
"Fake News" : pourquoi les combattre n’est pas si simple ? Emmanuel Macron a annoncé mercredi qu’un "texte de loi" allait être déposé "prochainement" pour lutter contre les "Fake News" sur internet en période électorale. Il en va, selon lui, de la protection de la vie démocratique. Dans la réalité, combattre les "Fake News" n’est pas si simple. Que ce soit en France ou aux États-Unis, les dernières campagnes présidentielles l'ont prouvé : propager puissamment une "Fake News" -ou "fausse nouvelle" en français- sur les réseaux sociaux ne requière aujourd'hui que quelques dizaines de milliers d'euros dans un anonymat total. Dans une étude sur la période électorale en France, parue en avril dernier, l’université d’Oxford notait qu’un article politique sur quatre, circulant sur Twitter, était "délibérément faux ou idéologiquement extrême, hyper partisan ou conspirationniste". Emmanuel Macron a donc décidé de sévir. "La liberté d'expression, c'est un magasin de porcelaine" "Le diable va se loger dans les détails" Ces outils citoyens qui existent déjà
Internet + : Comment vérifier si une image est vraie ou fausse en trois étapes Un événement dans l'actualité ? Une catastrophe majeure ? Un attentat ? Aussitôt, les réseaux sociaux se mettent en action. Des millions de photos sont mises en ligne, certaines vraies, d'autres fausses. Leur point commun : elles sont marquantes et poussent au partage, au like, au retweet. Newsletter Classic 21 Recevez chaque jeudi matin un aperçu de la programmation à venir. OKNe plus afficher × Il arrive souvent que des photos soient sorties de leur contexte, qu'elles aient été prises bien avant les événements... ou qu'il s'agisse tout simplement d'un montage. >>> A lire aussi : Arrêtez de partager ces 15 photos, elles racontent n'importe quoi 1. Prenons un cas pratique, ce tweet posté le 14 juin dernier (nous avons fait une capture d'écran au cas où il serait supprimé entre temps. Sur l'image, on voit une voiture entourée de motards disposés de façon à former un dessin plutôt explicite. Alors, d'où vient cette photo ? 2. Une seule adresse pour cela : Google Image. 3.
Fake news : engager enfin un débat public confisqué… Le président Macron a raison de s’en prendre frontalement aux fake news… mais la réponse à apporter à un phénomène médiatique de cette ampleur est systémique et complexe, et peut-être pas réductible à une loi ciblée sur les périodes d’élections. Toutefois, la discussion sur les fake news est une opportunité pour amener un débat public longtemps évité concernant les médias numériques et leurs effets sur nos sociétés démocratiques. C’est une occasion de rééquilibrer les forces entre l’Internet des objets et l’Internet des citoyens C’est un moment où il est urgent de se poser la question de médias numériques d’utilité publique, voire de service public, étant donné la « ressource cruciale » qu’est devenue l’Internet, au même titre que l’eau et l’air qui constituent notre environnement. Ce qui est paradoxal avec les fake news, c’est qu’il s’agit à la fois d’un épiphénomène et d’une lame de fond. Créer un nouveau statut de média pour les plateformes numériques La solution est multiple.
Fausses nouvelles et autorité numérique De fausses nouvelles, il y en a toujours eu. Qu’il s’agisse de canulars, calomnies, propagande, ignorance, tromperie, mensonge, croyance, notre vie sociale regorge d’informations, d’idées, d’affirmations qui ne correspondent pas à la vérité. Pensons à Platon et à son besoin de distinguer l’opinion (doxa) de la vérité : la doxa est toujours assujettie au risque du faux. On pourrait même aller jusqu’à affirmer que le langage lui-même n’existe que pour dire le faux : on dit ce qui n’est pas, car autrement on n’aurait pas besoin de le dire. La vérité se montre toute seule et on n’a recours au langage que pour la dissimuler. Mais qu’est-ce qui rend alors si particulier ce phénomène actuel que l’on qualifie de « post-vérité » ? En 2016, en effet, le mot « post-truth » a été choisi comme « mot de l’année » par les Oxford Dictionaries, en raison de la fréquence élevée de son emploi. Le rôle du web Autorité, confiance et vérité Cela revient à se poser la question de l’autorité. Que faire ?
Comment les médias légitimes peuvent-ils se défendre face aux fake news sur le Net ? Quand les masses se croient victimes de complots des élites. 32 % des Français croient que le virus du Sida a été créé en laboratoire et testé sur les populations africaines, avant de se répandre à travers le monde. 48 % sont d’accord avec l’opinion suivante : « l’immigration est un projet politique de remplacement d’une civilisation par une autre, organisé délibérément par nos élites politiques, intellectuelles et médiatiques ». 24 % croient à l’existence d’un projet secret appelé « le Nouvel Ordre Mondial », consistant à mettre en place une dictature oligarchique planétaire ». 18 % croient que « Dieu a créé l’homme et la terre il y a moins de 10 000 ans ». 9 % estiment « possible _que la terre soit plate et non pas ronde_, comme on ne le dit à l’école »…. Le sondage auquel a procédé l’IFOP pour la Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch a de quoi faire dresser les cheveux sur la tête. Le public jeune, le plus susceptible de mordre aux rumeurs :o, rne
2018, l’année de l’éthique et de la liberté d’expression ? La période traditionnelle du changement d’année est trop souvent l’occasion de regarder en arrière et, sur un blogue comme celui-ci, par exemple, de dresser la liste des billets les plus lus ou les plus commentés, comme le font nombre de mes consœurs et confrères. Je vous épargne ce classement. En revanche, et sans être trop original, il pourrait être possible de s’essayer à quelques résolutions, quelques vœux, quelques bonnes idées pour demain, quelques réflexions prospectives qu’il faudrait espérer heureuses. S’y essayer. Promouvoir une éthique des données Vous l’avez compris, je n’ai rien contre un traitement raisonné et contrôlé des données, et des données personnelles en particulier, quand ce traitement a pour objectif de répondre à d’impérieux besoins très utiles au citoyen. Le RGPD, Règlement général sur la protection des données, est aujourd’hui la référence européenne en la matière. C’est un premier pas. Mais il faut aller plus loin. Voilà aussi qui serait fort éthique.
