
Le jeu des trois figures Enfants de moins de quatre ans, écrans et troubles du comportement Entretien avec Franck Ramus - SPS n°323, janvier / mars 2018 C’est par une vidéo postée sur YouTube le 1er mars 2017 (intitulée « écrans : un danger pour les enfants de 0 à 4 ans ») qu’Anne-Lise Ducanda et Isabelle Terrasse, médecins de PMI (protection maternelle et infantile), décident d’« alerter les parents, les professionnels et les pouvoirs publics » sur les conséquences graves de tous les écrans sur les enfants de moins de quatre ans, avec « notamment des troubles qui ressemblent en tout point aux troubles du spectre autistique ». Pour elles, il s’agit là « du plus grand défi de santé publique concernant des enfants dans les pays développés » (18’10”). L’enjeu pourrait aussi être de contribuer à résoudre le « problème de la violence à l’adolescence » (20’20”). La vidéo fait le « buzz » sur Internet. Les journaux relaient le propos : « Alerte aux écrans pour les enfants » titre le journal Le Monde (26 juin 2017), « Surexposés aux écrans, les enfants deviennent-ils autistes ?
Comment mieux gérer les écrans avec les enfants et les adolescents ? Pourquoi les objets numériques agissent comme des pâtisseries pour le cerveau des enfants et adolescents ? Tentons de mieux comprendre ce phénomène d'addiction aux écrans pour mieux agir. Quasiment tous les parents d’enfants en âge d’utiliser des écrans que je croise se lamentent de la trop grande influence des écrans sur leur progéniture, à mesure qu’ils grandissent. De nombreux parents qui ne parviennent pas à établir des règles durables de bonne conduite pour utiliser tablettes, smartphones et ordinateurs de façon consciente et réfléchie… Mais face à ce désarroi parental, il existe des solutions. Pourquoi les objets numériques agissent comme des pâtisseries pour le cerveau des enfants et adolescents ? Comment apprendre à réguler cette gourmandise ? Pourquoi comprendre notre fonctionnement cérébral, c’est permettre de mieux utiliser les écrans en famille ? À l'antenne Pour évoquer le sujet, Ali Rebeihi reçoit : ►LIRE | Écrans : écartez les enfants
cohorte elfe:Ecrans et tout petits : le facteur social est crucial Oui les enfants de moins de 3 ans regardent la télévision (un enfant sur deux à 18 mois) et utilisent un écran tactile. Certains (8% des enfants de deux ans) de façon trop massive. Avoir des parents d’origine étrangère ou peu diplômés constitue le facteur majeur d’exposition précoce. Ce sont les principaux résultats, provisoires, concernant la problématique des écrans, présentés ce jour lors d’une journée scientifique dédiée à la cohorte Elfe. D’autres thématiques ont été abordées que nous détaillerons très prochainement. Les publications scientifiques issues de cette cohorte sont de plus en plus nombreuses, essentielles à la compréhension du développement de l’enfant, et permettent à la France de rattraper son retard en matière de données longitudinales. Ecrire que ces résultats étaient attendus relève de la litote. Peu de certitudes issues de la littérature Que sait-on des précédentes études réalisées sur le sujet ? Aucune différence n’apparaît selon le sexe.
Ecrans en veille, enfants en éveil Nous vous invitons à rejoindre le mouvement « Écrans en veille - Enfants en éveil ». En effet, comme professionnels de l’enfance, vous n’êtes pas sans savoir que de nombreuses recherches démontrent et confirment aujourd’hui les dangers de la télévision plus particulièrement pour les enfants de moins de 3 ans. Ceci est compréhensible au regard du développement des enfants : 1. Le bébé se développe en mettant en bouche, regardant, touchant, manipulant, jetant, courant, expérimentant, jouant... A travers ces activités, il développe sa motricité fine, ses repères dans l’espace à trois dimensions et sa capacité à interagir avec ce qui l’entoure. 2. 3. 4. 5. A tout âge, le temps passé devant les écrans est un temps pendant lequel l’enfant ne joue pas. Ainsi, l’enfant s’éveille, à l’écart des écrans, en jouant dans la vie quotidienne avec ses parents, ses proches et dans les structures d’accueil auxquelles ses parents le confient.
