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Les libraires français face à la révolution numérique

Les libraires français face à la révolution numérique
Les 700 libraires français seront réunis à Bordeaux pour les Rencontres nationales de la librairie, les 2 et 3 juin. Le Monde | • Mis à jour le | Par Alain Beuve-Méry Les 2 et 3 juin, les 700 libraires français, réunis à Bordeaux pour les Rencontres nationales de la librairie, aborderont sans doute d'un sujet de plus en plus récurrent : leur présence sur le Web. "Si les clients veulent acheter des livres en tapotant sur leur ordinateur, c'est leur droit et nous devons nous adapter", estime Charles Kermarec, ex-responsable de la librairie Dialogues, à Brest, une des 400 "grandes" librairies (120 000 titres, 1 800 m2) mais qui reste minuscule, face à Amazon. Depuis treize ans que le géant américain du commerce en ligne s'est implanté en France, il est devenu un acteur majeur du marché du livre. Début 2013, Virgin Megastore, cinquième groupe de distribution du livre en France, a fait faillite et le réseau Chapitre a annoncé la fermeture de 12 librairies sur 57.

Aurélie Filippetti veut s'attaquer au "dumping" d'Amazon et aider les librairies La ministre de la culture , Aurélie Filippetti, a accusé lundi le site Amazon de se livrer à du "dumping" , indiquant qu'elle réfléchissait à des mesures pour y mettre fin. Un nouveau plan de soutien aux libraires de 9 millions d'euros a été annoncé dans la foulée, auquel l'Etat contribuera à hauteur de 2 millions d'euros aux côtés des éditeurs. "Aujourd'hui, tout le monde en a assez d'Amazon qui, par des pratiques de dumping, casse les prix pour ensuite pénétrer sur les marchés pour ensuite faire remonter les prix une fois qu'ils sont en situation de quasi-monopole" , a lancé la ministre à Bordeaux, où elle participait à la deuxième édition des Rencontres nationales de la librairie. "Le secteur du livre et de la lecture est concurrencé par certains sites utilisant toutes les possibilités pour s' introduire sur le marché du livre français et européen. [...] Lire notre éclairage : Aurélie Filippetti cherche une mauvaise querelle à Amazon

"Eviter des pratiques de dumping de nature à étouffer la concurrence" L'Assemblée nationale a adopté la semaine passée une proposition de loi visant à réguler les conditions de vente de livres par internet. Le Sénat doit encore examiner le texte, qui est très largement discuté par la profession. L'intention est de protéger les libraires physiques en supprimant toute concurrence sur les prix. Christian Kert, rapporteur de la PPL Le Syndicat national de l'édition vient d'apporter son soutien à la PPL, qui répond « à une préoccupation forte des éditeurs de maintenir une diffusion la plus large possible de leurs livres ». « Le texte proposé vise en effet à rétablir des conditions équitables entre tous les revendeurs de livres et à éviter des pratiques de dumping de nature à étouffer la concurrence. », estime le SNE, qui rappelle la filiale entre ce texte et la loi Lang. Le gouvernement a introduit dans la PPL un amendement, qui a pourtant étonné. Jean-Luc Treutenaere, président du SDLC expliquait à ActuaLitté : « C'est tout bonnement inapplicable !

La librairie fortement soutenue Mercredi 05 Juin 2013 Pendant 2 jours, à Bordeaux, les ateliers ont permis de faire le point sur le métier de libraire avec des échanges parfois très vifs sur les remises, la distribution, les problèmes de trésorerie et la grande fragilité des plus petites librairies. Mais ces rencontres nationales ont été aussi marquées par la mobilisation de l’interprofession et des pouvoirs publics en faveur du commerce indépendant de livres. La ministre de la Culture est venue présenter et préciser les différentes mesures de soutien à la librairie. Le fonds d’aide à la trésorerie de 5 millions d’euros géré par l’IFSIC sera ouvert dès l’automne ; il est renforcé par une enveloppe de 4 millions d’euros confiée à l’ADELC pour faciliter la transmission et qui sera disponible dès juillet. Synthèse à venir sur le site des Rencontres nationales de la librairie < Retour

Amazon, meilleur libraire que les libraires ? Erreur, M. Voog Le réseau LesLibraires.fr a été fondé à l'initiative de la librairie de Brest, Dialogues. Il a pour ambition de « permettre de retrouver sur Internet vos librairies préférées, leur atmosphère particulière, la qualité de leur service et de leurs conseils, leur choix et leurs spécificités ». Le réseau vient de nous faire parvenir une tribune revenant sur les récentes déclarations du président d'Amazon France, Romain Voog. Nous publions ici leur tribune dans son intégralité. La plateforme de vente en ligne leslibraires.fr souhaite apporter des précisions et répondre aux propos de Monsieur Romain Voog, président d'Amazon France (article paru dans Le Figaro le 30 septembre 2013 - analsé à cette adresse). Le site www.leslibraires.fr est un réseau de 70 libraires indépendants en France, qui ont décidé de mettre leurs stocks en commun afin de proposer aux clients le choix le plus large. Tout d'abord, le choix le plus large est proposé par notre site. D'autre part, la déclaration de M. M.

