« La puissance au XXIe siècle » - 3 questions à Pierre Buhler
Les États ont-ils perdu le monopole de la puissance au 21ème siècle ? Dans Paix et guerre entre les nations, Raymond Aron définissait « la puissance sur la scène internationale (comme) la capacité d’une unité politique d’imposer sa volonté aux autres unités. En bref, la puissance n’est pas un absolu, mais une relation humaine ». De telles « unités » existaient bien entendu avant le XXIe siècle, mais elles ont bénéficié, notamment durant la dernière décennie du XXe siècle, de cette révolution de l’information et de la communication qui a formé le creuset de la mondialisation. Plus spectaculaire encore, mais cette fois-ci sur le versant de la nuisance, une internationale terroriste aux incarnations et appellations changeantes (Al Qaïda, AQMI, Daesh), inspirée par une idéologie islamiste radicale, a réussi, sur le mode de la lutte armée, à défier les États. Et le monde occidental ? Trois décennies plus tard, ces espoirs se sont évanouis. Cet entretien est également disponible sur mon blog.
Vidéo. Les nouvelles formes de la puissance. P. Buhler, T. Garcin, I. Sand sur Diploweb
Cette vidéo peut facilement être diffusée en classe ou en amphi pour illustrer un cours ou un débat. Résumé par Joséphine Boucher pour Diploweb.com Voici une riche réflexion au sujet de la puissance et de ses nouvelles formes. Les interventions suivantes ont pour but de mêler des expertises autour d’un concept au coeur des relations internationales. La première intervention - I. Passons maintenant au propos principal développé par Pierre Buhler et Thierry Garcin : quelles sont les nouvelles formes de la puissance ? Historiquement, la puissance a été l’apanage des Etats, seules entités capables de conjuguer la volonté et l’accumulation de ressources. Bonus. Il faut malgré tout distinguer puissance économique et puissance politique. Par ailleurs, s’intéresser aux nouvelles arènes de la puissance implique de traiter de l’innovation. Pour conclure, derrière la forme qui nous paraît nouvelle, unique, il faut chercher l’invariant dont dépend certainement la puissance. Bonus. Pierre Verluise
Géopolitique de la puissance
POUR Le Larousse et Le Robert, la puissance est le pouvoir de commander, de dominer, d’imposer son autorité. Ainsi définie, elle est tout ce qui permet d’instaurer avec autrui un rapport de forces déséquilibré, en faveur de ses intérêts, ses valeurs, ses opinions. Mais il existe aussi une acception négative de la puissance, selon laquelle elle est tout ce qui empêche un rapport de forces à son détriment. Au total, comme le disait Raymond Aron, elle est le pouvoir de dissuader quiconque de vous faire disparaître ou celui de donner une certaine capacité de faire prévaloir votre volonté. Or la puissance, à présent, ne se confond plus, comme elle le fit longtemps, avec la seule force. Puissance militaire Longtemps, la puissance s’est entendue essentiellement du point de vue militaire. Le militaire doit continûment s’adapter. D’une part, il ne saurait prendre en compte tous les éléments, de plus en plus nombreux et divers, dont dépend la réalité d’un conflit. Puissance économique Plus
Cartographie - La configuration des puissances dans le monde
Voici une carte extraite de l’ouvrage de Matthieu Alfré et Christophe Chabert “Le monde en cartes, Méthodologie de la cartographe”, ouvrage qui vient tout juste de sortir. Elle aborde une thématique tout à fait transversale dans le programme de géopolitique des ECS, celle de la configuration des puissances dans le monde. Tu peux également retrouver nos autres articles de cartographie ICI ! Le mot de Matthieu Alfré J’ai à vous raconter une belle histoire qui montre pourquoi j’aime tant Major-Prépa. Au cours du mois février 2018, Dimitri des Cognets, ami et co-fondateur de Major-Prépa, m’appelle pour partager son enthousiasme. Analyse, carte et légende Sélection du sujet de la carte Le concept de puissance structure toute la géopolitique contemporaine. Pour Joseph Nye, la puissance géopolitique provient d’une combinaison de « hard power » et de « soft power » (Power and interdependence, 1977). Justification de la problématique Construction de la légende et de la carte Commentaire de la carte
