
Olivier Houdé : « Les neurosciences, une révolution de l’éducation » [Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a porté en début d’année sur les fonts baptismaux un nouvel organisme : le conseil scientifique de l’éducation nationale, dont il a confié la présidence à Stanislas Dehaene, professeur de psychologie cognitive au Collège de France. Objectif de ce scientifique : « Tenter de dégager des facteurs qui ont prouvé leur effet bénéfique sur l’apprentissage des enfants ». Même si les chercheurs en sciences cognitives n’occupent que six des vingt et un sièges dudit conseil, cette nouvelle orientation du ministère de l’éducation nationale suscite de vives polémiques.] Tribune. Au début du XXe siècle, le courant de l’éducation nouvelle a réuni des médecins, psychologues et pédagogues passionnés – Maria Montessori en Italie, Célestin Freinet en France, Ovide Decroly en Belgique –, auprès d’enfants en grande difficulté, puis de tous les enfants. Il vous reste 70% de cet article à lire.
Neurosciences et salle de classe : beaucoup de bruit, peu d’effets L’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) annonçait en 2007 la naissance d’une science de l’apprentissage qui aurait pour parents les neurosciences et l’éducation. Si on arrivait à mieux comprendre comment fonctionne le cerveau, les enseignants pourraient alors adapter leurs pratiques pédagogiques. Évidemment, tout ça n’est pas si simple. C’est ce que nous expliquent Marie Gaussel et Catherine Reverdy, suite à la publication d’un dossier sur ce sujet. Nous nous sommes intéressées aux domaines éducatifs sur lesquels les neurosciences pouvaient avoir un impact : que se passe-t-il dans le cerveau quand on apprend à lire ? Nos capacités cognitives sont-elles mobiles et évolutives ou bien sont-elles fixées depuis la naissance ? Marie Gaussel Et la salle de classe, peut-elle devenir un laboratoire ? Quels sont donc les problèmes liés à l’implantation des neurosciences à l’école ? Catherine Reverdy Pour en savoir plus Article extrait du numéro :
Les quatre piliers de l'apprentissage, ou ce que nous disent les neurosciences L’enfant est doté d’intuitions profondes en matière de repérage sensoriel du nombre. Avant tout apprentissage formel de la numération, il évalue et anticipe les quantités. Apprendre à compter puis à calculer équivaudrait à tout simplement tirer parti de ces circuits préexistants, et, grâce à leur plasticité, à les recycler. L’apprentissage formel de l’arithmétique se « greffe » sur le « sens du nombre » présent chez l’enfant, et sollicite la même zone cérébrale. Le maître-mot, alors, est la plasticité cérébrale. Les circuits cérébraux: des capacités disponibles dès l’origine Les circuits cérébraux qui sous-tendent les apprentissages ne sont d’ailleurs pas si variés. L’apprentissage de la lecture active une région spécifique, mais il mobilise et active aussi d’autres zones. La zone de la lecture recycle un « algorithme » préexistant, celui de la reconnaissance des visages : au scanner, on voit nettement la même zone s’activer. Mais ce recyclage n’est pas une simple réutilisation. 1. 2.