Ressources - Déconstruire la désinformation et les théories conspirationnistes L'apport de l'Education aux médias et à l'information (EMI) et de l'esprit critique L’éducation aux médias et à l’information met l’accent sur la capacité des élèves à analyser l’information et la source dont elle émane. Le programme pour le cycle 4 cite comme première compétence de l’EMI « Une connaissance critique de l’environnement informationnel et documentaire du XXIème siècle. » Outils pour l'école, le collège et le lycée Dans le premier degré Pour le premier degré, la vidéo Vinz et Lou « La vérité ne sort pas toujours de la bouche d'internet » permet, sans traiter directement de la rumeur, de lancer le débat avec les élèves sur la manière dont ils vérifient les faits et croisent les informations. Toujours dans le premier degré, le site de l'IEN de Cluses (académie de Grenoble) met en ligne le travail de Rose-Marie Farinella qui fait passer à ses élèves un diplôme d'apprenti hoaxbuster à travers une séquence du 8 séances. Pour le collège et le lycée Réagir face aux théories du complot
Les Fake News, c'est quoi ? Comment s'en prévenir sur les réseaux sociaux Fake News ou fausse nouvelle, une expression qu’on entend beaucoup dans les médias. Mais, qu’est-ce que cela veut dire ? Et comment s’en prévenir ? [article publié le 1er mars 2017 et mis à jour le 7 juin 2018] Rumeurs, théories du complot, fausses informations, manipulation médiatique… Depuis quelques mois, notamment depuis la dernière campagne électorale américaine et l’élection de Donald Trump, un nouveau terme a débarqué dans les médias et a fait l’objet de nombreux débats, les « fake news » ou fausses informations en français. Ce débat a été relancé par Emmanuel Macron après les élections françaises. La difficulté de définir la fake news Sous cette expression sont réunis des informations qui sont volontairement fausses et qui ont pour but de tromper le lecteur. Romain Pigenel, co-fondateur de Futurs.io et ex directeur de la communication numérique de l’Elysée et du Gouvernement de François Hollande propose une analyse intéressante du phénomène fake news. A lire aussi :
La fabrique médiatique de l’altérité - Entretien avec MARION DALIBERT Détails Publié le 14 décembre 2017 Propos recueillis par Aurélien Berthier Enseignante-chercheuse en sciences de l’information et de la communication de l’Université de Lille, Marion Dalibert interroge les rapports sociaux de genre, de race et de classe qui se manifestent dans les médias d’information généralistes et lamanière dont ces rapports participent à la production du nationalisme. Il peut paraitre curieux d’entendre parler de « race » alors qu’on sait bien que les races n’existent pas biologiquement parlant. Effectivement, ça peut paraitre curieux, voire désagréable, au regard de notre Histoire, pour celles et ceux qui entendent ce terme sans connaitre le sens qu’on lui donne aujourd’hui dans certains milieux, notamment les milieux universitaires ou militants. Comment les médias généralistes produisent-ils de l’altérité ? Les médias participent à construire et à faire circuler le sens qu’une communauté donne aux choses, aux évènements ou encore aux groupes sociaux.
Les liens à ne pas manquer : Tous conspirationnistes ? Pas si sûr 2018 commence et nous vous présentons nos vœux pour vos réalisations personnelles et professionnelles à venir. Comme à l’accoutumée, nous vous souhaitons la bienvenue dans notre veille hebdomadaire pour ce mois de janvier sur le journalisme, le numérique et les réseaux sociaux A retenir pour cette semaine : Selon cette étude, 79% des français prêteraient foi à au moins une théorie du complot, ce qui n’est pas sans soulever quelques critiques sur la méthodologie d’analyse des données récoltées sans pour autant nous prémunir de bons réflexes pour lutter contre leur propagationFacebook rémunère Libération et Le Monde (ainsi que d’autres médias) pour lutter contre les fake news sur son réseau et cela ne remet pas en cause la neutralité de ces médias vis à vis de l’entreprise de Mark Zuckerberg Et voici la suite de nos liens à ne pas manquer pour cette seconde semaine de l’année ! Journalisme Fact Checking Pourquoi le terme « fake news » est plus précis que fausse information ? Réseaux sociaux
Source :
Développer l’esprit critique contre les « infaux »
Par Divina Frau-Meigs
https😡/fr.unesco.org/courier/2017-juillet-septembre/developper-esprit-critique-contre-infaux
Fiabilité et pertinence : Le site de l'unesco est un site mondial, c'est l'organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture. by clemencechavry Nov 8