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Droits maritimes, un enjeu géopolitique, par Didier Cormorand (Le Monde diplomatique, juin 2016)

Droits maritimes, un enjeu géopolitique, par Didier Cormorand (Le Monde diplomatique, juin 2016)
Adoptée à Montego Bay (Jamaïque) en 1982, la convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) a, comme son nom l’indique, défini le droit international pour la mer. Elle a introduit le concept de zone économique exclusive (ZEE) ; reconnu le droit des États à étendre leur plateau continental bien au-delà de cette limite ; créé des institutions importantes, telles que l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), pour gérer les ressources de la zone déclarée patrimoine commun de l’humanité (appelée « la Zone »), ainsi que la Commission des limites du plateau continental (CLPC). À ce jour, 166 États ont ratifié cette convention. Parmi les autres, on trouve les pays privés de littoral, mais aussi les États-Unis (le gouvernement a signé, mais le Sénat n’a pas ratifié), Israël, le Venezuela et la Turquie. Cette codification du droit international répondait à la nécessité de préciser certaines normes, telle la largeur maximale autorisée de la mer territoriale. Related:  yannickunique

Etude géopolitique et stratégique des flux maritimes, risques et menaces dans l'océan Indien L’OCEAN INDIEN est le théâtre d’influences géopolitiques, de confrontations stratégiques et de revendications de souveraineté, tant sur terre qu’en mer. D’un point de vue géographique, l’océan Indien est un espace bien déterminé, même si du point de vue cartographique nous avons tendance à en exclure l’Australie qui le borde à l’Est via une bande côtière pourtant pourvue de capacités portuaires parmi les plus importantes au monde. Jean-Pierre Pinot précise que : « La limite orientale de l’océan Indien entre l’Insulinde et l’Australie va de Selaroe (la plus méridionale des îles Tanimbar) au cap Don (au nord-est de l’île Melville), si l’on considère la mer d’Arafura et le golfe de Carpentarie comme des mers bordières du Pacifique. Sa limite méridionale joint le cap Naturaliste, au sud-ouest de l’Australie, au cap des Aiguilles, en Afrique du Sud ;(…) » [1]. [2] La question environnementale est également au cœur des préoccupations locales. Les risques sanitaires et humanitaires Bonus

La grande bleue se lézarde, par Nicolas Escach (Le Monde diplomatique, juillet 2016) Faut-il un aménagement du territoire liquide ? Découper la mer en zones spécialisées, comme on aménage les terres ? Portée par une directive européenne qui entrera en application en septembre, cette idée part d’un constat : certains espaces juxtaposent des activités parfois incompatibles (transport, pêche, gazoducs, aires protégées, exploitation éolienne ou pétrolière). Illustration en mer Baltique d’une planification dictée par des considérations économiques. Le grand bleu se lézarde. Les activités humaines ont progressivement franchi une nouvelle frontière au cours de la seconde moitié du XXe siècle : croissance des échanges maritimes (1960), exploitation accrue des hydrocarbures en mer (1970), généralisation de l’usage du conteneur et développement de l’aquaculture marine (1980), premiers champs éoliens (1990), énergies marines renouvelables (2000). Taille de l’article complet : 2 257 mots.

La guerre de Sept Ans (1756-1763) et la naissance d’un nouvel ordre mondial Premier conflit planétaire, la « guerre de Sept Ans » opposa, sur plusieurs continents, les grandes puissances du XVIIIe siècle regroupées en deux grands ensembles d’alliances. Son issue consacra le leadership britannique des Amériques aux Indes, principalement au détriment de la France. En parlant du Canada et de la Louisiane, en regardant sur les vieilles cartes l’étendue des anciennes colonies françaises en Amérique, je me demandais comment le gouvernement de mon pays avait pu laisser périr ces colonies qui seraient aujourd’hui pour nous une source inépuisable de prospérité (1). » Ce regard rétrospectif sur l’un des conflits les plus désastreux de l’Histoire de France est de la plume de Chateaubriand. Une guerre mondiale ? En référence aux bornes officielles assignées aux hostilités, le conflit porte en Europe le nom de « guerre de Sept Ans ». L’étincelle appelée à mettre le feu à la planète est partie d’une zone vitale pour les intérêts français : le pays de l’Ohio. Notes (1) F.

