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Gaza, assassinats et désinformation

Gaza, assassinats et désinformation
Pour comprendre l’escalade à Gaza, il faut toujours rappeler quelques données sur ce territoire (360 kilomètres carrés, plus de 1,5 million d’habitants, soit plus de 4 500 personnes par kilomètre carré — ce qui en fait un des endroits de la planète où la densité de population est la plus élevée), occupé depuis 1967 par Israël. Même si l’armée s’en est retirée, ses accès avec le monde extérieur sont toujours contrôlés par Israël ; la circulation à l’intérieur même de cette mince bande de terre est limitée et le blocus mis en place depuis des années perdure : pour les Nations unies, Gaza reste un territoire occupé. Les données qui suivent sont fournies par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires palestiniens (OCHA oPt), dans un document de juin 2012 intitulé : « Five Years of Blockade : The Humanitarian Situation in the Gaza Strip » : 34 % de la population (et la moitié des jeunes) est au chômage. Les chiffres parlent d’eux-mêmes...

Leur démocratie est un miroir aux alouettes Toute l’hypocrisie qui tourne autour des événements en Syrie, tous les discours mensongers, toutes les fausses bonnes intentions et les promesses en toc ne peuvent pleinement se comprendre sans avoir analysé le cas du Bahreïn, cette petite île située au large des côtes du Qatar et de l’Arabie saoudite. Le Bahreïn est encore gouverné aujourd'hui par le roi Hamad ben Issa Al-Khalifa, mais le monarque a été ébranlé en février 2011 par un gigantesque mouvement de protestation (le plus important de toute l'histoire de l'île) appelé « la Révolution de la perle » (le Bahreïn est un fabricant de perles bien connu, et la place principale de s’appelle à juste titre Pearl Square). Suivant les exemples tunisien et égyptien, la majorité chiite de Bahreïn (près de 75 % de la population) organisa ses premières journées de la colère, exigeant l'abdication du roi sunnite et la mise en place d'un gouvernement qui reflétât la majorité populaire chiite trop longtemps éloignée des sphères du pouvoir.

Gaza : du plomb durci dans les têtes Alors que le gouvernement israélien revendique aujourd’hui le droit à répliquer « de façon disproportionnée » aux tirs de roquettes artisanales du Hamas, retour sur le traitement par les médias occidentaux d’un conflit asymétrique couvert en janvier avec une parfaite symétrie des points de vue. Ou comment une offensive massive, touchant majoritairement les civils, est vécue avec un déni absolu de toute indignation médiatique. Du droit d’ingérence humanitaire au droit à la disproportion militaire... Le premier ministre israélien Ehoud Olmert ne s’en cache plus : dans une déclaration à la sortie de son conseil des ministres le 1er février, il a reconnu qu’Israël entendait répondre de « façon disproportionnée » aux tirs de roquettes palestiniennes effectués depuis Gaza en dépit d’un cessez-le-feu entré en vigueur le 18 janvier. Quelle autre guerre aurait prêté le flanc à pareille manipulation médiatique ? A Gaza, il en va bien sûr tout autrement. La stratégie médiatique israélienne

Yasser Arafat, la Palestine au coeur Huit ans après sa mort qui a éveillé les soupçons de la justice française, rappel de la vie et de l'oeuvre politique du président Arafat, avec le portrait dressé par Paul Euzière, membre du comité de rédaction de Recherches internationales, publié par l'Humanité en 2004. Le président palestinien Yasser Arafat est, avec Fidel Castro et Nelson Mandela, l'une des trois grandes figures qui, de leur vivant et de façon décisive, auront marqué l'histoire du monde durant une large part du XXe siècle et au début du XXIe, par leur capacité à incarner l'aspiration de leurs peuples à la dignité. Yasser Arafat, c'est d'abord une volonté forgée au rythme des victoires et des défaites de la revendication nationale palestinienne. "Où êtes-vous, ô Arabes?" Deux Etats Il déclenchera à partir du 1er janvier 1965 la lutte armée contre l'État d'Israël - « entité sioniste » occupant la majeure partie de la Palestine mandataire alors revendiquée en totalité par le Fatah. Détermination quasi gaullienne

Gaza, 64 ans de problèmes pour Israël Photo de Kobi Gideon sur l'offensive de 2008-2009, primé six mois plus tard en Israël "Pluie d'automne", "Plomb durci", "Pilier de défense", la multiplication des campagnes militaires israéliennes contre Gaza, au cours de ces six dernières années, dit bien quelle épine cette étroite bande de terre constitue pour Israël. Rien de neuf en vérité si on regarde un peu en arrière. Depuis sa création, en 1948, quels que soient les cas de figure, l'Etat juif n'a jamais su trouver une solution pérenne au problème gazaoui, composante historiquement la plus active de l'aspiration nationale palestinienne. Les opérations militaires: De 1948 à 1967, Gaza se trouve sous contrôle égyptien et sert de base de lancement à des raids de fedayins palestiniens contre Israël, lequel multiplie les coups de force. L'occupation: L'endiguement: Le "containment" de Gaza s'est opéré en deux temps. Le conflit qui oppose Israéliens et Palestinien est au coeur des crises qui secouent le Proche et le Moyen Orient.

