
La nuit : une nouvelle frontière pour les jeunes des espaces périurbains ? Bibliographie | citer cet article Pour des jeunes en quête d’autonomie, sortir et plus spécifiquement la nuit s’apparente à une frontière à conquérir (Murray, 1978). La nuit est une notion éminemment spatiale (Bureau, 1997) puisqu’elle renvoie à un environnement différemment perçu dans le cadre de l’effacement de la lumière (Cabantous, 2009). Loin d’être l’envers du jour, la nuit, jeune terrain des géographes essentiellement exploré par son versant urbain (Gwiazdzinski, 2005), est un autre temps aux particularités propres, un temps des possibles dont l’accès s’apparente à l’entrée dans l’âge adulte. Cette conquête touche particulièrement tous les jeunes mais plus spécifiquement ceux vivant dans les espaces périurbains (Didier-Fèvre, 2018). Souvent présentés comme l’espace de la captivité résidentielle (Rougé, 2005) et des mobilités subies (Razemon, 2012), les espaces périurbains apparaissent pour leurs habitants, à certains âges de la vie, comme un « piège spatial ». 1. 2. 3. Figure 7.
La lente disparition du monde paysan, par Lionel Richard (Le Monde diplomatique, septembre 2014) Durant tout le XIXe siècle, la France demeure un pays largement rural où la majorité des actifs sont paysans. En 1914, les campagnes abritent toujours 56 % de la population, et 42 % des actifs sont occupés dans le secteur agricole. Mais la guerre décime le monde paysan. Quand elle s’achève, la main-d’œuvre manque et la production agricole connaît, entre 1919 et 1921, une baisse de 40 % par rapport à l’avant-guerre. Pour combler ce déficit, l’État organise l’arrivée de travailleurs étrangers. Malgré tout, il reste impossible de compenser le manque de bras pour assurer durablement un rendement satisfaisant. Surproduction agricole Cette évolution n’est pas propre à la France, ni même à l’Europe. A partir de 1929, la crise économique vient accentuer, d’un continent à l’autre, l’exode rural. La majorité des habitants de la planète demeure cependant occupée dans l’agriculture. La diffusion des tracteurs et des moissonneuses-batteuses diminue la demande de main-d’œuvre.
Ruralité Ruralité renvoie au caractère de ce qui est rural, à la « condition des choses et des gens de la campagne » (TLFi). La ruralité désigne en cela une territorialité, « un lien, dans sa dimension anthropologique, aux différents contenus de l’espace rural » (Bouron, Georges, 2015 ; Jean, Périgord, 2017). Elle fait référence à l’ensemble des représentations associées à la vie dans les espaces ruraux (Kayser, 1990 ; Rieutort, 2012), à « une façon d’être au monde » et aux modalités d’un « faire » (les ruralités comme mise en pratiques collectives) (Georges, 2017). La ruralité ainsi transcrite en mode(s) d’habiter implique une relation aux lieux et au local étroite ou spécifique ; antérieurement en termes de sociabilités et de sédentarité, contemporainement en termes de mobilités, de distance à la ville, parfois de marginalité (subie ou choisie), plus largement de valeurs ou de symboles. Quid cependant des espaces qui restent bel et bien hors influence des villes ? N.R. et C.Ma. BONTRON J.
Du rural aux nouvelles ruralités 1La ruralité désigne l’ensemble de représentations collectives et de caractères concourant à une forme d’identité et de fonctionnement des espaces ruraux. Sa définition exige donc de revenir sur la question du « rural » et de s’inscrire, de plus en plus, dans la dialectique des rapports ville-campagne, avec des modifications récentes dans les perceptions, les pratiques et les modalités de gouvernance de ces espaces. L’ensemble des processus conduit à revisiter la question de l’éducation dans les territoires ruraux. 1 Les références des articles cités figurent en note de bas de page lors de leur première occurrence. (...) 2 Mathieu N., 2004, « Relations ville-campagne : quel sens, quelle évolution ? 2La définition de l’espace « rural » demeure délicate, alimentant des débats récurrents entre chercheurs qui refusent de perpétuer une définition par la négative (tout ce qui n’est pas urbain… est rural). 4La conception statistique varie beaucoup d’un pays à l’autre. 12 Voir Raison J.
Le périurbain : un concept à l’épreuve des pratiques Bibliographie | citer cet article Construction du XXe siècle, le périurbain voit ses formes et son fonctionnement évoluer invitant à repenser les relations ville-campagne. Celles-ci puisent dans la permanence d’un lien entre le rural et l’urbain remontant à l’Antiquité mais appellent aujourd’hui une autre manière de faire ville et de faire campagne. Le périurbain a émergé dans ses appellations diverses dans les pays dits du Nord pour décrire le renouvellement des formes urbaines et des modes d’habiter à la périphérie des grands centres urbains, sous l’effet d’un usage massif de l’automobile. L’article souhaite montrer que d’une préoccupation d’aménageur qu’il était au départ – appréhendé comme un état provisoire en attente de rattrapage urbain – le périurbain participe d’une réalité métropolitaine hors de l’agglomération dense. 1. 1.1. Figure 1. Figure 2. 1.2. Les faibles densités bâties et la part belle faite à l’automobile ont été l’angle d’attaque le plus virulent. 2. 2.1. 2.2. 3.
