
Barack Obama, le premier président vert Les années Obama (4|5). Du climat à la biodiversité, le président sortant s’est montré plus sensible que ses prédécesseurs à l’écologie. Mais il a aussi encouragé la production intérieure de pétrole et de gaz de schiste. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Stéphane Foucart John Kerry s’avance vers l’estrade de la salle plénière du siège des Nations unies, sa petite-fille de 2 ans dans les bras. Il s’assoit au bureau, pose délicatement l’enfant sur ses genoux, puis se penche sur quelques feuillets pour y apposer sa signature, avant d’embrasser la petite sur le front. L’un de ses derniers gestes, avant de quitter la Maison Blanche, aura d’ailleurs été de signer un chèque d’un demi-milliard de dollars, mardi 17 janvier, au Fonds des Nations unies pour le climat. Arrivé à la Maison Blanche sans tropisme marqué sur le sujet, Barack Obama la quitte huit ans plus tard sur une série de mesures de protection du patrimoine naturel américain. « Epiphanie » présidentielle Une...
Climat: ainsi fond, fond, fond l’Arctique Infographie animée BIG «L’avenir de l’Arctique se décide à l’échelle mondiale. L’avenir de la planète se décide dans l’Arctique.» Un cercle vicieux climatique L’image d’un ours polaire dérivant sur un morceau de glace n’est plus une métaphore. Une mine de glace et d’or Le dégel, dans l’Arctique, ne vaut pas pour les relations diplomatiques, bien au contraire, il ne concerne que le sol et la mer. Autre raison de cet intérêt, les nouvelles routes maritimes libérées par la fonte des glaces : le «passage du Nord-Ouest» longe les côtes nord-américaines de l’Alaska au Canada vers l’océan Atlantique ; de l’autre côté du pôle, la «route maritime du Nord-Est» suit la ligne côtière de la Sibérie et de la Scandinavie pour atteindre l’Atlantique. La Russie, qui revendique la souveraineté sur le passage du Nord-Est, a fait une demande auprès des Nations unies en août 2015 pour étendre sa ZEE bien plus au nord. Des habitants en mode survie Plus de conifères et moins de saumons Aude Massiot
Une réforme du code minier pour enterrer le gaz de schiste Les députés examinent une proposition de loi destinée à « verdir » l’exploitation du sous-sol français LE MONDE | • Mis à jour le | Par Pierre Le Hir C’est un serpent de mer, ou plutôt de terre, qui refait surface. Annoncée depuis cinq ans, objet de multiples rapports et d’autant de reports, la réforme du code minier français arrive enfin devant les députés, en commission du développement durable les 17 et 18 janvier, puis en séance publique les 24 et 25 janvier. Il ne s’agit pas du grand projet de loi refondateur promis par le gouvernement, mais d’une proposition de loi qui, déposée par le groupe socialiste, écologiste et républicain, vise à « l’adaptation du code minier au droit de l’environnement ». L’affaire remonte au début des années 2010. Dans le même temps s’impose la nécessité de réformer un code minier obsolète, dont les principes remontent à une loi impériale de 1810, sous Napoléon. Lire aussi : Au Royaume-Uni, Robin des Bois contre le gaz de schiste « Insuffisant »
Voir une mer de piscines (et les conflits autour de la ressource en eau)La Géothèque En France, le nombre de piscines a plus que doublé en 15 ans, passant de 708.000 en 2000 à plus de 1,76 million en 2015. L’observation des vues aériennes confirme cette tendance qui illustre les ségrégations sociales et les enjeux autour de la ressource en eau. On sait qu’un français consomme en moyenne 150 litres d’eau par jour : soit 55 000 litres par an. Ces 55 mᶾ (=55 000 litres) peuvent être rapportés au volume d’une piscine olympique (2500 mᶾ minimum) : ainsi, 45 français consomment l’équivalent d’une piscine olympique d’eau par an. Cependant, si on rapporte ce chiffre moyen au volume d’une piscine privée individuelle qui est de 52 mᶾ, celui-ci est presque égal à la consommation d’eau moyenne d’une personne. En effet, la consommation d’eau est fortement concentrée dans l’espace et dans le temps.