5 stratégies de mémorisation plus efficaces que la relecture simple Dans le livre Mets-toi ça dans la tête, Brown, Roediger et McDaniel expliquent que la simple relecture pour apprendre et réviser des cours ou leçons a plusieurs arguments décisifs en sa défaveur : elle prend beaucoup de temps (faire des lectures répétées à intervalles courts est coûteuse en temps et produit des effets négligeables sur les apprentissages);elle ne produit pas de mémoire à long terme (la relecture et la répétition ne fonctionnent pas pour un apprentissage durable. En revanche, il est pertinent de relire un texte si un temps suffisant s’est écoulé depuis la première lecture. Le seul contexte dans-lequel des relectures peuvent être efficace est dans le cas de relectures espacées dans le temps et régulièrement réactivées.) Toutes ces stratégies d’apprentissage préconisées par les sciences cognitives ont en commun de : -s’entraîner à se remémorer les nouveaux apprentissages grâce à une auto évaluation -espacer les séquences d’entraînement
Neurosciences : une éducation encourageante améliore la mémoire des enfants « Des chercheurs ont étudié l’influence de l’éducation sur les capacités à mémoriser et à apprendre. Ils ont mené une étude d’imagerie cérébrale auprès d’une centaine d’enfants qu’ils ont suivis pendant plusieurs années. Les enfants qui avaient été encouragés et soutenus par leur parent ont vu leur hippocampe se développer jusqu’à 10 % de plus que l’hippocampe des autres qui n’avaient pas eu cette chance. Or l’hippocampe, qui appartient au système limbique, joue un rôle essentiel dans la mémoire et l’apprentissage. Source : Alain Sotto et Varinia Oberto « le beau métier de parent » Mais qu’est-ce qu’encourager ? Encourage-t-on lorsqu’on complimente ? Encourager : Donner du courage à quelqu’un, le réconforter ou l’inciter à persévérer, à faire mieux ; stimuler. Complimenter : Adresser à quelqu‘un des félicitations, des compliments ou des éloges pour telle ou telle raison. Quand on complimente, on dit par exemple : « Tu es intelligent !!! « Très bon travail ! Conséquences des compliments :
EcriTech’8 : Réapprendre à apprendre à l’heure numérique ? Comment le numérique transforme-t-il nos façons d’apprendre ? En quoi modifie-t-il les tâches des enseignants ? Un smartphone ou une vidéo de quelques minutes peuvent-ils avoir un quelconque intérêt éducatif ? Si oui, à quelles conditions ? Repenser la distance et le temps des apprentissages Catherine Becchetti-Bizot, Inspectrice générale de l'Education nationale, chargée de mission numérique et pédagogie, et Mathieu Jeandron, Directeur du Numérique pour l’Education, ouvrent le colloque. La spécificité de cette huitième édition réside sans doute dans la conférence inaugurale de Marcel Lebrun, professeur en technologies de l’éducation à l’Institut de Pédagogie universitaire et des Multimédias de l’Université catholique de Louvain. Nouveaux scénarios et formats pédagogiques ? La table ronde de la deuxième journée s’intéresse à « la scénarisation et à la médiatisation des savoirs ». Quand des lycéens créent une maison d’édition ! La classe 2017 à l’heure de l’ordiphone Poser de nouveaux actes
VotAR – Applications Android sur Google Play Pour qui ? Pour les... - Enseignants - Conférenciers ou organisateurs de conférence Pourquoi ? C'est quoi ? IMPORTANT : Consultez l'aide avant usage. Vous y trouverez des indications et conseils utiles :- Comment télécharger et imprimer les feuilles de vote- Obtenir une bonne qualité de détection- Afficher les résultats sur un vidéo-projecteur- Résoudre les problèmes réseau quand les résultats ne s'affichent pas- Pensez bien à essayer avant votre conférence Pour les infos sur le projet : VotAR est un logiciel libre ! N'hésitez pas à me contacter s'il vous reste des questions.
Semaine du cerveau : Dehaene ouvre un site pour les enseignants Quel parent ou enseignant n’a rêvé d’élucider le cheminement mental qu’emprunte le cerveau d’un enfant qui apprend à parler, marcher, lire, écrire, compter, interagir ? La recherche française sur le cerveau est en pointe dans ce domaine. Toutefois, les avancées scientifiques restent souvent méconnues ou mésinterprétées. Des chercheurs issus de plusieurs laboratoires viennent de créer le site "Mon cerveau à l’école" pour combler le fossé qui sépare la recherche et les citoyens, surtout les enseignants et parents d’élèves. L’unité INSERM/CEA de Neuroimagerie cognitive est le principal artisan du site www.MonCerveauALecole.com. Stanislas Dehaene, directeur du laboratoire de neuroimagerie cognitive, professeur au Collège de France, explicite les finalités de ce site et l’importance des sciences cognitives pour les enseignants. Les résultats des sciences cognitives peuvent-ils être traduits en classe ? En revanche c’est aux enseignants d’en tirer les conclusions pratiques pour la classe.
Neurosciences : les amis et les ennemis du cerveau des élèves Les neurosciences nous éclairent sur ce qui est bon ou mauvais pour le cerveau de nos élèves. Il est donc judicieux que ces connaissances soient prises en compte pour organiser notre pratique et nos liens quotidiens avec eux. LES ENNEMIS DU CERVEAU : Le stress et la peur Nous avons besoin dans notre vie d’un seuil minimal de stress. Cependant, nous pouvons être soumis à un autre type de stress. Lors des situations de stress négatif, le cortisol sécrété dans le cerveau active l’amygdale, siège de la peur. Pour que l’enfant puisse être attentif, à notre écoute et apprendre, il faut donc veiller à son bien-être émotionnel. Les encouragements, la bienveillance, le jeu et la curiosité Contrairement à la peur, le soutien et les encouragements développe le volume de l’hippocampe. Face à un comportement empathique et chaleureux, il y a sécrétion d’ocytocine et donc l’apparition de trois autres molécules : la dopamine, les endorphines et la sérotonine.
