La littérature jeunesse non sexiste
En cherchant des cadeaux pour mes filles, m’est revenu en tête ce fichier PDF, posté cet été par Maïa Mazaurette sur sa page Facebook. C’est une liste indispensable pour toute personne entourée de mômes à qui on souhaite inculquer le goût de la lecture. Orchestrée par Adéquations, une asso qui a pour objectif d’oeuvrer pour deux-trois choses importantes, dont l’égalité hommes-femmes, cette liste regroupe tout un tas d’oeuvres jeunesse non sexiste. Dans nos pays riches, on propose des livres aux enfants dès leur plus jeune âge. Caricature, dites-vous ? Ce doc, qui fait une soixantaine de pages, recense donc des livres classés par âge et par catégories (En quête d’identité, Filles et garçons, Histoires de filles, Et la famille ?
Pourquoi la littérature jeunesse doit combattre le sexisme
Célibataire, mode d'emploi © Warner Bros Ent. Inc. and Metro-Goldwyn-Mayer Pictures Inc. and Ratpac-Dune Entertainment, LLC En mars dernier, j’ai été parrain du festival Femmes dans la Ville, à Cherbourg-en-Cotentin, qui œuvre depuis plus de quinze ans en faveur de l’égalité femmes-hommes. Dans ce cadre, je devais répondre à l’épineuse question: la littérature (jeunesse) est-elle sexiste? Naïf que je suis, j’étais certain de dénicher les doigts dans le nez pléthore d’éléments pour illustrer mon propos. Patatras. “Parce que l’égalité ne progresse que trop lentement, il faut sonner la charge en ordre groupé.” Pire encore: quand une figure de proue comme Clémentine Beauvais s’autorise ne serait-ce qu’à s’interroger sur la majorité de prix littéraires décrochés par des hommes dans un secteur aux deux tiers féminin, la voilà confrontée à une levée de boucliers (eh, les gars, elle pose juste la question). J’entends déjà les sempiternelles objections: “Mais ça va beaucoup mieux, voyons!” 1. 2. 3.
(20+) Livres pour enfants : les clichés sexistes n'ont jamais été aussi présents
Que les angoissés d’une pseudo «théorie du genre», de nature à gommer toute différence entre garçons et filles, se rassurent. Vraiment. Faites un tour dans n’importe quelle librairie jeunesse, vous verrez : des rayons entiers de livres pour enfants reproduisant parfaitement les clichés et les stéréotypes. Des livres roses, avec des paillettes, des histoires de fées et de princesses qui poireautent en attendant leur chevalier. Pour les petits gars virils : l’escadron de pirates, cow-boys, et autres pompiers dans leur gros camion. En cette journée de la femme, tour des rayons avec Mariotte Pullman (1), libraire dans les Hauts-de-Seine et Clémentine Beauvais (2), auteure et chercheure en littérature jeunesse à Cambridge, en Angleterre. Les héroïnes sont bien plus sexuées qu’avant Mariotte Pullman : «Prenez Charlotte aux fraises. Clémentine Beauvais : «Les éditeurs arrivent même à sexualiser Mon petit poney, c’est pour dire ! Des clichés dès la naissance M.P. C.B. C.B. M.P. M.P. C.B. C.B.
