
L'impact des méga-navires - Agnès Stienne, Olaf Merk, Philippe Rekacewicz et Philippe Rivière L’International Transport Forum, une unité de recherche de l’OCDE, a publié en mai 2015 un rapport sur « L’impact des méga-navires », piloté par Olaf Merk (PDF). Nous en reprenons ici les principaux graphiques, réalisés par Agnès Stienne, Philippe Rekacewicz et Philippe Rivière. Cette analyse s’intéresse aux conséquences de la croissance constante de la taille des porte-conteneurs. Si le plus gros des navires en circulation en 2015 était capable de transporter jusqu’à 19 200 conteneurs, des bateaux de 21 000 conteneurs seront livrés dès 2017. (Le TEU, ou équivalent vingt-pieds, est l’unité de mesure de la taille des navires de transport.) Les économies d’échelle invoquées pour construire toujours plus gros se heurtent à certains handicaps. L’essentiel du trafic porte sur l’Europe et l’extrême Orient, où les ports principaux fournissent des services à une catégorie de navires de grande capacité, comme le montrent les cartes suivantes. Zoomons sur les deux régions principales :
El Niño, l’enfant terrible du climat est de retour Après cinq ans d’absence, le phénomène El Niño est réapparu dans l’océan Pacifique tropical. Ce nouvel épisode pourrait affecter de nombreuses régions du globe jusqu’au printemps 2016. Inondations en Amérique centrale, sécheresse en Indonésie et en Australie, perturbation de la mousson dans le Sud-Est asiatique, hivers plus humides ou plus froids qu’à l’accoutumée dans d’autres régions… Tel est le cortège de bouleversements climatiques qui devrait affecter la planète dans les prochains mois. Quand les alizés s’essoufflent Pour comprendre le rôle clé de l’atmosphère dans la genèse d’El Niño il faut tout d’abord avoir à l’esprit que la température de la surface de l’océan Pacifique tropical n’est pas uniforme, mais s’élève graduellement en direction de l’ouest. Comparaison entre une situation normale dans le Pacifique tropical et une situation El Niño. Lors d’une année El Niño, le régime des alizés faiblit drastiquement allant même jusqu’à s’inverser comme c’est le cas cette année.
Le plus grand sanctuaire marin au monde va être créé en Antarctique Un accord obtenu vendredi en Australie va permettre la création d’une zone protégée dans la mer de Ross, dans le Pacifique. Le plus grand sanctuaire marin au monde, destiné à protéger la zone immaculée de l’Antarctique, va être créé suite à un accord obtenu vendredi 28 octobre en Australie, après des années de négociations. Cet accord, conclu lors de la réunion annuelle de la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) à Hobart, sur l’île de Tasmanie, permettra la création d’une zone protégée dans la mer de Ross, une immense baie côté Pacifique, sous juridiction néo-zélandaise. Ce projet était présenté par les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande. Le sanctuaire s’étendra sur une superficie de plus de 1,55 million de kilomètres carrés, dont 1,12 million de kilomètres carrés interdit à la pêche, selon le ministre des affaires étrangères néo-zélandais, Murray McCully. La Russie donne son accord
CETA : le blocage wallon met en danger les négociations d’autres accords de libre-échange Malgré l’annonce de la Belgique qui dit qu’elle n’est « pas en état de signer », l’UE et le Canada pensent encore possible la conclusion de l’accord économique. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Cécile Ducourtieux (Strasbourg, Envoyée spéciale) et Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) Le premier ministre belge, Charles Michel, favorable à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Canada, a dû l’annoncer, lundi 24 octobre : son pays n’est « pas en état de signer » l’accord économique et commercial global (Comprehensive Economic and Trade Agreement, CETA), en raison de l’opposition du gouvernement et du Parlement de la Wallonie, appuyée par la région de Bruxelles. Ces derniers jugent toujours insuffisantes les garanties fournies, ces derniers jours, par la Commission européenne et Ottawa. « On nous a demandé de donner une réponse claire. Lundi soir, pourtant, M. « Renverser l’image pas terrible qu’on a offerte »
[Actu Sciences] De l’électricité grâce à l’énergie des vagues ! A l’heure où le développement durable devient une nécessité, les énergies renouvelables sont un domaine où la recherche effectue de grandes avancées, notamment avec les énergies solaire et éolienne. Une source d’énergie renouvelable encore inexploitée, mais dont le potentiel est très prometteur est l’énergie produite par le mouvement des vagues. La société Aquamarine vient de mettre au point un système nommé Oyster, capable de capter l’énergie des houles engendrée par le vent pour la convertir partiellement en électricité. Voici une vidéo qui explique cette remarquable innovation: Au Maroc, cette technologie pourrait s’avérer très rentable puisque notre pays jouit d’une position privilégiée avec une façade maritime qui s’étend sur 3 416 km s’ouvrant sur la mer Méditerranée au Nord, avec une côte de 512 km allant de Saïdia au Cap Spartel, et sur l’Océan Atlantique à l’Ouest, sur une longueur de côte de 2 934 km de Cap Spartel à Lagouira. Omar Amrani.
