
Facebook menace-t-il la démocratie ? Aux Etats-Unis comme en France, les internautes se déchirent sur le réseau social le plus fréquenté du monde. Ce forum, géré par un algorithme qui se dit « agnostique », est-il capable de susciter un vrai débat ? Quand Susanna Lazarus s’est éveillée, ce vendredi 24 juin, et qu’elle a allumé la télévision, la stupeur l’a envahie. Un tel témoignage prêtait bien sûr le flanc à la critique. « Franchement, si vous êtes assez bête pour faire confiance aux réseaux sociaux pour vous informer et vous forger un avis, vous méritez ce genre de surprise », l’a sévèrement tancée Rosemary, de Genève, dans les commentaires. D’un trombinoscope de fac à un moyen de s’informer Facebook nous « ment »-il, comme l’a écrit la jeune Londonienne après son douloureux réveil ?
Ne fermez pas la porte aux « reporters citoyens » Alors que les quartiers populaires ont plus que jamais besoin d’investissements et d’ambition, la région Ile-de-France refuse de renouveler son aide pour la troisième promotion de « Reporter citoyen », une formation gratuite aux métiers de l’information, dénoncent John Paul Lepers, directeur de LaTéléLibre et François Longérinas, directeur de l’EMI. Depuis six ans, avec le soutien de la région Ile-de-France et des villes partenaires, « Reporter-citoyen » ouvre l’accès aux métiers du journalisme et de la communication aux jeunes des quartiers populaires. Mais c’est aussi une école de la citoyenneté par laquelle sont passés 60 jeunes issus de sept villes de la région. Cette formation continue sur trois ans est portée par les équipes de LaTéléLibre, webtélé citoyenne et laboratoire de télévision créé en 2007, et l’École des métiers de l’information (EMI), acteur majeur de la formation professionnelle aux métiers de la presse et de la communication depuis plus de 30 ans.
Manipulations et médias Contexte Infobésité, réseaux sociaux, flux d'images, vidéos, youtubers et déontologie journalistique cohabitent tant bien que mal. Ce sont des notions importantes à aborder qui vont de pair avec la validité des sources d'information et l'esprit critique. Déroulement 1 heure, observation, débat - A quoi sert une image : fonction d'illustration, de preuve, de propagande, ... Proposer d'autre images manipulées en explicitant le contexte, comme celle de Lénine ou Staline a disparu. - lister les techniques usuelles de trucages, exemples à l'appui : cadrage, retouche technique, retouche esthétique, détourage ou retouche de mise en valeur, effaçage. Evaluation 1 heure, exercice de création - dans Gimp ou Photofiltre, créer une image truquée par exemlple en assemblant plusieurs animaux (fonction détourage et floutage). - choisir une série de photos et la distribuer aux élèves rassemblés en petits groupes. - Et pour aller plus loin, quelques outils pour connaître l'origine des images :
Évaluer la pertinence d'une information : un défi de sensibilité pour l'intelligence artificielle L'intelligence artificielle vise à apporter des réponses proches de celles qu'un humain donnerait s'il était doué de mémoire et de capacité de calcul extraordinaire.. Outre la force brute liée à la puissance des processeurs, cela passe par une prise en compte fine du contexte et des aspects émotionnels, pour identifier les informations qui peuvent être pertinentes pour l'individu qui reçoit l'information. Le test de Türing : la machine derrière la porte "L'intelligence artificielle (IA) est une machine qui est capable de donner à un observateur l'impression de l'intelligence humaine" nous dit Michele SEBAG dans une vidéo d'introduction très intéressante de Sam-Network. Elle nous rappelle le principe du test de Türing. Le mathématicien imagine en 1950 un test d'imitation. Ashok GOEL est professeur en intelligence artificielle. A la fin du trimestre, ses réponses étaient pertinentes pour les questions de routine à plus de 97%. Comprendre l'implicite Shannon : mesurer la quantité d'information
L’avenir de la désinformation Une majorité d'articles sont partagés sur les réseaux sociaux sans même être lus Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Washington Post Ils sont 46.000 à n’avoir rien vu venir… C’était le 4 juin 2016. Le site satirique mais non moins sérieux The Science Post publiait un article au titre plus qu’engageant: «Étude: 70% des utilisateurs de Facebook lisent seulement le titre des papiers scientifiques avant de les commenter». 46.000 personnes ont partagé ce papier qui n’en était pas un, rapporte The Washington Post. Ce phénomène tend à se généraliser, et il serait même en train de supplanter celui du «piège à clics». «C’est typique de la consommation d’information moderne, analyse-t-il. Durant un mois à l’été 2015, ces chercheurs ont analysé une série de tweets contenant un lien court vers cinq sources d’information. Cette étude fait état d'autres observations éclairantes. Bref, merci aux 40% du public ayant partagé cet article de l'avoir lu.
