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Mars. / avr. 2011

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Syrie : al-Assad douche les espoirs de réformes. Le président syrien, qui fait face depuis deux semaines à une vague de contestation sans précédent depuis son arrivée au pouvoir il y a onze ans, a dénoncé, mercredi, devant le Parlement de Damas une "conspiration" contre son pays. "Cette conspiration est différente sur la forme et sur le moment choisi de ce qui se passe ailleurs dans le monde arabe", a-t-il estimé.

"La Syrie n'est pas isolée de la région (...) mais nous ne sommes pas une copie des autres pays", a-t-il estimé lors de son intervention retransmise à la télévision Il a par ailleurs, accusé une "minorité" de tenter de semer le chaos à Deraa, mais a affirmé que la population de cette ville du sud du pays, où des affrontements sanglants se sont déroulés, parviendrait à venir à bout des fauteurs de troubles. Il a ajouté que les récents événements avaient prouvé l'unité de la Syrie et a souligné que son gouvernement n'était pas hostile aux réformes. A lire : --> Le gouvernement syrien a démissionné.

« La Syrie, un pays guetté par le conflit interconfessionnel » « Le changement démocratique est dans notre esprit un processus pacifique progressif. Il renforce la cohésion nationale [.] Il constitue un filet de sécurité politique et sociale, aidant le pays à éviter des drames comme ceux de certains pays frères voisins tels que l'Irak, le Liban ou la Palestine », relève la Déclaration de Damas pour le changement national démocratique, regroupement de 14 partis, le 1er décembre 2007. L'opposition syrienne craint que le pouvoir en place, détenu par la minorité alaouite (branche du chiisme), continue de se cantonner à un autoritarisme générateur, à terme, de conflits pouvant prendre une tournure interconfessionnelle. Á l'instar du Liban, mais à une plus grande échelle, la Syrie est un pays multiconfessionnel. Á côté des sunnites (plus de 60 %) cohabitent les alaouites dont sont majoritairement issus les dirigeants du régime, les Druzes, les chiites, les chrétiens et les Kurdes.

Bachar Al Assad contre-attaque. Confronté depuis deux semaines à une contestation populaire sans précédent, le régime de Bachar Al Assad a décidé de contre-attaquer. La levée de l'État d'urgence, en vigueur depuis 1963, devrait être prochainement annoncée. La décision aurait déjà été prise, avait assuré lundi la conseillère du chef de l'État syrien, Mme Boussaïna Chaabane.

Mieux, après l'abolition de cette mesure « toutes les personnes arrêtées en vertu de la loi seront libérées ». En outre, les autorités syriennes ont également promis une libéralisation de la loi sur la presse et des mesures pour favoriser le pluralisme politique. Dans le sillage de ces annonces, le gouvernement syrien du premier ministre Naji Otri devrait démissionner au plus tard mercredi.

Il sera remplacé par un nouveau cabinet, dont la mission sera certainement de mettre en ouvre les réformes politiques qu'annoncera dans les prochaines 48 heures le président syrien. En Syrie, le Baas réprime et tue. Une centaine de personnes auraient été tuées mercredi par les tirs de la police à Deraa, épicentre de la contestation. Les ONG font état d’arrestations massives d’opposants.

À Deraa, épicentre du mouvement de contestation qui a gagné la Syrie, le bilan de la répression est lourd, très lourd. Au moins une centaine de jeunes manifestants auraient été tués mercredi par les tirs de la police dans cette ville du Sud qui fit longtemps figure de fief du Baas, le parti-État au pouvoir. Hier, un cortège imposant s’était formé aux abords du cimetière.

Témoignage/Syrie : « La liberté doit s’acquérir en douceur, sinon on court à notre perte » « Tu dois changer sinon on te changera ». Ce slogan modéré, formulé à l’intention du président Bachar El-Assad, a parcouru bon nombre de rues syriennes au cours des derniers jours. Alors que plusieurs manifestants ont encore été tués ce vendredi à quelques kilomètres de Deraa, Lina, jeune enseignante et mère de famille, livre ses impressions depuis la ville d’Alep, à l’autre bout du pays. Entre enthousiasme et peur du chaos. Comment ressentez-vous les événements qui ont secoué Deraa ? A Alep, c’est très calme. Nous sommes à l’extrême nord de la Syrie, donc très éloignés de Deraa et des événements qui s’y déroulent. Comment l’actualité vous parvient-elle ? Nous avons une vision extrêmement floue de ce qui se passe. Vous parliez de manifestations de soutien à Bachar El-Assad, mais les opposants sont-ils soutenus par certaines franges de la population ?