Le monde des forêts sauvages recule rapidement Selon une étude fondée sur des images satellites, en treize ans, 920 000 km2, soit 7,2 % de ces précieux écosystèmes boisés dans le monde, ont disparu. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Martine Valo Non, « Les dernières frontières des contrées sauvages » n’est pas le titre d’un film d’aventure, mais celui d’un nouveau diagnostic sur la perte des ressources naturelles qui s’accélère autour du globe. Cette fois, il s’agit d’ausculter l’état des forêts, mais pas n’importe lesquelles. L’étude publiée vendredi 13 janvier dans Science Advances porte sur les plus précieux des paysages forestiers encore intacts (Intact Forest Landscapes, IFL) de la planète, qui représentent environ un cinquième du couvert forestier mondial. Ces trésors de biodiversité ont diminué globalement de 7,2 % entre 2000 et 2013, soit environ 920 000 kilomètres carrés rayés de la carte. 322 000 km² en moins en Amérique du Sud Les forêts au sens large comme les IFL sont très majoritairement victimes des activités humaines.
theconversation Avec la COP22 qui se tient à Marrakech jusqu’au 18 novembre 2016, Le Maroc accueille l’un des événements internationaux les plus importants et symboliques qui lui ait été donné d’organiser. Les enjeux sont de taille : le Maroc, en tant qu’acteur international, veut d’abord montrer qu’il peut honorer ses engagements aux niveaux logistique et opérationnel et aussi en matière d’hospitalité et de qualité d’accueil. Le pays pourra ainsi profiter de l’événement pour se positionner durablement sur le marché prometteur de l’événementiel. Un rendez-vous essentiel pour le continent Il s’agit ensuite de montrer que les défis du développement durable sur le continent africain sont les siens. La présidence de cette 22e édition de la COP offre au Maroc une place de choix qui lui permettra notamment d’œuvrer en faveur de l’innovation en matière d’adaptation et de lutte face aux changements climatiques. Des initiatives symboliques et concrètes
Crit’Air : mode d’emploi des vignettes antipollution obligatoires à Paris Dès lundi, les véhicules circulant dans la capitale doivent arborer une vignette témoignant de leur degré de pollution. Les plus polluants sont interdits. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Laetitia Van Eeckhout Lundi 16 janvier, Paris devient pleinement une zone de circulation restreinte. Interdictions de circulation Les véhicules interdits depuis le 1er juillet 2016, à savoir les voitures individuelles – essence comme diesel – mises en circulation avant le 1er janvier 1997, les utilitaires légers immatriculés avant le 1er octobre 1997, ainsi que les deux-roues motorisés antérieurs au 1er juin 2000, ne peuvent définitivement plus rouler dans Paris du lundi au vendredi, de 8 heures à 20 heures. Les automobilistes qui dérogeront à ces règles seront passibles d’une contravention de 3e classe, soit 65 euros pour les voitures individuelles et 135 euros pour les poids lourds. Les vignettes Crit’Air Un certain nombre de conducteurs, bien qu’en ayant fait la demande, n’ont toujours rien reçu.