LES MEDIA SONT-ILS FIABLES ? | Stop Intox On va dire « oui, globalement », avec de grosses nuances. C’est vrai que nous sommes de parti pris, car nous sommes des journalistes et que nous croyons dans notre travail. Mais nous avons eu, à plusieurs reprises dans nos carrières respectives, des moments où il fallait se battre avec notre hiérarchie pour ne pas trahir la réalité d’un reportage ou d’une enquête. Il nous est même arrivé de perdre un emploi suite à ce genre de conflit. Journaliste, c’est un sport de combat… Une chose est sûre, le citoyen qui veut s’informer doit toujours garder un œil et une écoute critique, car les journalistes peuvent aussi relayer de fausses informations données par des sources qu’ils pensent fiables. Lorsque Colin Powell a expliqué à la tribune de l’ONU le 5 février 2003 que l’Irak faisait partie de « l’axe du mal », et qu’il prétendait que Saddam Hussein détenait « des armes de destruction massive », il mentait. → Lire l’analyse Acrimed du traitement médiatique du décès de Zyed et Bouna
Le Kit numérique pour protéger tes données sur Internet Le Safer Internet Day est une bonne occasion de découvrir des outils et astuces qui te permettent de limiter tes traces numériques. Pourquoi il ne faut pas laisser (trop) de traces numériques ? Les données que tu laisses sur la toile ont une valeur. C’est en effet la vente et l’exploitation de bases de données qui est au cœur même de l’économie du web aujourd’hui. Pratiques numériques : 10 bonnes résolutions pour commencer l’année Le problème est qu’une partie de ces données peut être diffusable pendant des années et revendues à des sociétés. Heureusement, des solutions gratuites existent qui respectent ta vie privée. Safer Internet Day 2021 : sensibilisation à l’heure de la Covid-19 Le petit kit des outils pour protéger tes données Voici une liste de solutions pour t’accompagner tout au long de ta vie numérique. Toutes ces solutions ne sont pas parfaites et ne te garantissent pas un anonymat absolu sur Internet. Dernier conseil : ne jamais mettre tous les œufs dans le même panier !
Apprendre aux élèves à évaluer la qualité d’un contenu sur internet Avec l’explosion d’internet, nos élèves sont confrontés à un volume d’informations de plus en plus important. En effet, chaque minute dans le monde, plus de 500 nouveaux sites sont créés et ce phénomène n’est pas prêt de se tarir. Face à la prolifération de contenus, il est indispensable de guider les élèves afin qu’ils puissent déterminer la pertinence des informations disponibles et qu’ils trient ce qui leur est indispensable et utile de ce qui leur est superflu. Alors même que les récents développement technologiques ne permettent plus aux élèves de vivre et de travailler sans internet, ces derniers ne savent pas forcément comment utiliser au mieux cet outil pédagogique ni comment aborder de manière critique les contenus qu’ils voient en ligne. Identifier les bons contenus. Généralement, les enseignants ont tendance à se méfier de Wikipédia et mettent en garde leurs élèves quant à son utilisation. Utiliser les sites web efficacement Juger correctement une publication Commentaires
Il est urgent d'enseigner l'esprit critique à l'école Internet est un outil multi-usages qui sert à la fois l'évasion, la communication, l'art, le commerce, la politique, l'éducation et, bien entendu, la distraction, sous forme de longues heures de contemplation auto-hypnotique de vidéos d'animaux et de documentaires complotistes. Hélas, Internet est également la machine à propagande parfaite qui ne cesse de nous flatter en renforçant nos biais, en valorisant des opinions qui sont déjà les nôtres, et en nous présentant des informations que nous n'avons pas envie de remettre en question. Selon une étude menée durant un an par des chercheurs de Stanford, l'incapacité des jeunes étudiants à discriminer entre vraies et fausses informations est devenue si inquiétante qu'elle constituerait désormais "une menace pour la démocratie". Avec Internet, nous serions-nous tiré une balle dans le pied ? “Certains rédacteurs, journalistes, écrivains sont extrêmement habiles. Image: US Department of Education
