
Comment la BCE se transforme en machine à fabriquer des bulles financières La Commission Européenne nous annonce pour 2012 un ralentissement de -0,3% de l’activité en zone euro. Vous me direz que ce n’est pas catastrophique. Certes, mais cela reste bien trop peu. Notre endettement croît plus vite que notre capacité à générer de la richesse. Nos pays étouffent sous la dette et s’empêtrent dans des politiques d'austérité récessives. La bonne idée que voilà. Heureusement, « les grands de ce monde » ont la solution, eux : injecter de l’argent fraîchement imprimé dans le système pour rassurer tout le monde et relancer la machine ; en attendant que les politiques « fassent leur boulot »… La Fed a dégainé la première en injectant pour 2 320 milliards de dollars de cash (15% du PIB) et en abaissant son taux directeur de 0,25% depuis... 2008. Elle a fait des émules… Toutes les banques centrales de la planète s’y mettent. La politique monétaire ultra-expansionniste britannique emboite le pas à celle de la Fed.
L'Argentine ment au monde entier L’Argentine ment-elle sur le niveau de son inflation? The Economist en est persuadé et le fait savoir dans un article titré «Don’t lie to me, Argentina». L’hebdomadaire britannique est catégorique: «Depuis 2007, l’Argentine publie des chiffres que presque personne ne croit.» Lors de cette période, si l’on en croit les autorités argentines, l’inflation se serait située entre 5% et 11% alors que des économistes indépendants, des bureaux de statistiques situés dans les provinces argentines estiment que ces chiffres devraient être doublés. La tradition argentine au niveau de l’hyperinflation est, hélas, bien connue et les autorités politiques font tout pour ne plus entendre parler de cette désastreuse réputation. Le Fonds monétaire international a réagi face à ces méthodes et a remarqué que l’Argentine manquait à son devoir de fournir des statistiques fiables et a demandé que des progrès soient faire dans ce domaine à brève échéance. publicité Devenez fan sur , suivez-nous sur
Travail et capital: la fausse égalité fiscale - Un passant japonais devant un mur d'écrans indiquant les cours de bourse. REUTERS/Toru Hanai - Il y a au moins un point sur lequel les deux principaux candidats à l’élection présidentielle sont d’accord: il faut rapprocher la fiscalité pesant sur le capital de celle du travail. Les divergences idéologiques entre droite et gauche faisaient qu’on n’aurait jamais pensé que le candidat du PS et celui de l’UMP tiendraient un jour des propos similaires. La crise des finances publiques européennes a permis d’opérer ce rapprochement miraculeux, qui marque en fait un alignement de la droite sur les positions de la gauche. Fiscalité de l’épargne: hausse constante publicité Mais les événements n’ont pas évolué comme prévu et la taxation de l’épargne, loin de reculer, est constamment revue à la hausse. Aussi, quand François Hollande s’engage à ce que les revenus du capital soient imposés comme ceux du travail, il ne prend pas grand risque: la promesse sera facile à tenir. Les épargnants?
Anglo, la banque zombie qui coûte cher à tous les Irlandais L’Irlande n’a pas fini de payer le prix de la bulle immobilière qui l’a frappée de plein fouet en 2008. Les banques du pays, coupables et victimes de cette crise, ont du être renflouées à de multiples reprises par le gouvernement irlandais et constituent aujourd’hui une lourde charge pour le budget gouvernemental, et donc pour les contribuables. Au total près de 47 milliards d’euros ont été débloqués pour recapitaliser et nationaliser les banques de l’île. Parfois en vain. Ainsi, malgré les milliards injectés, l’une des banques les plus imprudentes pendant la crise, Anglo Irish Bank, est finalement en train d’être démantelée, après ses pertes abyssales de 17 milliards d’euros en 2011. De l'aveu même de Michael Noonan le ministre des finances irlandais, La seule chose qui permette de donner le nom de banque à Anglo, c'est sa licence de banque. Pourtant, cette banque continue de coûter très cher. Et, pas question de tergiverser. La goutte d'eau de trop ? Qui va toucher ces versements ?
