
Glyphosate : «Arrêter, ça m’a amené à me casser davantage la tête» Et soudain, en 2008, la décision s’imposa à lui. Alors qu’il utilisait des pesticides dans ses parcelles depuis son installation quatre ans plus tôt - des désherbants contre les mauvaises herbes pour le blé et le maïs ; des fongicides pour les céréales -, Vivien Grandin s’est senti «en contradiction avec [s]es principes». Alors il a choisi de réduire progressivement l’usage des intrants, ces produits phytosanitaires et autres engrais, avant de les stopper totalement en 2014. «Comme on avait décidé de ne plus labourer ou très peu pour gagner du temps et du gazole, on utilisait de temps en temps du glyphosate, l’herbicide Roundup de Monsanto. Moins que la plupart des fermes, mais quand même…» «Engrais verts». Tout bénef. Vivien Grandin a des amis qui usent toujours du glyphosate. Il ne se voit pas faire machine arrière. Philippe Brochen envoyé spécial à Montravers
Déclaration choquante d’un initié du domaine médical Un aveu choquant de l’éditeur de The Lancet, la revue médicale la plus estimée au monde, a été pratiquement ignoré par la grande presse et les médias dominants. Le Dr Richard Horton, rédacteur en chef de The Lancet, a récemment fait une annonce disant qu’un nombre scandaleux de publications d’études sont au mieux, peu fiables, quand elles ne sont pas complètement mensongères, en plus de frauduleuses. Horton a déclaré: « Une grande partie de la littérature scientifique, sans doute la moitié, pourrait être tout simplement fausse. Affligée d’études avec des échantillons réduits, d’effets infimes, d’analyses préliminaires invalides, et de conflits d’intérêts flagrants, avec l’obsession de suivre les tendances d’importance douteuse à la mode, la science a pris le mauvais tournant vers les ténèbres. » Horton a écrit ses commentaires choquants après avoir assisté à un symposium au Wellcome Trust de Londres, sur la reproductibilité et la fiabilité de la recherche biomédicale. Autres voix
Une agriculture 100 % biologique pourrait nourrir la planète en 2050 Selon une étude scientifique, le scénario est possible à condition de réduire le gaspillage alimentaire et de limiter la consommation de protéines animales. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Audrey Garric Les bénéfices du bio pour la santé et pour l’environnement sont aujourd’hui prouvés. Mais pour ses contempteurs, ce type de production ne pourrait pas être généralisé, faute de rendements suffisants pour subvenir aux besoins d’une planète à la démographie galopante. Une idée répandue que réfutent des chercheurs européens dans une nouvelle étude publiée par la revue Nature Communications, mardi 14 novembre. Dans ce travail, le plus abouti sur la question, ils affirment qu’il est possible de nourrir plus de 9 milliards d’êtres humains en 2050 avec 100 % d’agriculture biologique, à deux conditions : réduire le gaspillage alimentaire et limiter la production et la consommation de produits d’origine animale. Lire aussi : Les bénéfices d’une alimentation bio pour la santé
Réduire les pesticides nuit rarement à la productivité - Magazine GoodPlanet Info Un agriculteur diffuse des pesticides dans son champ à Bailleul, le 15 juin 2015© AFP/Archives PHILIPPE HUGUEN Paris (AFP) – Réduire significativement l’usage de pesticides est possible sans nuire à la productivité et à la rentabilité d’une exploitation agricole, conclut une étude à grande échelle menée en France et publiée lundi dans Nature Plants. La plupart des cultivateurs pourraient ainsi s’y mettre, une étape clé pour l’environnement, la santé humaine et l’essor d’une agriculture durable, souligne l’étude, qui relève aussi la nécessité d’accompagner les agriculteurs dans la mise en place de ces pratiques nouvelles. Les chercheurs de l’Inra, l’institut français de recherche agronomique, ont étudié 946 fermes de grandes cultures conventionnelles (non bio) utilisant différents niveaux de produits chimiques anti-nuisibles, pour des productions variées. Cependant, 89% des exploitations n’enregistreraient pas de gain de performance économique, juste une stabilité.
