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"Phèdre", de Jean Racine : la déflagration d'une passion

"Phèdre", de Jean Racine : la déflagration d'une passion
Au XVIIe siècle, s'il est un auteur qui n’a pas attendu #MeToo pour porter haut la voix des femmes, leur drame, leur souffrance, c’est bien Racine. Comme Bérénice avant elle, Phèdre tient ici le premier rôle. La tragédie se définit autour de deux principes : Phèdre suscite à la fois l’horreur et la pitié. Monstrueusement amoureuse, elle se fait horreur à elle-même. Une pièce produite pour la première fois en 1677 et un rôle joué par les plus grandes actrices : Sarah Bernhardt, Nada Strancar, Dominique Blanc ou encore Isabelle Huppert, dans une mise en scène de Krzysztof Warlikowski, notre invité en 2016, qui disait : "Sur le plateau, en pensant Phèdre, je parle de la femme d’aujourd’hui". Dans l’extrait de l’acte II, scène 5, et à l’acte III, scène 3, que vous pouvez entendre dans cette émission, c’est Elsa Lepoivre de La Comédie-Française qui prête sa voix à Phèdre. Pour aller plus loin "Ecoutez, révisez !" Ecoutez, révisez... Ecoutez Révisez ! Related:  FRANCAIS

Joël Pommerat Nous recevons ce soir Joël Pommerat , un artiste d’une rayonnante maturité, qui fédère autour de lui les publics les plus divers, des plus jeunes au plus âgés, tous amoureux d’un théâtre porteur de sens mais aussi de visions poétiques et bouleversantes. Joël Pommerat est un auteur metteur en scène à qui tout semble réussir. Il transforme en or les plateaux qu’il approche et pourtant il ne creuse pas de la vie ses aspects les plus merveilleux, ne va pas chercher l’inspiration dans ce que le quotidien offre de plus réjouissant. Préoccupé par la marge, les exclus, les sans grade, soucieux de donner la parole à ceux qui d’habitude se taisent, Joël Pommerat ausculte une société qui dérive, déraille, s’égare. Retour avec Joël Pommerat sur une année riche mais exténuante qui l’a vu créer deux spectacles : "Ma chambre froide" et "La Grande et fabuleuse histoire du commerce", adapter un conte pour enfants, "Cendrillon", et mettre en scène un opéra, "Thanks to my eyes".

"Le Malade imaginaire" de Molière / "La Peau de chagrin" de Balzac Une farce…. Une très bonne farce même ! Une pièce écrite par Molière pour divertir son public. Créée en 1673, Le malade imaginaire, c’est d’abord le rire, salutaire selon Rabelais, bon pour la santé. En réalité, Argan est-il vraiment malade ? Les extraits du Malade imaginaire diffusés (Acte I, scènes I et II). Texte étudié - Le Malade imaginaire (Acte I, scènes 1 à 5) Analyse littéraire par M. Écouter 7 min Analyse grammaticale du Malade imaginaire de Molière par Catherine Mottet Extrait musical "Mesdames" par Grand Corps Malade - Album : "M E S D A M E S" (septembre 2020) - Anouche Productions. Pour aller plus loin Extrait du Malade imaginaire suivi d'un entretien avec Michel Bouquet (INA).

"Juste la fin du monde" de Jean-Luc Lagarce, mise en scène Joël Jouanneau (captation intégrale) - theatre-contemporain.net Captation pour archive du spectacle présenté au Théâtre de la Colline J'ai peu connu Jean-Luc Lagarce. Une belle et brève rencontre au Jardin d'hiver après la lecture de sa pièce "Retour à la citadelle", un regard ou une poignée de main échangés au hasard d'une représentation théâtrale, bref, le simple respect de rituels, et c'est déjà ça. Puis, à l'Athénée, alors que je mettais en scène dans la petite salle, "La dernière bande", de Samuel Beckett, avec David Warrilow, ce devait être en 1992 je crois, lui Lagarce, dans la salle Louis Jouvet, travaillait à la reprise de sa mise en scène de "L'île aux esclaves" de Marivaux. David et lui étaient alors confrontés à la même et incurable maladie.

Apollinaire, le bien-aimé Pour ce dernier numéro, on retrouve le recueil Alcools d’Apollinaire, et l’un de ses poèmes-phare : "La Chanson du Mal-aimé". Le thème de l’amour malheureux et la forme rassurante du vers octosyllabe peuvent susciter chez le lecteur le sentiment d’être en terrain connu, mais allons un peu au-delà... Au moment de la publication d’Alcools, Apollinaire tient à renvoyer le chant élégiaque à une période révolue de sa vie : le jeune "Mal-aimé" a depuis lors rencontré l’artiste peintre Marie Laurencin en 1908. Avec elle, l’amour "Phénix", qui meurt pour mieux renaître, durera quatre ans. Dix ans ans plus tôt, Apollinaire, pour gagner sa vie, s’était fait engager comme précepteur au service de la fille d’une riche allemande. Entre août 1901 et août 1902, il accompagne son élève et sa mère en Allemagne : tous les poèmes de la section "Rhénanes" d’Alcools naissent de ce séjour. Le critique et écrivain Pascal Pia raconte : "De retour à Paris, le souvenir d’Annie Playden continuera de l’obséder.