La gentrification rurale, un regard critique sur les évolutions des campagnes françaises Bibliographie | citer cet article Le regard porté sur les espaces ruraux français de la part de géographes et sociologues a beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Les relations avec la ville, les modes de vie, la périurbanisation, ont fait que les espaces ruraux , longtemps considérés essentiellement comme agricoles et peu dynamiques, sont progressivement devenus des espaces attractifs et porteurs de nouvelles dynamiques. Si un premier tournant de ce changement peut être identifié dans les années 1970 avec les installations de néo-ruraux dans certaines campagnes du Sud de la France, c’est à partir des années 1990 que les données des recensements et les enquêtes de terrain montrent un renouveau, à la fois démographique, social et économique. La « renaissance rurale », titre du livre de Bernard Kayser (1990), devient alors l’expression emblématique des nouvelles dynamiques des campagnes françaises. 1. 1.1. 1.2. Figure 1. 1.3. 2. 2.1. Figure 4. Figure 5. 2.2. 2.3. Figure 6.
Les espaces ruraux et périurbains en France : cadrage scientifique et pédagogique Cadrage scientifique | bibliographie | cadrage pédagogique | citer cet article Cadrage scientifique par Monique Poulot Le choix de réunir en 2018 dans Géoconfluences un ensemble de contributions sur les espaces ruraux et périurbains n’est ni fortuit ni anodin. 1. La question du rural et du périurbain suscite aujourd’hui moult débats et controverses médiatiques et politiques au point d’occulter une recherche scientifique en plein renouvellement sur ces objets. Il est vrai que la géographie et la sociologie rurales universitaires, longtemps dominantes dans une France plus lente à s’urbaniser que ses voisins européens, ont connu ce qui a pu figurer un certain effacement dans la période 1970-90 (Hertzog, Sierra, 2010). Sans doute fallait-il du temps pour prendre la mesure de cette urbanisation des campagnes évoquée par Étienne Juillard dès 1973 et de son double, la renaissance rurale conceptualisée en éclaireur par Bernard Kayser (Kayser, 1988 et 1990). 2. 2.1. 2.2. 3. Bibliographie
Qu'est-ce que le tiers espace ? Territorialités complexes et construction politique Notes de recherche Qu'est-ce que le tiers espace ? Territorialités complexes et construction politique Introduction : le retour de l'Abbé Sieyès Entendrons-nous dans quelque temps un essayiste politique s'enflammer sur le mode : « Qu'est-ce que le tiers espace ? Cette question, pour fantaisiste qu'elle soit, n'en a pas moins le mérite d'ouvrir un débat auquel la pensée actuelle de l'aménagement du territoire semble décidée à ne pas laisser de place. Car en effet, qu'est-ce que le tiers espace ? C'est dans un sens tout différent qu'on l'entendra ici, à la fois plus matériel, fonctionnel, et plus politique. Depuis une génération, ce tiers espace pose un redoutable problème d'identification, de quantification, et de différenciation interne, à résoudre de sorte qu'on puisse dépasser le diagnostic un peu rapide de « l'urbain généralisé »(les fameuses ZPIU de 1962). Délimiter le tiers espace reste un arbitrage statistique et conceptuel contestable et contesté.
Le lotissement en France : histoire réglementaire de la construction d’un outil de production de la ville Bibliographie | citer cet article « Comment la France est devenue moche ? ». Ainsi titraient en 2010 Xavier de Jarcy et Vincent Remy un article pour Télérama qui, comme beaucoup d’autres avant lui, associait de manière systématique le lotissement aux très critiqués quartiers d’habitat pavillonnaire. Il existe en effet une confusion entre pavillonnaire et lotissement. Or, d’un point de vue urbanistique, le lotissement renvoie en premier lieu à un mode de production de la ville, et non à un paysage. Figure 1. Le lotissement est alors aussi envisagé comme le produit d’une construction réglementaire par le droit national. L’association systématique du lotissement aux quartiers d’habitat pavillonnaire n’est cependant pas fortuite. Or, on assiste depuis plus de vingt ans maintenant à la montée d’une nouvelle injonction dans le domaine de l’aménagement et de l’urbanisme, celle du développement urbain durable. 1. Avant 1919, le droit de l’urbanisme ne connaît pas le lotissement. 1.1. Figure 2.
La géographie rurale française en perspective historique Bibliographie | citer cet article C’est un trait commun des univers d’enseignement et de recherche que de développer dans la durée des ressemblances troublantes avec l’objet de leur observation. Dans le cas de la géographie rurale française, on peut même parler d’une véritable symbiose entre son « style » scientifique, pétri à la fois de sens aigu des réalités et de foi en l’intelligence de la pratique, et l’atmosphère de disparition annoncée, et néanmoins de résilience obstinée, qui caractérise le monde rural français depuis le milieu du XXème siècle. Il faut donc se faire une raison : la géographie rurale n’est pas encore une spécialité muséale, et une mise à jour de sa fiche d’identité s’impose. Saisir la richesse et le potentiel de renouvellement de la géographie rurale française implique donc de mettre en perspective historique son inscription à la fois dans le paysage universitaire français et dans le paysage des ruralités sensibles. 1. 2. Figure 3. 3. Figure 4. Conclusion
Fiabilité : Ce dossier thématique est issu du site internet "Géoconfluence". Ce site est produit par l'Ecole Normale Supérieure de Lyon, une grande école scientifique et littéraire en France. Ce site internet est un outil de références scientifiques pour les géographes, mais également pour ceux qui préparent des concours en géographie. Devenir une référence de ce type nécessite une logique et une méthode scientifique approuvées par tous.
Pertinence : Ce dossier thématique permet de mettre en avant la difficile définition statistique de l'aire urbaine. En creux, la définition permet de définir un espace rural, ce dernier appartenant aux espaces de faibles densités d'après la fiche "Eduscol". Dans le cadre de mon mémoire, l'évolution de cette définition avec les données statistiques présentes me permets de voir la recomposition de l'espace en France, notamment celui de l'aire urbaine.
Aspect juridique : Non-libre de droits, il faut demander l'autorisation des auteurs du site internet pour diffuser l'article. Par conséquence tout utilisation demande une citation. by etiennecampion Jan 2