Oui, les écrans sont bons pour les enfants - App-enfant « Attention aux écrans », « les écrans sont mauvais », « tenez vos enfants éloignés des écrans ». Voici en substance ce que l’on nous répète à longueur de journée. Des spécialistes, amplifiés par les media qui reprennent à leur aise ces messages anxiogènes, nous expliquent régulièrement à quel point les écrans sont nocifs pour nos enfants. Je vous le dis tout net. Cela fait 3 ans qu’à App-enfant, on critique des applications ludo-éducatives pour les enfants. Ils utilisent régulièrement la tablette, ils regardent régulièrement la télévision. Et le numérique, oui ils l’utilisent régulièrement mais de manière encadrée, pour leur plus grand bien. Alors non, ce ne sont pas les écrans qui sont mauvais. Bien utilisés les écrans sont de formidables outils d’éveil, d’accompagnement scolaire et de découverte pour les enfants. C’est devenu si facile aujourd’hui d’apprendre en s’amusant. Avant, pour le moindre jeu vidéo réclamé à corps et à cris, il fallait dépenser des fortunes.
AVANT 3 ans Avant 3 ans, l'enfant a besoin de mettre en place ses repères spatiaux, puis temporels. Les repères dans l'espace se construisent grâce à toutes les interactions avec l'environnement qui implique tous ses sens : la vue, l'odorat, le goût, l'ouïe et le toucher. Les repères temporels se mettent en place à travers les histoires qu'on lui raconte et les livres qu'il feuillette. En effet de nombreuses recherches démontrent et confirment aujourd'hui les dangers des écrans particulièrement pour les enfants de moins de 3 ans. Ceci est compréhensible au regard du développement des enfants : 1. Les dangers des écrans De nombreux travaux montrent que l’enfant de moins de 3 ans ne gagne rien à la fréquentation des écrans. Ces dangers sont également démontrés pour l’enfant qui joue dans une pièce où la télévision est allumée sans qu’il la regarde . Avant 3 ans, des repères clairs Evitez tous les écrans; les effets négatifs sont démontrés.
La campagne 3-6-9-12: maîtrisons les écrans Pas de TV AVANT 3 ans : L'enfant a d'abord besoin de mettre en place ses repères spatiaux, puis temporels. Les premiers sont construits à travers toutes les interactions avec l'environnement qui implique ses sens, et les seconds à travers les histoires qu'on lui raconte et les livres qu'il feuillette. Evitez la télévision et les DVD dont les effets négatifs sont démontrés. Les tablettes tactiles peuvent être utilisées au même titre que tous les jouets traditionnels, mais dans un accompagnement ludique. [lire la suite] Pas de console de jeu AVANT 6 ans : Evitez la TV et l'ordinateur dans la chambre. Pas d'Internet seul AVANT 9 ans : Evitez la TV et l'ordinateur dans la chambre. Pas de réseau social AVANT 12 ans : Continuez à établir des règles claires sur le temps d'écrans. APRES 12 ans : Votre enfant "surfe" seul sur la toile, mais convenez d'horaires à respecter. La campagne est mise à disposition de tous les organismes de l'enfance et de l'aide à la jeunesse et se décline en :
Surexposition aux écrans des jeunes enfants : L’agitation des peurs par l’autisme ! Le système de récompense et la dopamine : La surexposition aux jeux sur écrans activerait chez les plus jeunes un système de récompenses dans le cerveau qui libérerait le puissant stimulant naturel de la dopamine. Complètement accros à cet effet euphorisant en permanence recherché, ils seraient facilement irritables, colériques, agressifs, et violents. Ils sombreraient alors dans une addiction pathologique au grand dam de leur entourage. Attention donc à la tablette, au téléphone, à l’ordinateur, bref, à tout ce qui posséderait un écran ayant le pouvoir maléfique d’activer chez nous la pompe à dopamine. Cette dépendance extrême pourrait même conduire à l’autisme pour les cas les plus graves. De l’autisme à toutes les sauces : Bien sûr, vous sentez poindre chez moi une certaine ironie désabusée. Pseudo-nuance et confusion : Evidemment, on nous dira que ce n’est pas vraiment ce qui a été dit. Ce qu’on ne peut nier : - de langage,- de socialisation,- et de développement sur un plan général.