
"L'année 2017 va battre les records de migration environnementale" L'importance du facteur environnemental est "énorme" dans les migrations actuelles. Les catastrophes naturelles, à l'image de l'ouragan Irma qui sévit actuellement aux Caraïbes, déplacent en moyenne 25 millions de personnes par année, soit environ une personne par seconde. "A ce chiffre, il faut ajouter toutes les personnes déplacées par des dégradations plus lentes de leur environnement, comme la hausse du niveau des mers ou la dégradation des sols, et qui alimentent le flux des migrants que l'on dit économiques", souligne François Gémenne, chercheur à l'Université de Liège et à Science-Po Paris, dans l'émission Tout un monde de la RTS. L'auteur de "L'Atlas des migrations environnementales" aux Presses de Science-Po estime d'ailleurs que "l'année 2017 va battre tous les records, avec les ouragans dans la zone caraïbe et les inondations dans le sud de l'Asie qui ont touché 42 millions de personnes". "Sous-estimé" par les politiques jvia
Guerre et racisme : le tri des migrants en provenance d'Ukraine Pour les Ukrainiens, ces dernières semaines ont été traumatisantes, tant physiquement qu’émotionnellement. À ce jour, l’ONU recense plus de 2,8 millions de réfugiés fuyant les bombes russes qui s'abattent sur l’Ukraine, laissant derrière eux une vie entière. Parmi ces réfugiés, nombre d’entre eux sont originaires de pays du monde entier. Nombreux sont les étudiants originaires d’Afrique, d’Inde, du Maghreb... Depuis les premières attaques sur le sol ukrainien, les témoignages de discriminations aux frontières se multiplient. « C’était un cauchemar », « les autorités faisaient le tri », « Ils nous refoulent juste parce qu'on est Noirs ! « On laissait d’abord passer les Ukrainiens, et ensuite le reste. Plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux-sociaux dévoilent des centaines d’étudiants noirs, arabes et indiens subir le froid ukrainien pendant plusieurs heures afin de pouvoir enfin espérer quitter le pays et entrer dans les pays frontaliers.
Quelle est la bonne carte ? Camarades cartographes, je vous propose dans ce nouveau billet une petite réflexion sur la multi-représentation cartographique, appliquée à la géographie des migrants morts et portés disparus en Méditerranée. Ce billet fait suite à la communication effectuée avec Timothée Giraud [voir] à la 29e conférence internationale de cartographie qui s’est tenue à Tokyo du 15 au 20 juillet dernier [voir]. Si l’aspect méthodologique vous intéresse, le papier [voir], les slides [voir] et les codes sources [voir] sont dores et déjà en ligne. Cartographier les morts La première carte des migrants morts et disparus aux frontières de l’Union européenne a été conçue et réalisée par le géographe Olivier Clochard (Migrinter) et publiée en 2002 dans les cahiers d’Outre-Mer. Le principe de cette carte était simple. Ici, nous proposons de nouvelles représentations basées sur les données de l’OIM. Cette première carte est une carte très classique par symboles proportionnels. Quelle carte choisir ?
La place des immigrés en France (chiffre) 5,9 millions d’immigrés (8,9 % de la population totale) et 4,2 millions d’étrangers (6,4 %) vivent en France, selon les données du recensement 2014 de l’Insee. Les immigrés sont des personnes nées étrangères à l’étranger et venues s’installer en France (lire notre définition). Une partie a pu acquérir la nationalité française par la suite : 39 % des immigrés sont Français. Ce qui les caractérise, c’est la migration. Les étrangers sont tous ceux qui vivent en France et qui n’ont pas la nationalité française. Au-delà des étrangers et immigrés eux-mêmes, une partie de la population a un lien avec l’immigration. Sans aller jusque là, l’Insee estime que 6,8 millions de personnes sont des descendants directs d’immigrés (données 2012) : ils ont au moins un père ou une mère immigré(e)s. On peut aussi s’intéresser au nombre de personnes qui vivent dans un “ménage immigré”, dans lequel au moins une personne est immigrée.
