mort en Suisse L’opération, qui portait déjà un nom très vendeur à sa sortie, faisant opportunément référence au fameux site Wikileaks, est organisée en tous points à la manière de la sortie d’un iPhone 6 par Apple, sauf qu’ici, c’est le Consortium international des journalistes d’investigation qui en est à l’origine, même si les données en elles-mêmes lui sont tombées rôties dans la main, il y a un an, lorsqu’il a reçu un paquet anonyme contenant un disque dur de données volées. S’agit-il d’un pétard mouillé ? Par ailleurs, il manque l’essentiel.