Amazon versus librairies indépendantes : point de vue d’un lecteur Je viens de relire le billet de la semaine dernière publié sur Lettres numériques et intitulé « Amazon, un acteur qui dérange » et je partage entièrement à la fois le contenu du billet et la réponse de FennNaten qui ajoute, pour le livre numérique, le point de vue du lecteur en attente d’un prix significativement plus bas que celui de l’édition papier grand format. Mais en ce qui concerne le livre papier et surtout si l’on parle bien du domaine anglo-saxon, je rejoins le constat pessimiste de Thibault Léonard concernant l’avenir des libraires indépendants. Ce constat ne s’applique ainsi pas tel quel au livre du domaine français, qu’il soit papier ou numérique, en raison de la loi française sur le prix unique du livre. En effet, grâce à cette loi (je pèse ma préposition !) Je ne saurais dire en revanche si ce mouvement a encouragé les libraires à élargir leur offre aux productions « du monde entier » (pour paraphraser une célèbre collection). Alexandre Lemaire

Le Syndicat de la librairie française dénonce la politique d'Amazon Dans un communiqué, le Syndicat de la librairie française attaque frontalement les tactiques commerciales d'Amazon, et demande au gouvernement et au Parlement de légiférer pour limiter ses possibilités commerciales. Le SLF dénonce notamment la stratégie du dumping, les conditions sociales du géant du Web ou ses techniques d'évasion fiscale. Carton d'emballage d'un Kindle d'Amazon (madaise, CC BY-ND 2.0) Le titre du communiqué, « Contre le « dumping » d'Amazon, défendons une concurrence juste entre les ventes en ligne et les ventes en magasin », annonce la couleur : le SLF entend rappeler à tous que le premier vendeur de livres du Web ne remplace pas un réseau complet de librairies. C'est d'abord sur la gratuité des frais de port que le Syndicat attaque : En 2012, les frais de port ont représenté pour Amazon, au niveau international et pour l'ensemble des produits un coût de 5,1 milliards de dollars. Source : rapport annuel d'Amazon 2012 -

Taxer la revente en ligne des livres d’occasion c’est porter atteinte aux droits fondamentaux du lecteur Wallyg CC-BY-SA-NC Fickr Le député Hervé Gaymard vient de proposer dans une intervention écrite au Ministère de la Culture de taxer la revente en ligne de livres d’occasion, et plus largement de produits culturels, au motif qu’elle représenterait un préjudice et une perte pour les titulaires de droits. Hervé Gaymard va même jusqu’à assimiler ces pratiques à une forme de piratage . Si l’idée d’une taxation de la revente d’occasion peut sembler intuitivement logique, elle n’en est pas moins erronée et dangereuse. L’épuisement des droits est la doctrine juridique (dont l’équivalent anglo-saxon est la doctrine de la première vente) qui fait que lorsqu’on entre en possession d’une œuvre sur support, certains droits exclusifs qui portaient sur cette œuvre n’existent plus. Un mécanisme essentiel pour la vie culturelle De l’environnement physique à l’environnement numérique S’appuyer sur l’épuisement des droits plutôt que l’affaiblir

Filippetti "Les risques qu'Amazon fait courir sur toute la chaîne du livre" On s'en souvient, le cumul de la remise des 5 % et de la gratuité des frais de port comptait parmi les sujets de préoccupations dont la ministre de la Culture avait fait état durant les Rencontres nationales de la librairie à Bordeaux. Aurélie Filipetti, devant quelque 550 libraires avait assuré de son soutien sur ces questions, estimant que le cumul de ces deux points « devait être interrogé ». Aurélie Filippetti, à Bordeaux Crédit ActuaLitté C'est une salve d'applaudissements qui avait résonné alors, quand la ministre expliquait qu'empêcher ce cumul « permettrait de faire respecter l'esprit de la loi de 1981 ». Une taxe qui existe déjà, et qui abonderait un fonds de 80 millions €, permettant d'aider la filière du disque, particulièrement mal en point. Or, le fonds pourrait également servir, explique-t-elle, au Centre National du livre. « C'est un problème qui n'est pas français, les risques qu'Amazon fait courir sur les libraires et toute la chaîne du livre. Pour approfondir

MO3T : la plateforme française du livre numérique est lancée Annoncée depuis un certain temps déjà, la plateforme MO3T (pour modèle ouvert 3 tiers) est officiellement lancée depuis ce 27 septembre 2012. Elle sera opérationnelle fin 2013, selon le calendrier établi. C’est une belle équipe qui est donc officiellement en place désormais, et qui veut aller battre sur leur terrain Google, Amazon, Apple ou encore Kobo ou Nook, en proposant de sortir de la logique actuelle pour rentrer dans un système plus ouvert. Le concept tout entier repose sur l’idée d’un système totalement différent de distribution, qui intègre harmonieusement tous les acteurs de la chaîne, pour le bénéfice de tous, avec un utilisateur final qui serait le grand gagnant de l’histoire. Si le programme peut sembler très ambitieux, c’est en partie parce que le consortium est lui-même constitué d’acteurs importants, comme Eden Livres, Editis, Editions Flammarion, Editions Gallimard, La Martinière Groupe, Immatériel.fr, pour les éditeurs et distributeurs.