«Salope !», l'expo consacrée aux noms d'oiselles
Quel rapport entre Marie-Antoinette, Christiane Taubira et Nabilla Benattia ? George Sand, Simone Veil et Margaret Thatcher ? Réunies dans l’exposition «Salope ! et autres noms d’oiselles», ces six figures publiques ont en commun d’avoir attiré chacune à leur époque des torrents d’insultes sexistes. Le but de ce mélange ludico-artistique : «Proposer une réflexion en miroir sur l’insulte, à partir d’un choix de figures controversées et mises en regard d’œuvres contemporaines qui interrogent les tabous, la transgression et la féminité», indique Laurence Rosier, commissaire d’exposition et professeure de linguistique à l’Université Libre de Bruxelles. «Grosse chaudasse» «Salope ! Anaïs Moran
La victoire des femmes saoudiennes pour le droit de conduire cache une vérité bien sombre
Restez curieux. Suivez nous ! Mardi 26 septembre, l’Arabie Saoudite annonce par décret royal l’abolition de la loi interdisant aux femmes de conduire. La chute d’un des derniers symboles du patriarcat saoudien ne doit pas vous leurrer : le pays n’est pas devenu plus féministe aujourd’hui qu’il y a 15 ans… 27 ans plus tard « C’est fascinant. […] Nous avons attendu ce moment depuis si longtemps… », confie Fawziah al-Bakr au téléphone. La lecture du décret royal de ce mardi 23 Septembre 2017 signe la fin d’un combat vieux de trois décennies. Les extrémistes au créneau L’Arabie Saoudite est une monarchie de droit divin qui s’est construit sur une vision rigoriste de l’Islam. L’adoption de cette loi progressiste fait déjà grincer des dents. Un féminisme en carton La porte-parole du Département d’État américain Heather Nauert a salué l’initiative : « L’Arabie saoudite fait un pas de plus dans la bonne direction. ». Le roi a signé le décret pour 2 raisons extrêmement simples. La prochaine cible
Françoise Héritier : « Il faut anéantir l’idée d’un désir masculin irrépressible »
L’ethnologue et anthropologue n’a cessé de déconstruire les idées reçues sur le masculin et le féminin. Quelques jours avant sa mort, elle s’était confiée à « La Matinale du Monde » sur son long parcours. LE MONDE | 05.11.2017 à 06h42 • Mis à jour le 30.11.2017 à 14h45 | Propos recueillis par Annick Cojean Je ne serais pas arrivée là si… Si je n’avais pas éprouvé une curiosité intense en entendant des camarades étudiants en philosophie me parler d’un séminaire absolument « exceptionnel » fait par un professeur dont je n’avais jamais entendu le nom et qui s’appelait Claude Lévi-Strauss. De quoi traitait donc ce séminaire ? De la « parenté à plaisanterie » à Fidji. J’ai suivi la première année de cours avec passion. De nature à vous faire changer d’orientation ? Oh oui ! Mais on n’a pas voulu de...
Doctrice ou doctoresse ? Histoire de la langue française au féminin
Avec nos partenaires, nous traitons vos données pour les finalités suivantes : le fonctionnement du site, la mesure d'audience et web analyse, la personnalisation, la publicité et le ciblage, les publicités et contenus personnalisés, la mesure de performance des publicités et du contenu, le développement de produit, l'activation des fonctionnalités des réseaux sociaux. Vos préférences seront conservées pendant une durée de 6 mois.
La "charge mentale" des femmes, épuisées de tout gérer
A quelques jours de la fête des mères, ces deux mots résonnent. Au-delà de la répartition, toujours inégale, des tâches domestiques entre les femmes et les hommes, il est une tâche supplémentaire, invisible: l'organisation de la vie du foyer et l'anticipation de ce qui pourrait la perturber. Dans la BD "Fallait demander", publiée récemment sur Facebook, l'illustratrice Emma met en scène sa vie de mère, de femme et de salariée avec "un partenaire qui attend qu'elle lui demande de faire des choses", la voyant "comme la responsable en titre du travail domestique". "Cette charge mentale je la vis, comme beaucoup de femmes, et j'avais envie d'en parler. C'est sorti tout seul", explique à l'AFP cette ingénieure en informatique de 36 ans, qui dessine sur son temps libre. La charge mentale est "difficile à définir mais se perçoit dans le vécu quotidien", explique à l'AFP François Fatoux, juriste et consultant, la rapprochant de la "charge mentale professionnelle", ou "syndrome de débordement".
L'art de voyager seule quand on est une femme