Plusieurs points de vue s’affrontent. Parce que cette sécurité est précaire ? Je fais partie, pour ma part, de la minorité chrétienne. Syrie: 62 morts lors de nouvelles manifestations. Au moins 62 personnes ont été tuées vendredi selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme par les forces de sécurité syriennes qui ont tiré à Deraa, berceau de la contestation dans le sud du pays. Nouveaux appels à manifester. Dans tout le pays, les Syriens ont défilé par milliers pour réclamer le départ du président Bachar al Assad et exprimer leur solidarité aux habitants de Deraa. Des milliers d'habitants de villages voisins de cette localité du Sud proche de la frontière jordanienne ont tenté d'y pénétrer pour manifester.

"Ils ont tiré sur les gens à la porte ouest de Deraa, dans le quartier de Yadoda, à près de trois kilomètres du centre", a dit un témoin. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, au moins 50 civils ont été tués à Deraa depuis le début des manifestations et les produits de première nécessité commencent à y manquer.

Manifestations dans tout le pays "Le peuple veut la chute du régime! " Nouveaux appels à manifester Des tireurs d'élites déployés. Des centaines de Syriens fuient à pied leur pays. Des centaines de Syriens ont fui jeudi à pied leur pays vers le nord du Liban voisin en affirmant que des troubles avaient éclaté dans la ville syrienne frontalière de Tall Kalakh (ouest). Les Syriens en fuite, pour la plupart des femmes et des enfants transportant des matelas et quelques biens, sont arrivés au Liban par le point non-officiel de Bouqayaa situé dans la région frontalière de Wadi Khaled. Mahmoud Khazaal, ancien maire de la ville libanaise de Mkaybleh sur la frontière, a indiqué qu' environ 700 personnes avaient traversé la frontière pour se réfugier chez des proches au Liban.

"Quelques personnes ont pris la fuite hier soir, mais le flot s'est vraiment amplifié ce matin ", a indiqué l'ancien maire . "La plupart de ceux qui fuient ont de la famille dans la région de Wadi Khaled". L'armée libanaise a pris le nom des Syriens s'étant réfugiés au Liban et a renforcé sa présence près du point frontalier de Bouqayaa. A lire : --> Syrie : 30 députés du parti Baas démissionnent. Syrie : 30 députés du parti Baas démissionnent. Une trentaine de membres du parti Baas, au pouvoir en Syrie, ont annoncé leur démission pour protester contre les "pratiques des services de sécurité". "Les pratiques des services de sécurité à l'encontre des citoyens sans armes à Banias (nord-ouest) et des villages voisins, notamment à Baïda, sont contraires à toutes les valeurs humaines et aux slogans du parti" Baas, affirment les signataires du texte, originaires de la région de Banias.

Ils évoquent "les perquisitions dans les maisons, les tirs à balles réelles sans discrimination sur les gens, les maisons, les mosquées et les églises". Ils dénoncent notamment "les agressions" perpétrées contre les habitants de Baïda et le comportement des services de sécurité et des Shabbiha (partisans du régime) "qui incite au confessionnalisme et suscite des sentiments d'hostilité entre les habitants du pays". 453 personnes sont mortes depuis le 15 mars La pression internationale s'accélère.

Syrie : Des blindés pour chasser la contestation. La situation en Syrie est de plus en plus tendue. Les troupes syriennes appuyées par des chars blindés sont intervenues à Deraa afin de mâter la contestation. Au moins 25 personnes ont été tuées lundi à Deraa, épicentre de la contestation en Syrie, dans l'intervention musclée des forces de sécurité qui continuaient dans l'après-midi de pilonner cette ville du sud, a annoncé un militant des Droits de l'Homme sur place, Abdallah Abazid où "plus de 3.000" membres des forces de sécurité appuyés par des blindés ont pénétré lundi 25 avril dans la matinée, selon des militants des droits de l'Homme joints au téléphone par l'AFP. Il y a "des morts et des blessés", a indiqué un militant ayant pu entrer en contact avec Deraa.