Migrations internationales : ce que l’on mesure (ou pas) - Population et Sociétés - Ined éditions Parmi les événements qui contribuent à la dynamique démographique, les migrations sont les plus difficiles à appréhender. Au contraire des naissances ou des décès, elles font l’objet de définitions variables selon les pays et de mesures beaucoup moins standardisées, deux facteurs de confusion dans les débats publics. Cris Beauchemin, Louise Caron, Marine Haddad et Franck Temporal font le point sur le sujet et situent la France par rapport à ses voisins européens. « Il est beaucoup plus facile, pour un responsable politique, de compter les mouvements internationaux de chaussures ou de téléphones portables que ceux d’infirmiers ou d’ouvriers du bâtiment ». Ce constat du Programme des Nations Unies pour le Développement dans son rapport annuel de 2009 demeure d’actualité. En 2018, améliorer les données sur les migrations internationales était encore affiché comme le premier objectif du Pacte mondial sur les migrations, adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies. 1.1. 1.1.1. 1.2.
Les migrants climatiques : visages humains d'un dérèglement planétaire Migrants climatiques : les visages du changement climatique Le rapport met en lumière la situation de trois pays — l’Éthiopie, le Bangladesh et le Mexique —, qui présentent des profils très différents sur le plan du climat, de la démographie, des flux migratoires, des moyens de subsistance et du développement. Derrière les chiffres et les grandes tendances des migrations climatiques, il y a des hommes et des femmes qui ont des rêves, des espoirs et des aspirations. . Trois parcours qui illustrent la diversité des moyens mis en œuvre pour y faire face. Voir la vidéo : Monoara Monoara a 23 ans et vient de terminer une formation de couturière. Alors Monoara est partie pour la capitale, Dacca, où elle a pu bénéficier d’un projet NARI de la Banque mondiale (a) destiné aux femmes pauvres et en situation précaire. . Voir la vidéo : Wolde Wolde Danse a 28 ans et vit en Éthiopie. Migrer n’est pas nécessairement la solution Voir la vidéo : Javier . Passer à l’action sur trois fronts Comment ? 1. 2. 3.
Au Brésil, la souffrance des migrants africains victimes de racisme - Monde « Aujourd’hui, je pense quitter le Brésil. Après ce qui s’est passé avec Moïse, j’ai peur pour mes enfants », confie Sagrace Lembe Menga, 33 ans, originaire de République démocratique du Congo (RDC), comme Moïse Kabagambe, tué le 24 janvier. Comme ce jeune homme de 24 ans battu à mort à coups de bâtons et de battes de baseball, elle a quitté son pays en quête de « paix et de tranquillité », pour fuir « la guerre et les massacres ». « J’ai entendu dire qu’au Brésil, on reçoit les gens à bras ouverts. Et c’est vrai qu’on m’a bien accueillie à mon arrivée », en 2015, raconte cette coiffeuse de 33 ans, qui arbore de longues tresses vertes. Mais elle n’a pas été épargnée par le racisme, notamment sur son lieu de travail. « Certains me traitent comme si j’étais une personne insignifiante, un animal. Selon les chiffres du gouvernement brésilien, 1 050 des 57 000 réfugiés que compte le pays sont originaires de RDC. « Manque d’opportunités » « Baisser la tête »
Comment la Méditerranée est devenue la frontière migratoire la plus meurtrière au monde. Carte interactive Du premier janvier 2014 jusqu’à la fin de l’année 2020, l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) a comptabilisé 40 000 personnes mortes ou portées disparues au cours de leur migration à travers le Monde (dont au moins 2300 enfants). Parmi eux, plus de la moitié ont péri noyés en Méditerranée, ce qui en fait, et de loin, la frontière migratoire la plus mortifère au monde. En Méditerranée, les drames se succèdent mais ne se ressemblent pas. On peut penser en premier lieu au jeune Alan Kurdi, originaire de Kobané, dont le corps d’à peine 3 ans a été retrouvé inerte le 2 septembre 2015 sur une plage de Turquie et dont la photo a fait le tour du monde. Ou encore à ce naufrage du 19 avril 2015 au large des côtes libyennes qui a provoqué la mort simultanée de plusieurs centaines de personnes. Compter les morts Il n’existe pas à ce jour en Europe de dispositif officiel de décompte des morts de la migration. Un lourd bilan Spatialisation du regard Une frontière mobile Données