Europe: la récréation est finie Depuis la fin décembre, nous avons connu une accalmie relative sur le front des dettes souveraines européennes. Cela nous a permis de souffler, et pour certain(e)s d’entre nous, de croire que nous avions peut-être trouvé une solution à ce problème qui perturbe l’Eurozone et l’Europe depuis décembre 2009. Cette trêve d’un trimestre sur fond d’optimisme boursier est maintenant à bout de souffle. Depuis le «sauvetage » de la Grèce, le rendement des obligations grecques à dix ans a baissé de 36 à 20%. Pour les obligations encore en circulation, la méfiance a diminué. Cette semaine nous rappelle à la réalité. Ce qui me préoccupe le plus, c’est que l’impact positif de l’accord européen sur l’Italie et l’Espagne est maintenant effacé. Dans ce contexte, les difficultes économiques de l’Espagne (chômage, récession et bien d’autres) ont secoué les marchés de capitaux et cette semaine, les obligations espagnoles à 10 ans ont même atteint un rendmeent de 6%. L'Italie commence a dévisser.
Ces bombes à retardement budgétaires dont les candidats ne parlent pas Pour rééquilibrer ses comptes publics d’ici à 2016, la France doit officiellement trouver 115 milliards d'euros. Le gouvernement a présenté sa copie « zéro déficit » à Bruxelles il y a deux semaines. Le candidat Hollande a de son côté prévenu que le « zéro déficit » pour 2016 ne serait pas tenable, et que 2017 serait retenu. 2016, 2017… c’est bien loin. Tout ce que les candidats à la présidentielle ne veulent pas vous dire... L’arithmétique élémentaire établit que la croissance doit dépasser les déficits au sens de Maastricht pour que la dette arrête de gonfler. Les récentes études sur la dette publique indiquent que lorsque celle-ci atteint 90 % du PIB la croissance s’étouffe. La facilité consiste à enjoliver les chiffres et à expliquer que demain tout ira mieux. Les quatre mensonges que nous allons payer très cher dès 2012 Pour redresser des comptes, on peut augmenter les recettes et / ou diminuer les dépenses. Premier mensonge : une croissance fantasmagorique
Les psychopathes règnent sur Wall Street La crise financière vous paraît complètement folle? C’est aussi l’avis de Clive R. Boddy, professeur à l’université de Nottingham. Dans un article intitulé «The Corporate Psychopaths Theory of the Global Financial Crisis» publié dans le Journal of Business Ethics, il défend l’hypothèse qu’un grand nombre des hauts responsables financiers seraient atteints de psychopathie. Clive R. Boddy décrit les psychopathes, qui constitueraient 1% de la population, comme des personnes «manquant de conscience, ressentant peu d’émotions, et se montrant incapables d’éprouver des sentiments, de la sympathie ou de l’empathie envers les autres». Jusqu’au XXe siècle, les entreprises étaient restées plutôt figées, à l'abris des changements. En effet, d’après Clive R. Si Clive R. publicité Devenez fan sur , suivez-nous sur
L'endettement de la France et le libéralisme stratégies planétaires FRANCEL'endettement, bombe à retardement pour imposer le libéralisme Evolution de la dette publique de la France sous les gouvernements successifs de 1981 à 2010En bleu les gouvernements de droite (dominés par l'UMP, ex-RPR), et en rose les gouvernements de gauche (dominés par le Parti Socialiste) Banques : les folles rémunérations des dirigeants de BPCE Note utilisateur: Détails Catégorie parente: Actualités France Catégorie : Liberté, Égalité, Fraternité... Créé le 5 janvier 2012 Publié le 5 janvier 2012 Écrit par Chalouette Affichages : 1771 Ne manquez pas la vidéo en informations complémentaires, c'est du haut VOL, ; ), verdict le 3 mars, merci à Chalouette pour son inspiration matinale.... Affaire Pérol: l'édito vidéo de Mediapart par Mediapart Les dirigeants du groupe Banque populaire-Caisses d’épargne (BPCE) ne connaissent pas la crise. Si l’on croit les documents publiés par le Syndicat unifié-Unsa BPCE dans le dernier numéro du « Trait d’union » [1], les rémunérations des patrons de Caisses d’épargne se sont envolées. « Nous constatons que depuis plus de 10 ans, les seuls qui ont profité d’une forte hausse de leur rémunération sont nos dirigeants. L’Ecureuil digne du CAC 40 Démonstration à l’appui, le syndicat publie un tableau quasi complet des salaires des présidents de directoire de Caisse d’épargne. Source : politis.fr via Chalouette
Face à la crise, direction l’Australie Record du nombre de danseurs de sirtaki à Melbourne, Australie, le 18 juillet 2004. Pour les jeunes des Etats européens frappés par la crise, l’Australie, en plein boom économique, est une terre d'opportunités. Cela vaut plus particulièrement pour une nouvelle génération de diplômés grecs, qui rejoignent ainsi leur principale communauté nationale expatriée. Depuis des mois, un flot ininterrompu de jeunes gens des deux sexes, à peine débarqués de l’avion en provenance de la Grèce, vient taper à la porte d’un imposant édifice sur Lonsdale Street, en plein centre de Melbourne. Ces scènes ne sont pas sans rappeler la gigantesque ruée vers l’or du tournant du XXe siècle, quand des hommes et des femmes étaient partis pour les Antipodes en quête d’une vie meilleure. “Ce sont tous des diplômés d’universités, des ingénieurs, des architectes, des mécaniciens, des enseignants, des banquiers qui sont prêts à tout pour travailler, commente Bill Papastergiades, président et avocat de la communauté.