Paroles et traduction Camille : Home Is Where It Hurts My home has no doorMy home has no roofMy home has no windowsIt ain't water proofMy home has no handlesMy home has no keysIf you're here to rob meThere's nothing to stealMa maison n'a pas de porteMa maison n'a pas de toitMa maison n'a pas de fenêtresElle n'est pas étancheMa maison n'a pas de poignéesMa maison n'a pas de clésSi tu viens me dévaliserIl n'y a rien à voler A la maisonDans ma maisonC'est là que j'ai peur Home is not a harbourHome home homeIs where it hurtsLa maison n'est pas un refugeLa maison, la maison, la maisonC'est là qu'on souffre My home has no heartMy home has no veinsIf you try to break inIt bleeds with no stainsMy brain has no corridorsMy walls have no skinYou can lose your life hereCause there's no one inMa maison n'a pas de coeurMa maison n'a pas de veinesSi tu essayes de pénétrer par effractionÇa saigne sans laisser aucune tâcheMon cerveau n'a pas de couloirsMes murs n'ont pas de peauTu peux perdre ta vie iciParce qu'il n'y a personne à l'intérieur Partager Tweeter

Pour La Fontaine ! Si on le connaît, c’est d’abord pour cette œuvre, Les Fables, alors même que La Fontaine a écrit tout au long de sa vie du roman, du théâtre, de la poésie. Aujourd’hui, qui dit Fable dit La Fontaine… Et pourtant, me croirez-vous si je vous dis qu’il n’est pas l’inventeur du genre ? A ses débuts, au contraire, il écrit en imitant ses prédécesseurs grecs et latins, Ésope et Phèdre. Il les a, depuis, largement surpassés. Ce « chef-d’œuvre » de La Fontaine est un texte divers et surprenant, qui contient à lui seul mille facettes. L’esthétique galante domine le dix-septième siècle. Quels procédés La Fontaine utilise-t-il pour nous surprendre dans ses fables ? Un apologue se pose très directement cette question, " Le pouvoir des fables ", c’est la quatrième fable du huitième livre du recueil, un livre parfois considéré comme le plus épicurien de tous. Autres fables analysées : " L'ours et l'amateur des jardins " / " Les deux amis ". Extraits musicaux

Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde : crise personnelle, crise familiale Juste la fin du monde est l'une des dernières pièces de théâtre de Jean-Luc Lagarce, écrite peu de temps après qu'il a appris sa séropositivité. Les notes de création conservées dans son Journal révèlent que cette pièce s'intitulait à l'origine Quelques éclaircies. Si la trame reste la même (un homme décide de rendre visite à sa famille pour lui annoncer sa mort prochaine), l'évolution du titre manifeste le changement de tonalité de l'œuvre : l'optimisme esquissé par les éclaircies laisse place à un sentiment de fin du monde, perçu tantôt comme tragique, tantôt comme dérisoire. I. Une reconnaissance manquée Le retour du héros dans la maison familiale après plusieurs années d'absence s'accompagne d'un désir : celui d'être reconnu par les siens. Or, dans cette pièce, tout se joue dès le début : Louis doit se faire reconnaître par ses proches et il a un secret à leur avouer. Une vaine tentative de dé-jouer Car chacun joue en effet sa comédie familière et familiale. II. Une structure statique

"La Princesse de Clèves" : les conventions avant les émotions En 1678, La Princesse de Clèves est publié anonymement. Ses lecteurs n’apprendront que plus tard que son auteur est une femme. Nommée à 16 ans demoiselle d’honneur de la reine Anne d’Autriche, la mère de Louis XIV, Madame de La Fayette sera toute sa vie une habituée des salons littéraires. "Parrainée" par La Rochefoucauld, l’auteur des Maximes, elle y côtoie les plus grands écrivains de son temps. Épouse du Comte de La Fayette, mari peu encombrant, plus vieux qu’elle, et qui passe la majeure partie de son temps sur ses terres en Auvergne, elle mène à Paris la vie qu’elle souhaite : celle d'une intellectuelle libre. Surtout, l’auteure dessine avec précision les émotions et les cheminements métaphysiques de l’âme. S'installe alors un trio amoureux avec un autre personnage, le duc de Nemours, qui revient à la cour au moment même où Mlle de Chartres y arrive. Aujourd'hui, c'est le comédien Jacques Gamblin, qui vous offre cette lecture enregistrée avec les moyens permis par le confinement.

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