Pourquoi tous les gouvernements échouent à réduire la présence des pesticides En septembre 2008, le ministre de l’agriculture Michel Barnier présente au gouvernement le plan « Écophyto 2018 » [1]. Élaboré à la demande de Nicolas Sarkozy, dans la foulée du très consensuel Grenelle de l’environnement, le plan est ambitieux : outre la suppression des molécules les plus dangereuses (comme les néocotinoïdes), il prévoit de réduire de moitié l’usage des pesticides. Et Michel Barnier envisage « un nouveau modèle agricole » pour la France. Ou du moins, pas grand chose. Le poids du lobby agro-chimique Entièrement basé sur la bonne volonté, « le plan Écophyto a péché par idéalisme, en misant trop exclusivement sur une approche d’incitation au changement de pratiques », souligne le rapport du député PS de Meurthe et Moselle Dominique Potier, « Pesticides et agro-écologie, les champs du possible » [2]. Le blé et le colza très gourmands en pesticides « Si le nodu ne diminue pas, c’est aussi à cause du marché, estime Dominique Potier. Changer de modèle : une nécessité
Les bénéfices d’une alimentation bio pour la santé Des chercheurs européens recensent un large éventail de troubles liés aux résidus de pesticides, dont des retards de développement cognitif chez l’enfant. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Audrey Garric Le bio est a priori paré de nombreuses vertus. Mais est-il véritablement meilleur pour la santé ? Des chercheurs européens se sont penchés sur cette épineuse question, qui divise toujours plus la communauté scientifique à mesure que l’agriculture biologique gagne du terrain dans le monde. Dans la plus vaste revue de littérature effectuée sur le sujet, publiée vendredi 27 octobre dans Environmental Health, ils recensent une série d’effets bénéfiques pour la santé humaine liée à la production et à la consommation de nourriture sans aucun engrais de synthèse ni produits phytosanitaires chimiques. Partout sur la planète, le bio progresse. Moins d’allergies...
31 illustrations d’une franchise brutale par Gerhard Haderer qui montrent ce qui cloche avec la société moderne – ipnoze L’art n’existe pas seulement pour plaire à nos yeux – il véhicule aussi des idées et suscite la réflexion. Le dessinateur autrichien Gerhard Haderer produit des illustrations satiriques depuis plusieurs décennies, soulignant pourquoi la société d’aujourd’hui est loin d’être parfaite. Gerhard Haderer a même été en cour à cause de l’un de ses livres, The Life of Jesus. Il a déclenché des réactions violentes dans son pays, particulièrement de la part de l’Église catholique. L’histoire a culminé en 2005 quand Haderer a été condamné en Grèce pour avoir insulté la communauté religieuse et a été condamné à six mois de prison avec sursis. Quelques mois plus tard, cependant, ce verdict a été renversé en appel et Gerhard Haderer a été acquitté. L’artiste a développé son style réaliste en travaillant comme graphiste et illustrateur pour des agences de publicité au début de sa carrière. Plus d’info : Amazon
L’agriculture biologique a de meilleures performances économiques que la conventionnelle Selon l’Insee, dans les trois secteurs d’activité étudiés, le vin, le maraîchage et la production laitière, les agriculteurs bio obtiennent de bons résultats. LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Laurence Girard L’agriculture verte n’a pas à rougir de ses performances économiques. Cet éclairage est d’autant plus intéressant que le sujet a encore été peu abordé. L’échantillon choisi par l’Insee compte 1 800 fermes en agriculture biologique qui ont été comparées à 28 000 exploitations dites « conventionnelles », sélectionnées dans les mêmes branches d’activité. Recours plus important aux circuits courts Un écart qui s’explique d’abord par une meilleure valorisation des vins, avec des prix supérieurs de 10 % à 40 %. En maraîchage, le chiffre d’affaires moyen des producteurs bio est inférieur à celui de leurs homologues conventionnels (10 900 euros, contre 12 500 euros à l’hectare).
Agriculture bio : l'objectif de 15 % en 2022 « inatteignable » selon un rapport La France s'était fixé 15 % de surface agricole utile convertie au bio d'ici à 2022. Un objectif qui semble aujourd'hui « inatteignable », selon un rapport du Sénat qui étrille l'inefficacité des politiques publiques. Non seulement les chiffres avancés masquent une réalité beaucoup moins glorieuse, mais l'agriculture bio s'apparente plus à une aubaine marketing qu'à une véritable avancée pour l'environnement. En 2018, le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert présentait un grand plan « ambition bio 2022 » doté de 1,1 milliard d'euros visant à convertir 15 % de la surface agricole utile (SAU) au bio d'ici 2022 et à assurer 20 % de produits bio dans les repas servis en restauration collective. Le manque de fiabilité des chiffres L'Agence Bio, qui promeut la filière Bio en France, avance plus de 2 millions d'hectares cultivés en bio en 2018, contre 1 million d'hectares en 2013, soit un doublement en cinq ans. Des cultures bio pas orientées sur les bons produits Des objectifs à revoir