Indice de la puissance globale 2018 - revue Conflits
Carte réalisée pour le numéro 17 de la revue Conflits pour son dossier « L’indice de la puissance globale« . Extraits de la méthodologie, ci-dessous : Pourquoi 37 pays ? Effectuer nos calculs sur tous les pays de la planète aurait été fastidieux et arbitraire. Que notre choix soit pertinent est confirmé par deux chiffres simples : nos 37 pays (sur les 193 pays membres de l’ONU) couvrent 62% des terres émergées (y compris l’Antarctique) et rassemblent 72% de la population mondiale. Catégories et indicateurs de l’indice La catégorie 1 synthétise les indicateurs suivants : superficie, domaine maritime, situation géographique, terres arables, ressources renouvelables en eau douce, ressources en hydrocarbures, population, croissance démographique (2011-2016), emplois, espérance de vie en bonne santé, qualité de la ressource humaine. La catégorie 5 (technologie) regroupe 10 indicateurs, déclinant tant les moyens déployés que les résultats obtenus. Notre calcul pas à pas Les résultats WordPress:
P. Buhler, La puissance au XXIe siècle. Livre géopolitique
DANS quelques semaines, Berlin célébrera les 25 années de la chute du mur. Le temps d’une génération. C’est un monde méconnaissable qu’aurait découvert, si elle se réveillait le 9 novembre prochain, cette mère de famille, fictive, du film allemand Good Bye Lenin ! L’après-Guerre Froide portait les promesses d’un nouvel ordre international : les « dividendes de la paix » et la sécurité coopérative, le multilatéralisme enfin efficace, la post-modernité européenne, le triomphe de la démocratie, la prospérité, le commerce, l’interdépendance des nations sur une planète menacée par des fléaux communs... Les attentats de New York et Washington ont tiré le monde de la torpeur de l’après-Guerre Froide. « Hyperpuissance » débonnaire, l’Amérique de Clinton exprimait parfaitement ce Zeitgeist, cette atmosphère cotonneuse et vaguement optimiste, confirmée par la pacification réussie dans l’ex-Yougoslavie. La puissance peut être analysée, décrite, appréhendée autant que tout autre concept politique.
La bataille des images
Autour de Christine Ockrent : Simone Harari, Ancienne élève de l'ENA, Simone Harari Baulieu est productrice audiovisuelle. Présidente-fondatrice d'Effervescence, groupe français de productions originales pour la télévision et les médias en ligne. Elle vient de publier La chaîne et le réseau : pourquoi Internet ne va pas tuer la télévision (Editions de l'Observatoire, 2019). Elle a donné une interview pour Atlantico « Face à la dispersion extrêmement préoccupante des communautés diverses, le besoin de la télévision comme mass-media global est plus important que jamais » (21 oct. 2018). François Jost, sémiologue, Professeur émérite à la Sorbonne Nouvelle, Directeur de la revue Télévision (CNRS éditions), Directeur honoraire du Centre d’Etudes des Images et des Sons Médiatiques. "Télévision est née en à une époque où il était de bon ton de parier sur la mort prochaine de ce média. Olivier Bomsel, économiste, directeur de la Chaire d’économie des médias et des marques à Mines ParisTech.
Géopolitique des Etats-Unis sous Obama. M. KANDEL (IRSEM)
BARACK OBAMA vit un cruel paradoxe en cette année 2013. Elu pour tourner la page des années G.W. Bush en politique étrangère et se concentrer sur les problèmes intérieurs de l’Amérique, il fait face aujourd’hui à un contexte politique intérieur bloqué, avec un Congrès qui l’empêche de mettre en œuvre son programme national, tandis qu’à l’extérieur l’attention est focalisée sur des aspects de sa politique étrangère en continuité avec la politique de Bush, des drones à la surveillance de la NSA. President Barack Obama jokes with former President George W. Pire, les deux éléments les mieux placés pour figurer en héritage des deux mandats Obama, la réforme de santé et le pivot vers l’Asie, pâtissent du climat politique empoisonné et de la volonté de certains secteurs du parti républicain d’empêcher Obama de mettre en œuvre son programme, fût-ce au prix d’une dégradation de la position américaine dans le monde, voire d’une crise économique globale. De la guerre globale à l’empreinte légère .