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Tout comprendre aux négociations climatiques

Tout comprendre aux négociations climatiques
La France accueillera dans six mois, du 30 novembre au 11 décembre 2015, la 21e Conférence de l’ONU pour lutter contre le changement climatique. Décryptage de l’une de ces grand-messes qui ponctuent les négociations climatiques. Qu’est-ce qu’une COP ? La COP21 est la 21e Conférence des parties (en anglais, la « Conference of the Parties », COP) à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC ou UNFCCC en anglais). Cette convention universelle, principal traité international sur le climat, reconnaît l’existence d’un changement climatique d’origine humaine et donne aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre ce phénomène. Elle a été adoptée au cours du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, le 9 mai 1992, avant d’entrer en vigueur le 21 mars 1994. La 21e de ces COP se tiendra au Bourget, en Seine-Saint-Denis. Quelles ont été les étapes avant Paris ? Quels sont les objectifs de la COP21 ? Comment la COP21 s’organise-t-elle ? Related:  Grands sommets (brassant du vent)Négociations climatiques

Dix questions, dix réponses sur le changement climatique Mais d’abord, qu’est-ce que le climat ? Celui-ci désigne l’ensemble des conditions atmosphériques sur Terre à un moment donné : ensoleillement, pluie, neige ou grêle, température, humidité, vent... Elles dépendent de trois facteurs qui s’équilibrent : le rayonnement solaire, l’effet de serre et les grandes circulations atmosphériques et océaniques. Cet équilibre est en passe d’être rompu. Pour aller à la source : le rapport du GIEC en anglais ; la synthèse en français. A cause de l’accroissement de l’effet de serre. Certains gaz présents dans l’atmosphère, appelés « gaz à effet de serre » (GES) comme la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O), l’ozone (O3)... piègent une partie du rayonnement solaire. Le problème, c’est que les concentrations atmosphériques en GES ne sont plus stables comme pendant des milliers d’années. Mais ce qui change depuis 1750, c’est que les activités humaines émettent ces gaz à effet de serre. Non ! Photos : .

Climat : des ONG dénoncent le financement de la COP21 par des « champions de la pollution » Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le | Par Martine Valo Accueillir à Paris la conférence sur le climat, « le plus grand événement international jamais organisé sur le sol français » a forcément un coût, a justifié Laurent Fabius, mercredi 27 mai. Le budget total prévu pour la COP21, ce méga-sommet qui doit se tenir du 30 novembre au 11 décembre 2015 au Bourget, devrait atteindre 187 millions d’euros. « Nous devons accueillir 196 délégations, plus de 40 000 participants. Le secrétariat général de la conférence table plutôt sur un budget disponible de 165 millions, et le gouvernement espère que l’effort des entreprises partenaires atteindra 20 % du total. Les 20 premiers sponsors Le ministre a rendu publics les vingt premiers noms de sponsors prêts à investir dans une conférence destinée à contenir le réchauffement climatique sous la barre des 2 degrés, et donc à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. « Pas d’exclusion a priori »

Ségolène Royal : « Les négociations de l’ONU sont totalement inadaptées à l’urgence climatique » Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Simon Roger (Propos recueillis par) Pour la ministre de l’écologie, les discussions sur le climat qui reprennent à Bonn, lundi 1er juin, ne pourront progresser sans une réforme profonde de la mécanique multilatérale. Les négociations de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques reprennent lundi 1er juin à Bonn. Ségolène Royal : Les négociations de l’ONU sont totalement inadaptées à l’urgence climatique. Vous en êtes-vous entretenue avec le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon ? Oui. Pourquoi les négociateurs ne parviennent-ils pas à progresser plus rapidement ? Parce qu’ils n’ont pas de mandat. Dans ces conditions, n’est-il pas temps d’arrêter la machine onusienne sur le climat et de privilégier d’autres cadres ? Il ne faut pas stopper les négociations onusiennes, mais il faut que Bonn obéisse à des instructions politiques des chefs d’Etat et de gouvernement. Oui, à condition de ne pas tenir un discours défaitiste.