« 93 % des Français prêts à voter Marine Le Pen » : itinéraire d’une intox d’extrême droite Sondage bidon, faux sites d’information, pages Facebook militantes… Voici comment des réseaux favorables au FN fabriquent et diffusent de fausses informations. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Adrien Sénécat A première vue, la nouvelle semble venir d’un site d’information traditionnel : « Sondage : plus de 93 % des Français sont prêts à voter Marine Le Pen à la présidentielle de 2017 ! », peut-on lire sur le site MyJournal.fr. L’article du site MyJournal.fr semble présenter, graphique à l’appui, les résultats d’un prétendu « sondage », fait « auprès de 1 013 Français » en août. Tous les voyants virent au rouge dès que l’on tente de retracer le parcours de cette « information ». En consultant la « liste des sondages » disponibles sur le site, on s’aperçoit d’ailleurs qu’il a une certaine propension à interroger les internautes sur les positions du Front national (FN) : A première vue, le site MyJournal.fr semble être un média comme un autre, sans parti pris particulier.
Webster G. Tarpley démasqué Notes : (1) La librairie Résistance est animée par la militante antisioniste Olivia Zemor, fondatrice d’EuroPalestine. Le 28 juin 2007, Thierry Meyssan a été invité par la librairie pour y faire la promotion de son dernier livre. Plus récemment, la librairie Résistance a organisé une conférence autour d’Isabel Pisano, auteure d’un livre (publié chez Demi-Lune, voir note 2) dont le seul intérêt est de soutenir que Yasser Arafat a été assassiné par un complot américano-sioniste. Le livre est préfacé par Tariq Ramadan et postfacé par Thierry Meyssan. Le Réseau Voltaire en a d’ailleurs assuré la publicité en France.
Big Brother. Tout ce que Google sait de vous Comment faire prendre conscience aux jeunes qu’Internet est à la fois un formidable outil pour la connaissance et la communication et un endroit où il faut aussi veiller en permanence à préserver la confidentialité de ce que l’on y fait. Les géants d’Internet sont de vrais aspirateurs à données. Google est un excellent exemple. Le géant de la recherche sur le Web offre de formidables services à tous les internautes. Google sait tout de votre activité sur le Web. Chrome est sans doute un des meilleurs navigateurs Web actuels. Google sait tout de vos centres d’Intérêt Google, moteur de recherche sur le Web à l’origine, a vite compris que son modèle économique passait par la vente d’espaces publicitaires. Google sait tout des endroits où vous allez Le GPS embarqué sur nos smartphones est une fois encore un formidable outil pour ne plus jamais se perdre. Voilà pour ces trois tests qui font réfléchir.
Le Décodex évolue pour mieux vous aider à identifier les informations trompeuses Désormais, l’outil du « Monde » contre les fausses informations vous avertit lorsque vous consultez un article mensonger. Le Monde | • Mis à jour le | Par Les Décodeurs « Pourquoi ciblez-vous les sources d’information et pas directement les intox ? Mais l’idée de pouvoir avertir nos utilisateurs lorsqu’ils consultent une fausse information a fait son chemin. Comment est-ce que ça marche ? Cette nouvelle fonctionnalité est disponible uniquement dans les extensions pour navigateurs du Décodex. Jusqu’ici, l’extension du Décodex vous fournissait au fil de votre navigation sur Internet un code couleur indexant les sources consultées (nous en répertorions actuellement plus de 800) : rouge pour les sites diffusant régulièrement de fausses informations ;orange pour les sites dont la fiabilité ou la démarche est douteuse (sources peu mentionnées, démarche militante cachée, etc.) Des explications sur chaque information démentie Plus de 80 fausses informations vérifiées