"Le détroit de Gibraltar, espace de transit et espace de vie" N.Mareï, 2015 Le détroit de Gibraltar, espace de transit et espace de vie Depuis toujours, le détroit de Gibraltar est sous le regard et l’emprise du monde. De multiples influences l’ont traversé bâtissant au fil des siècles un espace singulier et nourrissant parfois l’ignorance, et d’autre fois, la complémentarité des rives. Des places portuaires, souvent en position d’extraterritorialité, ont toujours cherché à profiter de ce carrefour entre Europe, Afrique et Asie: Gibraltar, fermement tenu par les Britanniques depuis 1704; Tanger, objet de toutes les convoitises et qui devient une ville internationale entre 1925 et 1960; Algeciras et Tanger-Med, nouveaux rois du détroit, et archétypes de ce fonctionnement portuaire au service du réseau (Guillaume, 2002) et dé-spatialisé (Debrie et al., 2005). Entre brutalité des impacts de la mondialisation et recherche par les riverains de perspectives de développement, c’est un espace tiraillé qui émerge. Visualiser un territoire aux limites complexes
Plus de la moitié des animaux sauvages ont disparu en quarante ans La pression exercée par l’humanité sur les écosystèmes est telle qu’il nous faut chaque année l’équivalent de 1,6 planète Terre pour satisfaire nos besoins, selon le WWF. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Audrey Garric Partout, les écosystèmes sont menacés, et rien ne semble pouvoir enrayer la tendance. Alors que les pressions humaines sur l’environnement ne cessent de s’aggraver, plus de la moitié du vivant, parmi les vertébrés, a disparu ces quarante dernières années. L’étude, réalisée tous les deux ans en partenariat avec la société savante Zoological Society of London et l’ONG Global Footprint Network, se fonde sur deux indicateurs principaux, tous deux au rouge. Milieux d’eau douce les plus affectés Clairement, la tendance est à la régression. Lire aussi : Le gorille oriental, le plus grand primate du monde, en « danger critique d’extinction » « Dépassement écologique » de plus en plus précoce Le Luxembourg et l’Australie possèdent la plus forte empreinte
Encadrement des loyers parisiens : la moitié des propriétaires bailleurs sont dans l’illégalité Une étude qui a examiné 800 petites annonces locatives a déterminé que 51 % des propriétaires qui louent en direct et 25 % des agences proposent des prix illégaux à Paris. Près d’un propriétaire bailleur sur deux loue encore trop cher à Paris lorsqu’il se dispense des services d’un agent immobilier, un an après l’entrée en vigueur de l’encadrement des loyers. Les abus sont concentrés sur les studios meublés loués aux étudiants et aux jeunes, selon une étude de l’association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) publiée mardi 25 octobre. CLCV a examiné 800 petites annonces publiées sur huit sites Internet – Pap.fr, Leboncoin.fr, Fnaim.fr, Century21.fr, Seloger.com, Orpi.com, Foncia.com et Nexity.fr –, avec un partage égal, tant entre les locations nues et meublées qu’entre les propriétaires bailleurs et les agents immobiliers. Abus sur les petites surfaces Amélioration
Climat : 5 cartes pour comprendre les enjeux géopolitiques Par Claire Gatinois, correspondante à Sao Paulo Cartographie : Flavie Holzinger et Véronique Malécot Affaibli par la déforestation, le “poumon de la Terre” a de plus en plus de mal à jouer son rôle de grand régulateur climatique. Immense, fascinante et inquiétante, la forêt amazonienne est en danger. Au cours des quarante dernières années, 763 000 km² de forêt ont été détruits. Autre bouleversement : l’efficacité de l’immense puits de carbone que constitue l’Amazonie a chuté de moitié en un peu plus de deux décennies, conduisant les arbres à absorber moins de CO2. Monoculture du soja Ce panorama alarmant doit toutefois être relativisé. « Le parti voulait être différent des autres », explique-t-elle. Mais ces démarches restent singulières, et la monoculture extensive du soja, de la canne à sucre et du maïs, moderne et productive (dopée aux pesticides) domine encore. « Il manque une réelle alternative », estime Neli Aparecida de Mello-Théry.
Naviguer sur les océans : quels moteurs pour la mondialisation ? Café Géo d’André Louchet et d’Antoine Frémont,Au Café de Flore (Paris) le mardi 25 novembre 2014 Olivier Milhaud nous invite à prendre « moteurs » dans le sens métaphorique comme dans le sens concret. La navigation sur les mers est bien un moteur de la mondialisation, mais les questions techniques, des moteurs des bateaux sont aussi déterminantes pour comprendre la navigation contemporaine. Nos deux intervenants présenteront chacun un sens du mot « moteur ». Antoine Frémont : la navigation maritime, moteur de la mondialisation Antoine Frémont part d’une idée qui va structurer son discours : nous ne sommes pas dans une économie mondiale dématérialisée. Des flux dans le fluide Depuis la fin du XIXe siècle, la spécialisation des navires permet des échanges plus rapides et moins coûteux. Plus encore que la spécialisation, la taille de ces bâtiments permet de faire des économies d’échelle. Si le bâtiment est taillé pour la mondialisation, le système l’est aussi. Quelles conséquences sur terre ?