Deux degrés de plus, deux degrés de trop, par Eric Martin (Le Monde diplomatique, novembre 2015) Contenir le réchauffement global à 2 °C par rapport à la période préindustrielle : cette idée s’appuie sur les travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui étudie une palette de scénarios et leurs conséquences. Evoqué dès la fin des années 1990, cet objectif était en discussion au sein de la convention des Nations unies depuis les années 2000. Il paraissait susceptible d’empêcher des conséquences graves ou irréversibles à l’échelle du globe. Depuis la conférence de Copenhague en 2009, toutes les parties ont adopté ce chiffre, qui s’est également diffusé auprès du grand public. Le dernier rapport du GIEC, publié en 2014, évalue à 0,85 °C l’augmentation des températures depuis 1880 — approximation raisonnable du début de l’époque industrielle. La tendance actuelle de nos émissions de gaz à effet de serre nous conduit vers une augmentation d’au moins 4 °C d’ici à la fin du siècle. Taille de l’article complet : 1 033 mots.

Don't Nuke the Climate! The climate crisis belongs to the defining issues of our time. In December 2015, we will join movements for climate action, sustainable energy, and environmental, gender and social justice in Paris. As a Nuclear-Free and Carbon-Free Contingent, we demand immediate action from all of the governments of the world at the COP21 Climate Conference. Under the expiring Kyoto Protocol, nuclear energy is rightly excluded from the possible solutions available to reduce greenhouse gas emissions. The solutions to the climate crisis are evident and can be brought to scale through international cooperation and investment now. Nuclear power manifests a wide range of human rights violations, from the rights to life and health, to disproportionate impacts on indigenous peoples, women, children, and future generations. • Too dangerous: the use of nuclear power will inevitably lead to more Fukushimas and Chernobyls. All that is lacking is the political will!

COP21 : les points clés de l’accord universel sur le climat Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Pierre Le Hir « Un accord différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant. » C’est en ces termes que le président de la COP21, Laurent Fabius, a présenté l’accord universel sur le climat qui a été adopté par consensus, le samedi 12 décembre au soir, par les 195 Etats participant à la conférence. « Le texte, a-t-il ajouté, constitue le meilleur équilibre possible, un équilibre à la fois puissant et délicat, qui permettra à chaque délégation de rentrer chez elle la tête haute, avec des acquis importants. » Décryptage des points essentiels. Lire aussi Une dernière journée marathon avant l’adoption d’un « accord décisif pour la planète » En dessous de 2 °C, si possible 1,5 °C L’accord est plus ambitieux que l’objectif initial de la COP21, qui visait à contenir le réchauffement sous le seuil des 2 °C. Lire aussi COP21 : la bataille du 1,5°C est-elle le signe d’une prise de conscience ? « Sur la base de l’équité »

Énergies fossiles, dividendes, grands barrages et libéralisation : le véritable bilan annuel d'Engie Le groupe énergétique Engie (ex GDF Suez) s’affiche volontiers comme un champion de la transition énergétique, mais ses pratiques et ses sources de production ont-elles réellement changé ? La gestion du groupe privilégie-t-elle les intérêts financiers à court terme des dirigeants et des actionnaires (dont l’État français), ou bien ceux des usagers, des salariés, et les intérêts à long terme de l’entreprise elle-même ? C’est à ces questions que tente de répondre l’Observatoire des multinationales à travers son « rapport annuel alternatif » sur Engie. C’est le second rapport de ce type publié cette année par l’Observatoire, après celui sur Total paru à la fin du mois de mai. « Le monde change et avec lui toutes nos énergies » : tel est le slogan choisi par GDF Suez en 2015 pour annoncer sa métamorphose en Engie. Le gouvernement français a accepté Engie parmi les sponsors officiels de la Conférence internationale sur le climat (COP21) qui doit se tenir à la fin de l’année.

