
Qu'est-ce que la démocratie La démocratie est un régime politique dont le principe est celui du gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Il s’oppose à des régimes où le pouvoir est détenu par une seule personne, la monarchie absolue par exemple, ou par un petit groupe d’individus, ce que l’on appelle l’oligarchie. Plusieurs formes d’exercice du pouvoir par le peuple (l’ensemble des personnes ayant le statut de citoyen) sont possibles. On parle alors de démocratie directe ou de démocratie représentative, cette dernière étant la plus répandue. Dans le cadre d’une démocratie représentative, les citoyens élisent des représentants qui vont exercer le pouvoir en leur nom : ce sont des élus. En France, nous trouvons des représentants à plusieurs niveaux : local (une commune, un département, une région) ou national (Assemblée nationale, présidence de la République). Le droit de vote accordé aux citoyens ne suffit pas pour qualifier un régime politique de démocratique. Auteur : Agnès Maillard et Fatima Akkacha
La démocratie participative en France : repères historiques 1. Années 1960/70 : Les luttes urbaines Même si l’entre-deux guerres avait déjà connu des manifestations de participation directe des citoyens à la gestion directe des municipalités, c’est dans la France des Trente glorieuses qu’un véritable mouvement dans ce sens a pris forme. En effet, la reconstruction à cadence forcée d’après guerre s’est accompagnée d’une prolifération de banlieues et de grands ensembles sociaux excentrés et sous-équipés en écoles, transports collectifs, services publics ou administratifs, et espaces verts. Face aux frustrations et même aux sentiments grandissants de révolte que ce délaissement suscite dans un pays en plein re-développement, la première réaction organisée prend forme sur le terrain du cadre de vie au début des années 1960 à travers la création dans les villes de banlieue de dizaines de groupes d’action municipaux (GAM). Parallèlement, la démarche plus coopérative des GAM produit quelques effets sur le plan local. 2. 3. 3.1. 3.2. 4.
FRANCE CULTURE 17/12/18 Référendum d'initiative citoyenne : quels modèles étrangers inspirent les "gilets jaunes" ? C'est désormais l'une des principales revendications des _"gilets jaunes" : le référendum d'initiative citoyenne, le "RIC", a fait son apparition sur les pancartes et les banderoles des manifestants lors de l'acte V du mouvement, samedi 15 décembre. Sur les marches de l'Opéra Garnier à Paris, notamment, certains porte-paroles des manifestants l'ont réclamé au micro des médias. Le RIC, ce Graal qui rendrait le pouvoir au peuple en donnant le droit aux citoyens de proposer ou d'abroger une loi, voire de modifier la Constitution et de révoquer un élu. Mais dans les faits, l'idée n'est pas si simple à mettre en œuvre : elle existe déjà dans la Constitution mais ses conditions de mise en application sont tellement strictes que le "référendum d'initiative partagée" n'a jamais été utilisé. Que veulent les "gilets jaunes" exactement ? Le référendum abrogatoire : "je ne suis pas d'accord avec cette loi, je souhaite sa suppression !" Qu'est-ce qui existe en France pour l'instant ? Le modèle suisse
– 500 av. J.C. L’ATHÉNES de L’ANTIQUITÉ ou LE POUVOIR POLITIQUE AUX MAINS DES GENS ORDINAIRES De manière non étonnante, c’est une révolte des gens ordinaires (et notamment des petits fermiers) qui a conduit l’Athènes antique a abolir le système politique aristocratique (le pouvoir d’une élite) pour mettre en place, grâce à une nouvelle constitution, le pouvoir du peuple – la démocratie. La démocratie à l’époque ne peut être que directe : dans le cas contraire, on l’appellerait aristocratie ou oligarchie. C’est l’Assemblée du peuple (où généralement 6000 personnes se rassemblaient, tous les 10 jours en moyenne), ouverte à tous les citoyens et où chacun peut s’exprimer, qui décide de la politique de l’État (politique étrangère, décisions politiques importantes…), par vote à la majorité après débats et discussions. Cet article sur la démocratie athénienne antique est tirée du livre passionnant et très facile à lire du professeur danois Mogens H. Hansen, La démocratie athénienne à l’époque de Démosthène (2). Athènes, 507 av. (1) Mogens H. (2) Mogens H. (3) Ibid, p. 53 (4) Ibid, p. 58
Définir la démocratie 5 Étymologiquement la démocratie est issue du terme grec demos-kratos qui désigne le gouvernement de tous, c’est-à-dire la souveraineté collective, par opposition au gouvernement de quelques-uns (aristocratie) et au gouvernement d’un seul (monocratie). L’on peut sans doute prétendre qu’une définition étymologique n’est pas forcément vouée à l’éternité mais l’on doit tout de même convenir que l’usage constant et commun de l’étymologie d’un terme permet d’en déterminer assez rigoureusement le sens. L’usage politique et juridique du terme ne s’est effectivement jamais écarté de ce sens premier : la démocratie c’est le pouvoir du peuple, c’est-à-dire, concrètement, de l’ensemble des citoyens statuant majoritairement. 6 Les penseurs politiques sont restés fidèles à la définition des auteurs anciens. 15 L’époque contemporaine est indéniablement marquée par une explosion de l’utilisation du terme démocratie que l’on rencontre généralement abondamment adjectivée.
