
Dossier compétences Le DNB actuel est une impasse tant pour les élèves que pour les enseignants. Ses partisans lui reconnaissent une seule qualité : celle de préparer aux conditions d’un examen… qui […] Lire l’Article → Dans un premier article, nous avons présenté l’expérimentation menée par l’Inspection générale et la Dgesco, qui consiste à utiliser un tableur pour automatiser la correction des dictées. Cette expérimentation nous […] Lire l’Article → Une expérimentation de l’Inspection Générale de Lettres et de la Dgesco est actuellement menée pour introduire un barème graduel à la correction de la dictée, exercice d’examen au brevet des […] Lire l’Article → Dans un premier article sur l’évaluation des compétences, nous présentions de manière synthétique des propositions de la recherche qui permettent de répondre à la question : comment évaluer les élèves dans […] Lire l’Article → Le Conseil Supérieur des Programmes planche actuellement sur la redéfinition du socle commun et des programmes. Lire l’Article →
Puisqu’on vous dit que la note, ce n’est pas le problème ! L’apparition du socle commun de connaissances et de compétences a introduit, avec le livret personnel de compétences, une « nouvelle » façon d’évaluer au collège, qui, si elle a pu jeter le trouble, a alimenté le débat sur l’évaluation des élèves. La refondation de l’école s’est donnée pour objectif de renouveler le socle commun et d’aller vers une évaluation positive des élèves. Le Conseil Supérieur des programmes travaille à cette rénovation, où la question de l’évaluation est capitale. Noyer le poisson Les opposants à l’évaluation des compétences, comme les syndicats du SNALC et du SNES, présentent constamment des arguments qui jouent du même registre : Des notes dont on fait… des moyennes Mais bizarrement sur ce point, les partisans de la note négligent systématiquement la question des moyennes trimestrielles. La consultation de l’ensemble des bulletins trimestriels (traditionnels) d’une classe sur une année est à ce titre éloquente. Pourquoi revoir l’évaluation des élèves ? Like this:
Pour en finir (ou presque) avec les notes - Évaluer par les compétences Devant les inconvénients maintes fois montrés des évaluations par la note, certains pays comme la Belgique tentent de passer à l’évaluation par les compétences.En France, à côté des livrets de maternelle et des évaluations nationales en CE2, 6e, 5e et seconde, des professeurs tentent de sortir un peu de notre système traditionnel dans une perspective d’évaluation formative. Un témoignage concret au collège en français, en sixième et cinquième. « - M’dame, c’est noté ? Beaucoup d’élèves et leurs parents se comportent en consommateurs attendant une note comme on attend une rétribution : « tout travail mérite salaire »... L’institution néanmoins s’inquiète de la violence scolaire, nous apprend, à nous enseignants, qu’il faut combattre l’échec scolaire (comme on réduirait la « fracture sociale » ?) De quelques conséquences de l’abus des notes L’utilisation des notes chiffrées engendre des effets négatifs non négligeables. L’évaluation par compétences : difficultés et propositions
L'évaluation par compétences est-elle juste ? Par François Jarraud L'évaluation des compétences par les enseignants est-elle juste ? La question est posée par la Direction des études et prospectives (DEPP) du ministère de l'éducation nationale dans un petit ouvrage sur "les élèves, connaissances, compétences et parcours". La Depp ne fait pas que poser la question de la qualité de l'évaluation. Elle a aussi demandé aux enseignants les objectifs poursuivis pour certaines compétences et obtenu des réponses... intéressantes. "L'attestation de la maîtrise du socle commun est-elle soluble dans le jugement des enseignants" demandent Jeanne-Marie Daussin, Thierry Rocher et Bruno Trosseille, tous trois de la Depp. Qui est désavantagé dans l'évaluation par compétences ? Une surprise ? On évalue quoi ? Ces travaux ne diminuent pas l'intérêt d'une approche par compétences. François Jarraud Michel Quéré (dir.), Les élèves : connaissances, compétences et parcours, La documentation française. Liens : L'ouvrage Les notes sont-elles justes ?