Les immigrés, une population concentrée sur le territoire La population immigrée est concentrée dans certains territoires, souvent les plus défavorisés. Selon une étude de l'Ined, 60 % des immigrés venant du Maghreb, d'Afrique sub-saharienne ou de Turquie vivent dans trois régions, 40 % en Ile-de-France, 10 % en Rhône-Alpes et autant en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Si l'on voulait que la proportion d'Algériens soit la même en Ile-de-France que leur poids dans la population totale de la France, il faudrait qu'un tiers quitte la région pour s'établir ailleurs. Les immigrés vivent beaucoup plus souvent dans des quartiers marqués par les difficultés économiques. La ségrégation est donc considérable, mais elle n'augmente plus selon l'Ined, tout du moins jusqu'en 1999, dernière année sur laquelle porte l'étude. Une analyse à nuancer. Pour en savoir plus : "La ségrégation des immigrés en France : état des lieux", Jean-Louis Pan Ké Shon, Population et sociétés n°477, Ined, Avril 2010. Les immigrés vivent dans les quartiers marqués par le chômage
Face à l'immigration "Dans un article lumineux, Vérité et politique, Hannah Arendt écrivait : La liberté d'opinion est une farce si l'information sur les faits n'est pas garantie, et si ce ne sont les faits eux-mêmes qui font l'objet du débat". C'est avec cet avertissement en tête qu'Alain Finkielkraut reçoit, pour débattre de l'immigration, Pierre Brochand, ambassadeur de France, ancien directeur général de la DGSE (Direction générale de la Sureté extérieure) et Didier Leschi, directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, auteur de Ce grand dérangement : L'immigration en face (Tracts, Gallimard, 2020). "Ce n'est pas trahir ses convictions humanistes que de faire le départ entre le réel et l'utopie ; ce n'est pas renoncer à ses idéaux que de prendre en compte ce qui est possible et ce qui ne l'est pas. Il n'est pas de jour qu'un sinistre événement, une image bouleversante, une crise internationale ne nous le rappelle : la question du sort réservé aux migrants est cruciale."
Carte interactive immigration 2010-2015 This map shows the estimated net immigration (inflows minus outflows) by origin and destination country between 2010 and 2015. Blue circles = positive net migration (more inflows). Red circles = negative net migration (more outflows). Each yellow dot represents 1,000 people. Hover over a circle to see that country’s total net migration between 2010 and 2015. Country-to-country net migration (2010-2015) The data for this map comes from the U.N. Full screen version / Youtube video Immigration: the new Godwin’s Law If you’re not familiar with Godwin’s law, it is an old internet adage that states, “As an online discussion grows longer, the probability of a comparison involving Nazism or Hitler approaches 1.” Lately, I’ve found a similar principle applies to immigration. Immigration has always been an important and frequently debated issue. Why is immigration suddenly the cause / result / solution of everything? Who is migrating from where to where? Syria The United Kingdom / Brexit Australia Credit
Racisme, discriminations : pour les jeunes migrants subsahariens, le voyage est encore plus difficile Avant d’arriver en Europe où il a été recueilli dans un centre de réfugiés, Aimamo, un Gambien âgé de 16 ans, a connu un parcours douloureux et traumatisant. Lui et son frère jumeau Ibrahim sont passés par la Libye, un État anarchique où des milices font la loi. Ils ont été contraints à travailler dans d’atroces conditions pendant deux mois dans une ferme en échange de leur passage. « Si vous essayez de vous enfuir, on vous tire dessus, a-t-il témoigné. Trois quarts des jeunes migrants victimes d’exploitation Son histoire est mise en lumière avec la publication d’un rapport de l’UNICEF et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) intitulé Un voyage épouvantable. Encore plus de risques pour les jeunes Noirs sans éducation Les jeunes les plus concernés par des abus sont originaires d’Afrique subsaharienne : 83% d’entre eux ont révélé avoir été victimes d’exploitation, alors que c’est le cas de 56% des jeunes d’autres régions.
Dix pays accueillent plus de la moitié des réfugiés dans le monde La moitié des personnes déplacées dans le monde sont accueillies dans dix pays seulement, dont certains très pauvres, s'inquiète Amnesty International. L'ONG dénonce "l'égoïsme des pays riches" dans un rapport publié mardi. "Les pays riches font preuve d'une totale absence de volonté politique et de responsabilité, en laissant seulement dix pays, qui représentent moins de 2,5 % du PIB mondial, accueillir 56 % des réfugiés de la planète", écrit Amnesty International dans ce rapport sur la crise des réfugiés. La Jordanie, 6,6 millions d'habitants, est ainsi le premier pays d'accueil au monde avec plus de 2,7 millions de personnes fuyant leur pays à cause de guerres ou de persécutions. Dans ces 10 pays qui accueillent le plus de réfugiés figurent également des Etats très pauvres comme l'Ethiopie, le Kenya, l'Ouganda et le Tchad. >> Les 10 principaux pays d'accueil Voisins de conflits Mécanisme de réinstallation des réfugiés vtom avec afp