PARIS LIBRAIRIES : l'union fait la force Au sein de l'espace CNL, l'association PARIS LIBRAIRIES, qui a vu le jour en 2012, est venue présenter son action et ses ambitions pour faire face à la concurrence des grands acteurs du web. Avec la création d'un site et d'une application (grâce à l'appui du CNL et de la plateforme Placedeslibraires), il s'agit de mutualiser les librairies indépendantes parisiennes afin de proposer aux clients une offre plus complète et d'être surtout plus réactif par rapport aux grands acteurs du e-commerce. PARIS LIBRAIRIES : l'image d'une profession unie et volontariste Se montrant très volontariste, cette jeune association ouvre d'ailleurs ses portes aux établissements parisiens qui n'ont pas encore rejoint ce réseau (56 librairies pour l'instant). Grâce à cette mutualisation des énergies disponibles et des bonnes volontés, l'association a pu développer un nouvel outil marketing. Faire circuler les livres et non plus les clients : Et le livre numérique dans tout ça ?

Chiffres-cles_2010-2011.pdf (Objet application/pdf) Au sein du ministère de la Culture et de la Communication, la direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) définit, coordonne et évalue la politique de l’État en faveur du développement du pluralisme des médias, de l’industrie publicitaire, de l’ensemble des services de communication au public par voie électronique, de l’industrie phonographique, du livre et de la lecture et de l’économie culturelle. Dans ce cadre, elle propose et coordonne la mise en œuvre de mesures destinées à favoriser le développement des industries culturelles, du mécénat et du marché de l’art. Elle suit les activités du Centre national du cinéma et de l’image animée. La direction générale des médias et des industries culturelles comprend : La direction générale des médias et des industries culturelles:

Offre couplée livre papier et ebook chez Eyrolles, Gallimard et Fleurus Alors que chez Publie.net, on a lancé son offre couplée depuis quelque temps, en décidant d'offrir la version numérique, pour l'achat de l'édition en impression à la demande, trois éditeurs se lancent dans un projet commercial similaire. En effet, les éditions Eyrolles, Fleurus et Gallimard, profitant des solutions techniques de l'éditeur de logiciel Paperus, proposent un catalogue de 150 titres papier, qu'accompagne la version numérique. « Convaincus que le livre papier et le livre numérique peuvent apporter des usages complémentaires pour le lecteur et soucieux d'accompagner les libraires sur ce nouveau marché, les éditeurs se réjouissent de cette solution adaptée et efficace », explique un communiqué de presse présentant la démarche des trois acteurs. L'offre est encore assez réduite, avec 150 titres, mais ce n'est là qu'une phase de test. D'ici la fin du semestre, le catalogue devrait compter sur 2000 titres et 5000 sont prévus pour fin 2013. Solution simple pour les libraires

La réunion consacrée au dépôt de bilan de Virgin se poursuivra mardi Les élus du Comité d'entreprise de Virgin Megastore ont indiqué lundi 7 janvier que la réunion extraordinaire consacrée au projet de cessation de paiement de l'entreprise se poursuivrait mardi, en présence de l'actionnaire majoritaire. La rencontre au cours de laquelle la direction présentait officiellement son projet de cessation de paiement du groupe qui emploie plus de 1 000 salariés dans 26 magasins en France, s'est déroulée dans un "climat plutôt serein", a indiqué Guy Olharan (CGT) au cours d'une suspension de séance à la mi-journée. "Lors de la réunion de ce matin, nous avons fait un état des lieux de l'entreprise, de son endettement, et nous avons défendu une idée forte qui est celle de rencontrer l'actionnaire Butler Capital Partners", a-t-il ajouté au nom de l'intersyndicale (CFTC, CFE-CGC, CGT, FO et SUD). "Nous sommes absolument déterminés à trouver une solution pour les 1 000 salariés des Virgin", a-t-il ajouté.

Le livre confronté au péril du numérique C'est à l'initiative de la Direction de l'information légale et administrative (DILA) que s'est tenue vendredi 22 mars une conférence autour de la formule « Le livre au péril du numérique ». Réunissant l'économiste Françoise Benhamou, professeur à l'université de Paris XIII, Olivier Renault, libraire à Paris et Philippe Terrancle, directeur délégué des éditions Privat, ce temps d'échange a permis d'interroger les évolutions que connaît l'édition depuis l'arrivée du numérique. Le numérique : une remise en cause de la chaîne du livre Pour l'économiste Françoise Benhamou, ce qui est en danger, avec le développement du numérique, c'est la chaîne du livre telle que nous la connaissons aujourd'hui. Françoise Benhamou évoque un premier paradoxe : le numérique, très important dans les préoccupations de tous représente, en même temps, un pourcentage très faible du chiffre d'affaires de l'édition. Le passage au numérique pose la question du texte, de son élaboration, mais aussi de son support.

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