Faut-il encore noter les élèves ? Le serpent de mer de l'école sans notes resurgit ! Tandis que le rapport issu de la concertation sur l'école prône « une évaluation positive simple et lisible, valorisant les progrès » plutôt qu'une « notation-sanction », François Hollande préconise d'« indiquer un niveau » plutôt que de « sanctionner ». Les syndicats d'enseignants s'étonnent du terme sanction : « il est déjà interdit de mettre un zéro pour des problèmes de comportement », rappelle Frédérique Rolet, co-secrétaire générale du SNES–FSU, « et, en général, les enseignants explicitent leur évaluation ». « Les notes ne sont pas là pour punir » La solution ? Camille Bedin, secrétaire nationale de l'UMP en charge de l'égalité des chances, est pour sa part opposée à la suppression des notes et du classement qui crée une « émulation ». « A l'école primaire, les notes donnent un reflet faussé » Charles Centofanti
Les pré-requis à la suppression des notes Les expériences de suppression des notes dans des classes de collège ont tendance à se multiplier ces dernières années. Il me semble qu'au delà d'un travail militant, effectué sur le terrain par des personnels de direction et des enseignants conscients des enjeux de la question, cette tendance ait été renforcée par la mise en place en 2005 d'un droit à l'expérimentation dans le cadre de l'article 34 de la loi d'orientation. Sur la question de la suppression des notes, l'innovation "institutionnelle" et l'innovation "de terrain" peuvent donc se rencontrer, et cette double paternité est souvent un gage de réussite. Mais la volonté ne suffit pas toujours. J'ai moi même accompagné, à la direction d'un collège d'Indre-et-Loire, une expérimentation de suppression de notes dans un cours de mathématiques de 4e. - Un chef d'établissement qui impulse, ou qui aide à la mise en oeuvre si l'impulsion vient d'un enseignant ou d'une équipe. - Une progressivité dans la mise en oeuvre.
« Les notes sont un outil de pouvoir des enseignants sur les élèves » Philippe Tournier, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale (SNPDEN-UNSA). Que pensez-vous de l'évaluation pratiquée actuellement en France ? Notre système d'évaluation sur 20 n'est pas satisfaisant. Avoir son bac avec 10 de moyenne signifie que l'on a obtenu que des 10 par exemple, ou alors des notes très différentes, comme un 3 et un 17. Ce n'est pas la même chose ! Le concept même de moyenne pose problème. Quels sont les problèmes de ce modèle ? L'évaluation est académique, donc nous trions les élèves sur des critères académiques comme la dissertation ou le problème mathématique. Comment faire pour le changer ? Il y a eu des précédents. Quelles sont les perspectives d'évolution demain ? Pour le futur, tout est imaginable ! Le système actuel est tout à fait en harmonie avec ce qui est attendu de lui : le tri des élites sociales. Julie Crenn
Oui aux compétences à l’école, mais pas n’importe comment ! Ce texte de Jean-Michel Zakhartchouk est une réponse au journal Libération qui a publié le 31 octobre 2012 un article sur le Livret Personnel de Compétences, en donnant la parole à quatre collègues. Il est trop facile de se moquer du livret de compétences utilisé dans les écoles et collèges et qui va être « simplifié », comme le font les enseignants interrogés dans le numéro de mercredi 31 octobre de Libération, pages 14 et 15 « un livret de compétences qui perd des cases ». Oui, on peut toujours se gausser de telle formulation, en reprochant d’ailleurs aux compétences énoncées dans ce livret à la fois d’être trop générales et floues, et trop détaillées et relevant d’une « bureaucratisation du savoir ». Oui, on peut dénoncer l’ « usine à cases », une expression d’ailleurs due à quelques-uns dont je suis qui sont en réalité des défenseurs d’un vrai livret de suivi des compétences, fonctionnel et d’usage simple. Like this: J'aime chargement… À propos de Anthony Lozac'h
Une suppression des notes a déjà eu lieu Cela a été réclamé lors de l’examen du projet de loi sur la refondation de l’Ecole à l’Assemblée nationale. En vain. Mais cela a déjà été décidé en 1968, en vain également. Barbara Pompili ( co-présidente du groupe écologique à l’Assemblée nationale ) a déposé un amendement en vue de «sortir complètement du système de notation dans l’enseignement primaire en accompagnant les équipes pédagogiques pour les former à d’autres systèmes d’évaluation positive de la progressivité des élèves». Le rapporteur du projet de loi, Yves Durand (PS), a fait valoir aux écologistes qu’un «tel bouleversement» en si peu de temps alors que la Finlande par exemple a mis dix ans à le réaliser pourrait «provoquer des blocages qui rendraient cette évolution intéressante impossible». En mars 1968 ( on le sait, cf mon billet précédent ) s’est tenu à Amiens un colloque des plus surprenants avec la participation de la fine fleur des hauts fonctionnaires de l’éducation nationale et des chercheurs en éducation.