Theaster Gates
Couvrant la sculpture, la peinture, la céramique, la vidéo, la performance et la musique, la pratique de Theaster Gates s'inspire et accompagne à la fois des projets ambitieux de rénovation urbaine par la création de centres et d'archives de la culture noire. En une seule décennie, il a mis au point de nouveaux modèles fascinants de construction du patrimoine, de transformation sociale et de création artistique. Pour sa première exposition personnelle dans un musée en France, Theaster Gates a lancé un projet entièrement nouveau qui explore les histoires sociales des migrations et des relations interraciales en utilisant un épisode précis de l'histoire américaine pour aborder les questions plus vastes de l'asservissement des Noirs ainsi que de la domination sexuelle impériale et du mélange racial qui en a résulté. Le point de départ de l'exposition est l'histoire de l'île de Malaga, dans l'État du Maine, aux États-Unis. Commissaire : Katell Jaffrès
Steffani Jemison. Sensus Plenior<!--Satellite 10-->
Voir le portrait filmé : Steffani Jemison explore actuellement les rapports qui se tissent entre le langage, le geste et le chant dans la pantomime du gospel noir, à partir essentiellement des idées et du travail de Susan Webb et du Master Mime Ministry of Harlem. Héritiers d’une double généalogie – que l’on peut faire remonter au mime Marceau et aux danses d’Afrique de l’Ouest –, les artistes du mime gospel puisent à la fois dans un répertoire chorégraphique complexe, influencé par la langue des signes américaine et la danse vernaculaire africaine, et dans la tradition classique de la pantomime. S’aidant visuellement de divers accessoires – maquillage blanc, gants et toge de choriste noire –, les mimes s’interposent littéralement entre le chant (le chœur) et le public, se positionnant comme « ministres » ou comme médiateurs. Commissaire : Osei Bonsu Partenaires Exposition présentée dans le cadre de la programmation Satellite coproduite par le Jeu de Paume,
Fwd: Memories for the Future - A Film and Sound Workshop Series
Golem
Représentation du rabbin Loew et de son Golem,par Mikoláš Aleš (1899). Un golem (hébreu : גולם, « embryon », « informe » ou « inachevé ») est, dans la mystique puis la mythologie juive, un être artificiel, généralement humanoïde, fait d’argile, incapable de parole et dépourvu de libre-arbitre, façonné afin d’assister ou défendre son créateur. Déjà mentionné dans la littérature talmudique, il acquiert une popularité considérable dans le folklore juif d’Europe centrale, où il est associé à la figure du Maharal de Prague et aux accusations de meurtre rituel envers les Juifs. Dans l’une des versions les plus populaires de sa légende, reprise par certains contes chrétiens, il naît de la terre glaise après que quatre sages, figurant les quatre éléments, ont pourvu sa matière informe de leurs attributs ; sur son front figure le mot emet (אמת, « vérité ») qui devient, lorsque sa première lettre est effacée, met (מת, « mort »), faisant retourner l’homme artificiel à la poussière.
‘Bear’, Steve McQueen, 1993
Summary Presented by the Patrons of New Art (Special Purchase Fund) through the Tate Gallery Foundation 1996T07073 Bear (10 minutes, 35 seconds) was Steve McQueen's first major film. Although not an overtly political work, for many viewers it raises sensitive issues about race, homoeroticism and violence. In defiance of cinematic convention, the film opens with a close-up shot of one man's shoulder. Like all McQueen's early films, Bear is black and white. Further Reading: Okwui Enwezor, Michael Newman, Robert Storr, Steve McQueen, exhibition catalogue, Institute of Contemporary Arts, London 1999, reproduced p.13Jon Thompson, Steve McQueen, exhibition catalogue, Portikus, Frankfurt 1997, reproduced pp.12-13 and front cover Patricia Bickers, 'Let's Get Physical' (interview with Steve McQueen), Art Monthly, no.202, December 1996-January 1997, pp.1-5, reproduced p.1 and front cover Sophie HowarthJanuary 2001 Read more
Référence
Sismographie des luttes (comm Zaia Rahmani, INHA)
Cette installation vidéo-sonore rend compte d’un recensement de revues non-européennes ou produites en situation diasporique, dans la suite des courants révolutionnaires de la fin du XVIIIe siècle jusqu’au basculement de l’année 1989 et la fin du monde des deux blocs. Les populations des territoires nommés dans cette œuvre visuelle et sonore ont connu le colonialisme, les pratiques esclavagistes, l’apartheid et le génocide. D’autres subiront de violentes dictatures, de fortes convulsions politiques et culturelles. Au XVIIIe siècle, ce que l’on nomme la Révolution américaine ne met pas fin à l’esclavage. La revue ne cesse de dire une ambition d’indépendance contrariée parce que faite nécessairement de voix singulières, d’auteurs volontaires, tentés par des perspectives politiques et culturelles renouvelées. Durant plus de deux siècles, la revue papier a été l’espace d’expériences protéiformes. Comité d'organisation Commissariat Zahia Rahmani (INHA) Graphiste Thierry Crombet - RelativDesign
Baya
Algerian painter. Born in Algeria in a poverty-stricken Kabylian region and orphaned at the age of five, Baya was taken in by Marguerite Caminat, a French painter living in Algiers, when she was twelve. There, she began to paint gouaches and sculpt with clay. Marguerite gave some of the young artist’s works to Jean Peyrissac, who in turn showed them to Aimé Maeght during his visit to Algiers. The artist has evoked some of her sources of inspiration: Caminat depicted women, flowers and birds, and also owned paintings by Braque and Matisse; as for the colours she used, they are reminiscent of the colourful clothes worn by women in Kabylia. From the Dictionnaire universel des créatrices © 2013 Des femmes – Antoinette Fouque © Archives of Women Artists, Research and Exhibitions
Bonjour, je me présente, je m'appelle Jeanne Moynot et... — Jeanne Moynot
je décline mon appétence pour le visuel et le vivant sur des supports variés (spectacle, performance, installation). Au fil des projets, je dessine un monde parsemé de punchlines, peuplé de vitraux en poubelle et de monuments en papier. Chaque pièce est un épisode basé sur la mise en récit d’aventures personnelles qui m’offre à chaque fois la possibilité de vivre une expérience spécifique, tant existentielle que pragmatique : découvrir mon homosexualité sur un coin d’étagère en rangeant l’atelier que je partage avec ma comparse Anne-Sophie Turion (Bordel, 2017), prendre la mesure du temps qui passe en pratiquant la composition florale (Belles plantes, 2019), explorer mes frayeurs archaïques en fabriquant artisanalement des effets spéciaux de cinéma (Le poil de la bête, 2018). Je partage des récits à la première personne dans une langue crue, cruche, cruelle ou cruciale, m’adonne au rap. Avec humour, je joue avec les stéréotypes culturels et fais tomber les masques. Bienvenue.