L’Islande est notre Utopie moderne Reflets du lac de Tjornin à Reykjavik, Islande. En rejetant par référendum le sauvetage de leurs banques et le remboursement de la dette extérieure du pays, les Islandais ont montré qu’il est possible d’échapper aux lois du capitalisme et de prendre son destin en main, se réjouit un historien espagnol. Comme l’écrivait Oscar Wilde, une carte sans l’île d’Utopie n’est pas digne d’un regard. L'Islande n'intéresse pas les médias Pourquoi l’Islande intéresse-t-elle si peu les médias, pourtant censés nous raconter ce qui se passe dans le monde ? La rebellion pacifique des Islandais En janvier 2009, le peuple islandais s’est rebellé contre l’arbitraire de cette logique. A l’automne 2009, suite à un référendum d’initiative populaire, l’Islande a confié à des assemblées citoyennes la rédaction d’une nouvelle constitution. La possibilité d'une différence L’Islande démontre que notre cartographie est plus complexe que qu’on nous en dit. Traduction : Olivier Ragasol
La BCE lâche (subrepticement) 5000 milliards d'euros pour sauver l'euro C’est donc au Financial Times que Mario Draghi a réservé la primeur de l’annonce de ce qui ressemble à une capitulation (sans beaucoup de conditions) de la Banque centrale européenne : s’il fallait une seule preuve que l’Europe des banquiers cherche à ne pas se couper de la City et de la Grande-Bretagne ce serait celle-là ! Quoi qu’il en soit, Draghi admet enfin le principe dit de l’assouplissement quantitatif, en novlangue financière : la planche à billets. En vertu de cette nouvelle politique et pour une durée annoncée de trois ans, la BCE va prêter aux établissements bancaires de quoi se refinancer et ces dernières feront de ces liquidités « ce qu’elles voudront : elles prêteront aux PME ou achèteront des bons du Trésor » nous dit ce Père de la Non-Rigueur. Ce n’est pas du financement direct des déficits étatiques mais du financement indirect. Ce virage à 180 degrés ressemble à s’y méprendre à ce que vient de révéler la presse américaine. Terminons par une question.
La Chine va-t-elle s'effondrer? - RTBF Chroniques Paul Krugman Est-ce la description du Japon à la fin des années 1980 ? Ou bien de l'Amérique en 2007 ? Cela se pourrait. Mais aujourd'hui je parle de la Chine, qui apparaît petit à petit comme un nouveau point dangereux dans une économie mondiale qui n'a vraiment, vraiment pas besoin de ça en ce moment. J'étais réticent à donner mon avis sur la situation chinoise, en partie parce qu'il est terriblement difficile de savoir réellement ce qui se passe. Le fait le plus marquant à propos de l'économie chinoise lors de ces dix dernières années c'est que la consommation des ménages, bien qu'en hausse, est restée inférieure à la croissance générale. Qui achète donc les biens et services produits par la Chine ? La question évidente est la suivante : avec une demande des consommateurs relativement faible, qu'est-ce qui a motivé tout cet investissement ? Savons-nous vraiment si l'immobilier a créé une bulle ? Aujourd'hui, la bulle éclate clairement. J'espère être inutilement alarmiste. Paul Krugman
18,8 milliards d’euros d’emprunts toxiques Collectivités locales Le rapport de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les emprunts toxiques, publié le 15 décembre, est accablant. Pour sortir de l’ornière, les milliers de collectivités victimes de ces prêts doivent se regrouper, suggèrent les députés. “Avec 10 690 prêts structurés recensés, représentant un encours d’emprunts à risques de 18,8 milliards d’euros, il est impossible de soutenir, comme le faisait encore le gouvernement au début (…) Cet article contient 3873 caractères Pour accéder gratuitement à deux articles de ce site par jour, vous devez ouvrir un compte utilisateur : Compte utilisateur Vous avez déjà un compte : Connexion Créez votre compte :