Il a ajouté que les habitants ne pouvaient pas confirmer le nombre de morts car "les corps sont dans la rue et ils ne peuvent pas les récupérer". "Des snipers ont pris position sur les toits et les chars sont dans le centre-ville", a-t-il ajouté. Pourquoi la révolte en Syrie peut chambouler le Proche-Orient. Verrouillée sur le plan politique et médiatique, la Syrie reste méconnue. Pourtant, la révolte qui y gronde représente un enjeu majeur pour le Proche-Orient. Le pays étant le principal allié de l’Iran, coincé entre le Liban et l’Irak, la Palestine et Israël, un changement de régime aurait des conséquences bien au-delà des frontières de l’Etat. La Syrie était déjà célèbre pour son système répressif. En écrasant depuis quinze jours la contestation grandissante à son régime, Bachar el-Assad ne dément pas cette réputation. Le discours prononcé par le président ce mercredi 30 mars n’est pas porteur d’espoir pour le futur : tout en se déclarant favorable à des réformes, Bachar el-Assad n’a pas annoncé la levée de l’état d’urgence.

. « Nous ne voulons pas de batailles et le peuple syrien est pacifique, mais nous n’hésiterons pas à défendre nos causes, nos intérêts et nos principes. » Les risques de tensions communautaires Le système clientéliste instauré par Hafez el-Assad en 1970 a perduré. Les clés de la crise en Syrie. Après la Tunisie, l'Egypte et la Libye, des protestations sans précédent secouent la Syrie, pays gouverné d'une main de fer depuis 40 ans par le régime baasiste où la moindre velléité démocratique est immédiatement réprimée. Si les premiers appels à manifester ont connu peu d'écho début février, l'engrenage protestation-répression semble s'être enclenché dans le sud du pays. Les troubles les plus sérieux se sont cantonnés jusqu'à présent à la ville de Deraa, en lisière de la frontière avec la Jordanie, où 15 personnes ont été tuées ce mercredi.

Un régime verrouillé Le régime syrien, installé par Hafez el Assad, le père du chef de l'Etat actuel, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1970 repose sur la prééminence du parti Baas. Parmi les autres griefs contre le pouvoir figure la domination de la branche minoritaire des alaouites (environ 12 % des quelque 20 millions de Syriens), dont fait partie le clan Assad, sur la majorité sunnite (plus de 70 % de la population). L'opposition. Pourquoi à Daraa ? Un riverain de Syrie nous explique. Suite à vos questions sur la particularité de la ville de Daraa dans les commentaires de notre article « La répression fait plus de 100 morts au sud de la Syrie », un riverain syrien nous a envoyé sa mise au point.

Depuis quelques semaines, je suis attentivement les révoltes/révolutions dans le monde arabe. Je suis Syrien, c’est donc vers la Syrie que mon regard se dirige en ce moment. La rédaction d’un article sur la situation actuelle n’est pas une mince affaire, d’autant plus que la curiosité, la soif d’infos concernant ce pays n’est pas de grande ampleur. Je tente quand même cette petite rédaction. Daraa, une ville stratégique en Syrie Sur Wikipédia, Daraa – ou Dara, Deraa, Dara’â ou Dera – n’est pas mentionnée sur la carte, qui mentionne pourtant Buhayrat al Asad (lac d’Assad) ! (Voir la carte) La carte de la Syrie sur Wikipédia (Wikimedia Commons). Daraa est une ville au sud de la Syrie qui fait partie de la région de Horane, qui s’étendait jusqu’au nord de la Jordanie. La Syrie rétablit l'accès à Facebook et à YouTube - INTERNET. Publié le : 09/02/2011 - 16:58Modifié le : 09/02/2011 - 17:49 Les Syriens ont enfin accès à Facebook et à YouTube.