République et Démocratie Quelles sont les différences entre République et Démocratie ? Eléments de définition On mélange souvent ces deux termes, qui ont pourtant une signification et une histoire différentes. République contre monarchie Pendant des siècles, la France a vécu sous le régime de la monarchie, régime politique où le pouvoir est détenu par un seul homme. Démocratie contre tyrannie La Démocratie est née à Athènes au cours de l'Antiquité, en opposition à la tyrannie, régime politique où le pouvoir était détenu par un seul homme. La République est une démocratie en France On distingue donc République et Démocratie par l'origine de ces mots et par leur histoire. Une République n'est pas forcément une démocratie et inversement Si les deux termes sont proches, ils ne sont pas forcément identiques.
En Europe, la démocratie en crise : retrouvez notre série en six épisodes Longtemps, les populistes et l’extrême droite ont voulu en finir avec l’Union européenne. Cela n’a plus été le cas lors de la campagne pour les dernières élections européennes de mai 2019. Les déboires britanniques depuis le référendum sur le « Brexit » de 2016 y sont évidemment pour quelque chose. Même les partis eurosceptiques ou europhobes ne se risquent plus à proposer un référendum sur la sortie de l’UE ou de l’euro. Mais si l’Europe n’est plus dans le viseur des forces souverainistes radicales, c’est aussi et surtout parce que leur cible principale est désormais la démocratie. La démocratie libérale représentative est la « marque de fabrique » de l’Europe, sa valeur ajoutée, dans un monde de plus en plus gagné par l’autoritarisme. Remise en cause de la liberté d’expression Mais la démocratie en Europe ne se porte pas bien. Discrédit des élites Episode 1. Episode 2. Le Monde Mémorable Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde » Découvrir Newsletter « A la une » S'inscrire
L'Europe : la crise démocratique Avec Marc Lazar, directeur du Centre d'histoire de Sciences Po et président de la School of government de la Luiss (Rome). Il publie avec Ilvo Diamanti Peuplecratie chez Gallimard en mars et il a dirigé L'Italie contemporaine : de 1945 à nos jours (Fayard, en 2009). Jacques Rupnik, directeur de recherche au Centre d'études et de recherches internationales de Sciences Po (CERI). Il a dirigé l’ouvrage collectif Géopolitique de la démocratisation: L'Europe et ses voisinages aux Presses de Science Po en 2014 et il a dirigé récemment le dossier du CERI L’Autre Printemps 1968 – 50 ans après. Robert Frank, professeur émérite à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste de l’histoire européenne et des relations internationales. par téléphone depuis Bruxelles, Luuk van Middelaar, philosophe politique et historien.
La démocratie, un processus inévitable selon Tocqueville - Article Le séjour de Tocqueville aux Etats-Unis lui a permis d’étudier avec davantage de recul historique une société démocratique : la démocratie représentative républicaine instaurée en 1776, date de la Constitution des Etats-Unis. Il en a ensuite comparé les traits avec la société française. Constitution des États-Unis Continuité plus que rupture Pour Tocqueville, la marche vers la démocratie ne peut être entravée et ne doit pas l’être. est davantage l’expression d’une déconnexion entre le développement des valeurs d’égalité d’une part et l’ordre politique qui n’a pas évolué en ce sens d’autre part. extrait de Tocqueville et la démocratie, entretien avec Robert Damien (production ced). dans cet extrait, Robert Damien, professeur de philosophie à l'université paris ouest, évoque la façon dont Alexis de Tocqueville rend raison de la démocratie par l'égalité des conditions. Le processus historique d’« égalisation des conditions »
Tocqueville: De la Démocratie en Amérique (Analyse) Alexis de Tocqueville, observateur et critique de la démocratie naissante aux Etats-Unis Alexis de Tocqueville est la figure de proue du libéralisme en philosophie politique. Lors de son voyage aux Etats-Unis, il a pu décrire la démocratie naissante. Son approche est totalement originale, passant d'une philosophie normative qui prévalait chez les Classiques (Montesquieu, Rousseau ou les Grecs) à une approche descriptive et clinique de la démocratie. Son approche doit d'ailleurs beaucoup à la philosophie de Machiavel, dont elle se rapproche beaucoup. [ad#ad-5] La problématique au cœur de l'ouvrage De la Démocratie en Amérique est celle-ci : Comment le peuple peut-il se protéger de lui-même ? – Dans la première partie de De la démocratie en Amérique, Tocqueville considère l’opinion publique plus comme un moyen de coercition du peuple par le peuple que comme un garant de la rationalité et de la liberté. La démocratie et la source du pouvoir : Les dérives de la démocratie :