Site marine et océans Petit à petit, la Russie assoit sa domination de l'Arctique La Russie en rêvait, le changement climatique l'a fait. La fonte des glaces rend de plus en plus praticable l'océan Arctique et ouvre ainsi un formidable raccourci maritime entre l'Europe et l'Asie, qui permet de longer la Russie par le nord sans avoir besoin de navire brise-glace. Pas question de laisser passer cette chance: des images satellites analysées par The Drive dévoilent que la Russie est en train de développer considérablement sa base militaire la plus au nord: l'aéroport Nagourskoïé, à Terre François-Joseph, un archipel à cheval sur la mer de Barents et l'océan Arctique. En 2020, l'armée russe avait déjà profité de l'été pour agrandir la piste d'atterrissage de la base en la faisant passer de 2.500 à 3.500 mètres. Contrôle des airs et de l'océan La nouvelle piste d'atterrissage avait permis cet hiver de déployer des intercepteurs MiG-31 ainsi qu'un avion-radar A-50, un duo efficace pour contrôler le ciel. La Russie en rêvait, le changement climatique l'a fait.

Conseil de l'Arctique Le Conseil de l’Arctique, fondé en 1996 par la Déclaration d'Ottawa, est une instance multilatérale dont les parties sont des États mais aussi des associations de peuples autochtones. Il s'agit d'une instance intergouvernementale de haut niveau, à présidence tournante, et qui fonctionne par consensus pour promouvoir les aspects environnementaux, économiques et sociaux du développement durable dans la région de l’Arctique. Les membres et les observateurs du Conseil de l'Arctique Le Conseil de l'Arctique regroupe huit États riverains des régions arctiques ou circumpolaires : le Canada, le Danemark, les États-Unis, la Finlande, l'Islande, la Norvège, la Russie, et la Suède), sept organisations représentant les peuples autochtones, treize États dits observateurs qui peuvent assister aux débats mais n’ont pas de droit de vote, et vingt organisations gouvernementales ou non gouvernementales, également observatrices. (JBB), février 2017. Pour compléter Liens externes

Comment le tourisme spatial rebat les cartes du ciel / Crise migratoire : le coût de la sous-traitance Première partie - Comment le tourisme spatial rebat les cartes du ciel Jeff Bezos s’inquiétait de la fragilité de la Terre au retour de son échappée dans l’espace à bord de sa capsule Blue Origin. Neuf jours plus tôt, c’était Richard Branson qui réussissait son premier vol à bord du VSS Unity de Virgin Galactic, avion spatial suborbital, passant plus de 90 secondes en apesanteur. Au-delà des ambitions apparemment mégalomanes de ces figures, auxquelles il convient d’ajouter celle d’Elon Musk, que se cache-t-il derrière la notion de tourisme spatial, et plus particulièrement dans le secteur industriel ? Comment l’émergence d’acteurs privés en Occident, mais aussi bientôt en Chine dessine-t-elle une nouvelle géopolitique du ciel ? Les auteurs du Traité de l’espace ont conçu un projet qui consistait à proposer que l’espace était l’apanage de l’humanité tout en entière. Lucien Rapp Emmanuelle Rio Jean-Claude Worms Choix musical : Ballaké Sissoko - Nan Sira Madi Ekrame Boubtane François Gemenne

Les principes du droit de l’espace : pour un espace sacralisé Les nouvelles activités spatiales semblent redéfinir les principes du droit de l’espace qui avaient su perdurer jusqu’alors. Le droit de l’espace se compose de l’ensemble des règles juridiques régissant les activités spatiales, qu’il s’agisse de « hard law » ou de « soft law ». Les traités internationaux régissant les activités spatiales en sont le premier exemple, suivis des résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies, des lois spatiales nationales, des accords multilatéraux, des codes de bonne conduite, ou du droit internationale général. Si la notion de droit de l’espace n’est pas aisée à définir (1), la communauté internationale n’en a pas moins mis en exergue des principes généraux, perdurant encore, après plus d’un demi-siècle d’exploration spatiale. Ces principes correspondent, ainsi, à une vision prospective de leurs rédacteurs sur l’encadrement juridique des futures activités spatiales. Les neuf principes du droit de l’espace Une volonté de responsabilisation des Etats

Préparer l'agrégation interne en histoire et géographie : *GÉOGRAPHIE DES MERS ET DES OCÉANS* Les… Préparer l’agrégation interne en histoire et géographie : GÉOGRAPHIE DES MERS ET DES OCÉANS Les notes de synthèse de l’Isemar (Institut supérieur d’économie maritime) constituent une importante ressource pour travailler sur la question de la « Géographie des mers et des océans ». Principalement centrées sur les enjeux économiques et géopolitiques, ces ressources présentent l’avantage de présenter des synthèses efficaces sur les points abordés, et certaines sont rédigées par les géographes de l’Isemar, ce qui permet de lire des notes de synthèse où la dimension spatiale est mise en avant (bien que l’approche reste principalement économique). Une note étant publiée tous les mois, elles permettent aussi une très importante actualisation des données chiffrées. Enfin, certaines sont accompagnées de cartes de synthèse (dont l’une a même été posée dans un sujet de Capes, c’est dire si le jury connaît cette source et s’attend à ce qu’il en soit de même pour les candidats). « Le Havre et Rouen.

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