Tips et tops pour mieux apprendre et enseigner | [Lab]map Par ElenaXLII La main à la pâte reçu une belle visite : Philippe Nicolas « enseignant-trappeur », ses complices Mme Marguerite Loth et M. René Schild, PDG, de l’entreprise KSB. Et un accompagnateur d’exception: Jacques Moreau, scientifique, biologiste, explorateur polaire, … Ils ont débarqué avec une maquette géante de Gennevilliers, de la glace, beaucoup d’enthousiasme et… leurs projets de « saventure » … Lire la suite L’aventure des glaces Par ElenaXLII Aujourd’hui à La main à la pâte nous avons accueilli Valérie Grembi, du Cartable Fantastique. Ca nous a donné envie de partager avec vous cette rencontre. Par ElenaXLII Samedi j’ai été invitée au Palais de la Découverte pour une table ronde: thème Regards croisés sur l’esprit, la pensée. Par ElenaXLII La pensée critique peut être définie comme la faculté qui permet de séparer le bon grain de l’ivraie : séparer bonnes et mauvaises argumentations et bonnes (dans le sens de justifiées) et mauvaises croyances.
Apprendre à apprendre. Leçon 1 : L’art de la mémoire | [Lab]map Par ElenaXLII Découvrez le portail Synapses de la Fondation La main à la pâte : une passerelle établie sur l’intérêt réciproque des enseignants, des éducateurs et des scientifiques. Quelles sont les meilleures techniques pour apprendre ? Comment s’aider/aider à apprendre une leçon, à consolider un apprentissage, à retenir un nouveau concept ou un ensemble de faits et de procédures qui vont nous être utiles dans le futur ? Comment re-mobiliser une connaissance, en retrouver la trace dans notre mémoire pour résoudre un problème nouveau ? Dans ce billet je m’appuie sur un ouvrage récent, écrit par deux chercheurs en sciences cognitives qui ont dédié leurs carrières à l’étude de la mémoire et de l’apprentissage (Henry Roediger, Mark McDaniel) – avec l’aide d’un « vrai écrivain » (Peter Brown) pour soigner la lisibilité des informations fournies. cachent la réalité de ce qui se passe effectivement dans notre cerveau. Bonnes stratégies 1. L’effet test est d’autant plus puissant si : 2. 3. Et que:
Mémoire, attention et rythmes scolaires Ce qu’on sait sur les rythmes de l’enfant et du jeune nous donne-t-il des indications sur les facteurs favorables d’une part à l’attention, d’autre part à la mémorisation ? Y aurait-il des heures plus favorables, des conditions à réunir... ? Les recherches sur les variations de la vigilance au cours de la “phase éclairée” font ressortir quatre moments particuliers : après le réveil du matin, il faut plus ou moins de temps pour que la vigilance comportementale d’un enfant active un niveau d’attention sélective qui lui permette de se concentrer sur un élément de l’environnement, une activité, une personne ... Pour un réveil entre 06h.30-07h, ou un peu plus tard, certains enfants apparaissent vigilants dès l’entrée en classe à 08h.30 ou plus tôt, en tout cas entre 08h.30 et 09h.00, alors que d’autres ne le sont pas avant 09h.30, parfois plus tard. Est-ce que la concentration du temps scolaire sur un nombre restreint de journées est un obstacle direct à la mémorisation ?
Les principes d'un enseignement efficace Comment procède-t-on pour enseigner une nouvelle notion de manière efficace? Les recherches en psychologie cognitive sur le cerveau et l’apprentissage ainsi que celles sur les pratiques d’enseignement et d’apprentissage ont permis de dégager les principes d’un enseignement dit « efficace ». Cette infographie présente une adaptation du document « The Principles of Instruction », d’après les propos de Barak Rosenshine, professeur de l’University of Illinois. Pour consultation sur mobile, cliquez ici. Pour imprimer ce document, cliquez ici.