Près de trois ans après avoir bloqué l'accès à ces deux plateformes, les autorités syriennes jouent la carte de l'apaisement. Une ouverture relative : l'œil de Damas veille sur le Net. Facebook est de retour en Syrie et la Maison Blanche s'en réjouit. Les Observateurs de FRANCE 24 ont confirmé ce qui faisait l’objet de nombreux tweets depuis mardi après-midi : après deux ans et demi de censure, les Syriens peuvent de nouveau se connecter à Facebook. Un conseiller de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton s'est même fendu de félicitations adressées à Damas pour ce geste. Mais le réseau star du web social, souvent cité pour son rôle supposé important dans les événements en Tunisie et en Egypte, n’est pas le seul à être de nouveau accessible en Syrie.

Deux gestes symboliques que les Syriens ont découvert par eux-mêmes. Moins de censure pour plus de contrôle. Syrie: «Le discours de Bachar al-Assad ne pouvait pas surprendre» Fabrice Balanche est maître de conférences à l'Université Lyon 2 et directeur du Groupe de Recherches et d'Etudes sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (GREMMO) à la Maison de l'Orient. Spécialiste de la Syrie, il y a vécu plusieurs années. Il décrypte la mise en scène et les points abordés par Bachar al-Assad dans son discours, le premier depuis le début de la contestation. Le président syrien n'y a annoncé aucune réforme concrète, n'a pas évoqué la levée de l'état d'urgence (promise la semaine dernière par sa conseillère) et évoqué une «conspiration» venue de l'étranger.

-> Lire davantage ici. Souriant. «Bachar al-Assad est apparu très décontracté, un peu à la Tony Blair. Il plaisante avec les députés, n'est pas rigide comme son père [Hafez al-Assad, dont il a hérité le pouvoir à sa mort, en 2000, ndlr]. Sunnites. Une «guerre des slogans». La conspiration venue de l'étranger. «Il a évoqué un plan américain qui, depuis 2001, viserait tour à tour l'Afghanistan, l'Irak, le Liban, etc. SYRIE • Trente ans de terreur. Peu avant le décès de Hafez El-Assad, en 2000, Ahmed Hariri avait prédit ce qui se passerait lorsque serait annoncée la nouvelle de la mort du président. Hariri, un de mes vieux amis syriens qui travaillait au ministère de l’Information, était originaire de la ville de Tadmor, à l’est de Damas.

Appelée Palmyre par les Romains et les touristes actuels, Tadmor abritait, masquée par un rideau d’arbres le long de la route qui traverse le désert vers Bagdad, l’une des sinistres prisons du régime. Elle fut en 1980 le théâtre d’un massacre de détenus islamistes – peut-être un millier en tout – perpétré par Rifaat, le frère de Hafez El-Assad. On dit que les cadavres furent jetés de nuit dans une fosse commune au pied d’une colline proche et qu’ils y reposent depuis, sans que rien n’en marque l’emplacement.

Tandis que nous roulions vers Palmyre, Hariri fumait cigarette sur cigarette à l’arrière de ma voiture. En 1980, le régime et ses opposants étaient engagés dans une guerre ouverte. Syrie. Les concessions faites par le gouvernement ont été obtenues à un prix très élevé en termes de vies humaines. En Syrie aussi, la peur a commencé à changer de camp. Après la Libye, pourquoi pas la Syrie? | Laura-Julie Perreault | International. Emeutes en Syrie: une "rébellion armée", selon l'Intérieur. SYRIE: Chronologie des événements clés depuis la mi-mars | Syrie | Démocratie et gouvernance | Droits de l'homme | Sécurité | Urbanisation. International : Les États-Unis envisagent des sanctions contre la Syrie.

L'AIEA autorisée à inspecter une usine d'uranium en Syrie. Iran et Syrie dans le collimateur de l'AIEA. Bachar Al-Assad fait un geste en direction des manifestants. L'option la moins "belligérante" serait d'armer l'opposition à marche forcée. La Syrie envisage de lever la loi d'urgence de 1963. Syrie : discours attendu de Bachar Al-Assad. Syrie : une commission va enquêter sur les morts de Deraa. En Syrie, "le verrou de la peur a sauté"