« Vrai tournant » ou déception : les réactions au projet d’accord mondial sur le climat La présentation du texte final de l’accord sur le climat, au terme de deux semaines d’intenses négociations sur le site de la COP21, au Bourget, samedi 12 décembre, a immédiatement suscité de nombreuses réactions. Lire aussi : Une dernière journée marathon avant l’adoption d’un « accord décisif pour la planète » Sur le fond du texte, Kumi Naidoo, directeur de Greenpeace International, a estimé que l’accord, s’il peut « nous aider à nous désembourber » de la crise climatique, est « loin d’être satisfaisant » pour ceux qui sont en première ligne des impacts du réchauffement : « L’injustice transpire dans ce texte. « Nous avons la notion de pertes et dommages, mais pas la notion de compensation. « C’est un accord dans lequel les intérêts des plus pauvres, notamment l’adaptation, ne sont pas suffisamment pris en compte. » Pour Bill McKibben, auteur et cofondateur de l’ONG 350.org : « Tous les gouvernements semblent maintenant reconnaître que l’ère des énergies fossiles doit s’achever, et vite.

Les négociations sur le climat s’enfoncent dans le brouillard Encore une occasion manquée. Réunis à Bonn du 31 août au 4 septembre, les représentants des 196 Etats-membres de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ont échoué à avancer sur le texte du futur accord de Paris. Ce dernier doit être signé à l’issue de la COP 21, qui se déroulera à Paris du 31 novembre au 11 décembre prochains. Son objectif est de limiter le réchauffement climatique à 2°C d’ici la fin du siècle. L’agenda de la rencontre était pourtant chargé. Télécharger le texte non officiel dont on discute, dit "Outil des co-présidents" : Le texte officiel de base reste cependant celui-ci, ce qui ne simplifie pas les choses. Les questions de fond n’ont pas été abordées Les négociateurs devaient aborder des questions de fond : l’adoption d’un mécanisme de révision de l’accord tous les cinq ans ; l’abondement d’un fonds de 100 milliards par an d’ici 2020, promis aux pays en développement à Copenhague en 2009 ; Le bilan n’est pas brillant.

COP21 : un accord historique mais fondé sur un « droit mou » « Je regarde la salle, je vois que la réaction est positive, je n’entends pas d’objections : l’accord de Paris pour le climat est accepté ! » Samedi 12 décembre, devant les représentants de 195 pays – presque toute la planète – et dans une ambiance rendue électrique par l’émotion, Laurent Fabius a abattu un petit maillet sur son pupitre, scellant ainsi l’accord de Paris. La sentence et le geste du ministre français des affaires étrangères, président de la 21e conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), ont été salués par une longue ovation de la salle plénière du Bourget, ponctuée d’embrassades et d’éclats de voix. Cette assemblée de clôture, après treize jours de discussions tendues, a constitué un moment de « transe collective, confie Tosi Mpanu-Mpanu, négociateur de la République démocratique du Congo. De nombreux délégués ont alors brandi la copie du projet d’accord et ont invité les uns et les autres à y apposer leur signature. « Inquiétude sérieuse »

Paris2015 : Genève ne sauvera pas la mise Nous nous alarmons du décalage grandissant entre ce que le GIEC recommande, ce que les négociations de l’ONU permettent et ce que les gouvernements font. Les mécanismes techniques toujours plus sophistiqués sont déconnectés de la réalité des dérèglements climatiques et des populations qui en subissent les conséquences. Et ils ne permettent pas de neutraliser les tensions politiques, ni de solutionner la crise climatique. À Lima, les États ont refusé de revoir à la hausse leurs engagements d’ici 2020 comme le préconisent les scientifiques. Au prétexte de la prise en compte des nouveaux (des)équilibres géopolitiques, les pays les plus puissants de la planète essaient de restreindre la portée des principes d’équité et de responsabilités communes mais différenciées. L’échelon national prime désormais dans la définition des contributions nationale, comme si l’objectif commun visant à rester en deçà des 2 °C de réchauffement global avait été abandonné.

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