Le monde arabe se solidarise-t-il enfin avec la Palestine ? -- Abdel Bari Atwan Le mouvement de la résistance de Gaza progresse et obtient des résultats sans précédent dans sa lutte contre la machine de guerre israélienne qui s’est une fois de plus déchaînée contre lui. Personne ne fera rendre grâce à la résistance gazaouie. Ca a été un moment vraiment historique quand les Israéliens - et non les pauvres habitants de Gaza- ont été obligés de courir vers les abris lorsque les sirènes ont annoncé l’arrivée des missiles Farj dans le centre de Tel Aviv. Les Israéliens en avaient perdu l’habitude pendant la longue période de paix et de sécurité qui avait précédé l’assaut. Leurs leaders n’ont jamais hésité à perpétrer massacre après massacre chez les Palestiniens - faisant exploser des corps d’enfants avec leurs missiles, leurs bombes et leurs fusils. Mais la révolution égyptienne a changé la situation et les restrictions de Camp David sont remises en cause l’une après l’autre - graduellement mais avec détermination. Abdel Bari Atwan

L’enquête implacable d’un Chinois sur les 36 millions de morts de Mao « Stèles » de Yang Jisheng Ce livre est un monument. C’est d’abord une recherche historique exceptionnelle qui documente de manière implacable des faits connus mais jamais autant étayés ; c’est aussi un monument à la mémoire d’un père, victime de la tragédie que raconte ce livre. « Stèles : la grande famine en Chine, 1958-1961 », du journaliste chinois Yang Jisheng, documente la plus grande catastrophe politique et humanitaire du XXe siècle, les 36 millions de morts de la famine due au Grand Bond en avant, un plan de développement économique désastreux lancé par Mao Zedong. Yang Jisheng a aujourd’hui 71 ans et, de ce fait, ne craint rien, ni représailles du pouvoir, ni carrière brisée pour avoir publié le fruit de ses recherches d’abord à Hong Kong, puis dans le reste du monde. Le livre, évidemment, est introuvable officiellement en Chine, même si l’on sait qu’il circule sous le manteau. Ce journaliste n’est pas un dissident. Affiche de propagande maoiste Le Grand Bond en avant

Billet d’humeur du samedi 22 septembre 2012 (Il y a 30 ans, du 16 au 18 septembre 1982 : un massacre programmé dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila) | noir gAzier – Fédération Anarchiste Bethune-Arras En ce samedi 22 septembre 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Le 16 septembre 1982, les miliciens des Phalanges chrétiennes libanaises, une organisation d’extrême droite, entraient dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila à Beyrouth-Ouest avant de massacrer systématiquement, pendant trois jours, la population désarmée, faisant entre 1 500 et 3 000 morts. C’est seulement la révélation de cette tuerie et les réactions en Israël même, dans les pays arabes et dans le monde entier qui allaient obliger les tueurs à quitter les lieux, et leurs protecteurs et donneurs d’ordres, l’état-major israélien, à arrêter le massacre. Depuis le 6 juin 1982, l’armée israélienne avait déclenché l’opération « Paix en Galilée », officiellement pour mettre la population civile israélienne hors de portée des « terroristes » palestiniens installés au Sud- Liban et y créer une zone de sécurité de 40 km. Installé sur le toit d’un immeuble voisin, le commandement israélien observa tout.

Les mêmes dynamiques volatiles - Sabra-Shatila 1982 ; Iran 2012 ? par BARRY LANDO, Counterpunch, 17 sept 2012 Rien n’a davantage alimenté cette colère que le massacre d’au moins 800 réfugiés Palestiniens à Beyrouth le 16 septembre 1982 dans les camps de Sabra et Shatila. Il faut absolument lire l’article d’opinion paru aujourd’hui dans le New York Times qui parle de la complicité des Etats-Unis dans ce massacre si on veut comprendre les dynamiques à l’oeuvre entre les dirigeants israéliens et étasuniens. Il est hélas opportun de faire le rapprochement avec les pressions virulentes actuelles du premier ministre israélien Netanyahu pour que les Etats-Unis soutiennent une attaque contre les installations nucléaires iraniennes. Après l’invasion israélienne, le président Reagan avait envoyé plusieurs centaines de Marines étasuniens à Beyrouth pour aider à mettre en place un cessez-le-feu et pour superviser l’évacuation de milliers de combattants palestiniens vers d’autres pays arabes. "Monsieur Draper, sans s’émouvoir, a continué à insister pour que le retrait s’effectue. Barry M. Barry M.

"L'amitié indéfectible" entre Israël et les Etats-Unis : le plus grand mythe de la politique américaine ? (Counterpunch) par Jonathan COOK Il s’agit peut-être du plus grand des mythes politiques américains sur lequel chaque candidat à la présidence insiste à nous en donner la nausée pendant les campagnes électorales. Le président Barak Obama a affirmé que les Etats-Unis entretenaient une lien privilégié avec Israël, différent de celui qu’ils avaient avec n’importe quel autre pays. Il a qualifié cette amitié "d’indéfectible", éternelle" et "unique", "ancrée dans un intérêt commun et de profondes valeurs communes". Son rival, Mitt Romney, a été plus loin encore en disant qu’il "n’y a pas la moindre différence entre nous et notre allié Israël". Mais, bien que ces déclarations semblent être l’expression d’un consensus apparent à Washington, la réalité est que cette précieuse amitié n’est qu’un conte de fée. Cette méfiance a été particulièrement difficile à cacher en ce qui concerne l’Iran. Mais le différend entre ces deux "indéfectibles alliés" ne se limite pas à l’Iran. l’antipathie est la norme depuis des dizaines d’années.

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