
Non, la pédagogie et le travail collaboratifs n’ont pas que des avantages ! Le recours à des techniques de créativité et d'apprentissage collaboratifs de diverses natures a littéralement explosé ces dernières années : tableau blanc physique ou virtuel, Post-it, pâte à modeler, maïs soufflé, boîtes en carton, prototypage 3D, etc. Les outils et supports utilisés sont variés, permettant de multiples niveaux d'abstraction et/ou de matérialisation des idées exprimées en groupe. Ayant participé à de très nombreuses séances de ce type, et en ayant moi-même organisé dans le cadre de mes cours, je souhaite partager ici quelques réflexions vis-à-vis de l'enthousiasme apparemment généralisé entourant ces méthodes collaboratives. Avant d'aller plus loin, j'insiste sur le fait qu'il ne s'agit en aucune manière de ne pas en reconnaître les avantages, mais qu'il est nécessaire de prendre du recul à leur égard, afin d'éviter ou de limiter les déceptions liées à leur usage. Les limites de ces modèles Le collaboratif ne s'applique pas partout
Histoire et pédagogie différenciée Ce document a été distribué à la suite d’une séance de didactique avec des stagiaires du Séminaire pédagogique de l’enseignement secondaire (SPES) en 2000-2001. Sa valeur est celle d’un document de travail et de réflexion. Il a été “toiletté” depuis. Généralités 1° Pour Przesmycki (Pédagogie différenciée, Hachette Education, 1991), la finalité de la pédagogie différenciée, c’est la lutte contre l’échec scolaire. Ne permet-elle pas plutôt de lutter contre l’échec de l’école ? 2° Faut-il réserver la pédagogie différenciée uniquement aux élèves en difficulté ? 3° La pédagogie différenciée participe activement à la remise en cause du paradigme de l’enseignant. 4° La pédagogie différenciée est-elle trop coûteuse en temps pour l’enseignant, ne risque-t-elle pas de l’épuiser ? 5° La pédagogie différenciée annonce-t-elle la mort du groupe-classe ? 6° Mais alors moi, enseignant, je ne peux plus faire de frontal ou raconter des histoires ? Quand alors différencier en histoire ?
Différenciation pédagogique • 22 % des enseignants en collège, en France, déclarent pratiquer un enseignement différencié, contre 44 % en moyenne dans les pays ayant participé à l’enquête TALIS 2013. • 37 % des enseignants en collège, en France, déclarent avoir co-enseigné au moins à une occasion, contre 58 % en moyenne dans les pays ayant participé à l’enquête TALIS 2013. • 15 % des enseignants de CM1 français déclarent avoir participé « plus d’une fois à une formation continue sur le thème de la gestion des besoins individuels des élèves, dans les deux dernières années », contre 42 % en moyenne dans les pays ayant participé à l’enquête TIMSS 2015. Pourquoi est-il important d'expliquer la neuroplasticité aux enfants ? Beaucoup d’élèves pensent que l’intelligence est une donnée fixée à la naissance alors qu’elle s’acquière et se développe tout au long de la vie. Les élèves les plus en difficulté ont tendance à croire que la quantité d’intelligence est fixée à la naissance : on naîtrait intelligent ou bête et rien ne peut y changer. Or cette croyance est un non sens scientifique. La vérité est que plus le cerveau est stimulé de manières différentes, plus il se développe. Carol Dweck, psychologue américaine et auteure de Une nouvelle psychologie de la réussite, a fait une découverte : un enfant qui a pour croyance que son intelligence est fixée et statique dès la naissance croit que le succès n’est qu’une question de quantité d’intelligence reçue et que, s’il échoue, c’est parce que sa “quantité” d’intelligence n’est pas suffisante. Développer une mentalité de croissance peut faire la différence face à une difficulté. – Julie Bazinet Cette vidéo illustre bien le concept de neuroplasticité aux enfants :
Prendre en compte le vécu disciplinaire des élèves pour repenser les situations pédagogiques et didactiques Une recherche, sur l'accrochage et le décrochage scolaire, au cœur des apprentissages Vivre les disciplines à l'école : vécu disciplinaire et décrochage à l'école, une recherche présentée par Dominique Lahanier-Reuter et Yves Reuter Cette recherche s'inscrit dans un contexte où les connaissances sur les questions relatives au décrochage portent essentiellement sur la forme scolaire en général et sur l'origine sociologique, psychologique,... des difficultés que rencontrent les élèves potentiellement décrocheurs. Vivre les disciplines scolaires est donc une recherche atypique puisqu'elle va questionner au cœur de la classe, les processus d'enseignements/apprentissages ordinaires en tentant de répondre à la question : "En quoi les disciplines et leur fonctionnement participent du décrochage ou de l'accrochage scolaire ?". Des disciplines scolaires aux configurations disciplinaires player1 Une recherche qui s'inscrit dans la continuité d'autres recherches (8min07s) player2 player4 player3
Différenciation et numérique Avec l’apparition des outils numériques, beaucoup d’attentes sur la capacité de ces outils à s’adapter à la diversité des apprenants ont émergé (note Amadieu, Cnesco, 2017). L’utilisation des outils numériques pourrait être demain au cœur d’un enseignement davantage différencié. Mais la recherche montre que tous les outils numériques n’ont pas que des effets bénéfiques sur les apprentissages, voire dans certains cas engendrent des effets négatifs. Le numérique mêle souvent des formats d’information de nature variée. Parcourir, naviguer, scanner les informations dans un document numérique se révèle plus complexe que de traiter linéairement un texte car l’apprenant doit conduire des traitements actifs et prendre des décisions. Les études ont démontré que :
Cnesco : Comment différencier l'enseignement ? Comment adapter l'enseignement pour la réussite de tous les élèves ? C'est la question de fond posée par la conférence de consensus organisée par le Cnesco et l'IFé les 7 et 8 mars à Paris, en partenariat avec Le Café pédagogique. Plusieurs centaines de participants sur place, des centaines en ligne, un défilé impressionnant de chercheurs français et étrangers, un jury composé de professionnels : cette nouvelle conférence descend dans la classe pour observer les pratiques. Elle recommandera celles qui seront jugées efficaces. "Les pays qui réussissent le mieux sont ceux qui font le lien entre la recherche et les préoccupations des praticiens". Ce 7 mars pas moins de 11 chercheurs se succèdent à la tribune autour de trois objectifs : définir la différenciation pédagogique, établir le lien avec le socle commun et réfléchir aux dispositifs dans la classe. Différenciation structurelle et pédagogique Il revient à Alexia Forget, Université de Genève, d'évoquer la différenciation pédagogique.
Comment se concentrer efficacement (et rester concentré) : la technique PIM Une vidéo pédagogique de l’INSERM pour apprendre à se concentrer efficacement (et rester concentré). L’acronyme PIM pour aider les enfants à se souvenir de la meilleure manière de se concentrer : P : perceptionI : intentionM : manière d’agir A chaque chose que nous faisons correspond un PIM : être concentré.e, c’est en effet Percevoir ce qui est le plus important pour ce que nous avons l’Intention de faire et y réagir de la bonne Manière. Décider quelle Perception, quelle Intention et quelle Manière d’agir nous voulons privilégier permet de gagner en concentration et en efficacité d’action. Convoquer un PIM peut passer par trois questions à se poser dans les situations qui nécessitent attention et réflexion : Que dois-je regarder, écouter, ressentir en priorité ? Avec un PIM pour chaque activité, les enfants et adolescents sauront toujours comment se concentrer. Quelle perception ? Related Les conseils d'une orthophoniste pour rester concentré et réviser efficacement In "Lycée et plus"