Le réfugié climatique, nouvel avatar de la migration forcée En 2007, la BBC décernait le titre de premier réfugié climatique à Ioane Teitiota, ressortissant de l’île de Kiribati dans le Pacifique. Parti avec sa famille en Nouvelle-Zélande en 2007, il avait demandé l’asile à ce titre. Il fut renvoyé vers son île d’origine par les tribunaux néo-zélandais en septembre 2011. L’histoire humaine témoigne depuis toujours d’individus fuyant les catastrophes naturelles. Des protestants aux migrants L’usage du verbe « réfugier » est constaté en France dès 1435. Dans le cadre du fonctionnement des États-Nations européens souverains, ce terme a une portée plutôt politique en vertu de la convention de Genève du 28 juillet 1951. « Le terme “réfugié” s’appliquera à toute personne qui craigne avec raison d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques ». Réfugiés environnementaux, réfugiés climatiques, déplacés environnementaux… L’Initiative Nansen
Lundi, les véhicules les plus polluants interdits à Paris et en proche banlieue L’interdiction concerne les véhicules non classés et les véhicules de classe 5, selon les critères des vignettes Crit’Air. La circulation sera alternée dans le bassin lyonnais. Les véhicules les plus polluants seront interdits de circulation, lundi 23 janvier, à Paris et en petite couronne dans le cadre de la mise en place de la circulation différenciée. Cette mesure a été déclenchée en raison d’un épisode de pollution de l’air, a annoncé samedi la préfecture de police de Paris. L’interdiction concerne les véhicules non classés (pour la plupart dont l’immatriculation est antérieure à 1997) et les véhicules de classe 5 (immatriculation entre 1997 et 2001) selon la classification des vignettes Crit’Air, obligatoires depuis le 16 janvier. Tous les autres véhicules disposant des vignettes de classe 1 à 4 pourront circuler. Nouvel épisode de pollution attendu dimanche Lire aussi : La pollution de l’air en neuf questions Circulation alternée à Lyon et Villeurbanne
Inondations, canicules... les villes doivent se préparer "urgemment" au changement climatique - Sciencesetavenir.fr Presque 15.000 scientifiques représentant 107 pays ont participé, du 23 au 28 avril 2017 à Vienne, au congrès annuel des géosciences. L'occasion pour les scientifiques et experts du domaine de partager leurs données les plus récentes et, une fois de plus, de tirer le signal d'alarme. Notamment en ce qui concerne les perspectives pour la planète si les émissions de gaz à effet de serre (GES) gardent leur rythme actuel. Toutes les villes européennes verront alors les canicules s'accentuer, préviennent les chercheurs qui soulignent la vulnérabilité particulière des agglomérations au stress climatique. Dans les villes belges, les températures l'été pourront dépasser de 10°C les niveaux d'alerte et ce pendant 25 jours, selon certains travaux. A Paris, le risque principal est une nouvelle crue centennale, semblable à celle de 1910 Mais il n'y a pas que la chaleur qui représente une menace. Plus ces villes seront peuplées, plus ces risques sont pesants.
Climat : 5 cartes pour comprendre les enjeux géopolitiques Par Claire Gatinois, correspondante à Sao Paulo Cartographie : Flavie Holzinger et Véronique Malécot Affaibli par la déforestation, le “poumon de la Terre” a de plus en plus de mal à jouer son rôle de grand régulateur climatique. Immense, fascinante et inquiétante, la forêt amazonienne est en danger. Depuis des années et pour encore longtemps probablement. Etendue sur 6,5 millions de kilomètres carrés (km²), débordant du Brésil (de l’ordre de 60 % de sa superficie) pour mordre les pays limitrophes (Bolivie, Pérou, Guyane…), le « poumon de la terre » se désagrège, menacé par l’agriculture intensive et par la construction d’infrastructures pour l’énergie ou les transports. Au cours des quarante dernières années, 763 000 km² de forêt ont été détruits. Autre bouleversement : l’efficacité de l’immense puits de carbone que constitue l’Amazonie a chuté de moitié en un peu plus de deux décennies, conduisant les arbres à absorber moins de CO2. Monoculture du soja
Urbaniser ou préserver, les parlementaires tentent de remodeler la loi littoral Les députés examinent mardi un texte sur l’érosion côtière dont les modifications apportées par le Sénat ouvrent les vannes sans garde-fou. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Martine Valo Au sujet de l’avenir du littoral français, les parlementaires nagent en pleine contradiction. Mardi 31 janvier, l’Assemblée nationale doit examiner en deuxième lecture la proposition de loi sur « l’adaptation des territoires littoraux au changement climatique », initialement déposée par les députés socialistes Chantal Berthelot (Guyane), Pascale Got (Gironde) et Bruno Le Roux, qui a depuis rejoint le gouvernement. Adoptée en 1986 à l’unanimité, la loi littoral vise, elle, essentiellement à protéger du mitage urbain et du bétonnage massif qui sévit chez certains voisins européens les paysages et les écosystèmes des bords de mer et des grands lacs. Ainsi, jusqu’à présent, il n’est pas permis de construire n’importe où sur la lande ou au-dessus d’une calanque hors d’une zone déjà urbanisée ou d’un hameau.